Retour table

6 janvier

Épiphanie, jour des Rois.

12 jours après la Noël, on tire les Rois. On fabrique une galette dans laquelle on aura mis une fêve (aliment flatulent et produisant du souffle, donc, pour les anciens, assurant les souffles de la fécondité) Celui qui aura la fêve dans sa part, deviendra fécond et sera capable d'être élu roi.

Le plus jeune de la maison se place sous la table. Le maître de la maison découpe les parts puis chante "Fébé Domine, pour qui cette part ?" (Seigneur fêve, pour qui cette part) L'enfant désigne alors un des participants.

Ce fut le moine Épiphane qui fixa le jour de Noël au 6 janvier, jour où l'on commémorait les noces de Cana. L'Église d'Orient garda cette date alors que celle d'Occident fixa Noël au 25 décembre. Saint Épiphane est fêté aujourd'hui.

Commémoration des mages, Melchior, Balthazar et Gaspard qui viennent se prosterner devant un enfant à qui ils offrent l'or, l'encens et la myrrhe. Inversion des pouvoirs qui clôt la période des douze jours du temps à l'envers qui part de Noël et qui se termine à l'Épiphanie où un enfant nouveau-né (un nouveau temps, une nouvelle année) devient Roi. L'année passée est morte.

"(Gaspar porte la myrrhe, Melchior l'encens, Balthazar l'or; celui qui portera sur soi ces trois noms des Rois, sera délivré, par la grâce de Jésus-Christ, de l'épilepsie.)"

"A Furnes, à Ypres et en d'autres localités du pays flamand, l'Épiphanie est communément appelée "Dertiendag", ou "Dertiennacht", treizième jour ou treizième nuit, parce que c'est le jour qui suit les douze nuits et par la même raison porte aussi le nom de "heilig-licht nacht," nuit de la sainte lumière. Car les douze nuits passées les puissances sombres et mystérieuses de la nuit ont fini leur tournée parmi les hommes, le monde souterrain se ferme, la terre appartient de nouveau aux vivants. C'est pourquoi le jour des Rois est un jour de bonheur, surtout pour ceux qui sont nés le jeudi ou le dimanche, et les mariages contractés ce jour sont heureux par excellence."

"En Angleterre ce jour s'appelle, en opposition de la coutume flamande, "Twelfth-day", douzième jour, mais là, comme en Belgique, c'était anciennement le dernier jour de la fête de Noël, où pour la dernière fois on se livrait à la joie. Les banquets par lesquels on le célébrait trouvèrent un nouvel appui, pour continuer, dans le souvenir chrétien de la noce de Cana, dont l'Église solennisait l'anniversaire au 6 janvier. C'est pourquoi le festin du "Roi boit" se répandit avec facilité de la France dans presque tous les pays germaniques." (extrait de "Traditions et légendes de la Belgique", par le baron de Reinsberg-Düringsfeld - chez Ferdinand Claessen, T1,1870)

- Si le soir des rois le temps est clair, l'été, le ruisseau sera sec.

- Les jours croissent aux Rois, du pas d'une oie. (les jours ont augmentés d'environ 12 minutes)

- Si le soir du jour des Rois, beaucoup d'étoiles tu vois, auras sécheresse en été.

- Soleil qui luit le jour des Rois, fait deux hivers pour une fois.

- S'il pleut le 6 janvier, la récolte de vin sera bonne. (Dauphiné

- Neige à l'Épiphanie, le grenier sera rempli.

- Les hivers les plus froids sont ceux qui prennent vers les rois.

- Aux Rois, les gros froids.

Saint Mélaine (6ème siècle)

Saint Breton réputé pour amener la pluie. Le rite veut qu'on arrose sa statue en chantant : "Bon saint Mélaine, arrose-nous comme je t'arrose."