3 janvier :
- Sainte Geneviève ne sort point si saint Marcel ne la
rejoint
Sainte
Geneviève
(bouche céleste ou Fille du ciel ou Génération et vie ou
Jeune femme)
Patronne de Paris et des gendarmes. (Ve siècle)
Fête le 3 janvier.
Sous le pape Célestin 1er, vers 422, et peu de temps après l'instauration de la monarchie
française, Geneviève naquit au bourg de Nanterre. (Nemetodurum
: temple sur la rivière)
Son père s'appelait Sévère-Valérien et sa mère Géronce. Ils étaient riches et faisaient partie des notables du bourg. Le père aurait donné son nom au mont Valérien qu'il possédait.
Quelques années après, Saint Germain
d'Auxerre et Saint Loup, qui passaient par là pour se
rendre en Angleterre, prêchèrent aux gens de Nanterre et aperçurent la petite
Geneviève parmi ceux qui écoutaient. Ils assurèrent qu'à la
naissance de Geneviève, le ciel était dans l'allégresse. Ils chantèrent
les vêpres pendant lesquels saint Germain tint toujours sa main droite sur la tête de la fillette.
Après l'office, saint
Germain aperçut une pièce de monnaie aux pieds de Geneviève. Il la prit et lui en fit cadeau
en lui faisant promettre de ne porter aucun autre bijou pendant sa vie.
Geneviève devint vachement pieuse
!!!
Un jour que sa mère
se disposait à aller à l'église, Geneviève voulut l'accompagner. mais sa mère refusa. Comme Geneviève insistait, sa mère la frappa. Dans l'instant, elle devint aveugle !
La mère resta vingt et un mois dans cet état. Puis, se souvenant des paroles de saint Germain, elle
demanda à sa fille d'aller chercher de l'eau à la
fontaine. Arrivée à la fontaine, Geneviève, se sentant un peu responsable de la cécité de sa mère, pleura tellement que ses larmes
tombèrent dans l'eau de la cruche. A son retour, la
mère se lava trois fois les yeux avec l'eau. A la troisième
fois, elle recouvra la vue.
Après ce miracle,
les parents de Geneviève ne s'opposèrent plus à aucun désir de leur fille.
Geneviève voulut donc se
consacrer à son époux céleste. Comme il n'y avait pas de monastère à Paris à cette
époque, elle se présenta à l'Évêque Marcel
(Ne pas confondre le saint Marcel, Pape et
martyr, patron des palefreniers, fêté au 16 janvier, qui termina sa vie dans
une étable vers 309, et le saint Marcel évêque de Paris, mort vers 436, que
l'on fête au 1 ou au 3 novembre. Ce sont les reliques de ce dernier que l'on promenait à Paris en même temps que celles de sainte
Geneviève, au 3 janvier.)
Il est toutefois
préférable de penser qu'elle se présenta à saint Félix vers 440.
Avec d'autres promises, elles obtinrent de
prononcer leurs vux puis elles rentrèrent chez elles.
Ses parents morts, Geneviève alla vivre chez sa marraine, à Paris. A peine y était elle
arrivée qu'elle se trouva paralysée. Pendant qu'elle était dans cet état, elle fut ravie en esprit parmi les anges qui
chantaient. Cela dura trois jours après quoi elle retrouva la
santé puis se mit à prêcher dans Paris. Elle subjuguait tout le monde
avec des discours enflammés et des prières
ostentatoires. Quand elle priait, elle pleurait tellement que le plancher de sa chambre en était tout mouillé.
Elle ne mangeait plus que le dimanche et le jeudi. Et encore, il s'agissait d'un pain d'orge et de quelques fèves mal cuites. De
l'âge de quinze ans à celui de cinquante ans, elle ne mangea rien d'autre.
Après cet âge, elle
était tellement abattue qu'elle accepta de manger, en plus, un peu de lait et
du poisson.
Et voilà qu'apparurent des envieux et des
jaloux de sa sainteté ! Ils firent courir le bruit
qu'elle n'était qu'une hypocrite et que sa dévotion
était feinte.
Heureusement, saint Germain
repassa par là avant de se rendre encore en Angleterre. Il la défendit et interdit
les rumeurs, puis partit retrouver les Anglais.
En compensation on lui donna la charge de diriger un groupe de saintes filles parmi lesquelles se trouvait
sainte Aude.
