- S'il pleut le 6 juillet, il pleuvra 6 semaines
- Tel juillet, tel janvier.
Saint Isaïe
Premier des quatre grands prophètes de la Bible. Il est l'auteur d'une description étonnante de la vision de la Majesté Divine. Il prophétisa sous plusieurs rois au 8e siècle avant Jésus-Christ.
Il fit reculer le temps par l'intermédiaire d'un cadran solaire sur lequel il fit reculer l'ombre de six degrés. Cela afin de garantit au roi Ézéchias, malade, la promesse qu'Isaïe lui avait faite de le guérir.
Le roi Manassès outré des reproches que lui faisait Isaïe, le fit couper en deux par le milieu avec une scie à bois.
Saint Gervais du Mans
Né au Mans au 4e siècle, il devint diacre de l'Église du Mans. Un jour il partit en pèlerinage à Rome. A son retour, il fut assassiné, au bord de la Saône, par des gens qui le prenaient pour un espion.
Saint Goar
Il naquit en Aquitaine, au temps de Childebert Ier et mourut en 575. Il devint prêtre puis ermite aux environs de Trêves. Lui aussi suspend ses vêtements aux rayons du soleil.
Un jour qu'il se promenait près de la forêt, deux malheureux mourant de soif lui demandèrent à boire. Il appela trois biches qui accoururent aussitôt. Il se mit à les traire et donna le lait aux malheureux, puis congédia les biches.
Comme il pratiquait l'hospitalité, il soignait particulièrement ses hôtes et les nourrissait abondamment. De là, couraient sur son compte des rumeurs de gourmandises. Il s'en défendit au nom du soin qu'il fallait apporter à ses hôtes.
Le roi voulut qu'il devienne évêque. Mais lui n'en voulait pas. Il pria Dieu de lui envoyer une infirmité qui l'aurait empêché de répondre au désir du roi. Il fut pris d'une fièvre qui dura 7 ans pendant lesquels il ne pût sortir de sa chambre. Il échappa donc à l'épiscopat.
On lui applique la même histoire qu'à Merlin (du roi Arthur). Il fut accusé par Rustique, un évêque jaloux, d'être le père d'un bébé abandonné dans l'église. On apporta l'enfant mais Goar fit parler le bébé qui reconnut l'accusateur Rustique comme étant son père.
On ne sais pourquoi, dans le pays de Trèves, il est honoré comme patron des potiers
Il mourut en 575.
Sainte Godelieve ou Godeleine (amie de Dieu)
Ce n'est pas une histoire très drôle.
Vers l'an 1049, sous le règne d'Henri Ier, naquit Godelieve. Si vous allez en Belgique, à Gistel, non loin de Bruges, vous y découvrirez un culte très vivant aujourd'hui en Flandre.
Son père s'appelait Hemfrid, il était seigneur de Wierre-Effroy, dans le Boulonnais. Sa mère s'appelait Ogine. Ils eurent trois filles : Ogine, Adèle et Godelieve. Ils habitaient le château de Wierre à Longfort.
Parvenue à l'âge de jeune fille, Godelieve était charmante, intelligente, gracieuse et très belle. Sa chevelure était noire. Mieux qu'aucune jeune fille, elle maniait le fuseau et l'aiguille.
La réputation de sa sagesse et de sa beauté se répandirent jusqu'aux confins du pays.
Un jeune seigneur flamand, Bertholf de Ghistelles, entendit parler d'elle et se jura de l'épouser. Il se rendit à Longfort et la vue de Godelieve lui fit tant impression qu'il se déclara de suite. Mais Hemfrid, son père, répondit qu'il ne voulait pas contrarier sa fille qui désirait devenir religieuse.
Bertolf rentra à Ghistelles et sut mettre le comte de Flandre Beaudoin, son parent, dans ses desseins. Après l'intervention de Beaudoin auprès du comte Eustache de Boulogne, et par son intermédiaire, à Hemfrid, Godelieve donna son consentement pour de pas déplaire à ses parents.
Ce ne fut pas sans pleurer que Godelieve quitta ses parents.
