Saints

Saintes

Février

Nous entrons dans le mois de février, consacré au dieu Februus et aux purifications.

Ce mois est généralement plus froid que décembre.

- Février le plus court des mois et le pire cent fois.

- Février est court et laid

- Février est, de tous les mois, le plus court et le moins courtois

- Le temps de février ne reste pas en place.

- Si février ne févrotte, mars vient qui le garotte.

Le 1 février correspondait, chez les Celtes, à la fête d'Imbolc (ou Imbolg) dont l'étymologie, avec "bolg", se rapporte à "sac" au sens de "enflé", "soufflé".
Le nom "belge" viendrait de la racine "bolg" et signifierait "enflé de colère" ou "d'énergie" ou plus simplement "remplis du souffle de l'esprit".

Nous entrons dans la période de fécondité pendant laquelle les vents de printemps fécondent la terre. Cette période s'étend jusqu'au 15 février, jour des Lupercales romaines où les femmes se faisaient fouetter par des lanières de loup qu'on avait sacrifié et découpé. Fouettement assurant la fécondité.

- Au mois de février, toute bête cherche son pareil.

- Au mois de février, chaque bête s'accouple.

- Neige de février est moitié fumier.

- Si un hérisson sort de son terrier le jour de sainte Brigid, le temps à venir sera doux. À l'inverse, le temps sera mauvais pour la prochaine saison à venir.

1 Février

Sainte Brigitte (Brillante) de Kildare. Associée à la grande déesse Irlandaise Birgit.

Sainte Brigitte, alias la fille aux mains coupée, chère aux conteurs. Elle fut surnommée la thaumaturge.

"Brigida proviendrait de la racine celtique Brig signifiant "force, puissance, autorité", qui paraît voisine du toponyme souvent utilisé : Briga (la hauteur fortifiée). une divinité Brigantia serait attestée dans plusieurs inscriptions antiques de Gaule et de Grande-Bretagne, et une autre divinité, Bricta ou Brixia, est également attestée , dont le nom est traduit par "la brillante", ce qui est aussi le sens propre de la Perchta germanique. (Berthe) Britta, diminutif de Brigitta, a-t-elle donné son nom au pays des Brittania ?" (Extrait d'un article de J. Christmann - in Bulletin de la Société de Mythologie Française, n° 157, 1990, p.53)

Elle est considérée comme protectrice des orages et est invoquée contre les invasions de rats. Le jour de sa fête, à l'église, les paysans font bénir des baguettes qui serviront à toucher les vaches malades afin de les guérir.

Brigitte est née en Irlande, "dans les infamies et les impuretés" d'un père adultère, Duptace, qui fit une enfant à une des ses esclaves. Sa femme fit tout pour faire renvoyer l'esclave. Pourtant on avait bien dit qu'elle accoucherait d'une sainte. On répudia l'esclave qui accoucha de Brigitte.
Devenu vieux, Duptace fit revenir Brigitte à la maison. Elle était très belle, "humble, paisible et obéissante."
Comme on la pressait de se marier et qu'elle ne voulait pas, elle pria Dieu de la rendre laide. Elle perdit alors un oeil et son visage devint tellement difforme que plus personne ne songea à l'épouser.

Elle se fit religieuse. Au moment de sa consécration, elle se pencha vers l'autel de bois de l'église. Le bois qui pourtant était sec et vieux se mit à reverdir.

Avec 3 amies, elle creusa 3 cellules dans un énorme chêne. Ce lieu fut appelé Kil-Dare, c'est-à-dire "cellules de chênes". Le chêne est l'arbre sacré par excellence. C'est là que souvent résident des personnages merveilleux qui habitent le chêne par deux ou par trois. Brigitte dans son chêne est associée à la mythologie des forêts.

Elle possédait une vache qui lui donnait du bon lait. on la représente souvent avec une vache à ses côtés.

Elle mourut le 1 février 523 après avoir fait de nombreux miracles.

Brigitte est une des patronne des enfants et de l'allaitement. Un jour qu'elle recevait des évêques, elle n'avait rien à leur donner pour les nourrir. Après avoir prié Dieu, elle put traire sa vache 3 fois dans la journée et en tirer de quoi sustenter le groupe d'évêques affamés.

Une tradition bretonne la fait "accoucheuse de la Vierge Marie" :

Celle-ci est, du point de vue légendaire, essentiellement présente à travers un chant de quête du temps de Noël, dont on connaît environ vingt-cinq versions provenant des quatre évêchés bretonnants de Tréguier, Léon, Cornouaille et Vannes. Cet ensemble est complété par un certain nombre d'autres récits en prose, de diffusion plus locale, et par des pratiques et des dictons concernant la Sainte-Brigitte ou la Chandeleur (1 et 2 février).

Le chant raconte comment Marie et Joseph erraient de par le monde à Noël, en quête d'un abri, et comment, chassés de partout, ils se réfugient dans une crèche grâce à l'intercession du fils (de la fille) d'un hôtelier. Lorsque Marie sent les premières douleurs, elle envoie Joseph lui chercher "du feu et une femme pour l'assister" II part aussitôt et revient avec du feu et une fille du nom de Brec'hed (Brigitte), qui n'a ni yeux ni mains.

Mais elle est pleine de bonne volonté et, lorsqu'elle vient pour recevoir l'enfant, elle recouvre la vue et ses mains. En récompense de son aide, la Vierge annonce à Brec'hed qu'elle sera sainte au paradis et aura sa fête en février avant la sienne. En effet la Sainte Brigitte - Gouel Brec'hed - est le 1 février et la Purification de la Vierge Gouel Maria Goulou (la fête de Marie des Lumières la Chandeleur) est le jour suivant le 2 février.

Un autre folkloriste breton du début du siècle, Yves Le Diberder, a recueilli à Pont-Scorff (Morbihan) un curieux récit légendaire qui fait de la sainte un balai ! Lorsque Joseph vint à la demande de Marie chercher une femme pour l'assister, le maître de la maison lui aurait donné par dérision un balai, en ajoutant :

Bath en ti-man n'es chef merhed
Nameit unan hanùet Berhet
Honnèh ne n'hellei ket monet
N'hi des na deulegad na fri
Na divréh de sicour Mari,

Dans cette maison il n'y a d'autre femme
Qu'une nommée Berhed.
Mais elle ne pourra pas aller
Elle n'a ni yeux ni nez
Ni bras pour secourir Marie

Mais Dieu qui fait de toute chose ce qu'il veut l'avait transformé en femme !

Extrait d'un article de Donatien Laurent in "Le monde alpin et rhodanien- 1982"

Voir Sainte Brigitte

Saint Ignace, patriarche d'Antioche au 2ème s.

Il fut livré aux lions qui le dévorèrent.

- A la Saint Ignace, l'eau est de glace.


2 février

Chandeleur-Purification-Présentation au Temple.

- A la Chandeleur, le froid fait douleur

- J'ouy le paresseux hiver, lequel disait au laboureur, je ne manquerai pas d'arriver, au plus tard à la Chandeleur.

- Si à la Chandeleur le loup sort de sa tanière, c'est signe de mauvais temps.

- Si le soleil luit avant midi le jour de la Purification, l'ours rentre dans sa tanière pour six semaines.

- Soleil du matin de Chandeleur, quarante jours l'ours à la tanière.

- Hver vite fini si le ciel est gris pour le matin de la Chandeleur. (Beaune)

- La veille de la Chandeleur, l'hiver se passe ou prend vigueur.

- A la Chandeleur, on est à la moitié du pain et à la moitié du foin.

- Quand, à la Chandeleur, le soleil luiserne, l'ours rentre dans sa caverne.

- Si le soleil paraît, l'ours sort de sa tanière, fait trois sauts et y rentre pour quarante jours. Mais s'il fait vilain, il pense que l'hiver est fini.

- Si le temps est couvert, le beau temps arrivera vite, s'il fait soleil, l'ours lève sa patte, mais voyant l'ombre de celle-ci, rentre dans sa tanière pour 40 jours de mauvais temps. (préfigure sans doute la sortie de l'ours poilu au 2 février)

- Pour la Chandeleur, le loup sort de son trou; il fait trois tours, se gratte le bord de l'oreille et dit-on pleuvoir ou neiger quarante jours d'hiver sont encore à passer; et qui les comptera, cinquante en trouvera.

- Chandeleur chaude, l'hiver après Pâques.

- A la Chandeleur verdure, A Pâques neige forte et dure.

- A la Chandeleur, les jours croissent de plus d'une heure.

- Beau et clair à la Chandeleur, l'hiver garde sa rigueur.

- Si la Chandeleur est noire, l'hiver a fait son devoir.

Il existe de nombreux dictons pour cette fête que, populairement, on appelle la Chandeleur. Pour l'Église, il s'agit d'abord de la fête de la Purification ainsi que celle de la Présentation de Jésus au Temple.

Elle recèle de vieux restes du culte solaire de Mithra. De même, elle est associée avec IMBOLGH, fête Celte de la fécondité de début février, commencement du printemps Celte. Elle se situe 40 jours après la naissance de Jésus. Il s'agit donc aussi des relevailles de la Vierge.

Mais pour une vieille tradition paysanne, il s'agit du jour où l'ours sort de sa caverne à la fin de son hibernation, à condition que la lune soit noire ou cachée par le mauvais temps. Si la lune est claire, il rentre et se terre pour 40 jours car le printemps n'est pas encore arrivé.