Curieusement, ça ne l'empêchait pas de rester
enfermée sans voir personne depuis la fête des Rois jusqu'au jeudi saint. Quand elle sortait de là, elle semblait embrasée du feu de la
divinité. Une femme curieuse décida un jour
d'épier Geneviève durant sa retraite. Mais elle ne s'était pas plutôt approché
des fentes de la porte qu'elle devint aveugle jusqu'au
Carême. En sortant de sa retraite, Geneviève la guérit
en faisant un signe de croix sur ses yeux.
Mais une terrible
catastrophe fondait sur Paris. Attila et ses hordes venaient du nord en saccageant
tout sur leur passage. Devant la panique qui favorisait le départ des riches
bourgeois avec ce qu'ils pouvaient sauver, Geneviève
faisait tout ce qu'elle pouvait pour les retenir et les exhortait à faire
pénitence afin d'apaiser la colère du ciel.
Certains acceptèrent de ne
se fier qu'à la protection du ciel. Mais d'autres l'accusaient de rêver. Il décidèrent de la faire mourir.
Mais l'archidiacre de saint Germain est arrivé. Il repassait par là, revenant
d'Angleterre.
Il calma les esprits. Tout le monde se rendit à l'église et pria. Pendant ce temps, Attila passa par la Champagne et se dirigea tout droit
vers Orléans d'où il fut chassé et remonta vers la Champagne, ensuite vers le
nord, poursuivit par des Romains, des Francs et des Wisigoths qui, pour une
fois sans doute, unis dans l'adversité, avaient arrêté de se taper dessus.
C'est donc en 451 que Geneviève fut consacrée héroïne
salvatrice de Paris.
Quelques années plus tard, le roi des Francs
Mérovée arriva devant Paris et en fit le siège. Cela
dura cinq ans. Beaucoup de gens finirent par mourir de faim car les militaires
avaient ruiné les environs de Paris. Un jour, sainte Geneviève, n'écoutant que
son courage, s'embarqua sur la Seine et alla de ville
en ville pour trouver des vivres. Elle finit par amasser la quantité de nourriture
pour onze grands bateaux qu'elle ramena à Paris. En revenant, elle chassa deux
mauvais esprits qui se cachaient sous un grand arbre
afin de renverser les bateaux qui passaient.
Arrivée à Paris, elle transforma sa maison en boulangerie et fit cuire du pain en permanence. Ainsi, elle sauva Paris de la famine. Pourquoi les
boulangers n'ont-ils pas élu Geneviève comme patronne ? En 1527 pourtant, lors d'une hausse considérable du prix du pain, on sortit la
châsse de sainte Geneviève en procession dans Paris pour lui demander du
secours. C'est que la période qui va de 1526 à 1531
fut particulièrement fraîche et pourrie et que le blé manquait.
Comme elle fit aussi toutes sortes de
miracles, sa réputation s'étendit jusqu'au
Moyen-Orient. Ainsi, Siméon le Stylite, juché sur les 20 mètres de sa colonne,
en Syrie, voyant des pèlerins Gaulois venus le consulter, leur demanda de
remettre bien le bonjour à Geneviève lorsqu'ils seraient rentrés à Paris.
Les païens, et Mérovée à leur tête la voyaient comme une demi-déesse. Même Childéric, le fils
de Mérovée, qui n'avait aucune considération pour Geneviève, ne lui refusait
jamais ce qu'elle demandait. Un jour où il voulait faire exécuter quelques criminels. Il s'arrangea
pour que les exécutions aient lieu en dehors de Paris et fit fermer toutes les portes de manière à ce que Geneviève ne puisse sortir
pour demander la grâce des prisonniers. Mais Geneviève se mit en prière et toutes les porte s'ouvrirent, ce qui lui permit d'obliger
Childéric à renoncer à ses basses oeuvres.
Clovis eut beaucoup d'affection pour
Geneviève. Il lui fit bien des largesses. Clotilde était très
honorée lorsque Geneviève lui rendait visite.
Lors de l'absence de Childéric, partit pour
guerroyer, Geneviève fit bâtir une église sur les tombeaux des saints Denis,
Rustique et Éleuthère, au nord de Paris. Ce lieu devint la ville de Saint-Denis.
Cela n'alla pas sans
difficulté. Ainsi, un jour, le vin manqua pour les ouvriers. Miraculeusement
Geneviève remplit leur bateaux avec un vin qui ne put
être épuisé avant la fin de la construction. Pourquoi les vignerons ne
l'ont-ils pas élue pour leur patronne ?
Un jour, dans cette église,
les cierges s'étaient éteints. Geneviève les ralluma sans que personne n'apporta du feu. Elle se fit une spécialité du rallumage automatique de cierges éteints.