Bertolf avait souvent parlé de sa mère à Godelieve et de la tendresse qu'elle avait pour son fils. Godelieve se proposa de la regarder comme sa propre mère et d'avoir la tendresse d'une fille.
Arrivés au château, Bertolf présenta Godelieve à sa mère. Pénétrée par la jalousie, elle dit :"Que nous amenez-vous là ? Nous avons assez de corneilles dans notre pays, sans que vous alliez de si loin chercher celle-ci !..."
Elle les quitta les laissant dans une grande stupéfaction.
Dès ce moment, Bertolf sentit s'éteindre le feu de son amour pour Godelieve.
Le soir, voyant Godelieve laissant flotter ses cheveux noirs, la mère de Bertolf entra dans une rage violente, disant à ses femmes de chambre : "Voyez la belle corneille que mon fils s'est choisie. Il a déshonoré notre maison. Honte et malédiction sur toi Bertolf, tu feras le tourment de ma vie, maudit sois-tu mille fois" !
Il faut se souvenir que Bertolf était de race Nortmanne ou Germanique et que, comme tous les hommes de cette race, il avait une haute stature, les yeux bleus et les cheveux blonds. Godelieve était née dans le Boulonnais longtemps occupé par les Romains. Comme ces conquérants avaient les cheveux noirs, on peut penser que du sang Romain coulait dans ses veines. Cela explique en partie l'antipathie de la mère de Bertolf.
Bertolf finit par avoir horreur de son mariage et songea à le faire casser. Sa mère lui conseilla de partir en voyage. Elle s'occuperait de Godelieve.
Prenant prétexte que Bertolf était parti en pèlerinage à Notre Dame de Bruges, pour que sa femme soit féconde, la mère commença à persécuter Godelieve. Elle l'injuria, la traitant de corneille, l'obligeant à rendre tous ses bijoux. Puis elle conduit Godelieve dans une cellule du château en lui imposant une jeune fille comme aide mais aussi espion et qui lui apporterait à manger.
Les valets étaient chargés de l'injurier au passage.
Godelieve ne cessait cependant de prier pour ses persécuteurs.
Bertolf revint mais influencé par sa mère, il adopta la même attitude qu'elle en injuriant et repoussant Godelieve. La mère redoubla ses injures et ses coups, Bertolf faillit avoir pitié mais sa mère clama que cette fille était tout juste bonne à chasser les corneilles
Elle fut donc envoyée dans les champs pour chasser les corneilles avec la servante qui lui était adjointe.
Bertolf, de son côté, courait de ville en ville en répandant de noires calomnies sur sa femme. Mais personne n'y croyait.
Une femme touchée de compassion vint trouver Godelieve et la supplia de rentrer chez ses parents. Elle sut faire de la servante sa complice et toutes deux partirent à la dérobée vers Longfort.
Au château, personne ne la reconnut tant les mauvais traitement l'avait défigurée. Quand elle se nomma, son père Hemfrid se mit en colère et parti se plaindre à Beaudoin comte de Flandres. Mais Beaudoin pensa qu'il s'agissait là d'une affaire ecclésiastique et lui proposa d'aller trouver l'évêque de Tournai et de Soissons. Celui-ci lança un mandement enjoignant à Bertolf de reprendre sa femme et de vivre en bonne intelligence avec elle. Bertolf effrayé rejeta tout sur sa mère et promis de respecter le mandement.
Godelieve retourna donc à Gistelles mais pour y retrouver la même vie : la cellule, peu de nourriture, les injures.
Un an passa, Bertolf et sa mère, furieux de voir qu'ils n'arrivaient pas à se débarrasser de Godelieve décidèrent d'utiliser un moyen violent.
Il feignit de se repentir de sa conduite en prétextant qu'une maladie s'était jetée sur lui. Il promit de vivre avec elle comme au premier jour. Godelieve étonnée mais confiante, s'habilla magnifiquement pour plaire à son mari. Cela dura huit jours. Puis Bertolf lui confia qu'il avait fait appel à une matrone pour le guérir de ses mauvais penchants et lui proposa d'être aussi introduite auprès d'elle. Le soir, Il monta sur son cheval et partit vers Bruges afin de ne pas être soupçonné de complicité du crime qu'il avait ordonné.