Quoi qu'il en soit, nous ferons un rituel très ancien qui consiste à faire des crêpes : fabriquer une pâte de couleur lunaire la mettre dans un récipient de forme lunaire et la faire noircir en la cuisant. Ce rituel magique (magie dite sympathique) favorise la lune noire et l'arrivée du printemps et donc de la fécondité. Retourner la crêpe, c'est faire passer la lune du jaune au noir et assurer son avenir.

L'ours a commencé son hibernation le jour de la saint Martin, au 11 novembre. Il a passé 80 jours aux enfers, en compagnie des âmes des morts. Il les remonte avec lui dans son ventre. Si la lune est noire et donc que le printemps est là, il pète les âmes tout en déchaînant les vents de printemps qui vont féconder la terre.

Le pet de l'ours n'est pas qu'un thème mythologique, c'est aussi une réalité physiologique nécessaire à la survie de l'animal remplit des fermentations dues à son séjour en hibernation. En pétant, il éjecte son fécalum et libère les vents.

La mythologie fait une association intime entre la sortie de l'ours (animal) et la sortie des ourses (menstrues) la jour de la purification. L'ours poilu et sauvage se voit ainsi désigner les fonctions féminines considérées universellement comme des impuretés. La femme, à ce moment, devient intouchable et tabou.

C'est sans doute le jour où Raymond, le mari de la fée Mélusine, découvre sa femme se purifiant dans son bain, un samedi, et transformée en femme serpente. Cette transgression du tabou lui vaudra de la perdre.

Le nom de Chandeleur vient sans doute des chandelles de saint Blaise que l'on fête au 3. Aujourd'hui encore, on béni les chandelles afin qu'elles protègent les gens, les animaux et les maisons toute l'année.

Saint Marc, ermite solitaire dans le désert de Scété, en Egypte au IVème s. (Il ne s'agit pas de l'apôtre)

Un jour, une louve (d'autres disent une hyène) vint le trouver en tenant dans sa gueule son petit louveteau qui était aveugle. Marc lui rendit la vue. Le lendemain, la louve lui apporta une peau de brebis pour le remercier.

Nous entrons dans une période de fécondité qui prépare le printemps. Les saints que l'on fête ont tous des rapports avec la fécondité : Brigitte au 1er, sortie des "ourses" au 2, Blaise, le souffle au 3, Véronique et le sang cataménial au 4, Agathe, patronne de celles qui donnent le sein, etc... La saint Valentin, jour où les oiseaux s'accouplent, au 14, terminera le cycle pour évoquer, au 15, les Lupercales.


3 février

En ce jour, Grandgousier et Gargamelle donnèrent naissance à Gargantua le bon géant avaleur.

- S'il ne pleut ou ne neige à la saint Blaise, en mars le froid en prendra à son aise.

- Le lendemain de la saint Blaise, bien souvent l'hiver s'apaise.

- Quand l'hiver ne s'apaise pas pour la saint Blaise, il va toujours bon train.

- A la saint Blase, neige jusqu'à la queue de l'ase (âne)

- A la fête du bon saint Blaise, le froid de l'hiver s'apaise, s'il redouble ou s'il reprend, bien longtemps après il se rend.

Saint Blaise (blasen = souffler ou Blaesus = bègue ou encore "loup" chez les Celtes)

Il est un maître de la gorge et du souffle.

Il fut élu évêque de Sébaste - aujourd'hui Sivas, en Turquie. Puis il se retira dans une grotte, sur le Mont Argée - Agri dagi, montagne qui se trouve au centre de la Turquie, un peu à l'est de la Cappadoce, près de l'ancienne Césarée : Kayseri.

Les bêtes sauvages venaient tous les jours pour avoir sa bénédiction et se faire guérir de divers maux. S'il était en train de dire sa prière, les animaux ne le dérangeaient pas et attendait patiemment qu'il ait terminé.

Sous l'empereur Licinius, Agricola, gouverneur de la Cappadoce se mit à persécuter les chrétiens. Il les exposait aux bêtes.

Des soldats qui étaient en quête de lions et autres bêtes sauvages parvinrent au Mont Argée et découvrirent Blaise en prière, calme au milieu d'un troupeau de bêtes toutes plus féroces les unes que les autres, des tigres, des lions, des loups etc. Il furent très étonnés et emmenèrent Blaise à Sébaste pour le présenter à Agricola.

Sur la route, ils rencontrèrent une veuve avec son fils. Celui-ci se mourait d'une arête de poison qui lui entravait la gorge et qui l'étouffait. Blaise lui imposa les mains et le guérit.

Une pauvre femme vint raconter qu'un loup avait volé le seul pourceau qu'elle possédait. Blaise obligea le loup à rendre le pourceau.

Arrivé à Sébaste, Agricola le fit mettre en prison.

Le lendemain, il le fit battre avec des bâtons pendant trois heures. Mais Blaise restait calme en espérant son martyre.

On le remit en prison. La veuve au pourceau retrouvé tua l'animal et fabriqua une chandelle qu'elle porta à Blaise avec les pieds, la tête et du pain. Blaise remercia et mangea ce qu'on lui avait apporté. Puis il dit à la veuve : ""chaque année, tu offriras une chandelle à l'église qui porteras mon nom."

Après la mort de Blaise, elle porta chaque année une chandelle à l'église et fut comblée de bienfaits printaniers.

Il fut déchiqueté avec des peignes de fer. Il est patron des tisserands, des cardeurs de laine, des animaux et de la gorge.

On l'invoque contre les bêtes farouches, contre la toux et la coqueluche, contre tous les maux de gorge en général, contre le goitre et pour l'espèce porcine.

En Allemagne, la fête de saint Blaise se nomme messe de Blaise, ou messe du vent, le mot blas signifiant également vent et Blaise en allemand. De là vient que dans les calendriers anciens le 3 février est marqué par un cornet dans lequel on soufflerait. Autrefois les marins scandinaves évitaient de prononcer le nom de cette fête, et aujourd'hui encore les paysans danois regardent les vents qui soufflent ce jour-là comme présage de tempêtes pour toute l'année.

A Nassogne, en Belgique, on frottait la joue du patient avec la pierre de saint Blaise (li pîre di saint Blèse) En Savoie, on apportait une poignée de céréales afin de les faire bénir au nom de Sin Blé.

En Turquie, à trente kilomètres au nord d'Avanos, en Cappadoce, se trouve la ville d'Hacibektas. On y trouve le monastère d'Haçi Bektas Véli. C'est un lieu de pèlerinage Bektachi important, surtout du 15 au 17 août.

Haci Bektas Véli fut un religieux chiite qui fit de nombreux disciples. Il est représenté avec des animaux qu'il tient dans ses bras.

Son mythe est sans doute confondu avec celui de Saint Blaise.

Si vous allez en vacances par là, passez au monastère, c'est une oasis de fraîcheur et de calme, vous penserez à l'ours Blaise qui, depuis le fond de sa caverne débouche l'entrée et fait rouler la pierre, puis sort avec les esprits animaux. Et aussi, la Cappadoce, c'est beau.

Aujourd'hui, c'est aussi la fête des saints Oscar, Anschaire, Hadelin de Celles, Tigide, Remède et saintes Secondine et Berlinde

Voir Saint Blaise


4 février

- Quand vient la saint Véronique, le soleil à l'hiver fait la nique.

- Si le mois de février est beau, tout le mois de mars ennuie

- Février sans neige, saison d'été sèche.

Sainte Véronique.

Identifiée à l'hémoroïsse de l'évangile qui fut guérie en touchant le vêtement du Christ, Véronique se trouvait sur le chemin de la passion. Quand elle vit le Christ et sa croix, elle prit un linge et essuya le visage de Jésus. L'image de la face du Christ resta imprimée sur le linge qui est aujourd'hui vénéré comme une relique.

Véronique signifie "qui porte la victoire" mais un calembour donne l'étymologie, en grec "Veron Eikos" : empreinte du visage, ou, en latin : "Vera icona" : image vraie. On l'appelle aussi Bérénice.

Elle est patronne des photographes, des blanchisseuses et une des patronnes des règles féminines.

Elle vint à Rome avec son linge sacré et guérit l'empereur Tibère qui était atteint d'une grave maladie.

Elle se maria avec Zachée. (appelé aussi saint Amadour ou saint Amateur) Ils vinrent en France et fondèrent Rocamadour. Véronique se retira à Soulac où elle mourut.

Voir Sainte Véronique


5 février

Sainte Agathe (la bonne) (3ème siècle)

- Pour la sainte Agathe, chante l'alouette

- On sème les poireaux à la saint Agathe, même par temps de neige.

- C'est le jour où l'on sème les fèves.

- Pour la sainte Agathe, sème tes poireaux, tire l'eau du pré car l'hiver est passé.

- A la saint Agathe, sème tes oignons, même dans la glace.

- A la sainte Agathe, plante ton oignon, pour un brin, tu en auras quatre.

- Si sainte Agathe remplit les rivières, le lait coulera dans la chaumière.

A Arles, on promenait une vieille femme montée sur un âne et portant un sac vide. Elle symbolisait la mauvaise saison. Elle s'arrêtait pour demander l'aumône et les gamins qui la suivaient criaient :

- Sainte Agathe emporte le froid dans sa sacquette (qui est souvent trouée)

En ce temps féminin de début de février, en ce temps de fécondité du printemps paysan, la fascination va du côté de la fécondité ramenée des enfers par les âmes des morts lâchées à la Purification-Chandeleur par l'ours Blaise du 3 février.

La terre se métamorphose et les primevères ne sont pas loin.

Lorsqu'on voit un tableau représentant une femme qui est en train de se faire couper les seins, avec une énorme tenaille, par un horrible militaire qui a un faciès diabolique, on est à peu près sûr d'avoir à faire à Sainte Agathe. Elle est aussi représentée comme un garçon de café, tenant un plateau sur lequel sont posés les deux seins coupés.

