13 novembre
- Tel jour Brice, tel jour No
(Noël), tel 1 janvier.
Saint Brice
Il est né à Tours à la fin du 4e siècle. Ses
parents le confièrent à Saint Martin qui l'amena à recevoir les ordres sacrés.
S'il avait d'abord bien profité des
enseignements de Martin, il devint cause de scandales par un comportement fait
d'oppositions et d'agressivité.
Lorsqu'il arriva au monastère de saint
Martin, il était pauvre mais il devint vite riche et possédait des écuries et
des esclaves. On disait qu'il achetait surtout des filles au beau visage.
Martin lui reprochait ses frasques et Brice ne le supportait pas.
Brice critiquait publiquement son maître
Martin en lui reprochant d'avoir des visions ridicules :"Le voila cet
insensé qui regarde toujours le ciel comme un fou !"
Martin avait songé à le chasser de son église
mais il avait appris par un songe que Brice lui succéderait. Il se garda donc
de le renvoyer mais essaya, par la douceur, de le ramener à de meilleurs
sentiments.
Il fallut attendre la mort de saint Martin et
l'élection de Brice à l'évêché de Tours pour que celui-ci change complètement
d'attitude.
Mais il s'était fait beaucoup d'ennemis et
dût supporter bien des calomnies.
On l'accusa d'être le père d'un enfant né
d'une religieuse qui s'occupait de sa lingerie. Lors d'une assemblée, Brice
prit le bébé à bout de bras et, contre toute attente, le bébé se mit à parler
en disant "non, vous n'êtes pas mon père !".
Il y eut une ordalie (jugement de Dieu)
pendant laquelle Brice prit des charbons ardents dans un pan de son vêtement et
les porta jusqu'au tombeau de saint Martin, mais le feu de le brûla pas. On ne
voulut pas vraiment croire à son innocence et il fut chassé de Tours pendant 7
ans. Après ce temps passé à Rome, son innocence fut reconnue par le pape. Il
retrouva son siège qu'il occupa encore pendant 7 ans. Puis il mourut en 444
après 47 ans d'épiscopat.
On l'invoque contre les maux de ventre, sans
doute parce qu'il était d'un tempérament bilieux.
L'imaginaire populaire a considérablement
mythifié le couple "saint Martin-saint Brice". Dans le conte le plus
répandu qui soit : "La jeune fille aux mains coupées" ou "La
jeune fille sans mains", Hélène de Constantinople donne le jour à deux
jumeaux. Son mari, Henri, est partit à la guerre et a confié sa femme au Comte
de Glocester. La Reine-Mère lui envoie un message disant que sa femme a
accouché de deux chiens. Henri répond qu'il faut brûler Hélène et ses deux
enfants. On coupe un bras à Hélène pour témoigner de ce qu'elle a bien été
exécutée. Mais Marie, la cousine de la Reine s'interpose et demande à être
brûlée à sa place. Marie est brûlée et Hélène est bannie, mise dans un bateau
avec ses deux enfants. Un des enfants tient le bras de sa mère attaché à son cou. Il sabordent sur les côtes
bretonnes. Elle s'endort et, pendant ce temps, un loup et un lion enlèvent
chacun un enfant. Un ermite les trouve et les arrache à la sauvagerie. Il les
nomme Lion et Bras.
Henri revient de guerre et découvre la
supercherie. Il part à la recherche de sa femme et de ses enfants. Pendant ce
temps, Lion et Bras sont pris en charge par l'archevêque de Tours. Ils
s'appelleront désormais : Martin et Brice. Finalement tout le monde se retrouve
grâce au bras que Brice porte toujours en bandoulière.
Dans le roman d'Hélène de Constantinople,
Martin et Brice ou Bras sont d'emblée appelés saint Martin et saint Brice.
Dans les récits d'autrefois, les caractères
des gens étaient donnés sous forme d'actions. Le but de ces contes était d'être
édifiants mais certainement pas historiques. Qu'apparaissent les deux saints, à
la fois amis et ennemis, n'est qu'une manière de spiritualisation et de
sanctification de la saga d'Hélène. (Cf. Catherine Vellay-Valentin,
"L'histoire des contes" Fayard 1992. p. 95 à 134)
"Brice" pouvait donc s'appeler
"Bras". Un village de la Meuse s'appelle Dombras. Autrefois il
s'appelait "Domnus Brictius", saint Brice.
Une fois de plus, le calembour joue un rôle
important dans toute mythologie. Paul Canestrier raconte que saint
"Brice" était patron de "Brès" (hameau de Guillaumes 06) On
sortait sa statue lorsqu'il tombait des grêlons afin de les arrêter. La statue
était tellement vermoulue qu'elle s'effondra sous les grêlons. On en fit
tailler une nouvelle dans un poirier qui n'avait jamais porté de fruits. Mais
il fut inefficace. Un vieille dame objecta :"il est trop jeune, rentrez-le
vite qu'il n'attrape pas un rhume de cerveau !"
(Cf. Paul Canestrier, "Fêtes populaires
et traditions religieuses en pays niçois", Nice, Serre, "Vida"
1985.
Brice est aussi un maître du feu. Cet aspect
s'explique par le transport de braises ardentes dans son vêtement.
13 NOVEMBRE | ||||
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NOM | DATE | LIEU | VIE | |
Évêque | ||||
Martyr | ||||
Martyr | ||||
Martyr | ||||
Évêque | ||||
Évêque | ||||
Abbé | ||||
Martyr | ||||
Martyr | ||||
Martyr | ||||
Abbé | ||||
Évêque | ||||
Palefrenier | ||||
Abbé | ||||
Moine | ||||
Confesseur | ||||
Confesseur | ||||
Évêque | ||||
Évêque | ||||
Martyr | ||||
Martyr | ||||
Martyr | ||||
Moine | ||||
Abbé | ||||
Fils d'Adam |