Godelieve qui avait passé la soirée dans la chapelle, rentra dans sa chambre et s'endormit. Peu de temps après, on frappa à sa porte pour l'avertir de ce que la femme dont Bertolf lui avait parlé était là et voulait la voir. Godelieve ouvre la porte et se dispose à s'habiller. "Non madame, dirent les scélérats, c'est en négligé et avec vos cheveux épars qu'elle veut vous voir."
Godelieve, vêtue de sa tunique s'empressa de descendre. A peine est-elle dans la cour que des hommes se lancent sur elle et l'étranglent avec une nappe longue et étroite. Godelieve ne poussa pas un seul cri. Elle perdit en même temps la voix, le souffle et la vie.
Comme le sang lui sortait pas les yeux, la bouche et les narines, les bourreaux la jetèrent dans le puits de la cour, puis, après l'avoir lavée, la couchèrent dans son lit pour faire croire qu'elle était morte naturellement.
Ceci se passa dans la nuit du 6 au 7 juillet 1070.
Le matin, les domestiques trouvèrent le cadavre et remarquèrent les traces d'étouffement. Bertolf rentra dans la journée et feignit le désespoir. Sa mère fit de même. Mais ils ne trompèrent personne.
Ensuite, Bertolf contracta une seconde union. Mais il eut de cette femme une fille aveugle de naissance. Bertolf y vit la punition de son crime.
A l'âge de 9 ans, la petite fille qui avait entendu parler de Godelieve et de ses qualités, se prit à l'aimer tendrement et la priait tous les jours. Un matin, elle prit de l'eau du puits dans lequel avait été jeté Godelieve et s'en frotta les yeux puis recouvrit la vue.
Bertolf n'en fut que plus mortifié. Il partit à Rome pour obtenir le pardon, de son crime et finit ses jour dans un monastère où il observait la plus grande pénitence.
Godelieve est invoqué par les femmes qui sont maltraitées par leur mari ou par celle qui ont un mari de mauvaise humeur.
On l'invoque aussi contre les maux de gorge et l'esquinancie.
On la représente avec un linge tordu autour du cou ou avec une corde. Elle porte généralement un morceau de pain qu'elle donnait aux pauvres.
Sainte Mathilde ou Mechtilde. (puissance au combat).
Mathilde est plutôt bien nantie. Elle est née en Bavière au château de Diessen, au 12eme siècle.
Son père était comte et s'appelait Berthold. Il était parent de l'empereur Frédéric Barberousse. Sa mère était une dame "d'égale condition" et s'appelait Sophie.
Comme ils étaient pieux, ils changèrent le château de Diessen en un grand monastère.
Dès l'âge de cinq ans, Mathilde fut placée et élevée au monastère. Elle paraissait comme un ange qui aurait pris la forme d'un enfant. Plus avancée en âge, elle commença à mortifier son corps, etc. Dans toute sa vie, elle n'a mangé qu'une seule fois de la viande. De même, elle s'interdisait de boire du vin.
Pas étonnant qu'elle fut tout le temps malade ! Mais elle n'utilisait jamais de remède corporel. Elle voulait imiter ainsi sainte Agathe qui, dans sa vie, n'aurait jamais utilisé de remède.
S'ensuit une description, banale et redondante chez les Petits Bollandistes, de tous ses actes vertueux.
Une de ses qualités était que, tout de même, lorsqu'elle était obligée de voir du monde et de faire une conférence, elle la terminait en quelques mots. Elle n'était donc pas bavarde.
Elle finit par devenir supérieure de la communauté.
Il y avait en Souabe, à Edelstetten, un monastère qui avait mal tourné. La supérieure de ce monastère étant morte, l'évêque du lieu sollicita Mathilde pour s'occuper de remettre le monastère dans la voie de la règle. Les religieuses avaient même supprimé la clôture, elles entraient et sortaient comme elles voulaient. Mathilde, suivant la parole du cantique : "Ma soeur, mon épouse, est un jardin fermé et une fontaine scellée" fit solennellement refermer la clôture par l'évêque.