Agathe entre dans le cycle de fécondité qui parcourt le temps de début février et qui forme un cycle cohérent autour de la Purification-Chandeleur du 2 février.

Il existe beaucoup de confréries de Ste Agathe en France, en particulier dans l'est. Ce sont des confréries de femmes - Les hommes en sont exclus. Le jour de la Chandeleur-Purification, en Espagne, par exemple à Candelaria, vers Salamanque, les femmes habillent leur mari du tablier ménager puis partent à la Mairie chercher la clef de la ville. Elle passeront toute la journée au café à chanter et danser et à boire tranquillement.

Agathe est une des patronne des enfants.

Comme Sainte Lucie, elle est née en Sicile. Les gens de Palerme disent qu'elle est née chez eux, ceux de Catane prétendent qu'elle est native de Catane. Quoi qu'il en soit, cette vierge volcanique du troisième siècle n'est pas née loin de l'Etna.

Le gouverneur Quirinus à qui elle se refusait la fit enfermer puis torturer. On la plaça sur un chevalet et on lui arracha les seins. Agathe rétorqua : "monstre, n'as-tu pas honte de mutiler dans une femme ce que tu as sucé dans ta mère ? Tu m'arraches les mamelles mais je garde en moi les mamelles spirituelles où mon âme peut se restaurer."

On la remit en prison. La nuit, un vieillard qui devait être un ange lui fit repousser les seins afin qu'il retrouve la santé.

Fou de rage, Quirinius la fit coucher sur un sol couvert de tessons puis sur des braises ardentes.
A ce moment survint un tremblement de terre. Les gens rendirent Quirinius responsable du séisme. Il s'enfuit à toutes jambes sans avoir fait renfermer Agathe. Celle-ci rentra dans sa prison et demanda à Dieu qu'il la fit mourir. Elle poussa un grand cri et expira.

Son enterrement fut suivit par l'apparition d'un cortège d'enfants tous plus beaux les uns que les autres.
Quant à Quirinus, un de ses chevaux le mordit et un autre, avec une ruade le poussa dans le fleuve où il se noya.

L'année suivante, l'Etna entra en éruption. Le gens prirent le voile qui couvrait le tombeau d'Agathe et le présentèrent devant la lave qui s'arrêta et épargna Catane. Le miracle se renouvela souvent.

Les femmes l'invoquent pour les maux de seins. Elle est patronne des nourrices et aussi des tisserands car elle défaisait, le soir, le voile qu'elle mettait la journée à tisser.

On l'invoque aussi contre la foudre et l'incendie et, bien sûr, les éruptions de l'Etna.

Voir Sainte Agathe


6 février

- A la sainte Dorothée, la plus forte neigée.

- Si le jour de saint Amand, il fait bise et grand vent, ça fait du tort au froment. (Beauce, Gâtinais, Hurepoix)

Sainte Dorothée (présent de Dieu)

Elle est née à Césarée (l'actuelle Kayseri, en Turquie).

Saprice, le gouverneur, apprenant qu'elle était chrétienne la fit torturer puis condamner au glaive. Avant de mourir, un magistrat nommé Théophile se moqua d'elle en disant : "hé ! tu m'enverras des fleurs de là où tu vas !" Elle lui répondit "très volontiers !" Au moment où on allait lui couper la tête, un enfant parut tout à coup "portant dans un linge trois fruits et trois roses de la plus grande beauté". Elle dit à l'enfant de porter cela à Théophile de sa part. Puis elle fut frappée par le glaive.

Théophile, impressionné, se convertit. Mais à cause de cela, il fut martyrisé sur un chevalet.

On représente Dorothée tenant d'une main un panier en joncs où se trouvent des fleurs et des fruits et de l'autre main une fleur de marguerite. Sa tête est couronnée de roses. Elle est une des patronnes des brasseurs, des jeunes époux et des jardiniers fleuristes.

Elle est invoquée pour les maladies de peau des enfants (eczéma, érysipèle, zonas, croûtes etc.) Un de ses avatars est Sainte Soyette qui guéri des "seuyes", des "soies" désignant les dartres. Le mot "soie" est à rapprocher de la soie du porc. (L'animal en habit de soie)

Saint Amand (7ème siècle)

Il est né en 594 près de Nantes. Après une vie faite de péripéties et de voyage entre les Flandres et le pays Basque, il fut nommé évêque de Maestricht.

Il fonda diverses abbayes : Thourout, Renaix, Deurne. A Anvers qui était le centre des peuplades barbares, il bâtit une église. Il fonda de nombreux monastères dans toute la Flandre s'éteignit à l'âge de 93 ans dans son monastère de Saint Amand-les-Eaux.

Il est un des patrons des brasseurs et des marchands de boissons.

- A la Saint-Gaston, surveille tes bourgeons

Saint Vaast ou Gaston. ("gast" "Hôte" ou "voyageur")

Vaast s'est d'abord appelé Vedastus. Son nom s'est transformé en Veast puis en Vaast, et, aujourd'hui en Gaston.

Saint Gaston ou Vaast ou Waast serait né dans le Périgord à Villac près de Terrasson, d'une famille fortunée. L'église paroissiale lui est dédiée et une fontaine porte son nom.

Après avoir quitté ses parents, il se retira à Toul où il vécut en solitaire. Mais sa réputation devint grande et l'évêque de Toul le fit entrer dans son clergé.

Il est très connu en Flandres où il résida à l'époque de Clovis Ier dont il fut un des confesseurs.

Après sa victoire contre les allemands, Clovis passa par Toul et y rencontra Vaast qui passait pour être un croyant fervent. Clovis lui demanda de l'instruire des choses de Dieu. Vaast accepta et le suivit. Il devint donc le catéchiste de Clovis qui tint ainsi la promesse, faite à Clotilde, de se convertir s'ils gagnait la guerre à Tolbiac. (aujourd'hui Zulpich, près de Cologne)

Pendant le voyage, en passant au village de Rilly-aux-oies (près de Attigny, sur l'Aisne, à l'est de Rethel), Vaast rendit la vue à un aveugle qui se trouvait près du roi. Celui-ci fut très impressionné. Peu de temps après, il se fit baptiser par Saint Rémi qui, en lui versant l'eau lui dit "Ployez le cou, ô Sicambre, sous le joug de Jésus-Christ, adorez ce que vous avez brûlé et brûlez ce que vous avez adoré !" Trois mille nobles Francs se firent baptiser après lui. Cela se passa le 25 décembre 496.

En quittant Reims, Clovis recommanda Vaast à Saint Rémi qui l'envoya dans les villages pour catéchiser. Puis Rémi le consacra évêque d'Arras en Artois.

Mais Arras avait subit bien des misères avec l'invasion des Vandales et des Alains, puis, plus tard, avec sa destruction par Attila en 450. En entrant dans Arras, Vaast guérit un aveugle et un boiteux qui lui demandaient l'aumône.  Il gagna ainsi la confiance des Arrageois. (ou Artésiens) Arras qui était en ruine. La ville servait de repère aux bêtes sauvages. Vaast se mit à pleurer et pria. A ce moment, un ours sortit des ruines. (la Légende Dorée parle d'un loup) Vaast n'en fut point troublé. Il conjura l'ours de ne pas faire de mal à quiconque. L'ours docile le suivit et devint son fidèle compagnon. Certains disent qu'il s'agissait d'une ourse.

Vaast se mit en devoir de reconstruire des édifices religieux et de convertir les gens de la région.

Il était devenu vieux et les fièvres le dévoraient. Par une froide nuit d'hiver, on vit une immense nuée de feu qui s'élevait de sa maison d'Arras jusqu'au ciel. Cela dura deux heures. on vint prévenir Vaast qui compris que le moment était venu de quitter cette terre. Il s'éteignit alors le 6 février 540. On raconta qu'au moment où son âme quittait son corps, on entendit un choeur d'anges qui remplit la maison.

Quelques temps après sa mort, un incendie éclata à Arras. Il menaçait toute la ville. Une femme nommée Abite invoqua Saint Vaast. Elle le vit apparaître. Il écartait les flammes.

La maison du saint fut épargnée.

Dans l'histoire de Saint Vaast, il n'est pas question de chats. Mais non loin d'Arras, près du village de Berten (l'ours) se trouve le Mont des Cats (des chats) sur lequel, autrefois, vivait un ermite qui avait une fervente dévotion pour Saint Vaast.

Claude Gaignebet, dans son livre sur la religion populaire au moyen-âge, fait remarquer que l'église saint Sylvain (forêt) de Levroux (36) possède un vitrail de saint Vaast d'Arras sur lequel est représentée l'ourse, sa compagne, avec son petit. C'est un fait qui n'est pas mentionné dans la vie de Vaast. Mais cette représentation témoigne de la grandeur de la configuration dont Vaast est une des clés. (Il existe des "Saint Vaast" en Belgique)
Le mythe tourne autour du "sauvage" qui s'accommode bien de relations avec les animaux. Frédérick Tristan pense que Gayant est apparenté à Odin-Woden. Bruno, l'ours, le "ferrant" fabrique "un chariot à quatre roues". Son épouse, Freya se promène toujours sur un chariot traîné par des chats.

A Ypres, pour combattre le culte des dieux scandinaves, on jettera des chats du haut du beffroi, le mercredi, jour des chats : "woensdag katten, duivels katten". On remplacera Freya par la Vierge Marie.

