Saint Isidore
4 avril
(Isis : déesse égyptienne et Doron : en grec : cadeau) Isidore
est donc « cadeau d'Isis »
Il y a 13 saints Isidore
dont saint Isidore Laboureur, fêté le 10 mai, et saint Isidore
de Séville, fêté le 4 avril.Isidore de Séville
naquit à Carthagène, en Espagne, en 556. Son père s'appelait
Sévérien et sa mère Théodora.
Il eut deux frères : saint Léandre et saint Fulgence, ainsi
qu'une sur : Florentine.
Il était encore bébé lorsqu'un jour, sa nourrice l'avait
laissé à dormir dans le jardin, il fut entouré d'un essaim
d'abeilles. Certaines entraient dans sa bouche pour y déposer du miel.
Les autres couraient sur son visage sans lui faire de mal. Cette aventure
fut interprétée comme préfigurant sa douceur et son éloquence.
Son frère Léandre était évêque de Séville.
Il avait pris la charge de l'éducation d'Isidore. Mais il était
si sévère qu'un jour, n'y tenant plus, Isidore s'enfuit.
Il arriva près d'un puits dans lequel une dame avait jeté son
seau pour y prendre de l'eau. Il fut frappé par les sillons creusés
sur la margelle. La dame lui expliqua que les sillons étaient creusés
dans la pierre par les gouttes d'eau qui coulaient toujours au même
endroit.
Impressionné par l'obstination de l'eau, il pensa qu'elle pouvait lui
servir de modèle et que l'assiduité à l'étude
pouvait imprimer en lui la marque des sciences qu'on lui demandait d'apprendre.
Il retourna donc chez son frère qui le maintint longtemps en cellule
afin qu'il ne soit pas distrait de ses travaux. Il travailla avec acharnement
à l'étude des lettres latines, grecques et hébraïques.
Petit à petit,
il devint très habile : remarquable orateur, savant philosophe, bon
mathématicien et grand théologien.
Avec son frère Léandre, il combattit l'hérésie
arienne.
Après l'affaiblissement des ariens, il se retira dans un monastère.
Mais la mort de Léandre l'obligea à prendre en charge l'évêché
de Séville, vers l'an 600.
La conduite excellente du diocèse ne l'empêcha pas de faire construire
un grand collège et plusieurs monastères pour lesquels il composa
une règle dite de saint Isidore. Il y prescrit l'étude obligatoire
du grec et de l'hébreu.
Il présida le deuxième concile de Séville et le quatrième
concile de Tolède.
Quatre jours avant sa mort il se fit conduire dans l'église de saint
Vincent. Il donna la bénédiction au peuple puis se dépouilla
de ses vêtements et revêtit le cilice en poils de chèvre
et ceinture de crin.
Il fit venir tous ses débiteurs afin de leur remettre leurs dettes
à condition que l'argent fût donné aux pauvres.
Les trois autres jours, il se fit porter à l'église. Le troisième
jour il mourut devant une foule nombreuse. C'était le 4 avril 639.
Cet écrivain ecclésiastique fut un travailleur infatigable.
Prodigieusement érudit et orateur de premier ordre, il rédigea
un ouvrage sur l'histoire des Goths, des Vandales et des Suèves. Vingt
livres sur les Étymologies où il traite de la grammaire, de
la logique, de l'astronomie, de la médecine, de l'agriculture, de la
navigation, de la chronologie en passant par les outils de jardinage et l'équitation
etc. Il y donne des définitions de chaque science puis les étymologies
latines et grecques des mots.
Créateur de la liturgie Mozarabe, il écrivit sur les offices
divins. Il écrivit d'autre part sur les différences et la propriété
des verbes ou des discours ainsi que sur nombre d'autres thèmes.
Saint Braulion, un de ses collaborateurs et évêque de Saragosse
dit de lui : « il avait une facilité d'élocution admirable
et se proportionnait sans contrainte à l'intelligence de ceux qu'il
avait à instruire. » Saint Ildefonse, évêque
de Tolède ajoute « on aimait à l'entendre dire deux
fois la même chose et quand même il l'aurait répétée
plusieurs fois, on n'en eu pas été ennuyé. »
On lui a donné comme attributs les abeilles, une plume, un prince à
ses pieds. Les abeilles symbolisent la douceur et le charme de sa parole en
même temps sa diligence à butiner parmi les livres de l'Antiquité.
La plume pour l'écrivain. Le prince à ses pieds représente
le Goth arien réconcilié avec l'Église d'Espagne.
Depuis peu, on le désigne comme patron des informaticiens
en raison de la logique de son oeuvre sur les étymologies.