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Novembre

Neuvième mois de l'année qui, autrefois, commençait au 1 mars.

- Novembre, mois des brumes, par devant réchauffe et par derrière refroidit (allusion à l'été de la saint Martin)

- Novembre chaud au début, froid à la fin.

- Le vent de novembre arrache la dernière feuille.

- Vent de novembre est mauvais sur l'eau.

- Quand il gèle en novembre, l'herbe part comme tendre (Lozère)

- En novembre s'il tonne, l'année sera bonne. (Berry -Dauphiné - Vosges - Indre)

- Chaleur de novembre nuit fort

- Quand en novembre il a tonné, l'hiver est avorté (pas vérifié)

- Brouillard en novembre, l'hiver sera tendre; (pas vérifié)

- Le 21 brumeux, hiver rigoureux (pas vérifié)

1 novembre

- A la Toussaint, manchons aux bras, gants aux mains.

- De la Toussaint aux Avents, jamais trop de pluie ni de vent.

- A la Toussaint, le froid revient et met l'hiver en train

- Pour la Toussaint, la gelée est dans les champs, pour la saint Martin, la gelée est par les chemins, pour la sainte Catherine, la gelée est aux cuisines.

- Pour la Toussaint, cape et grand foulard.

- S'il fait chaud le jour de la Toussaint, il tombe presque toujours de la neige la nuit suivante ou le lendemain.

- S'il neige à la Toussaint, l'hiver sera froid.

- Givre à la Toussaint, Noël malsain

- Tel Toussaint, tel Noël.

- De la verdure à la Toussaint, de la neige à Pâques.

- La Toussaint venue, rentre ta charrue

- Les semailles de la Toussaint sont les plus pauvres de l'année.

- A la Toussaint commence l'été de la saint Martin.

- Celui qui a trois fois sept ans, pour la Toussaint, ne laisse pas ses pommes de terres aux champs.

Toussaint

Vers le 4e siècle, les églises d'Orient célébraient en commun les martyrs. Mais cette fête se faisait à des dates différentes : 13 mai, vendredi après Pâques, le dimanche après la Pentecôte etc. Les Irlandais la fêtaient le 17 et le 20 avril.

Si cette fête était placée aux environs de Pâques, c'était pour l'associer à la résurrection du Christ.

Ce n'est que vers le 8e et 9e siècle que l'on voit progressivement fixer la date du 1 novembre. Une des premières mentions date de 798 où dans un concile réuni à Riesbach, l'archevêque de Salzburg choisit cette date.

Il est raisonnable de penser qu'elle fut placée à cette date pour christianiser la fête Celte d'Hallow'een. Mais aussi pour utiliser le rythme saisonnier d'une nature en train de mourir.

La Toussaint met en valeur la fête des saints et non celle des morts. La fête Celte d'Hallow'een célèbre plutôt les morts tout en les honorant en tant que "revenants".

Saint Austremoine (moine qui vient du sud - ou de l'est ou d'Austrasie- du levant)

Il serait venu de Rome avec Saint Nectaire et saint Sirénat. Missionnés par Saint Pierre il prêchèrent dans toute l'Auvergne. Austremoine resta à Clermont. Après un séjour dans le Nivernais, il revint à Clermont. Après 36 ans d'apostolat, il confia l'évêché de Clermont à saint Urbice et partit se retirer dans un ermitage à Ixiodore qui devint Issoire. Là, il convertit et baptisa Lucius, le fils du gouverneur. Le père de Lucius en colère fit jeter son fils dans un puits et envoya ses sbires pour tuer Austremoine mais celui-ci s'enfuit vers les montagnes. Il fut rattrapé sans doute à Trémouille-Saint-Loup où on lui trancha la tête.

Son corps fut transféré à Volvic puis à Mauzac, près de Riom, puis sans doute à Issoire.

Mais d'autres disent qu'il vint de Rome au 3ème siècle et qu'il ne mourut pas martyr.

Saint Grégoire de Tours raconte que l'histoire d'Austremoine aurait été inventée par un évêque ivrogne et avare : Cautinus. Une nuit, il aurait entendu chanter autour du tombeau d'Austremoine, il serait descendu à l'église pour y voir des personnages en blanc et munis de cierges. Le lendemain, il fit entourer le tombeau d'une grille. A partir de ce moment, on vint y prier et donner des aumônes.

Saint Marcel de Paris

Il est né vers la fin du IV siècle et devint le neuvième évêque de Paris.

Lorsqu'il était enfant et sage, un forgeron l'obligea à saisir un morceau de fer rougit au feu et à en dire le poids. Marcel prit l'objet et dit "il pèse 9 livres". On le pesa, le poids était exact et Marcel ne fut pas brûlé.