Au 9ème siècle, bien des couvents de l'Artois envoyaient des mariniers pêcher le poissons en mer. On réclama à ceux de l'abbaye de Saint Vaast un droit de deux sous pour leur permettre de jeter leurs filets. Ils refusèrent et prièrent leur saint patron.  Les barques sortirent du port et une grande tempête s'éleva en menaçant les embarcations qui eurent bien de la peine à regagner la terre. Seules les barques de ceux de saint Vaast purent, sans difficulté, rapporter des quantités énormes de poissons. En souvenir de ce miracle, les mariniers de l'Artois payent chaque année, deux sous aux religieux de l'abbaye de Saint Vaast.

Dans les manuscrits qui racontent la vie de Saint Vaast, on le représente avec un ours à sa suite.

Les Anglais vénéraient Saint Vaast sous le nom de Foster. ("Beau-père" ou "Celui qui élève") C'est de là que la famille Foster tire son nom.

Voir Saint Gaston


7 février

Saint Romuald, mort en 1027, il vécut 120 ans. Il fonda l'ordre de Camaldules (champs de Maldule - d'un comte de Maldoli qui lui fit présent d'une terre où il bâtit un monastère)

Il fut souvent en proie à des séances de violences où le diable le battait comme plâtre.

Saint Chrysole de Commines.

Né en Arménie au 3ème siècle, il vint en Belgique inférieure, entre l'Escaut et la Lys pour prêcher aux Mélanthois. Comme il était à Verlinghem, il fut assailli par des païens qui lui massacrèrent la tête. Il ramassa les morceaux de son crâne et repartit à pieds vers Commines. Sur le chemin, comme il avait soif, il vit une source jaillir à ses pieds. Il mourut à Commines. Saint Éloi ramassa ses restes et le mit dans une Châsse qu'il transporta à Bruges.

Saint Théodore d'Héraclée. (4ème s.)

Théodore est né en Thrace (nord de la Turquie). Il était militaire et commandait un régiment dans l'armée de l'Empereur Licinius. Il apprit que, non loin d'où il habitait, un dragon sortait chaque matin de sa caverne et dévorait tout ce qu'il trouvait. Il alla le combattre et le foula au pied de son cheval.

Comme il était devenu chrétien, il fut persécuté à Héraclée (aujourd'hui "Eregli", en Turquie). On le flagella avec des nerfs de boeufs puis avec des cordes plombées au bout. Puis on lui arracha les chairs avec des ongles d'acier et on brûla ses plaies avec des torches enflammées. Après trois jours passés en prison sans manger ni boire, on l'étendit sur une croix et on lui perça le sexe avec une tige de fer. Comme l'empereur le croyait mort, on le laissa la nuit sur la croix. Mais un ange vint et le guérit entièrement.

Le lendemain, l'empereur, fou de rage, lui fit couper la tête.

- Quand février commence en lion, il finit comme un mouton


8 février

Sainte Jacqueline (boiteuse) de Septisole.

Elle s'appelait Jacqueline Frangipani et vécu à Rome au XIIIème siècle. Elle devint "fan" de Saint François. Elle était tellement apprécié par François qu'on l'appela Frère Jacqueline. Elle apporta un gâteau à la frangipane à saint François agonisant. Elle mourut en 1239 et voulut être ensevelie près de saint François. (martyrologe Franciscain)

- Au mois de février, le temps change 7 fois par jour.


9 février

- A sainte Apolline, l'hiver s'achemine ou touche à sa fin, présage certain.

Sainte Apolline (Apollon : "destructeur" ou "Homme à la pomme") vivait à Alexandrie au 3ème siècle. Un magicien suscita une révolte contre les chrétiens. La plupart d'entre eux réussirent à quitter la ville mais Apolline était vieille et resta chez elle.

Ils lui tombèrent dessus et lui cassèrent la mâchoire et lui arrachèrent les dents une par une.

Puis ils l'emmenèrent vers un grand feu qu'ils avaient allumé. Là, ils lui demandèrent de sacrifier aux idoles. Elle demanda à réfléchir quelques instants. Ils la laissèrent libre, mais profitant de ce que ses bourreaux s'étaient un peu éloignés, elle se jeta dans le feu.

C'est une des rares saintes qui se soit suicidée.

On l'invoque pour les maux de dents. Elle est toujours représentée tenant une dent avec une tenaille.

Le CARNAVAL

MARDI-GRAS : Carnaval qui est une fête de printemps.

Il s'agit sans doute de la plus ancienne des fêtes, précédant toutes les religions. Contrairement à ce qu'on peut penser, c'est une fête des morts. Bien que longuement combattue, elle garde une vivacité étonnante, du moins à certains endroits. Il faut aller à Binche pour trouver un véritable caractère carnavalesque, ou à Bâle 8 jours plus tard. Ou encore à Limoux, Cournontéral, Lodève ou Dunkerke.
Les Carnavals des Antilles sont plein de vigueur, de même celui de Rio.
Nice est malheureusement devenu un simple corso pour personnes âgées et scandaleusement mercantile. Venise nous offre du beau spectacle un peu maniéré, mais il s'agit plus de théatre que de vrai Carnaval.
Il existe aussi d'autres beaux Carnavals en Allemagne et en Suisse.

La quarantaine qui suit est à référer au cycle lunaire : Pâques et les 40 jours précédents qui forment le carême. ("carême" signifie "quarante") Pâques étant une fête mobile, le temps qui la sépare de la Chandeleur est variable. Théoriquement, le 2 février pourrait être la "clef antérieure" du mardi Gras. (début du carême) Les termes "clef antérieure" ou "clef postérieure" s'appliquent aux dates des fêtes mobiles et désigne la première ou la dernière date possible. Mais Mardi-gras, (carnaval) dépend de la quarantaine qui s'inscrit juste avant la fête de Pâques. Il dépend donc aussi de la première pleine lune de printemps.

Les âmes qui viennent de sortir des enfers, avec l'aide de l'ours, errent en attendant leur remontée vers le ciel. CARNAVAL qui vient juste avant Carême, peut être considéré comme la fête qui aide les morts à quitter ce monde pour s'en aller vers le septième ciel, celui de Saturne, au-delà duquel elles trouveront le repos dans le ciel empyrée..

C'est une fête pendant laquelle les évocations rituelles des "souffles" sont nombreuses. On prête des masques aux morts afin de leur assurer un corps de substitution. Les souffles (les âmes) animent ces corps provisoires et sont appelés à regagner leur patrie d'origine. S'il n'y a pas de carnaval sans masques, il n'y a pas non plus de Carnaval sans musique. Les instruments à air, comme les tambours, représentent la vibration des âmes.

Dans certains carnavals, des personnages que l'on appelle des "soufflaculs", portent des bonnets en forme de coqs (coqueluchons). Ils portent à la mains des "follis" (soufflets d'âtre) et s'ingénient à faire circuler les souffles pour qu'ils puissent remonter au ciel grâce au chant du coq. Ils dansent à la queue-leu-leu, et chacun danse en plaçant le follis dans le fondement du danseur qui est devant lui. Tous chantent des chansons obscènes.

Carnaval est une fête pendant laquelle on mange des aliments flatulents : viandes, saucisses, andouilles, etc. Ces aliments provoquent la circulation des souffles.

Il faut rappeler que les anciens avaient, de l'âme, une idée plus concrète que nous. Elle était située dans le grand axe corporel qui va de la bouche à l'anus. Sans elle, plus rien ne pouvait plus fonctionner dans le corps humain. C'est par la bouche que nous "empruntons" notre âme à notre naissance et c'est pas la bouche que nous la "rendons" à notre mort. Mais pendant la vie, l'âme (les souffles) circule et s'exprime dans les différents souffles corporels : paroles, chants, rots, soupirs, pets, menstrues et émissions spermatiques etc.

Carnaval est donc une grande fête des souffles et des âmes en errance pour leur dernier voyage. C'est l'acmé de la période qui commence à Hallow'een et qui se termine à Pâques.


10 février

- La neige de février tient pas dans le panier.

Sainte Austreberthe (la brillante australe ou la Berthe du midi)

Austreberthe est patronne des lavandières et des blanchisseuses, de celles qui purifient le monde des souillures ordinaires. Placée au 10 février, elle accompagne la période féminine et féconde qui commence au 1er février avec la Sainte Brigitte (même nom que Berthe) et qui se termine au 14 avec la Saint Valentin. Comme toutes les lavandières, elle est sorcière et possède des pouvoirs qui lui viennent de l'au-delà, ou de l'en-deçà.

Née à Thérouanne, elle devint abbesse au monastère de Pavilly (Normandie)

Les religieuses de Pavilly avaient pour tâche de laver le linge des moines de l'abbaye de Jumièges. En particulier le linge de la sacristie. Austreberthe se servait d'un âne pour transporter le linge entre les deux abbayes. Il était tellement habitué à faire le chemin qu'on le laissait aller tout seul remplir son office.Un jour, un loup se jeta sur l'animal et le mangea.
Austreberthe qui survint à ce moment obligea le loup à remplacer l'âne. Depuis ce jour, ce fut le loup de Jumièges qui porta le linge.
Sur le lieu ou le loup mangea l'âne, on éleva une chapelle qui avait pour nom "la croix-à-l'âne"

Cela donna lieu à une fête populaire, la fête du loup vert. Chaque année, un jeune homme vêtu d'une peau de loup vert et portant une charge de linge, montait des bords de la Canche jusqu'à l'abbaye de Jumièges (D'ou le nom de la rue "Vert-Montant" à Montreuil) C'était la fête du "Vert". La fête du Vert fut transféré au 24 juin, jour de Saint Jean-Baptiste. A cette date, le costume vert était attribué à un autre homme pour un an.

