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24 août

- En Août le soleil se levant comme un rouge miroir annonce de l'eau pour le soir.

Saint Ouen ou Dadon ou Oyen ou Ouin, ou Ocin (Ald : vieux et Win : ami)

Saint Ouen est, bien entendu, invoqué pour les maladies de l'ouïe. A certains endroits, on retirait un doigt du reliquaire du saint pour le passer dans l'oreille du sourd.

Au temps de Clotaire II, roi de France, Le seigneur Authaire et sa femme Aiga eurent trois fils : Adon, Dadon et Radon.

Ils étaient chrétiens et, à Sancy, le village où ils habitaient, (près de Soissons) ils faisaient beaucoup de biens aux pauvres.

Un jour, Saint Colomban qui passait par là fut reçu dans leur maison. Il prédit que les trois garçons deviendraient trois hommes excellents. Il leur donna sa bénédiction puis s'en alla.

L'aîné, Adon, devint moine et bâtit l'abbaye de la Ferté-sous-Jouarre, près de Meaux, dans la forêt de Brie. Le plus petit devint surintendant des finances de Dagobert. Le second, Dadon (ou Ouen) devint chancelier de France. Il était beau, éloquent, sage et prévoyant.

Dagobert recevait toujours son avis avec intérêt.

Éloi, qui n'était pas encore saint Éloi était à la cour et devint ami intime de Dadon. Ils militaient tous deux pour la vertu et la charité. Dadon fit construire l'abbaye de Rebais en forêt de Brie.

Après la mort de Dagobert, son fils Clovis II lui succéda et continua la chancellerie avec Dadon.

Lorsqu'arriva un émigré hérétique qui venait d'Orient pour prêcher en France. Dadon fit organiser un Concile à Orléans. Il y participa et, par son éloquence, fit sombrer l'hérétique dans la honte.

Après cette action d'éclat, tout le monde obligea Dadon à embrasser l'état ecclésiastique. Il ne pouvait refuser. Saint Romain, évêque de Rouen, vint à mourir. On le remplaça par Dadon-Ouen.

Ensuite, il alla prêcher dans le sud de la France puis jusqu'en Espagne où il fit tomber la pluie en abondance alors qu'il régnait une épouvantable sécheresse.

Revenu à Rouen, il administra sagement son diocèse. A la suite d'une guérison miraculeuse, il fonda l'abbaye de Fécamp.

Devenu vieux, il ne pouvait plus monter à cheval et se déplaçait sur une charrette tirée par des mulets.

Il prit cependant la décision de faire un pèlerinage à Rome. Il s'y rendit avec piété. Arrivé à Rome, il se mit en prière. Comme il avait le don des larmes, il pleurait tellement que toute la place autour de lui en était mouillée.

En revenant de Rome, il fut accueillit triomphalement. Mais il retrouva la cour en conflit avec l'Austrasie. Le roi lui demanda de se rendre à Cologne afin de négocier la paix.

En revenant de Cologne, il s'arrêta à Clichy où il mourut en 684.

On le représente terrassant un dragon.

- À la Saint-Barthélemy, la grenouille sort de son nid.

- A la Saint-Barthélémy, la caille fait son cri.

- À la Saint-Barthélemy, s'il fait beau, du vin plein les tonneaux.

- Pluie de la Saint-Barthélemy, de la vigne est l'ennemi.

- Si Saint-Barthélemy fait ciel d'ange, beaux fruits, belle vendange.

- Cigognes à la Saint-Barthélemy, un doux hiver nous est promis.

- Quand il pleut à la saint Barthélemy, la vache mange, le boeuf aussi.

- A la saint Barthélemy, la perche au noyer, le trident au fumier.

Saint Barthélemy (Fils de Ptolémée ou Ptolomée)

Barthélemy est originaire de Galilée. Certains disent qu'il était syrien de la race des rois de Ptolomée et qu'il marchait avec un habit de pourpre. Mais, paraît-il, les Ptolomée n'ont jamais régné en Syrie mais en Egypte. Son nom ne signifierait pas fils de Ptolomée mais fils de Tholmaï.

Ceci dit, il se trouve au 6eme rang du catalogue des apôtres de Jésus.

Il commença par aller porter l'Évangile en Arabie, en Arménie puis en Perse. Ensuite il marcha jusqu'aux Indes. Puis il revint en Asie Mineure : Lydie, Phrygie (Turquie actuelle) où il aida l'apôtre Philippe.

Enfin, il se rendit dans la capitale de l'Arménie où régnait le roi Polymius et où l'on rendait les oracles par la bouche d'une idole appelée Astaroth. Dès que Barthélemy fut arrivé, Astaroth se tut. Étonnés, les Arméniens consultèrent une autre idole appelée Bérith pour en connaître la cause. Celle-ci révéla que c'était à cause de la présence de Barthélemy.

Les prêtres d'Astaroth, furieux, voulurent décharger leur rage et en appelèrent au roi. Mais celui-ci avait une fille possédée par un démon qui la tourmentait. Barthélemy fit un exorcisme et chassa le démon. Polymius en fut ravi et fit taire les prêtres. Il envoya à Barthélemy un chameau chargé d'or.

Barthélemy n'en voulait pas et se cacha. On le chercha longtemps puis, ne l'ayant pas trouvé, on renvoya le chameau au roi.

