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14 Septembre

- A la sainte Croix, cueille les pommes et gaule les noix.

- Pluie de la croix, disette de noix.

- Qui n'a pas semé à la croix, au lieu d'un grain en mettra trois.

- A l'exaltation, les hirondelles s'en vont.

Exaltation de la Sainte Croix

Cette fête commémore l'événement suivant : Au 6e siècle, Chrosoès II, roi de Perse, envahit la Syrie puis Jérusalem. Il y vola la croix du Christ que sainte Hélène, mère de Constantin, avait laissée au calvaire. Il la ramena en Perse.

Quelques temps plus tard, Héraclius Ier, empereur d'Orient, partit combattre les Perses et leur reprit la croix pour la ramener à Jérusalem.

Arrivé à Jérusalem, Héraclius, vêtu des richesses de l'habit impérial, voulut mettre la croix sur son dos et monter au calvaire. Mais au bas du chemin, il fut complètement immobilisé. Le Patriarche Zacharie lui fit remarquer que l'habit qu'il portait n'avait rien à voir avec celui de pauvre qu'avait Jésus. Héraclius quitta ses habits d'or et ses chaussures et pris un pauvre vêtement puis monta jusqu'au sommet de la montagne avec la croix.

Ce fut le rétablissement de la croix. On ordonna qu'on ferait chaque année la fête de l'exaltation afin de rappeler ces faits.

Baronius prétend que cette fête existait déjà puisqu'elle aurait été instituée du temps de l'empereur Constantin.

Saint Albert

Né près de Parme au 13e siècle, il fit de brillantes études puis devint évêque de Bobbio puis de Verceil (Piémont). Fin diplomate, il arbitrait les différents entre le pape Clément III et l'empereur Frédéric Barberousse. Ensuite, il fut nommé Patriarche de Jérusalem. En 1206, il s'embarqua pour la Terre Sainte où les moines du Mont Carmel lui demandèrent de rédiger une règle pour leur institution.

Il s'apprêtait à venir au Concile de Rome mais il fut assassiné d'un coup de couteau lors d'une procession à Saint Jean d'Acre en 1214.

Sainte Nothburge

Elle naquit à Rottenburg, dans le Tyrol en 1265. Ses parents étaient cultivateurs. Elle se fit une spécialité de la charité envers les pauvres.

A 18 ans, elle entra comme cuisinière au service du Comte Henri de Rottenburg. Celui-ci et son épouse Jutta encourageaient Nothburge dans ses attentions envers les pauvres.
Leur fils qui s'appelait aussi Henri épousa Ottilie.

Sur son lit de mort, Henri, le père, recommanda à sa belle-fille Ottilie de continuer les oeuvres de charité. Mais celle-ci avait le coeur dur. Jutta suivit son mari dans la mort. Puis Ottilie, devenue maîtresse du château, interdit à Nothburge de parler aux mendiants.

Il était difficile à Nothburge de ne pas continuer ses bonnes oeuvres. Un jour qu'elle avait mis de la nourriture dans son tablier retroussé, elle rencontra Henri sur son cheval. Il l'obligea à montrer ce qu'il y avait dans son tablier. Mais il ne crut y voir que des copeaux de bois. Il résolut cependant de la chasser. Elle devint alors servante chez un paysan, non loin de là.

Un peu plus tard, Ottilie fut atteinte par une maladie grave. On demanda à Nothburge de revenir au château. Ottilie la reçut avec beaucoup d'humilité, regrettant d'avoir été si dure avec elle. Puis Ottilie mourut.

Peu après, une guerre générale vint ruiner le comte Henri. Tout le monde pensa que c'était une punition divine à la suite des mauvais traitements infligés à Nothburge. Henri se rendit lui-même à la cabane du fermier où travaillait Nothburge et lui demanda de revenir au Château.

Henri épousa, en seconde noce, Marguerite de Hoheneck. Ce fut une maîtresse très généreuse. Elle reprit ce qu'avait fait Jutta et Nothburge en fut très heureuse.

Puis Nothburge devint gravement malade. Elle fit l'objet de toutes les attentions du comte et de sa femme. Elle mourut en 1313.

On mit son corps sur un char traîné par des boeufs. En passant la rivière, les eaux se divisèrent pour laisser passer la sainte que l'on conduisait à sa dernière demeure dans l'église de saint Rupert.