Voir Sainte Austreberthe

Saint Arnaud, (aigle gouverneur) de Catane au XIIIème siècle. Abbé du monastère de sainte Justine à Padoue. Le tyran local, Ecelin, le fit mettre en prison où il mourut après 8 ans de claustration.

Sainte Scholastique, (écolière) soeur de saint Benoît. Vécu dans un ermitage au bas du Mont Cassin en Italie.

Saint Guillaume d'Aquitaine, (12e s.) Guillaume de Brabant (13è s.) Guillaume de Maleval (12e s.)

Saint Hugues (intelligent) de Fosses, abbé des Prémontrés.


11 février

- Au mois de février, parapluie ne manque d'emporter.

- Si février est chaud, croyez bien sans défaut, que par cette aventure, Pâques aura sa froidure

Saint Saturnin, (Saturne) martyr en Afrique (5ème s.)

- Séverin, Valentin, Faustin, sont tous gelés sur leur chemin.

Saint Séverin (sévère)

Né au 5ème siècle, il se fit religieux dans le Valais, à l'Abbaye de Saint Maurice. Il passait son temps à guérir les gens mais surtout ceux qui étaient atteints de fièvres. Il guérit le roi Clovis de la fièvre en lui passant son vêtement monastique. Il est patron de Château-Landon. On l'invoque pour guérir des fièvres.

Notre Dame de Lourdes.


12 février

 

- Si le soleil rit pour la Sainte Eulalie, pommes et cidre à la folie

- Au 12 février, soleil clair, encore 40 jours d'hiver.

- S'il fait laid ce jour là, on peut s'attendre à 6 semaines de pluie

- A la sainte Eulalie, souvent le temps varie.

Sainte Eulalie (bonne parole) de Barcelone. (5ème siècle)

Elle fut promenée dans les rues sur les épaules d'un de ses bourreaux. Un autre bourreau lui soulevait la robe et la fouettait aux yeux de tous. Puis elle fut plongée dans de la chaux vive puis déchirée sur un chevalet et enfin, mise en croix où elle mourut. Elle avait 12 ans. Elle inspira la "Cantilène de sainte Eulalie", le plus ancien poème en langue d'oil.

Le crâne de sainte Eulalie serait conservé à Caen, à l'abbaye de la sainte Trinité. Il suffisait de verser de l'eau dans le crâne, puis de la laisser un peu se sanctifier, puis de la boire, pour guérir de la dysenterie ou faciliter les accouchements.

Saint Julien l'Hospitalier : mis à tort au 27 janvier, alors que celui du 27 est le premier évêque du Mans. Il n'a rien à voir avec l'Hospitalier. Voir sa vie au 27 janvier

- Saint Julien brise la glace, s'il ne la brise, il l'embrasse.

Saint Félix (heureux)

Parmi les 102 saints Félix, (sans compter les Félicité, Félicule, Félissime, Fèle...) celui d'aujourd'hui est un des martyrs d'Afrique, compagnons de saint Saturnin. (11 février)

Sainte Alix, comtesse de Mâcon, épouse de Jean de Braine (voir au 9 janvier et au 4 avril)

 


13 février

- Brouillard de février vaut du fumier

Sainte Béatrice ou Béatrix. (béate - heureuse)

Nouvelle pensionnaire du 13 février où elle a détrôné sainte Gilberte (en fait, c'était saint Gilbert de Meaux au 11ème siècle invoqué pour l'hydropisie) et ne peut donc supporter de dictons. Elle vécut à Grenoble où elle fonda un monastère.

Saint Polyeucte, (plusieurs prières) (3eme s.) martyr en Arménie. Il fut repris par Corneille dans sa tragédie.


14 février

- Tel temps le jour de la saint Valentin, tel temps au printemps qui vient.

- A saint Valentin, la pie monte sur le pin, si elle n'y reste pas, c'est que le printemps n'est pas là (Provence)

- Le vent de la saint Valentin sera le vent de toute l'année.

- Séverin, Valentin, Faustin font tout geler sur leur chemin.

Saint Valentin. (valere : vigueur, réussir) prêtre à Rome (268)

Bien que les anglo-saxons nous aient légué la coutume de Valentin comme patron des amoureux, il est aussi invoqué pour nous délivrer des ravages causés par les rats des champs. (Comme sainte Gertrude de Nivelles au 17 mars, représentée avec des rats)

De plus on le prie contre la peste ou contre l'épilepsie. L'épilepsie était appelée soit le mal saint Jean ou le mal saint Valentin ou encore le mal caduc. En Allemagne où Valentin était prononcé Falentin, on l'associait à "Fallen": tomber. En flamand : "valt heen" : il tombe.

En ce qui concerne les rats et les mulots, il s'agirait plutôt d'un autre Valentin fêté aujourd'hui, (273) évêque de Terni en Ombrie. La presqu'île de Jumièges était infesté de mulots. Les gens invoquèrent saint Valentin de Terni qui jeta les mulots à la Seine. On voit encore le chemin parcouru par les mulots.

C'est le jour où les oiseaux commencent à s'accoupler.

Valentin était un tel baratineur qu'il convertit les juges qui lui reprochaient son état de chrétien. L'empereur Claude II mit fin à cette influence en le faisant décapiter.

C'est peut-être en raison de ses capacités de persuasion qu'il est patron des amoureux ? Mais peut-être aussi est-ce parce qu'il a guérit une jeune fille aveugle. Le père Cahier l'associe aux anciens mots Galantins, galants, de l'ancien français "galer" : faire la noce.
Il fut souvent représenté avec un soleil dans la main ou avec un gaufrier. Un soleil parce qu'il représente le soleil qui commence sérieusement à reprendre des forces à la mi-février; un gaufrier car il annonce les réjouissances de carnaval.


15 février

- Crapaud qui chante en février a l'hiver derrière lui.

Saint Faustin (poigne) (et Jovite) 2ème siècle

Invoqué aussi contre rats et mulots. Sans doute parce qu'ils furent exposés à quatre lions, aux ours et aux léopards qui ne les touchèrent point mais qui devinrent doux comme des moutons. Faustin et Jovite commandèrent aux animaux de quitter la ville et de retourner dans la forêt. Ce qu'ils firent sans nuire à personne.

On faisait des processions le soir, avec des flambeaux, en invoquant les saints contre les mulots.

Il furent ensuite enchaînés et l'on plaça des entonnoirs dans leurs bouche afin d'y verser du plomb fondu. Le plomb ne les brûlait pas mais enflammait les bourreaux.

En désespoir de cause, l'empereur Adrien les jeta dans la mer d'où ils sortirent sains et saufs puis furent décapités.

Sainte Georgette (laboureuse) de Clermont Ferrand. (6ème siècle)

A son enterrement, une nuée de colombes blanches attendaient, sur le toit de l'église, la fin de la cérémonie. A la sortie, elle prirent le corps de Georgette et l'emmenèrent au ciel.

- Février sec, herbe partout.

- Février sans neige, saison d'été sèche.


16 février

- S'il neige à la saint Onésime, la récolte est à l'abîme.(Beauce, Gâtinais, Hurepoix)

Saint Onésime (utile) Au Ier siècle, Onésime était serviteur d'un nommé Philémon. Il rencontra saint Paul et l'accompagna partout où il allait afin d'entendre ses prédications. Quand Paul fut emprisonné, il le renvoya à Philémon. Mais Philémon lui donna la liberté. Puis Onésime devint évêque d'Ephèse.

Comme il prêchait partout, le proconsul le fit arrêter et envoyer à Rome. Tertulle, le gouverneur de Rome le fit mettre en prison et le tortura puis le chassa de Rome. Arrivé à Pouzzoles, Onésime recommença à prêcher. Tertulle le fit à nouveau arrêter et fouetter. Puis on l'étendit sur le dos et on lui rompit les membres avec des barres de fer. Ensuite, il fut lapidé.

Il est patron des serviteurs et des domestiques.

- A la sainte Julienne, faut toujours que le soleil vienne, s'il luit peu, bon pour les boeufs, s'il luit prou c'est un bon août. (Beauce, Gâtinais, Hurepoix)

Sainte Julienne (gens)

Au 3ème siècle, Julienne était la fille d'un grand magistrat de Rome. Son père qui s'appelait Africain était zélé pour sacrifier aux dieux païens. Comme elle était d'une beauté exceptionnelle, le préfet Evilatius voulu l'épouser. Mais comme elle se refusait à lui, il la fit arrêter parce qu'elle était chrétienne.

On la suspendit par des courroies puis les bourreaux la battirent avec des nerfs de boeufs. Puis ils la suspendirent par les cheveux tandis qu'on lui brûlait les flancs avec des torches. Puis on lui perça les mains avec un fer chaud.

Le lendemain Julienne se retrouva saine et entière. Dans sa prison, satan lui apparut sous la forme d'un ange qui essaya de la séduire. Mais elle le garrotta et le battit. Elvétius commanda qu'on l'amena devant son tribunal. Fou de colère de la voir ainsi intacte, il la fit jeter dans un four brûlant. Mais elle en sortit toute fraîche. Alors on la jeta dans une chaudière d'huile bouillante, mais elle n'y trouva que de l'eau fraîche. En fin de compte, désespéré, Elvétius la fit décapiter.

Cette description se retrouve chez bon nombre de saintes, tout au cours de l'année.


17 février

Curieux jour où l'on trouve des noms de saints assez originaux et rares.

Evermode, saint Belge du 12ème siècle qui se fit Prémontré et qui faisait tomber les chaînes des prisonniers en les aspergeant d'eau bénite.

