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10 janvier

- S'il fait beau à la saint Guillaume, Y aura plus de blé que de chaume. (Dauphiné)

Saint Guillaume ou William, Willy, Billy, Guilhem, Guillemine. (Will-Helm : volonté de la défense) (Archevêque de Bourges au XIIIème s.)

Archevêque de Bourges, il est né au cours du XIIe siècle et mort en 1209.

D’abord nommé chanoine dans les églises de Soissons et de Paris, il préféra la vie austère des moines de l’abbaye du Grand Mont près de Limoges. Comme il n’y trouva que discordes pour des simples raisons d’organisation matérielle, il quitta Grand Mont pour devenir cistercien à Pontigny.
Puis, malgré lui, il fut nommé archevêque de Bourges.

Arrivé dans le diocèse, il continua à se mortifier, portant un silice et ne mangeant pas de viandes. Cependant, d’autres disent qu’il faisait souvent bonne chère ?

Son histoire devint très compliquée par le fait qu’il dut intervenir au sein d’un véritable nœud de vipères politiques.

Il se trouva à régler plusieurs  cas difficiles dans son diocèse. Entre autre celui de Philippe-Auguste répudiant la reine Ingeborg, qu’il venait d’épouser, au profit de la bavaroise Agnès de Méranie. C’est au cours de la cérémonie du mariage, qu’il ordonna d’écourter, que Philippe-Auguste fit envoyer Ingeborg au couvent de Saint Maur des fossés.

En réaction, le Pape Innocent III avait lancé la sentence de l’interdit sur le diocese (excommunication). Il s’agissait d’arrêter toute activité liturgique et religieuse dans le Berri. Ce fut la consternation. Malgré les interventions de Philippe-Auguste, Guillaume tint bon.
Cela finit par s’arranger après nombre de négociations compliquées et, finalement, la mort d’Agnès de Méranie.

Il eut le don des miracles. Il soignait ça et là et délivrait les gens de divers maux. On raconte beaucoup d’anecdotes à ce sujet.
Il était très affable et doux « le vénérable pontife réservait aux misères humaines ses plus ardentes sympathies, ses plus suaves sourires. À leur vue seule, ses yeux se mouillaient, sa main et son cœur s’ouvraient. Il lavait les pieds des pauvres, pansait leurs plaies, suivait leurs convois, visitait les cachots, en imposant obstinément silence à la gratitude de ses nombreux obligés, il ne se croyait pas un saint et refusait de passer pour tel. “

Puis, vint l’époque de l’hérésie des Cathares. Innocent III n’en venait pas à bout, il proposa une croisade pour exterminer les Albigeois. Guillaume fut un des premiers à répondre à l’appel.
Au commencement de l’année 1209, le dimanche avant l’Épiphanie, Guillaume prêcha la croisade, dans un endroit de la cathédrale battu par les vents. Cela lui valu une fièvre violente. Il s’alita et ne se releva plus.

Le samedi, la foule arriva à la cathédrale Saint Etienne pour les obsèques.  On y avait transporté un jeune garçon qui ne pouvait se servir de ses jambes. Au milieu de la cérémonie, on entendit un grand craquement qui domina les bruits de la foule. Puis, la cérémonie terminée, la mère reprit son enfant dans ses bras pour retourner chez elle. Il demanda à être déposé par terre et, à la stupéfaction de sa mère, l’enfant se mit à gambader et à courir vers l’église en chantant les louanges de Guillaume. 

C’est pourquoi on l’invoque pour guérir les enfants qui tardent à marcher.

Autrefois il fut patron de l’Université de Paris.

Il existe plusieurs saints Guillaume (31 mars, 25 juin etc.)

Saint Égide de Naples (Gilles)