Sainte Pélagie (Haute mer) d'Antioche. Patronne des comédiens.
Théodose le Jeune (408-450) régnait sur l'empire. Maximien, patriarche d'Antioche (Antakia) organisa un synode d'évêques. Nonne, le solitaire qui avait été tiré de son ermitage pour être élu évêque d'Edesse (Urfa) assistait à la réunion. On le pria de faire un sermon. Acceptant de le faire, il se mit à parler à la porte de l'église Saint Julien.
Pendant que tous les auditeurs étaient là, bouche bée, suspendus à ses lèvres comme on peut l'être à celles d'un conteur, une jolie dame passa. Elle était très élégamment vêtue et ses bijoux éblouissaient tout le monde, c'était Pélagie, la plus débauchée des comédiennes d'Antioche. Elle était suivie de plusieurs personnes du beau sexe, richement habillées, et qui se dandinaient afin de donner au cortège une démarche des plus pompeuse.
Elle était si belle qu'on ne se lassait pas de la contempler. Plus on la regardait, plus on la trouvait ravissante. De plus, elle était si parfumée que tout embaumait autour d'elle lorsqu'elle passait.
Non seulement elle avait la tête nue mais ses seins dépassaient un peu beaucoup et tendrement de son décolleté aguicheur.
Dès que les évêques l'aperçurent, ils tournèrent la tête de l'autre côté afin de ne pas se laisser tenter. Seul Nonne la regarda fixement. Puis il se tourna vers les évêques en leur disant : "Avez vous considéré comme cette créature est magnifiquement parée ? Hélas, Notre Seigneur se servira d'elle pour condamner notre négligence dans les fonctions de notre ministère. Car quel soin ne prend-elle pas à se parer et à s'ajuster pour plaire aux hommes mortels. Elle emploie tout son temps à cela. Elle est toujours appliquée à trouver de nouvelles inventions pour se rendre de plus en plus agréable. Et nous qui avons un Dieu d'une majesté infinie, un Époux immortel que les anges ne cessent jamais de contempler, nous négligeons l'embellissement de nos âmes. Par une lâcheté insupportable, nous les laissons toutes languissantes et couvertes d'une infinité de taches qui les rendent haïssables aux yeux de notre père céleste."
Quand il eut fini son homélie, il rentra chez lui et se prosterna en demandant pardon à Dieu de ce que le soin que prenait Pélagie pour orner son corps dépassait de loin ce qu'il faisait lui pour embellir son âme.
Le dimanche suivant, Nonne fut convoqué pour prêcher au peuple dans l'église. Pélagie qui n'allait jamais dans une église, vint, occasionnellement, pour voir mais surtout pour être vue.
Mais elle fut touchée par les paroles de Nonne. Ce fut l'arroseur arrosé, elle lui écrivit une lettre demandant de lui parler. Nonne aurait-il été plus séducteur que Pélagie ? Concurrence de comédiens ?
Craignant un artifice du démon, Nonne lui répondit : "Qui que vous soyez, gardez vous bien de vouloir tenter la fragilité d'un homme pécheur. Si vous voulez vraiment vous convertir, venez me voir en présence des autres évêques car je ne crois pas utile de vous accorder une audience afin de ne pas m'exposer à la malice du démon."
A peine avait-elle reçut la lettre que Pélagie courut à l'église Saint Julien et se jeta aux pieds de Nonne, devant les autres évêques. Elle les entoura, les baisa, les arrosa de ses larmes et confessa sa vie de pécheresse.
Nonne lui dit qu'il en fallait plus pour baptiser une pécheresse. "Si vous ne voulez pas me baptiser, vous serez responsable du salut de mon âme! dit-elle"
Il firent mander Romaine, la supérieure des diaconesses, afin qu'elle vienne s'occuper de Pélagie. Elle arriva sur le champ et trouva Pélagie entourant toujours les pieds de Nonne. Elle eut bien du mal à lui faire lâcher prise afin de l'exorciser.
Alors Nonne lui demanda son nom : "Je m'appelle Pélagie mais ceux d'Antioche m'appellent Marguerite en raison du nombre de perles que je porte ordinairement pour plaire aux hommes."
On fit trois pierres d'un coup, elle fut exorcisée, on la baptisa et on la confirma. Après quoi Romaine s'occupa de l'instruire. Le démon hurla et fit entendre une voix terrible pour reprocher à Nonne, non seulement de lui avoir enlevé trente mille Sarrasins mais de lui enlever Pélagie, sa perle, qui était sa plus grande gloire.
Trois jours après son baptême, elle donna tous ses bijoux à Nonne, ses habits précieux, son or, son argent, en le priant de tout distribuer aux pauvres. Puis, elle affranchit tous ses esclaves, se vêtit d'un rude silice avec une mauvaise tunique d'homme et se fit appeler Pélage. A l'insu de Romaine, elle fila secrètement vers Jérusalem, jusqu'au Mont des Oliviers où elle se bâtit une petite cabane qui ne laissait même pas entrer la lumière du soleil. Elle y vécut quatre ans.
Au bout de ce temps là, Jacques, un diacre de Nonne vint à Jérusalem et demanda des nouvelles du solitaire Pélage. Il retrouva la pénitente dans son ermitage. Il ne la reconnut pas tant elle était exténuée et amaigrie par ses austérités. Il ne lui restait rien de son ancienne beauté. Après lui avoir donné le bonjour et les recommandations de Nonne, il fit le tour de tous les monastères où il entendit parler de Pélage comme d'un modèle de Sainteté. Étonné de ce qu'il avait entendu, il retourna à l'ermitage du Mont des Oliviers afin de parler encore à Pélage mais il le trouva mort.
On vint pour lui donner une sépulture. On fut bien étonné d'apprendre qu'il s'agissait d'une femme.
On prétend que son corps fut amené en France et déposé à l'abbaye de Jouarre près de Meaux. D'autres disent qu'elle fut amenée à Pouilly avec les reliques de Saint Julien et de Saint Macaire.
Sainte Brigitte de Suède
Née en 1303, elle perdit sa mère assez rapidement. Elle vécu dans un milieu de hauts fonctionnaires en Ostrogothie puis se maria avec Ulf Gudmarsson, sénateur du royaume (elle avait 13 ans) Elle eut huit enfants.
En 1341-42, elle fit le pèlerinage de saint Jacques de Compostelle avec son mari. Au retour, Ulf tomba gravement malade à Arras. Il mourut des suites de cette maladie en 1344.
La mort d'Ulf transforma la vie de Brigitte. Elle vécu à l'abbaye de Salvastra où elle commença à recevoir des révélations. Avec ses révélations, elle intervint dans toutes les cours d'Europe.
En 1349, elle partit pour Rome d'où elle ne devait plus revenir. Elle y fonda l'ordre du Saint Sauveur. Un moine rédigea ses "Révélations". En 1372, elle pèlerina vers la Terre sainte. L'année suivante elle revint à Rome pour y mourir. Son corps fut ramené en Suède par sa fille Catherine.
8 OCTOBRE | ||||
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