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4 avril

- Brebis et abeilles en avril s'effrayent.

- Lorsqu'avril se met en fureur, il est le pire des laboureurs.

- Avril le doux, quand il se fâche est le pire de tous.

PÂQUES (2021)

Pâques, (passage) est une fête mobile et donc lunaire, qui dépend de la première pleine lune de printemps. La fête de Pâques peut donc tomber à différentes dates.

Règle de fixation de la date : PAQUES est le dimanche qui SUIT le 14eme jour de la Lune qui atteint cet âge au 21 mars ou immédiatement après.

Les dictons sont donc à replacer à leur date mobile et différente chaque année.

La fête de Pâques occulte celle du saint du jour. Mais on peut toujours le fêter.

- Pâques doux, épi vide.

- S'il fait du vent ou s'il fait chaud le jour de Pâques, c'est signe de mauvaise campagne.

- Pâques humide, grain à foison.

- Merle ayant bien passé l'hiver, pour Pâques aura ses petits merles, mais qu'il l'ai bien passé ou non, pour Georges aura ses merletons (23 avril)

- Pâques non venu, toujours l'hiver au cul.

Le rire de Pâques

Le jour de Pâques (passage) rappelle, pour les chrétiens le passage de la mer rouge lorsque Moïse et son peuple quittèrent l'Égypte en étant poursuivis par l'armée de Pharaon. Les eaux de la mer se séparèrent et laissèrent passer les juifs, puis, se refermèrent sur l'armée de Pharaon pour l'engloutir.

C'est aussi la fête de la résurrection du Christ, base de la croyance chrétienne. "Le Christ est ressuscité". Sans croire à ça, il est impossible d'être chrétien.

Bien qu'elle soit une fête mobile, et donc fête lunaire, (elle dépend de la première pleine lune de printemps) la fête de Pâques est liée à la date qui serait normalement celle à laquelle il faudrait la mettre si l'on en faisait une fête fixe : le 25 mars, jour de l'Annonciation et donc de la conception du Christ. (par l'oreille) - Je ne le souhaite pas car cela nous donnerait un calendrier sans rythme.

Dans la mythologie populaire, Pâques est un des jours possibles de la déshibernation de l'ours. La grande date, dans nos régions, est le 2 février (chandeleur-purification). La date de Pâques est plutôt réservée aux pays de l'est.

Une association est faite entre deux personnages psychopompes qui semblent avoir, ou qui ont, des problèmes de pieds qui les rendent boiteux - (c'est-à-dire savants de l'au-delà, un pied en deçà et un pied au-delà) :

1) celui du 2 février : l'ours, qui sort de sa caverne en ramenant avec lui les âmes des morts et qui les pète, en déchaînant ainsi les vents de printemps. Il a une démarche de boiteux. C'est un mythe celte, paysan, qui vient du fond des âges. (le pet, ce n'est pas qu'un mythe, c'est une réalité nécessaire, au moment de la déshibernation, sans laquelle l'ours meurt)

2) celui de Pâques : Jésus, qui sort de son tombeau où il a été libérer les âmes (et réenchaîner les démons) et qui a eu les pieds percés. C'est un mythe chrétien et printanier. Ils sont tous deux libérateurs d'âmes et annonceurs de printemps.

Que l'on soit chrétien ou pas, Pâques est une grande fête qui consacre l'arrivée définitive du printemps et de la fécondité de la terre. C'est une fête de la gaieté pendant laquelle il faut rire et chanter. Ouvrir la bouche et laisser sortir la parole incantée. Par ses trois chants successifs (sur do, puis ré, puis mi) de l'alléluia de la messe de Pâques, le prêtre construit l'échelle musicale qui permettra au Christ de remonter vers le ciel.

Chez les dévots d'Atys, c'était autrefois la fête des Hilaries, (hilares) on célébrait la résurrection d'Atys. C'était aussi la fête de Cybèle. Atys étant son parèdre émasculé. Ce jour là - et ça, c'est moins drôle, des dévots s'émasculaient pendant la procession.

Il fut un temps où il y avait des dévots de Cybèle et des émules d'Atys dans les rues de Lyon.

Cybèle était une déesse phrygienne. Atys était une insigne beauté qui aimait Cybèle. Elle voulut se le réserver et lui demanda de "rester toujours un enfant." Il jura d'obéir : "Si je mens, que le premier amour qui me rendra parjure soit aussi le dernier."