Silvin, au 8ème siècle, champion des austérités. On raconte qu'à Rome, il faisait pénitence en portant d'énormes pierres sur son dos et en les déposant devant la basilique saint Pierre.

Polychrone, qui mourut martyr en étant frappé cruellement sur la bouche afin qu'il ne puisse plus faire de critiques à l'empereur Dèce, au 3ème siècle.

Fulrad, naquit au 8ème siècle en Alsace de Riculfe et de Ermengarde. Il est le seul abbé de Saint Denis qui fut considéré comme un saint.

Fintan, l'irlandais, qui, au 6ème siècle éteignait les incendies en dirigeant sa main vers le feu, est considéré comme le chef des moines de l'Irlande au même titre que l'est saint Benoît pour les moines d'Occident.

- Saint Alexis, avec son escalier sous lequel il a vécu, était placé au 17 juillet, avant Vatican II. Sa présence étant plus cohérente avec la mythologie de juillet, nous l'y laisserons et nous en parlerons en temps voulu.

Voir La vie de saint Alexis

On l'a sans doute placé aujourd'hui pour accompagner un autre Alexis Falconieri, fondateur de l'ordre des Servites.

- Si février ne donne pas ses bourrasques, tous les mois sont courroucés.


18 février

- Mieux vaut un loup dans son foyer qu'un homme en chemises de février.

Saint Siméon, (l'exaucé) premier évêque de Jérusalem. Il mourut crucifié à l'âge de 120 ans.

La bienheureuse Oringa ou Chrétienne.En Toscane, vers 1300, elle gardait très bien les vaches. Dans les prés, elle s'entretenait avec Dieu, ce qui fait qu'elle devint très polie et distinguée. (sic - selon les Petits Bollandistes)

Ses parents moururent et elle fut livrée à ses frères qui lui firent subir des mauvais traitements. Elle s'enfuit dans la campagne lorsqu'un lièvre vint se blottir près d'elle la nuit. Le lendemain, elle suivit le lièvre qui la conduisit sur la voie de Lucques où elle trouva quelqu'un qui la recueillit. Puis, elle partit pour Rome ou elle se fit religieuse. Elle cultivait un champ de fèves dont elle faisait profiter les pauvres. A l'âge de 70 ans, elle eut une attaque d'apoplexie. Quelques temps plus tard, elle mourut.

Son corps fut exposé dans l'église. On dit qu'une femme de mauvaise moeurs vint la voir par curiosité. Mais à ce moment là, Oringa, bien que morte, releva sa robe et se couvrit le visage.

Saint Angilbert, (descendant de noble race brillant) au 9ème siècle, faisait partie de la cour de Charlemagne dont il fut secrétaire et ministre des cultes.

Sainte Bernadette Soubirous, de Lourdes. Sainte récente qui ne fait pas l'objet de dictons.


19 février

- Le bon saint Boniface entre en brisant la glace

Saint Boniface. (bon destin - qui devint "bien faire" (facere) puis "bonne face")

Il est invoqué pour le marasme qui amaigrit la face.

Né à Bruxelles, il avait un tel amour pour la pureté que lorsque ses parents l'embrassait, il s'essuyait ou se lavait le visage. Vers l'âge de 17 ans, Boniface se rendit à l'université de Paris. Il était si glacial que les écoliers se révoltèrent. Plus personne ne venait à ses cours. Il émigra alors à Cologne puis en Suisse où il devint évêque de Lausanne.

Il continuait à être obsédé par ses fautes. Il demandait constamment à Dieu de lui pardonner. Un jour, Dieu qui devait en avoir marre, lui apparut pour lui confirmer qu'il était entièrement pardonné.

Il se mit alors à désirer voir la Sainte Vierge. Elle finit par se présenter à lui. Elle était vêtue d'habits somptueux et accompagnée d'un cortège de vierges et de Saint Jean Baptiste vêtu somptueusement, lui aussi. Ca ne lui ressemble pas, lui qui préfère toujours la peau de mouton et les poils crasseux. Boniface conversa toute une nuit avec ce beau monde.

Une nuit de Noël, alors qu'il ne pouvait assister à la messe de minuit en raison de sa faiblesse, la Vierge lui apparut et posa son enfant sur le lit de Boniface. "Il put le contempler à loisir".

Il guérit de nombreuses personnes, énergumènes, épileptiques, fiévreux, et même il rendit la parole à un homme dont le démon avait lié le larynx pour qu'il ne puisse pas confesser ses fautes.

Il mourut le 19 février 1265 après avoir tout confessé et protesté de ce qu'il avait toujours vécu conformément aux maximes évangéliques.

Voir Saint Boniface de Lausanne

Saint Conrad de Plaisance.

Riche seigneur qui adorait la chasse. Un jour, pour faire lever du gibier d'un gros buisson épineux, il mit le feu qui ravageat toute la province. On arrêta un paysan soupçonné du forfait et on le condamna à mort. Conrad l'apprenant, vint sur le lieu du supplice avoua et innocenta le paysan. Conrad promit réparation. Il dû vendre tous ses biens et même offrir la dot de sa femme. Ainsi ruinés, ils se retirèrent dans deux monastères. Il se fit franciscain, passa en Sicile et se fixa quarante ans près de Noto. Il ne mangeait que des herbes crues et du pain.

Quand il mourut, les cloches de Noto et d'Avola sonnèrent toutes seules; Les gens des deux villes se disputèrent ses reliques qui furent, finalement déposées à Noto.

On le représente avec des animaux de chasse tenant un épieu à la main et entouré d'oiseaux.


20 février

- Au mois de février, toute bête cherche son pareil.

- Sainte Aimée (XIIIè. s.)

Nièce de Sainte Claire d'Assise. D'abord femme frivole, elle fut convertie par sa tante. Elle mourut d'hydropisie à 54 ans. Avant Vatican II, elle était fêtée au 22 septembre. On la déménagea pour faire une plus grande place à Saint Maurice.

Saint Éleuthère, né à Tournai il devint évêque de la ville. Ami de saint Médard, il fut confesseur occasionnel de Clovis . En 531, il sortait de l'église et fut assailli par une bande de païens qui le battirent à mort.

Saint Eucher, fut évêque d'Orléans. On le représente devant un tombeau dont le couvercle représente les armoiries de France. Du tombeau, sort une vipère : il avait reproché à Charles Martel d'avoir fait main basse sur les biens de l'Église afin de récompenser ses sbires. Il fut d'ailleurs exilé à Cologne avec toute sa famille. Puis il revint à Saint Trond où il mourut en 738.


21 février

- le mois de février est bon agnelier.

- Saint Pierre Damien, (10è s. à Ostie) fêté d'abord au 23 février, on le plaça aujourd'hui. Il fut un bébé abandonné par sa mère sur les instances de son frère aîné jaloux. Recueilli par une dame étrangère qui le nourrit. Peu après, un de ses frères, remarquant ses dons et son intelligence, le fit étudier. Il devint Cardinal et aida l'Église à se redresser après la mort du pape débauché Benoît IX. Il est docteur de l'Église. Il mourut à 83 ans en 1072.


22 février

- A la sainte Isabelle, si l'aurore est belle, et s'il fait soleil au matin, c'est certitude de bon grain.

- Neige à la sainte Isabelle fait fleur belle.

- S'il gèle le 22 février, encore 40 jours d'hiver

- Le temps qu'il fait à la saint Isabelle dure jusqu'aux Rameaux.

Sainte Isabelle (même nom qu'Élisabeth : temple de Dieu)

Les petits Bollandistes disent "qu'étant encore à la mamelle, elle rejetait toutes les bagatelles qu'on lui présentait pour se divertir." Elle ne mangeait presque rien. Sa mère la poussait à manger en lui promettant de l'argent, mais sans succès. Finalement, elle tomba gravement malade. On fit appel à une rebouteuse, ou une Sainte, qui habitait Nanterre et qui avait le don de prophétie. Elle prédit qu'Isabelle retrouverait bientôt la santé mais qu'elle serait morte au monde pour se consacrer à Dieu. On essaya bien de la marier à Conrad, roi de Jérusalem. Peine perdue, elle refusa pour se consacrer aux choses religieuses.

A la mort de sa mère, elle fit bâtir un couvent et demanda à un groupe de copains d'élaborer une règle. Ceux qui la pratiquent sont appelés les "Urbanistes".

Finalement, elle se retira au bois de Boulogne : à Longchamps, sur les bords de la Seine, dans une abbaye appelée : l'humilité de Notre Dame.
Au bout de quelques temps, elle passait plusieurs jours et nuits en extase sans pouvoir se coucher. Puis elle eut la révélation du moment de sa mort. Elle se coucha sur une paillasse et mourut le 22 février 1270.On prête quelquefois la création de la couleur "Isabelle" à Sainte Isabelle.

On prête d'ailleurs aussi cette histoire à Isabelle la Catholique reine de Castille.
En fait, il s'agit d'une histoire arrivée à Isabelle l'archiduchesse d'Autriche, fille de Philippe II. Son mari assiégeait Ostende (Belgique) Elle fit voeu de ne pas changer de chemise avant la prise de la ville d'Ostende.

Or, le siège dura 3 ans ! Imaginez donc la couleur que prit la chemise. Un joli café au lait.


23 février

En Bretagne, lorsqu'il neige, on dit : "V'la cor la p'tite bonne femme qui plume ses houats (oies)". Ce qui nous rappelle le conte de la mère Holle (Grimm) qui chaque fois qu'elle secoue son oreiller fait neiger.

