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HYMNE A SAINT JEAN BAPTISTE

Messe du 24 juin

 

Ut queant laxis 
resonàre fibris
mira gestorum 
fa
mùli tuorum
solve pollùti 
bii reàtum
S
ancte Iohànnes

Nùntius celso véniens Olympo
te patri magnum fore nascitùrum
nomen, et vitae sériem geréndae ordine promit

Ille promissi dùbius supérni,
pérdidit promptae modulos loquélae :
sed reformàsti génitus perémptae organa vocis.

Traduction :

Pour nous permettre de bien faire entendre
toute l’histoire de vos grands prodiges
lavez les fautes qui souillent nos lèvres
Saint Jean-Baptiste.

À notre père l’ange a fait connaître
votre naissance, vos noms, vos gloires :
il lui révèle la suite admirable de vos rôles.

Mais votre père doute des promesses
alors ses lèvres deviennent muettes ;
votre naissance lui rendit l’usage de la parole.

L’abbaye de Monte Cassino s’apprêtait à fêter Saint Jean Baptiste. Ce jour là, le moine Paul avait été désigné pour improviser un hymne pendant l’office. Malheureusement, le matin au réveil, il se leva en ayant sa gorge enrouée. Que faire ? Il se mit alors à genoux et pria le saint de lui purifier la gorge. Saint Jean l’exauça et Paul recouvra sa voix qui était, paraît-il, fort belle. Puis, à la messe, il improvisa l’hymne « Ut queant » dont se servit Guy d’Arrezzo pour désigner les notes de la gamme lors de son travail de réorganisation du système musical de l’époque. (cf. Légende dorée)

La première syllabe de chaque vers correspond à une note de la gamme (qui monte du ut (do) au si). À l'époque, la notation de Guido d'Arezzo ne comportait que quatre lignes, et le si n'a été rajouté qu'à la fin du xvie siècle par Anselme de Flandres. Enfin, pour faciliter la vocalisation, ut a été remplacé par do au cours du XVIIème siècle par Giovanni Battista Doni.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Guido_d'Arezzo