Notre saint se présenta alors au roi pour lui annoncer qu'il préférait, à tous les trésors, que le roi se rende digne des trésors éternels. Polymius détruisit toutes les idoles et douze de ses villes se convertirent.

Les prêtres en colère s'adressèrent à Astyage, frère aîné de Polymius qui régnait dans une partie de l'Arménie. Celui-ci fit saisir Barthélemy par ruse et le livra aux bourreaux. Il le fit fouetter puis écorcher tout vif de haut en bas de sorte qu'on ne voyait sur lui qu'une chair sanglante percée des ses os.

Comme il respirait encore, on lui coupa la tête. C'était vers l'an 71.

Curieusement, peu après, les démons se saisirent d'Astyage et de ses prêtres et après les avoir tourmentés, les étranglèrent.

On le représente tenant sa peau sur un bâton ou avec un couteau dans la main.

Barthélemy est mis à beaucoup de sauces. Il est quelquefois invoqué pour les convulsions des enfants, ou encore les coliques. On l'appelle aussi saint Braillard. Une légende flamande raconte que Barthélemy pleurait tout le temps dans son berceau et refusait de grandir.

Dans quelques coins de Vendée, on l'appelait saint Épouvantail. Une statue du saint écorché était présentée aux enfants afin de les guérir de leurs peurs.

Comme saint Eptade, il est maître du feu (selon une légende son corps abandonné dans les flots serait arrivé à l'île de Lipari où les anciens plaçaient la demeure de Vulcain) et a donné naissance à des saint imaginaires guérissant les inflammations de la peau.

Il est patron des bouchers et des tanneurs.

Saint Eptade

Son nom aurait remplacé celui d'un sanctuaire voué à Vulcain le forgeron. C'est sans doute pourquoi il fut invoqué, dans le Morvan, pour se protéger de l'orage et de la foudre. Le nom "Eptade" serait d'origine grecque et orthographié Heptade. Il a glissé vers "Étoupe" puis "Atha" puis "Tata". C'est un "maître du feu" et possède des caractères caniculaires. Le nom "Étoupe" souligne le feu et les flammes. Il est aussi patron des forgerons.

Merceron note qu'à Monthelon, (près d'Autun) Saint Barthélemy a succédé à Eptade-Etoupe, devenant patron de la fontaine Saint Barthélemy où, en temps de sécheresse, les jeunes filles allaient prier et arrosaient d'eau les abord de la fontaine. Il fait remarquer que les Romains fêtaient, en ce jour, les "Volcanalia", fêtes d'été contre les incendies et les feux destructeurs.

Eptade est né à Autun à la fin du Ve siècle. Il reçu une éducation religieuse. A l'âge de douze ans, il fugua pour aller se mettre sous la houlette d'un maître es sciences humaines. A 20 ans, il était un jeune homme accompli. On le pressa de se marier mais peu avant les noces, il fut prit de fièvres violentes qui le laissèrent à la toute dernière extrémité. Il promit, si Dieu le guérissait de se consacrer à lui. C'est ce qui arriva.

Il avait déjà un poste de monétaire à Autun mais il y renonça pour avoir une vie toute spirituelle qui fit de lui un personnage que l'on venait trouver afin de recevoir ses conseils. Il fut rapidement élevé au sacerdoce puis appelé à l'épiscopat d'Autun. Le roi Clovis eut vent de sa réputation et fit tout pour qu'il devienne évêque d'Auxerre. Eptade refusa ces honneurs et se retira non loin de Corbigny en un lieu appelé Cervon (montagne des cerfs) en bordure du Morvan où il fonda une abbaye. Clovis renonçant à son projet le nomma responsable des bonnes oeuvres du roi et mit à sa disposition de fortes sommes d'argent.

Il rentrait chaque année à Autun pour fêter solennellement la saint Symphorien.

Il mourut en 525.

(Sur saint Eptade et saint Barthélemy, cf. "Le dictionnaire des saints imaginaires et facétieux", Jacques Merceron, Seuil 2002. 1.290 Pages.)

Saint Rigomer et sainte Ténestine

Rigomer naquit dans la région du Mans. Il devint prêtre. Ayant appris qu'on vénérait le dieu Mars dans la contrée, il se rendit au lieu du culte et fit détruire le temple. C'est en ce lieu qu'on fonda la ville de Mamers.

Un jour où il avait guéri une dame de haut lignage, il fit forte impression sur une fille de la maison. Elle s'appelait Tenestine. Elle quitta tout pour le suivre et vivre dans une petite cellule à côté de la sienne.

Les calomnies allant bon train, ils bâtirent chacun de leur côté un petit monastère. Rigomer vécut dans un lieu qui devint Souligné-sous-vallon.

La même histoire avec les mêmes noms est reprise et appliquée à Vauhallan (Yvelines)

24 AOÛT        
NOM DATE LIEU VIE  
        Évêque
        Martyr
        Martyr
        Martyr
        Évêque
        Évêque
        Abbé
        Martyr
        Martyr
        Martyr
        Abbé
        Évêque
        Palefrenier
        Abbé
        Moine
        Confesseur
        Confesseur
        Évêque
        Évêque
        Martyr
        Martyr
        Martyr
        Moine
        Abbé
        Fils d'Adam