Il se parjure pour la Nymphe du Sagaris. Cybèle tue la Naïade. Atys en devient fou etgagne, en fuyant le sommet du Dyndime. "Il se déchira le corps avec une pierre tranchante" "sa longue chevelure traîna dans une immonde poussière" Il criait "je l'ai mérité, je paye de mon sang le châtiment que j'ai mérité. Ah ! périssent les parties qui m'ont perdu !" "disant ces mots, il arrache le fardeau de son aine, et tout signe de virilité a disparu" (Cf Les fastes. Ovide, Trad. Henri le Bonniec - Les Belles lettres 1990)

- Veillées et sermons, à Pâques ne sont plus de saison.

Saint Isidore de Séville (cadeau d'Isis)

(Isis : déesse égyptienne et Doron : en grec : cadeau) Isidore est donc "cadeau d'Isis".

Il y a 13 saints Isidore dont saint Isidore Laboureur, fêté le 10 mai, et saint Isidore de Séville, fêté le 4 avril.

Isidore de Séville naquit à Carthagène, en Espagne, en 556. Son père s'appelait Sévérien et sa mère Théodora.

Il eut deux frères : saint Léandre et saint Fulgence, ainsi qu'une soeur : Florentine.

Il était encore bébé lorsqu'un jour, sa nourrice l'avait laissé à dormir dans le jardin, il fut entouré d'un essaim d'abeilles. Certaines entraient dans sa bouche pour y déposer du miel. Les autres couraient sur son visage sans lui faire de mal. Cette aventure fut interprétée comme préfigurant sa douceur et son éloquence.

Son frère Léandre était évêque de Séville. Il avait pris la charge de l'éducation d'Isidore. Mais il était si sévère qu'un jour, n'y tenant plus, Isidore s'enfuit.

Il arriva près d'un puits dans lequel une dame avait jeté son seau pour y prendre de l'eau. Il fut frappé par les sillons creusés sur la margelle. La dame lui expliqua que les sillons étaient creusés dans la pierre par les gouttes d'eau qui coulaient toujours au même endroit.

Impressionné par l'obstination de l'eau, il pensa qu'elle pouvait lui servir de modèle et que l'assiduité à l'étude pouvait imprimer en lui la marque des sciences qu'on lui demandait d'apprendre.

Il retourna donc chez son frère qui le maintint longtemps en cellule afin qu'il ne soit pas distrait de ses travaux. Il travailla avec acharnement à l'étude des lettres latines, grecques et hébraïques. Petit à petit, il devint très habile : remarquable orateur, savant philosophe, bon mathématicien et grand théologien.

Avec son frère Léandre, il combattit l'hérésie arienne.

Après l'affaiblissement des ariens, il se retira dans un monastère. Mais la mort de Léandre l'obligea à prendre en charge l'évêché de Séville, vers l'an 600.

La conduite excellente du diocèse ne l'empêcha pas de faire construire un grand collège et plusieurs monastères pour lesquels il composa une règle dite de saint Isidore. Il y prescrit l'étude obligatoire du grec et de l'hébreu.

Il présida le deuxième concile de Séville et le quatrième concile de Tolède.

Quatre jours avant sa mort il se fit conduire dans l'église de saint Vincent. Il donna la bénédiction au peuple puis se dépouilla de ses vêtements et revêtit le cilice en poils de chèvre et ceinture de crin.

Il fit venir tous ses débiteurs afin de leur remettre leurs dettes à condition que l'argent fût donné aux pauvres.

Les trois autres jours, il se fit porter à l'église. Le troisième jour il mourut devant une foule nombreuse. C'était le 4 avril 639.

Cet écrivain ecclésiastique fut un travailleur infatigable. Prodigieusement érudit et orateur de premier ordre, il rédigea un ouvrage sur l'histoire des Goths, des Vandales et des Suèves. Vingt livres sur les Étymologies où il traite de la grammaire, de la logique, de l'astronomie, de la médecine, de l'agriculture, de la navigation, de la chronologie en passant par les outils de jardinage et l'équitation etc. Il y donne des définitions de chaque science puis les étymologies latines et grecques des mots.

Créateur de la liturgie Mozarabe, il écrivit sur les offices divins. Il écrivit d'autre part sur les différences et la propriété des verbes ou des discours ainsi que sur nombre d'autres thèmes.