Lorsqu'il était assistant de l'évêque Prudence, il présenta à celui-ci de l'eau qu'il avait puisé dans la Seine afin qu'il se lave les mains. Mais l'eau était changée en vin. Étonné, l'évêque ordonna d'en verser dans le calice afin que les gens la boive à la communion.

Il y avait un garçon qui avait une très jolie voix et on l'invitait à chanter plus souvent que les autres. L'évêque mécontent ou jaloux de cette préférence ordonna de le fouetter. Mais dès que le petit Nonnitius cria de douleur, l'évêque, en punition, perdit sa voix. Marcel la lui rendit quelques jours plus tard en lui reprochant sa jalousie.

Un grande dame de mauvaise vie mourut. On la mit dans un tombeau mais un énorme serpent se glissa jusqu'à elle et se mit à la dévorer. Devant la frayeur des gens, Marcel entra dans le tombeau et frappa le serpent trois fois puis il lui mit son étole autour du cou et l'entraîna loin de la ville en lui ordonnant de ne plus jamais revenir. C'est ce qui arriva.

D'une église saint Marcel qui donnait sur l'actuel Boulevard saint Marcel, il ne reste rien.

Ce saint Marcel n'a rien à voir avec saint Marcel Pape fêté au 16 janvier et dont on promenait les reliques le même jour que celles de sainte Geneviève.

Saint Bénigne (bon saint, bienveillant)

Il est né à Smyrne (aujourd'hui Izmir, en ouest-Turquie). Disciple de saint Polycarpe, il fut choisi pour venir prêcher dans les Gaules au 2e siècle. Il était accompagné d'Andoche, Thyrse et Andéol. Il arriva par Marseille, s'arrêta dans plusieurs lieux. A Autun, il convertit le sénateur Fauste et son fils Symphorien qui devint saint Symphorien.

Puis il se dirigea vers Langres où il convertit les trois triplés de Léonille : Speusippe, Éleusippe et Méleusippe. Ensuite il alla vers Dijon où il établit le centre de sa mission.

Mais Marc-Aurèle allait passer par là. Bénigne s'enfuit vers Épagny. Dès son arrivée, Marc-Aurèle fit ériger un temple à Mercure et s'inquiéta d'avoir aperçu une "tête rasée". Il s'agissait d'une coutume chrétienne de cette époque. Les chrétiens se rasaient la tête pour ressembler aux esclaves.

Il fit rechercher la "tête rasée" qu'on trouva à Épagny.

Après lui avoir fait subir le chevalet, on le mit en prison où on lui scella les pieds dans du plomb fondu. Il était enfermé avec douze chiens affamés. Mais un ange vint calmer les chiens et desceller les pieds de Bénigne puis lui donner un pain céleste. Après six jours, on le trouva en pleine santé. Furieux, Marc-Aurèle ordonna qu'on lui rompit le cou avec une barre de fer puis qu'on le perça d'une lance.

Après sa mort, Léonille lui fit des funérailles chrétienne et l'embauma. Son corps est vénéré à la cathédrale saint Bénigne de Dijon.

Au 6e siècle, il y avait à Dijon un tombeau vénéré par les paysans peu christianisés, contre l'avis de l'évêque, et qui était objet d'un culte quasi païen. Ce personnage inconnu était appelé Benignus, "bon saint" "bienveillant" faute d'autres précisions. Puis des voyageurs ramenèrent d'Italie une vie de saint inventée par un faussaire. Elle venait à point pour christianiser un culte empreint de paganisme. Grégoire de Tours la transcrit dans son "Histoire des Francs". Elle fut reprise au XIe siècle où l'on attribua toute sortes de bienfaits à Bénigne.

Saint Vigor (vigueur)

Né en Artois au 6e siècle, il vint s'installer près de Bayeux pour y prêcher. Il débarrassa le pays d'un énorme serpent qui terrorisait les gens. Il est représenté avec un dragon ou serpent qu'il tient avec son étole.

1 NOVEMBRE        
NOM DATE LIEU VIE  
LEZIN 616 Angers Évêque  
SIRENAT 1er Thiers Évêque  
NECTAIRE 1er Limagne Évêque  
LAUTEIN 548 Besançon Abbé  
GEORGES 1er Le Puy Évêque  
CONRADIN 1429 Brescia Dominicain  
CÉSAIRE 300 Terracine Diacre  
MARIE 2ème Rome Martyr  
CYRÉNIE 3ème Tarse Martyre  
JULIENNE 3ème Tarse Martyre  
CADOC 490 Vannes Solitaire  
SABÉ   Gascogne Martyr  
AMABLE 475 Clermont Prêtre  
FLORBERT 661 Gand Abbé  
LUDRE ou LUSEUR 3ème Déols Confesseur  
FRANÇOIS d'Estaing 1529 Rodez Vénérable  
LICINIUS 517 Tours Archevêque