Ou encore : "La fée fleur de neige secoue son manteau." Dans le Bourdonnais, les chutes de neiges tardives qui ne peuvent tenir s'appelle "neige de coucou".

- Neige de février, demi-fumier.

Saint Lazare (contraction de Éléazar : Dieu a secouru - aphérèse)

Lazare naquit dans le Caucase et embrassa la vie religieuse à Constantinople. Il était peintre. Malheureusement, l'iconoclasme faisait rage. L'empereur Théophile qui déclara la guerre aux images saintes fit arrêter Lazare. Comme il ne pouvait le convaincre, il le tortura et le fit jeter dans une fosse d'aisance. Mais Lazare s'en tira, reprit un peu de santé et recommença à peindre. Théophile lui fit alors appliquer des lames de fer rougies au feu sur les mains et l'emprisonna. Théodora, la femme de l'empereur intercéda pour lui et le fit sortir.

Il se cacha dans l'église de saint Jean-Baptiste et peignit plusieurs tableaux de l'apôtre.

L'empereur étant mort d'une dysenterie, son fils Michel III rétablit le culte des images et permit à Lazare de peindre comme il le voulait.
Michel III le chargea d'une ambassade auprès du Pape Benoît III à Rome. Lazare mourut en chemin.

C'est un des patrons des peintres avec saint Luc et sainte Catherine de Bologne.

Avant Vatican II, Saint Pierre Damien était fêté aujourd'hui. On l'invoque pour les migraines et tous les maux de tête, sans doute parce que c'était un homme d'étude.

- A la saint Florent, l'hiver cesse ou reprend.

Saint Florent (florissant) est un petit saint qui mourut dans son lit à Séville en 485.


24 février

Curieux jour qui est répété lors des années bissextiles. C'est en l'an 47 que sous Jules César, on décida de créer une année bissextile tous les 4 ans (le millésime doit être un multiple de 4 - sauf pour les millénaires : 2000 ne fut pas bissextile) Le 24 février correspond au 6ème jour avant les calendes de mars. Quand il est répété, on dit que l'année est bi-sex (tile). La messe du 24 est donc celle de la vigile de saint Mathias enlevée au 23.

- Février chaud par aventure à Pâques remet sa froidure.


24 février (25 bissextile)

- A saint Mathias, neige et glace

- A saint Mathias, neige et verglas

- Saint Mathias brise la glace, s'il n'y en a pas, il en fera.

- A la saint Mathias, l'hiver fait tia (il est mort)

- A la saint Mathias, le corbeau s'en va, six semaines passera et le coucou viendra.

Saint Mathias, apôtre. (don de Dieu) Quand Judas se pendit, il fallu le remplacer. Les Apôtres jouèrent - sans doute aux dés, selon la coutume - et le sort désigna Mathias (don de Dieu)

A sa mort, il fut soit lapidé, soit crucifié et achevé à coup de hache. Il est représenté avec une hache à la main.

La Légende dorée qui l'associe bien à Judas raconte longuement l'histoire de Judas le roux, qui tua son père et coucha avec sa mère puis après avoir trahi son maître pour 50 deniers, se pendit. D'autres disent qu'il survécut à sa pendaison pour devenir affreusement hydropique puis être écrasé par un char.

Sa mère avait vu en songe qu'elle enfanterait un fils souillé de vices. Elle l'abandonna dans un panier au gré des flots. Le panier finit par aborder l'île de Scarioth. Le Reine de l'île n'ayant pas d'enfant l'adopta après avoir simulé une grossesse.

Voila pour Judas Iscarioth. Mais revenons à Mathias. Patron de Trèves et de Hanovre, Mathias préside les charpentiers et les taillandiers. En outre, - on ne sait pas pourquoi - il est patron des buveurs repentants ainsi que de ceux qui sont atteints de la petite vérole ou qui la redoutent.

On l'a déménagé au 14 mai. Le dictons d'aujourd'hui n'ont pas cours en mai. Dommage pour le calendrier.

Saint Robert d'Arbrisselle (12è. s.) (gloire brillante)

C'était un breton qui ne buvait jamais de vin, ne mangeait jamais de viande, se nourrissait de racines sauvages et avait pour tout vêtement une tunique en soie de porc.
Il vivait dans la forêt de Craon. (53) Petit à petit, il attira une masse d'ermites dans sa forêt. Il y en avait tellement qu'il décida d'émigrer dans un lieu appelé Evrault où il fonda l'abbaye de Fontevrault.

Il y bâtit d'abord des cabanes. Comme il y avait des femmes et des hommes, afin d'éviter le scandale il mit les hommes dans un canton et les femmes dans un autre plus éloigné. Entre les deux il fit ériger deux oratoires, un pour les femmes et l'autre pour les hommes. Ils allaient y dire leurs prières chacun leur tour. Les femmes chantaient tout le temps et les hommes travaillaient à défricher.

Fontevrault finit par devenir une prison.

Il mourut le vendredi 25 février 1116.

Arbrisselle s'écrit aujourd'hui Arbrissel.

Saint Modeste, évêque de Trèves au 5ème siècle


25 février (26 bissextile)

Saint Léobard ou Leuvart (7èmè s.) (loup ou lion hardi)

Fondateur de l'abbaye de Marmoutier en Alsace, après avoir défriché et assèché les marécages de la région. Elle tire son nom d'un certain Maur qui la reconstruisit après qu'elle eut été réduite en cendre :(Maursmünster puis Maurmoutier puis Marmoutier) Il était disciple de saint Colomban Irlandais de Luxeuil. L'abbaye est devenue un collège.

Près de là, dans la vallée de la Zorn, on trouve la grotte de Saint Guy, ou Vit, qui fut longtemps l'objet, au 1er mai, (jour de Marculfe le fou) d'un pèlerinage pour ceux qui étaient atteint de la "Danse de Saint Guy". La ville de Strasbourg finançait les transports et l'entretien des malades. Ceux-ci apportaient des crapauds hideux qu'ils plaçaient dans la grotte. On croyait qu'ils représentaient la partie du corps où siégeait la maladie. Ce pèlerinage, dans une région où cette maladie semblait assez répandue ne doit pas être sans rapport avec le pèlerinage dansant d'Echternach, au Luxembourg.

Sainte Walburge

D'origine anglaise, elle devint religieuse en Bavière et mourut le 25 février 779. Pourtant, et surtout en Flandres, son culte est placé au 1 mai, jour, et surtout nuit, de la fête des Walpurgis, (associées aux Walkyries) ces sorcières célestes germaniques dont les guerriers, follement amoureux se jetaient à corps perdus dans la bataille afin de rejoindre leur belle au Walhalla.

Un jour après sa prière tardive dans l'église de son frère Winnibald, elle demanda au gardien de bien vouloir lui donner de la lumière afin qu'elle puisse regagner sa cellule. Celui-ci refusa. Walburge partit sans rechigner. Arrivé dans sa cellule, une lumière éclaira tout le monastère pendant toute la nuit. Un autre jour, la nuit, elle se dirigea vers une maison où une jeune fille était moribonde. Les chiens gardant la maison n'osèrent pas aboyer. Elle n'en craignait pas la morsure. Elle entra dans la maison et guérit la malade. Elle a un rapport privilégié avec la nuit... du 1er mai, nuit des sorcières.

- Mois de février, le plus petit, le plus diable.

Saint Roméo (Rome) : Roméo est le surnom qu'on donnait aux pèlerins qui allaient à Rome. Il a toutefois existé un Saint Roméo, partit de Limoges en pèlerinage à Jérusalem avec son ami saint Avertan. Arrivé à Lucques, Avertan mourut. Roméo le suivit quelques jours plus tard. (1380) C'est tout ce qu'on sait d'eux.

- Février neigeux, été avantageux.


26 février (27 bissextile)

Saint Nestor (Celui qui rentre chez soi sous de bons auspices)

Evêque de Perge en Pamphilie. (Sud de la Turquie) Il fut crucifié. Sur la croix il continuait à prêcher.

- Qui taille en février n'a besoin ni de corbeille ni de panier.


27 février (28 bissextile)

- Gelée de saint Honorine rend la vallée chagrine

Sainte Honorine (Honneur) (patronne de Conflans-Sainte-Honorine, elle est aussi honorée à Bayeux)

Son culte était très répandu autrefois. On l'honorait surtout pour la délivrance des prisonniers.

On ne sait trop ni où ni quand elle a vécu. On pense que c'était au 4èmè siècle. Au 9ème siècle on constate la présence de ses reliques en Normandie.
Elle aurait été noyée à l'embouchure de la Seine, vers Tancarville et son corps fut ramené à Conflans

Saint Galmier (gouverneur célèbre) ou Baldomer. (et non pas Badoit)

Il est né dans le Forez où il exerça la profession de serrurier, ce qui fait de lui un patron de la profession. Il était humble et pauvre mais rendait service à tous les pauvres qu'il connaissait. L'abbé de Saint Just à Lyon, Vivence, passa un jour dans le Forez et y aperçu Galmier. Frappé par sa piété, il l'invita à retourner avec lui à Lyon où il le logea dans son abbaye et le nomma sous-diacre. Mais Galmier fit tout ce qu'il pouvait pour ne pas monter plus haut dans la hiérarchie. On fut bien obligé d'obéir à ses souhaits.

La ville de Saint Galmier - où l'on fabrique la Badoit - hérita d'une relique : un bras. Le reste du corps a disparu, dispersé par les Huguenots.


28 février (29 bissextile)

- Vigne taillée en février, de raisin remplit le panier.

Saint Romain (Rome)

Saint Romain et son frère Saint Lupicin naquirent au IVème siècle dans le Haut Bugey.

