4 novembre
Saint Girard de l'oiselière.
Il naquit en Mayenne non loin de
Château-Gontier.
Il devint prêtre puis se fit moine à l'abbaye
de Saint Aubin d'Angers. Comme il était marginal, on lui construisit une
cellule en dehors de l'abbaye. En effet, il ne mangeait que du pain d'orge, des
fruits, des herbes sans sel et des oignons. Pour boire il ne prenait qu'une
décoction de feuilles de lauriers. Quelquefois il mangeait du miel lors des
grandes fêtes. En outre, il passait une grande partie de la nuit dans l'église
et dormait peu. Il travaillait à défricher les forêts environnantes.
On raconte qu'un jour, un renard vint pour
manger les poules d'un paysan. Celui-ci le frappa avec son bâton. Le renard
fila se réfugier auprès de Girard. Girard le gronda lui disant qu'il ne fallait
pas manger les poules. Puis il le garda sous son manteau jusqu'à ce que le
paysan soit parti. Le renard ne revint jamais plus au poulailler.
Il vécut dans une petite cellule où il
pleurait sans cesse. Il portait un lourd collier de fer à son cou. Du collier
pendait une chaîne qui tenait une lourde pierre. Il avait un
silice garni de pointes de fer et une ceinture en fer. Sous les
aisselles, il portait aussi un anneau de fer. Ses cuisses en étaient cerclées.
Il dormait sur un paquet de joncs avec une pierre pour oreiller. Il fit
beaucoup de miracles. Il mourut en 1123 complètement décharné et usé par
l'ascèse qu'il s'imposait.
On le représente avec les cheveux négligés,
une longue barbe et portant de longues chaînes de fer au cou et aux bras.
Saint Émeric
Fils d'Étienne, premier roi de Hongrie. Un
jour que son père allait visiter un monastère des religieux de Saint Martin,
Émeric, encore enfant, embrassa les religieux mais ne donnait pas la même
quantité de baisers à chacun. A certain il donnait un baiser, à d'autres
jusqu'à sept baisers. Lorsqu'on lui demanda pourquoi il faisait ça, il répondit
qu'il comptait ses baisers en raison du degré de pureté du religieux. Plus ils
étaient purs, plus il donnait de baisers.
Il se maria mais, en accord avec sa femme,
ils restèrent chastes. Il mourut très jeune, en 1032.
-
À la Saint-Charles, la gelée parle.
Saint Charles Borromée
En raison de services rendus à la ville de
Rome, la famille de Charles fut appelée "Borromée", ou "bon
romain". Né en 1538 dans une famille riche et notable, Charles enfant
était "parfait". Il fut rapidement sollicité pour les choses
ecclésiastiques par le Pape lui-même. Il devint archevêque de Milan puis
cardinal (à 22 ans) et travailla à la conclusion du Concile de Trente qui se
termina en 1563. (Concile qui dura 18 ans)
Il s'installa à Milan dans sa maison qui
comportait une centaine d'ecclésiastiques administrateurs. Ce fut un grand
organisateur qui prescrivit des règles pour toutes les situations de la vie en
commun. Il organisa la ville en quartiers avec des responsables chargés de
veiller sur les bonnes moeurs et sur l'assistance aux pauvres honteux. (Cf.
Petits Boll.) Il établit des règlements concernant les sanctions données à ceux
qui ne respecteraient pas les bons usages : emprisonnements et châtiments. En
un mot, il mit la ville de Milan au pas.
Il est vrai que les institutions religieuses
étaient devenues soit des lieux de débauche, soit des occasions de rapines pour
les supérieurs qui s'appropriaient des biens au détriments de la communauté.
Mais la révolte gronda. Charles fut l'objet
d'une tentative d'assassinat. Un religieux (de l'ordre des humiliés) entra dans
la chapelle où il priait et lui tira un coup d'arquebuse qui rata heureusement
sa cible. Cela fit grand bruit dans toute la ville et toutes les cours d'Europe
furent en émois. On trouva l'assassin qui s'était enfuit et on l'occit.
Si les dérèglements couraient dans les rues
de Milan, le pire était dans la campagne. Charles se mit à parcourir toute la
région, y compris les territoires Suisses qui dépendaient de sa juridiction. Au
rythme de situations difficiles et de repas de châtaignes, il alla prêcher dans
les montagnes, grimpant courageusement et osant entrer là où tout était
inaccessible.
Puis il fonda des séminaires et organisa la
venue à Milan de communautés de savants et saints religieux dont les premiers
furent les Jésuites.
Afin de supprimer Carnaval, il obligea les
gens à commencer le carême le premier lundi de la semaine. Une ambassade
populaire se rendit à Rome pour faire casser les ordonnances de Charles mais
elle ne fut pas écoutée. On les appela "les ambassadeurs du
Carnaval". L'évêque institua de nouvelles dévotions pour conjurer le temps
de Carnaval.
Lors de la peste de 1576, il organisa de grandes
processions en l'honneur de saint Sébastien. (invoqué pour guérir de la peste) Lui-même y marchait pieds-nus, la corde au cou et la
croix entre les bras.
Cet restaurateur de discipline et
dénonciateur de la pédophilie (le Jésuite Ribera) avait la bougeotte. Bien
qu'occupant le siège de Milan, il voyageait beaucoup. Il allait régulièrement à
Rome mais parcourait son territoire en long et en large. Quelques jours avant
sa mort, en 1584, il partit encore à Arone, près du lac Majeur, où il était né.
Il revint à Milan la veille de sa mort.
Ce prélat organisateur fut sans doute un des
artisans majeur de la consolidation de l'institution religieuse et vaticane au
détriment de tout pouvoir populaire. Sa vie en fait plus un administrateur
qu'un penseur.
4 NOVEMBRE | ||||
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NOM | DATE | LIEU | VIE | |
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Martyr | ||||
Martyr | ||||
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Évêque | ||||
Évêque | ||||
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Martyr | ||||
Martyr | ||||
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Abbé | ||||
Évêque | ||||
Palefrenier | ||||
Abbé | ||||
Moine | ||||
Confesseur | ||||
Confesseur | ||||
Évêque | ||||
Évêque | ||||
Martyr | ||||
Martyr | ||||
Martyr | ||||
Moine | ||||
Abbé | ||||
Fils d'Adam |