Saints Chrysante et Darie (fleur d'or)
Né en Égypte, il était fils d'un sénateur romain. Encore jeune, il vint à Rome avec son père. Pendant leur séjour à Rome, Chrysante se convertit au christianisme. Son père furieux l'adjura de ne pas persévérer dans ce qu'il considérait comme des superstitions. Il l'enferma dans son palais et fit venir une Vestale afin de le séduire. Elle s'appelait Darie. Mais peine perdue, c'est elle qui se convertit et forma un couple très pieux avec Chrysante.
De plus, ils convertirent des gens de l'entourage du père.
Des plaintes furent portées au préfet Célerin qui les fit arrêter. Chrysanthe fut placé dans la prison Mamertine et Darie exposée dans un lieu de débauche. Mais ils en sortirent indemnes. Il furent alors condamné à être enterrés vivants près de la porte Salaria où l'on exécutait les vestales infidèles.
On représente Chrysanthe cousu dans la peau d'un boeuf fraîchement écorché et exposé au soleil ou encore, avec Darie, ensevelis dans une sablonnière.
- Soleil au jour de saint Hilaire, rentre ton bois pour l'hiver.
- Point de saint Hilaire sans neige sur le Mont Lozère
Hilaire ou Illier de Mendes (Joyeux - hilare)
Il naquit à Mende au 6e siècle. Comme il était gai de caractère, on l'appela Hilaire.
Avec plusieurs compagnons, il se retira dans un ermitage non loin de Mende. Le diable le tourmentait sans cesse. Un jour, il le transporta loin de là, dans une forêt épaisse où ses compagnons le retrouvèrent après trois jours de recherche.
Il fonda un monastère sur les bords du Tarn non loin du bourg de Sainte Enimie. Un jour qu'il se promenait le long du Tarn il glissa et tomba dans un gouffre de la rivière. On le rechercha et on finit par le trouver debout sur la surface de l'eau en train de chanter.
Plus tard, il alla s'installer près de Marseille. De là, il allait souvent rendre visite aux moines de l'île de Lérins. Un fois, il s'arrêta à Marseille où Dieu lui fit savoir qu'il allait châtier la ville. Il quitta Marseille en oubliant son manteau chez les gens où il avait été reçu. Le lendemain une terrible épidémie se déclara. Les gens de la maison amie se servirent du manteau pour guérir leurs proches en le faisant enfiler par les malades.
Revenu près du Tarn, il fit fonctionner une fontaine qui ne donnait plus d'eau depuis 7 ans. Comme une fête populaire païenne devait avoir lieu, il se rendit sur place avec des compagnons. Les gens crurent voir arriver une armée entière et s'enfuirent effrayés.
Thierry Ier, roi d'Austrasie envahit le Gévaudan. Saint Hilaire qui était aussi souverain en même temps qu'évêque, sut négocier favorablement afin de sauvegarder la paix. Thierry l'invita même à un banquet. Pendant le repas, un méchant homme demanda la bénédiction à Hilaire qui lui refusa pour sa méchanceté. L'homme jura la perte du prélat. Mais un chaudron d'eau bouillante se renversa sur lui. Hurlant de douleur l'homme, s'agitant comme un furieux, roula jusqu'au milieu des flammes de l'âtre et mourut misérablement.
Hilaire mourut en 540.
Saint Front ou Fronton
Certains disent que Front était juif d'origine, de la tribu de Juda, et né en Lycaonie (Phrygie). D'autres disent qu'il est né en Périgord et qu'il partit pour l'Égypte rejoindre le moine Apollonius dont la cellule était gardée par deux serpents.
Après un long séjour au désert, il partit pour Rome où il guérit la fille d'un sénateur qui était possédée par un démon. Saint Pierre décida de l'envoyer comme évêque à Périgueux. Il fit le voyage avec un compagnon qui s'appelait Georges. Mais, trois jours après le départ, Georges mourut et Front l'enterra puis revint vers saint Pierre. Saint Pierre lui donna son bâton et Front retourna sur la tombe de Georges et le ressuscita grâce au bâton.
Le culte de saint Front est assez tardif et réduit à la région du Périgord. Sa vie est purement légendaire.
Un histoire raconte que Dieu lui fit savoir à sainte Marthe, (à Tarascon) un an à l'avance, la date de sa mort. Depuis, la fièvre ne la quitta plus. Le jour de sa mort, elle se fit lire la Passion selon Saint Luc. Elle mourut au moment où le Christ dit "Père, je remets mon âme entre vos mains."
A Périgueux, le jour même, Saint Front qui prêchait, s'était endormi sur sa chaire. Dieu lui apparut en lui disant "suis-moi!". En un instant, ils furent à Tarascon et chantèrent les psaumes autour du corps de Marthe.
Mais à Périgueux, le diacre qui devait lire l'évangile secoua Front pour lui demander la bénédiction. Front, à moitié endormi répondit : "pourquoi me réveillez-vous ? Jésus-Christ m'à conduit où était le corps de Marthe. nous lui avons donné la sépulture. J'avais ôté mes gants gris et mon anneau d'or pour l'ensevelir et je les ai oubliés à Tarascon."
On envoya des messagers récupérer les objets. Mais le sacristain de Tarascon voulut garder un gant comme preuve de ce qui s'était passé.
Saint Front est patron de la Cathédrale et du diocèse de Périgueux.
- A la saint Crépin, les mouches voient leur fin.
- Saint-Crépin, la mort aux mouches.
- À la Saint-Crépin, la pie monte au pin.