Saint Braulion, un de ses collaborateurs et évêque de Saragosse dit de lui : "il avait une facilité d'élocution admirable et se proportionnait sans contrainte à l'intelligence de ceux qu'il avait à instruire." Saint Ildefonse, évêque de Tolède ajoute "on aimait à l'entendre dire deux fois la même chose et quand même il l'aurait répétée plusieurs fois, on n'en eu pas été ennuyé."

On lui a donné comme attributs les abeilles, une plume, un prince à ses pieds. Les abeilles symbolisent la douceur et le charme de sa parole en même temps sa diligence à butiner parmi les livres de l'Antiquité. La plume pour l'écrivain. Le prince à ses pieds représente le Goth arien réconcilié avec l'Église d'Espagne.

Depuis peu, on le désigne comme patron des informaticiens en raison de la logique de son oeuvre sur les étymologies.

Sainte Aleth ou Alix (du germain "adal" : "noble" - Zélie, Adèle, Adelaïs, Ethle)

Il y a trois saintes Alix, Alix Le Clerc de Nancy, que l'on fête au 9 janvier, Alix comtesse de Mâcon, épouse de Jean de Braine au 12 février et Alix, mère de Saint Bernard de Clairvaux que l'on fête au 4 avril.

Alix ou Aleth, la mère de saint Bernard était fille du comte de Montbar. A 15 ans, contre son gré, elle épousa Tecelin, seigneur de Fontaine les Dijon. Le peu d'attirance qu'elle avait pour le mariage ne l'empêcha pas de donner naissance à six fils et à une fille : Guido, Gérard, Bernard, André, Barthélemy, Nivard et Hombeline. Joli tout ça !

Elle n'avait pas une très bonne santé mais tous ses enfants ont pu sucer quand même son sein salutaire. Pendant ce temps là, Tecelin allait par monts et par vaux, obéissant à ses pulsions chevaleresques. Il faisait confiance à Alix pour l'éducation de ses enfants.

Sans doute pour contrebalancer le côté sauvage de Tecelin, Alix imposa à la famille une vie toute en ordre et en austérité : jeunes, veilles, prières etc. Pas étonnant que saint Bernard en prendra de la graine pour ressortir tout ça quand il sera "grand".

Il paraît qu'on la voyait souvent seule sur les chemins de la Bourgogne, entrant dans les maisons pour soulager les malades et consoler les pauvres.

Un jour, pendant la gestation de Bernard, elle eut une vision : elle vit un chiot tout blanc, au dos roussâtre, qui aboyait dans son ventre. Elle demanda à un saint homme quelle était la signification de son rêve. Il lui répondit "qu'elle serait la mère d'un excellent petit chien qui sera le gardien de la maison de Dieu; il jettera de grands aboiements contre les ennemis de la foi et sera un prédicateur distingué. Il guérira beaucoup de monde par la vertu de la langue". Ce mythe sera repris pour saint Dominique au 4 août et pour saint Julien de Cuenca au 28 janvier

Elle organisait un grand banquet annuel le jour de la saint Ambroisien patron de l'église de Fontaine. Le clergé y était convié. Pour la récompenser, Dieu lui apprit par une révélation la date de sa mort. Elle l'annonca à toute sa famille qui refusa d'y croire. Mais la veille de la saint Ambroisien, elle fut prise de fièvres et communia. Cela lui redonna des forces pour participer au banquet. Mais pendant qu'ils mangeaient, elle demanda à son fils Guido de bien vouloir la conduire dans sa chambre et d'y introduire tous les participants au repas.

Elle annonça sa mort à la foule rassemblée, puis leva le bras pour faire un signe de croix et mourut. Son bras resta levé.

A la fin de sa longue vie, Tecelin rejoignit ses fils dans leur monastère et mourut dans les bras de saint Bernard.

 

4 AVRIL        
NOM DATE LIEU VIE  
        Évêque
        Martyr
        Martyr
        Martyr
        Évêque
        Évêque
        Abbé
        Martyr
        Martyr
        Martyr
        Abbé
        Évêque
        Palefrenier
        Abbé
        Moine
        Confesseur
        Confesseur
        Évêque
        Évêque
        Martyr
        Martyr
        Martyr
        Moine
        Abbé
        Fils d'Adam