Elle était si persuasive
qu'elle parvint à faire renoncer au mariage la jeune Céline dont les noces
devaient être célébrées sous peu. Le fiancé furieux vint pour les tuer toutes deux mais il s'effaça devant ce que lui dit Geneviève et s'en alla tout contrit en acceptant
sa condition d'éconduit.
Elle guérissait de nombreux malades en
faisant un signe de croix sur la partie malade.
Elle alla à Tours, en pèlerinage sur le
tombeau de saint Martin. Tous les démons qui possédaient de
nombreux habitants de la cité quittèrent les corps des possédés. On les entendait crier par toute la ville.
Parmi ses nombreux miracles, celui-ci est remarquable : on lui présenta un enfant sourd, muet, aveugle
et boiteux. Elle lui versa de l'huile bénite sur le corps et lui rendit la vue, l'ouie, la parole et le marcher. Il faut rajouter qu'elle
avait beaucoup pleuré sur le corps de l'enfant.
Elle mourut le 3 janvier de
l'an 512. Son corps fut placé dans
l'église de saint Étienne du Mont qui prit le nom de saint Geneviève.
Il n'en reste plus qu'un cercueil de pierre qui est l'objet de grande dévotion.
La révolution passa par là et détruisit ce qui restait de Sainte Geneviève. Ce qui restait de ses ossements fut détruit en place de grève le 3 décembre
1793. On trouve tout de même, par-ci par-là, quelques petits os oubliés par la
vindicte révolutionnaire.
Le 1 mars 1755, Louis XV affecta le produit des loteries pour construire une nouvelles église à
sainte Geneviève. Elle ne fut jamais achevée et devint
le Panthéon. le 20 février 1806, un décret impérial
ordonna que l'édifice soit terminé et consacré à la sépultures de grands hommes
français.
Il serait trop long de raconter les multiples
miracles qui eurent lieu après sa mort. Elle fut tellement mythifiée que leur nombre n'est pas étonnant. Son histoire est enjolivée de faits divers plus ou
moins miraculeux. On la voit quelquefois représentée au pied d'Attila qu'elle
n'a jamais rencontré, ou encore gardant les moutons alors que rien de prouve
qu'elle eut été bergère puisqu'elle était fille de notable. Elle est pourtant patronne des bergères.
Mais elle fait partie de
l'imaginaire parisien étendu assez loin autour de la ville.
Au 19è siècle, on pouvait visiter sa maison à Nanterre et voir le puits qui contenait l'eau
ayant guérit sa mère. Je ne sais pas si cela existe
toujours.
On l'invoque pour la guérison de l'érysipèle
gangreneux qu'autrefois on appelait le mal des ardents ou le feu sacré, contre
les désastres, les pluies excessives, la sécheresse, les fièvres, les douleurs
de l'enfantement
Les gendarmes doivent sans doute l'invoquer
pour guérir les excités de l'autoroute ?
Jean Claude Rey, dans son livre "donnez-vous
votre saint quotidien", (Credel) note que
depuis la destruction des reliques de sainte Geneviève, Paris a été envahi en
1815, 1870, 1940.
Jamais, auparavant, il n'avait été envahi !
Anniversaire de l'enlèvement au ciel du Patriarche HÉNOCH.
3 JANVIER | ||||
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NOM | DATE | LIEU | VIE | |
ANTÈRE | 236 | Rome | Pape - Martyr | |
CYRINUS | 320 | Hellespont | Martyr | |
PRIME | 320 | Hellespont | Martyr | |
THÉOGÈNE | 320 | Hellespont | Martyr | |
GORDE | 300 | Cappadoce | Martyr | |
ZOZIME | 304 | Cilicie | Martyr | |
ATHANASE le greffier | 304 | Cilicie | Martyr | |
THÉOPEMPTE | Martyr | |||
THÉONAS | Martyr | |||
YMAS | V | Périgord | Confesseur | |
BLIMOND | VII | Picardie | Abbé | |
EUSTADE | VI | Dijon | Abbé | |
SAUVEUR | Bellune - Italie | évêque | ||
STATULIEN | Afrique | Martyr | ||
POSSESSEUR | Afrique | Martyr | ||
HULARIN | Afrique | Martyr | ||
FIRMUS | Afrique | Martyr | ||
CANDIDE | Afrique | Martyr | ||
ROGATIEN | Afrique | Martyr | ||
LUCIDE | Afrique | Martyr | ||
PHOENICA | Afrique | Martyr | ||
ACUTA | Afrique | Martyr | ||
EUGENT | Tomes - Bulgarie | Martyr | ||
RHODON | Tomes - Bulgarie | Martyr | ||
MÉLORE | 411 | Angleterre | Martyr |