Saint Crépin et Crépinien
Nombre de jeux de mots tournent autour de Crépin qui rappelle la crêpe mais surtout ce qui a trait au cuir des chaussures ou des bourses. Merceron signale qu'on disait qu'un homme était dans la prison de saint Crépin lorsque ses chaussures étaient trop étroites mais aussi lorsqu'il avait tout simplement mal aux pieds.
C'est que Saint Crépin et Crépinien étaient cordonniers nous dit la légende. Romains de naissance, les deux frères allèrent dans les Gaules pour y prêcher la bonne marche des choses de Dieu.
Ils s'installèrent à Soissons et pratiquèrent le métier de cordonnier pendant une quarantaine d'années. Ils étaient habiles et fort complaisants, ce qui leur attira beaucoup de clients à qui ils pouvaient parler à loisirs des voies de l'au-delà ou comment marcher sur la route et prendre son pied avec autre chose que de vulgaires idoles.
Mais en 284, Dioclétien envoya Maximien-Hercule dans la région afin de mettre fin à la révolte des Bagaudes. Il découvrit l'influence des deux cordonniers et les fit arrêter. Comme ils résistaient, il les confia au cruel Rictiovare afin de ne leur épargner aucune torture.
Rictiovare, selon son habitude avec les chrétiens, leur fit subir la série classique des tourments qui se terminèrent cette fois par la plongée dans du plomb fondu. Mais en sautant, les martyrs éclaboussèrent Rictiovare qui reçu du plomb dans l'oeil. De rage, se voyant vaincu, il se précipita lui-même dans le feu et y trouva la mort.
Crépin et Crépinien pensaient être sauvés mais Maximien-Hercule leur fit trancher la tête. Cela se passait au bord de l'Aisne.
Ils sont patrons des cordonniers. Dans son Jules César, Shakespeare les glorifie d'avoir mieux soigné les âmes que les pieds de leurs clients.
Dans le langage du métier de cordonnier, on appelait "saint Crépin" tous les outils du métier. Au 17e siècle, cette appellation désignait même un patrimoine quelconque. L'alène du cordonnier fut appelée "lance de saint Crépin".
"Au Moyen-âge, la fête de Saint Crépin était célébrée avec pompes. Elle était accompagnée de représentations dramatiques illustrant la vie des deux cordonniers. (Cf. Paul Sébillot, "Légendes et curiosités de métiers", Éd . Jean-Cyrille Godefroy, reprint de 1894)
On raconte, en Provence, que la première fois que les cordonniers célébrèrent la fête de saint Crépin, leur patron fut si content qu'il demanda au bon Dieu de laisser voir le paradis aux plus braves des tire-ligneul. Alors saint Crépin fit pendre depuis le paradis jusqu'à terre une échelle de corde bien garnie de poix. Les meilleurs des cordonniers, par humilité chrétienne, restèrent au pied de l'échelle miraculeuse. Les plus orgueilleux l'escaladèrent et Dieu sait qu'il en monta ! Le jour où ils montèrent, on célébrait, en paradis, la fête de saint Pierre et le bon Dieu lui dit de chanter la grand'messe. Saint Paul fut chargé, pendant ce temps, de garder la porte. Les cordonniers gravissaient l'échelle, et l'on sentit dans le paradis une odeur de poix mêlée au parfum de l'encens.
Tout alla bien jusqu'au moment où l'officiant chanta Sursum corda ! (haut les coeurs) Saint Paul qui avait l'oreille un peu dure depuis sa chute sur le chemin de Damas, crut que saint Pierre disait : Zou sus la cordo ! et il coupa la corde. Les cordonniers tombèrent : heureusement, Dieu qui est bon ne voulut pas qu'ils fussent tués; mais ils furent pourtant tous un peu maltraités. De là vient qu'il est difficile aux cordonniers de faire leur salut; c'est pour cela aussi qu'il y en a tant qui sont estropiés et bossus." (Cité dans Sébillot)
Dans certains endroits, les cordonniers se réunissaient dans une auberge le jour de la fête. A l'heure de la messe, ils partaient à l'église et en revenaient par deux, à la manière d'une paire de chaussure.
Saint Gaudens (se réjouir)
Évêque de Brescia au 5e siècle. Il est vénéré à Saint Gaudens en Haute Garonne.
Saint Loup de Bayeux
Né dans le Bessin au 5e siècle, Loup devint évêque de Bayeux.
Un jour, un loup féroce s'était installé dans un bois non loin de la ville. Il avait dévoré dix-huit garçons et filles. On ne savait comment s'en débarrasser. L'évêque se rendit dans le bois et attendit que le loup fonce sur lui. Il tendit son bras que le loup mordit. Mais ses dents s'incrustèrent dans la manche à tel point qu'il ne pouvait plus se libérer. Saint Loup l'emmena vers la rivière où il le jeta et le fit disparaître.
Il demanda qu'après sa mort, il soit enterré là où il avait rencontré le loup enragé. Ce qui fut fait. Ce n'est que 70 ans plus tard que le saint apparut à un clerc pour lui demander d'être déterré et porté dans une basilique.
25 OCTOBRE | ||||
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NOM | DATE | LIEU | VIE | |
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Martyr | ||||
Martyr | ||||
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Évêque | ||||
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Martyr | ||||
Martyr | ||||
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Abbé | ||||
Évêque | ||||
Palefrenier | ||||
Abbé | ||||
Moine | ||||
Confesseur | ||||
Confesseur | ||||
Évêque | ||||
Évêque | ||||
Martyr | ||||
Martyr | ||||
Martyr | ||||
Moine | ||||
Abbé | ||||
Fils d'Adam |