Sainte Catherine de Gênes

Difficile de relater la vie de Catherine de Gênes avec nos catégories d'aujourd'hui. Elle était habitée par un feu intérieur qui la dévorait.
Qu'est-ce qu'un feu intérieur dévorateur ?

On peut toujours dire qu'il s'agit là d'une métaphore. Oui mais, les descriptions de la réalité de sa vie ne sont pas métaphoriques. Le Christ lui était apparut portant sa croix et saignant de partout à tel point qu'il semblait à Catherine que sa chambre était inondée de sang.

Dans ses soins pour les malades, lorsqu'elle voyait des ulcères où des objets répugnants, elle approchait sa bouche pour les embrasser et parfois les mettre dans sa bouche puis les avaler. Elle ne fit pas cela une seule fois mais à de multiples occasions. Ça la rendit insensible aux pourritures de la nature. Pourtant elle était parfaitement propre sur elle-même. Un jour, elle remarqua une dame pestiférée qui était moribonde. Elle lui embrassa la bouche avec force affection. C'est sans doute ce qui lui valut une grave maladie, neuf ans avant sa mort. Tout le monde jugea qu'il s'agissait d'un effet du feu dévorant qui l'habitait. Elle en guérit plus ou moins mais resta dans un état troublant.

La place de son coeur, sur sa poitrine, devint jaune comme du safran et chaque fois qu'on approchait une flamme de son corps, elle restait insensible comme si le feu intérieur était plus fort que le feu extérieur.

Elle est née en 1447. Toute petite, elle avait dans sa chambre une image de Jésus dans l'état pitoyable où il était lorsque Pilate le présenta aux juifs en disant "Voila l'homme !" Chaque fois qu'elle regardait l'image, elle pleurait.

Elle épousa Julien Adorno, un génois de bonne famille. Après 10 ans de mariage, elle tomba dans la dépression. Sa soeur lui conseilla d'aller se confesser. Elle n'était pas encore entrée dans le confessionnal qu'elle tomba à genoux et reçut au coeur comme un coup de dard, une "plaie d'amour" qui la fit entrer en crise. Elle se sentit alors habitée par un feu dévorant. Elle revint à la maison et laissa se développer ce feu.

Elle s'infligea de dures pénitences. Elle mangeait peu mais passa pourtant sa vie à avoir une faim et une soif exacerbée. Durant les différents jeûnes de l'année, et principalement ceux de l'Avent et du carême elle ne se nourrissait que d'une hostie par jour.

Elle mourut le 14 septembre 1510. Elle n'avait plus que la peau sur les os.

En dehors de ces manifestations d'une piété spectaculaire, Catherine fondait son mysticisme sur la suppression d'un fonctionnement à la première personne. Elle ne disait jamais "je veux" ou "je ne veux pas" ou encore "mien" ou "mon", mais "faites" ou "ne faites pas". Son "moi" n'existait plus au profit d'une participation entière à la personne divine. Elle était comme "fondue" dans la substance divine et tout ce qu'elle disait lui venait d'ailleurs. Elle ne sentait plus son corps qui était devenu "autre".

Cela fait penser au mystique musulman Hallaj (9e siècle) qui proclamait partout "je suis Dieu". Pour lui, cela voulait dire qu'il n'existait plus en tant que "moi" parce qu'il était devenu un autre et divin. Pour les gens de son époque, cela voulait dire qu'il se prenait pour Dieu. C'est ce qui lui valut d'être empalé et découpé en morceaux. La mystique de Catherine de Gênes rejoint aussi, par certains côtés, celle des Béguines et de leur guide spirituel : Maître Eckhart. (13e siècle)

Saint Euchaire

Premier évêque de Trêves au Ier siècle.

14 SEPTEMBRE        
NOM DATE LIEU VIE  
        Évêque
        Martyr
        Martyr
        Martyr
        Évêque
        Évêque
        Abbé
        Martyr
        Martyr
        Martyr
        Abbé
        Évêque
        Palefrenier
        Abbé
        Moine
        Confesseur
        Confesseur
        Évêque
        Évêque
        Martyr
        Martyr
        Martyr
        Moine
        Abbé
        Fils d'Adam