Si Mathilde couchait sur une paillasse, elle voulait que ses soeurs couchent sur des matelas avec des draps et des traversins. Elle voulait surtout qu'elles soient propres. On peut, disait-elle être pauvre sans être malpropre et fuir le luxe sans aimer la saleté.
Après avoir fait ce travail de redressement, Mathilde se mit à faire des miracles.
Elle fut alors amenée à faire un voyage à la cour de Frédéric Barberousse son cousin. Elle y fut bien accueillie et logea dans le palais. Elle ne refusa pas de manger à la table commune à condition que, pendant que les autres convives mangeraient des mets délicieux, elle ne mangerait que des légumes et ne boirait que de l'eau, parce que c'était le repas du prophète Daniel.
Le maître d'hôtel lui apporta de l'eau mais lorsqu'elle
la goûta, elle trouva que c'était un excellent vin. Mathilde s'en
plaignit et lui rendit la coupe en lui demandant de l'eau. On envoya chercher
de la même eau, mais lorsqu'elle la goûta, c'était encore
du vin. Le maître d'hôtel en buvant l'eau reconnu que c'était
le vin le plus fameux de ceux qu'il avait bu jusqu'à présent. Une
troisième fois, il alla puiser de l'eau lui-même. Mais
dès que Mathilde la goûta, c'était toujours du vin.
Les convives étaient en admiration devant le prodige : Dieu, dans
sa bonté faisait à Mathilde un cadeau.
L'histoire ne dit pas si Mathilde a continué à boire mais le miracle la décida à repartir rapidement vers son monastère où elle délivra de son démon une fille sourde et muette qui était livrée à des comportements honteux et extravagants.
Finalement, elle retourna à Diessen dans son premier monastère. Son père avait offert un festin à la communauté. Le directeur spirituel de Mathilde l'obligea non seulement à participer au repas mais aussi à manger de la viande, elle qui ne mangeait que des légumes. En sortant du festin, elle entendit une voix qui disait : "O Mathilde, sache que tu as été repue aujourd'hui, non pas avec Ésaü (les lentilles) le réprouvé, mais avec Élie qui a été transporté dans les airs."
Peu après, sur son lit de mort, elle vit d'un côté (sûrement à gauche) les démons qui lui reprochaient quelque chose, ce qui la fit paraître triste, mais, au même moment, elle vit, de l'autre côté, des anges qui repoussaient les démons et qui l'attendaient pour la porter au ciel. Cela la fit sourire pour la première fois de sa vie.
On croit qu'elle communia de la main des anges parce que peu de temps avant de mourir, elle ouvrit la bouche, passa la langue, la retira et avala quelque chose, puis on la vit faire comme si elle avalait le sang précieux du calice.
Elle mourut le 6 juillet 1160.
Après sa mort, les cheveux de sainte Mathilde chassaient le tonnerre et les tempêtes. Il suffisait de les suspendre en l'air pour arrêter la fureur des éléments.
Comme quoi, on peut faire partie d'une famille royale et avoir des cheveux qui chassent l'orage et la tempête. Faudrait voir du côté de la reine d'Angleterre ! Il y a des comptines instructives à ce sujet.
Aujourd'hui nous fêtons aussi saints Thomas More, Pierre de la Croix, Berthier, Palladius. Et aussi sainte Macrine et sainte Maria Goretti ou Mariette qui se fit assassiner de 14 coups de poinçon par un voisin à qui elle refusait ses avances, en 1902.
6 JUILLET | ||||
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NOM | DATE | LIEU | VIE | |
Évêque | ||||
Martyr | ||||
Martyr | ||||
Martyr | ||||
Évêque | ||||
Évêque | ||||
Abbé | ||||
Martyr | ||||
Martyr | ||||
Martyr | ||||
Abbé | ||||
Évêque | ||||
Palefrenier | ||||
Abbé | ||||
Moine | ||||
Confesseur | ||||
Confesseur | ||||
Évêque | ||||
Évêque | ||||
Martyr | ||||
Martyr | ||||
Martyr | ||||
Moine | ||||
Abbé | ||||
Fils d'Adam |