Romain n'était pas très porté sur le travail intellectuel, il n'était pas très "doué" pour l'école. Par contre, il possédait de hautes vertus de charité.
Renonçant au mariage, il alla trouver l'abbé Sabin, qui dirigeait le monastère d'Ainay, à Lyon. Celui-ci le forma à la vie monastique.

Vers l'âge de 35 ans, il alla se fixer à Condat, dans les forêts du Mont Jura. Il y partagea son temps entre la prière et le travail des mains, dans la solitude et au milieu des bêtes féroces.
De son côté, Lupicin qui s'était marié, perdit sa femme et son père. Il décida alors de rejoindre son frère Romain dans la solitude.

C'est alors que le démon, jaloux de cette sainte union leur fit subir mille tentations intérieures mais aussi les molestait par bien des mauvais traitements, jour et nuit. Par exemple, il faisait tomber des pluies de pierres. Ils résistèrent à ces épreuves.
Il avaient établis leur demeure au fond d'une gorge, sous un énorme sapin. Ce fut le noyau autour duquel se forma l'abbaye de Condat.

Romain rédigea une règle qu'il tira de celle des moines de Lérins. De plus, il institua la défense de manger de la chair.

Il mourut à l'âge de 70 ans en 460.

On représente saint Romain et saint Lupicin à genoux, sous une grêle de cailloux. Ou encore en abbé, travaillant la terre ou lavant les pieds des malades.

L'Abbaye de Condat prit ensuite le nom de Saint Oyend, après la mort de cet abbé. Ensuite, elle devint l'abbaye de Saint Claude après la mort de celui-ci.

Saint Guillaume Firmat (volonté de la défense)

A la mort de sa mère, il se retira au fond de la forêt de Concise, près de Laval.

Des jeunes libertins voulurent donner assaut à sa vertu avec le concours d'une femme de mauvaise vie. Elle se présenta à sa porte et fit tout pour le séduire.
Mais Guillaume prit un tison enflammé et se l'appliqua sur le bras. La femme fut si émue qu'elle lui demanda pardon.

Puis il partit en Palestine. Ayant perdu son chemin, il fut secouru par un corbeau qui l'invita à le suivre. Là-bas, il fut fait prisonnier. On le traita comme une bête et on l'obligea à marcher à quatre pattes.

Mis en liberté, il revint en France et s'installa à Mantilly. Comme il exerçait un empire sur les animaux, les oiseaux les plus sauvages venaient manger dans sa main.
Quand il s'asseyait au bord de l'étang, les poissons venaient à ses pieds et se laissaient prendre.

Un sanglier faisait des ravages dans la région, Guillaume vint à sa rencontre et le prit par l'oreille pour l'emmener dans sa cellule jusqu'au lendemain matin. Il le relâcha alors après un charitable avertissement de ne plus ravager les jardins.

Saint Auguste Chapdelaine (mort en 1856) (huitième)

Né à Coutances, il partit en Chine comme missionnaire. Il fut décapité après avoir subit de terribles tourments.

La Bienheureuse Antoinette (fleur sublime)

28 février, jour qui cumule les Saints du 29 lorsque celui-ci n'est pas au rendez-vous. Antoinette, est une clarisse morte en 1472. Elle était née à Florence et fut mariée à l'âge de 15 ans. Devenue veuve, elle se fit clarisse de Saint Onuphre.

Son fils qui l'avait ruinée ne lui fit que des misères à tel point qu'elle en fut considérablement affaiblie. Elle fut obligée de renoncer à son poste de supérieure du couvent d'Aquila.
Elle passait un temps considérable à l'église, jour et nuit. Plusieurs fois on vit un globe de feu suspendu au-dessus de sa tête. D'autres fois, on la vit entre ciel et terre alors qu'elle faisait de la lévitation en priant.

Pour finir Février : Dosithée est fêté au 23 février

Saint Dosithée (VIème s.) (don de Dieu)

On ne connaît rien du lieu ni du temps où il vécut. Il fut élevé par un des principaux officiers de l'armée de l'empereur d'Orient. Dosithée reçut de son officier une éducation mondaine un peu molle et relâchée. Il était sensible et ne manquait pas de générosité. Cependant, l'officier ne l'informa jamais de la vie des chrétiens. C'était un très gentil garçon, point.

Un jour, où il discutait de choses et d'autres en buvant des doses de thé avec ses copains et copines Eunucule, Antonine, Chantalia, Nympha, Eubule et autres Diodores, il vinrent à parler de leurs dernières vacances. Quelqu'un raconta qu'il avait visité Jérusalem et que c'était une belle ville à faire, que c'était fabuleux, surtout qu'il fallait voir Gethsémani où l'on pouvait acheter plein de souvenirs variés et tout et tout.
Habité tout à coup par une pulsion touristique, Dosithée demanda à son officier la permission d'aller en vacances à Jérusalem. L'officier accepta. De plus, afin que le voyage soit bien organisé, il demanda à un de ses amis intime d'accompagner Dosithée.

Un fois à Jérusalem, ils passèrent par Gethsémani. Là, Dosithée se trouva tout à coup devant un tableau qui représentait les supplices des damnés ? - Curieux car les tableaux n'existaient pas à cette époque ? Dosithée fut étonné puis effrayé par ces images.

Puis, il rencontra une dame d'une beauté extraordinaire mais quasi effrayante. Elle lui expliqua ce que signifiait tout ce qui était représenté sur le tableau. Dosithée lui exprima sa crainte de subir tous ces supplices. Alors la dame lui dit que pour éviter cela, il devait jeûner et prier. Puis elle disparut.

"Jeûner et prier !" d'accord, mais "ce n'est pas mon habitude se dit Dosithée."

Toujours est-il qu'il fut si troublé par cette rencontre qu'il changea subitement de régime alimentaire et passa le plus clair de son temps à genoux.
Son compagnon lui fit remarquer qu'il avait adopté un curieux comportement pour un homme du monde et que s'il voulait continuer, il ferait mieux de s'enfermer dans un monastère.

Il demanda partout, dans la rue, ce que c'était un monastère et quelqu'un le conduisit jusqu'à celui de Gaza en Palestine, chez l'abbé Séride. L'abbé, voyant un jeune homme si "bien fait, délicat, vêtu en habit de cour" craignait que ce ne fut une passade, une velléité de nanti. Il fit donc examiner Dosithée par saint Dorothée, un de ses moines un peu médecin.

A toutes les questions que posait Dorothée, Dosithée répondait invariablement "je veux me sauver". Un peu décontenancé, Dorothée passa au rapport chez Séride et lui confirma que si Dosithée n'était pas très clair, il était indemne de vice mais qu'il fallait le ménager tout de même.

Dorothée conseilla alors à Dosithée de manger ce qu'il voulait et autant qu'il voulait. Celui-ci lui répondit qu'il avait mangé un pain de cinq livres, soit deux kilos et demi. Dorothée lui dit "Et bien, ce n'est pas mal !".

Mais deux jours après, il lui conseilla d'en retrancher une partie et lui demanda ensuite s'il avait assez mangé. Dosithée répondit qu'il n'avait pas tout mangé mais qu'il s'en trouvait bien quand même. Tous les jours, il lui demandait de retrancher une partie du pain et finit par lui conseiller de ne manger que trois onces par jour (125 gr.) ainsi que quelques petits restes de poisson ou d'autres mets qu'on servait aux malades.

Comme Dorothée était infirmier-chef, il prit Dosithée à son service, le sachant doux, propre, soigneux et serviable.
Seulement, Dosithée, quand il n'obtenait pas le résultat voulu, se fâchait et certains mots un peu rudes lui échappaient. Les malades en prenaient un coup pour leur tranquillité. Mais chaque fois que cela lui arrivait, il filait en trombe dans sa chambre et fondait en larmes prosterné contre terre.

Ses collègues essayaient de le consoler mais ils finissaient toujours par recourir à Dorothée qui venait alors le trouver pour le calmer puis lui rappeler qu'il n'avait pas à crier contre les malades car c'étaient des représentants de Jésus-Christ.
Après bien des soupirs, Dosithée repartait travailler car il avait une confiance absolue en son maître.

Une fois ou Dosithée s'était encore laissé emporter brusquement à la suite d'une bêtise qu'il avait faite, Dorothée lança "Ici, il ne manque plus qu'une bouteille de vin, ça irait bien avec l'ambiance !" Dosithée le finaud, obéit à la lettre et courut chercher une bouteille de vin pour l'apporter à Dorothée. "Oh insensé", dit Dorothée, "j'ai dit ça parce que vous parlez comme un Goth qui crie toujours pour rien, comme s'il était ivre !" Dosithée fila doux et reporta la bouteille dans la cave.

Dorothée s'occupa alors à l'endurcir un peu. Malgré les précautions qu'il prenait, Dosithée subissait difficilement ces épreuves qui devaient servir à renforcer son humilité. Un jour il cracha du sang, il était sans doute devenu tuberculeux.

Il déclina très vite malgré sa jeunesse. Sa seule impatience allait vers le jour de sa mort, jour où il pourrait "sortir de son exil". A la dernière extrémité, il demanda à Dorothée "père permettez-moi de sortir de mon exil."

Dorothée, la larme à l'oeil lui dit : "allez en paix mon fils" Et Dosithée expira en toute obéissance.

Un peu plus tard, Dosithée apparut à Dorothée. Il était au milieu d'une troupe de saints et resplendissait de lumière et de gloire.

Voir Saint Dosithée

- Février, Févriot, si tu gèles, ne gèle pas mes petiots.