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4 mai

Saint Silvain

En Palestine, saint Silvain fut évêque de Gaza et mourut martyr en 311.

Saint Florian

Florian était né et demeurait au bourg de Zeiselmaur, dans la Basse-Autriche. On ne connait de sa vie que la fin, c'est-à-dire le martyre. Il servait dans les armées impériales et était chrétien en secret : il avait le grade de chef des emplois, ce qui équivaut probablement à officier d'administration, lorsque un édit de persécution fut publié. Grand nombre de chrétiens prirent la fuite.

Arrêté, le gouverneur lui fit donner deux fois la bastonnade et arracher la chair des épaules, puis le condamna à être noyé dans l'Ens, rivière qui passe près de Lorch.
Les soldats le menèrent sur le pont : ils eurent l'humanité de lui donner le temps de recommander son âme à Dieu; après quoi, ils le précipitèrent dans les flots, la tête la première : on lui avait attaché une lourde pierre au cou.

Une pieuse femme, nommée Valérie, enterra le corps de saint Florian à sa campagne. Dans la suite, on érigea sur son tombeau une église à laquelle on ajouta un couvent de Bénédictins.

Ce dernier ayant été détruit par les incursions des barbares, Angelbert, évêque de Passau, le fit relever et le donna aux chanoines de Saint-Augustin qui le possèdent encore. Cette belle abbaye est située dans la Basse-Autriche, près d Ens et non loin de Lintz.

Son culte est aussi très-répandu en Autriche. On, l'invoque surtout contre l'incendie : cela remonte à un charbonnier qui, étant tombé au milieu d'un embrasement, fut sauvé en invoquant saint Florian.

Un saint Florian de Rome est en réalité celui que les Polonais honorent en le prenant pour celui d'Autriche nous en rapporterons la légende suivante : elle raconte qu'en entrant dans la crypte où reposaient plusieurs corps saints, le pape Lucius III demanda quel était celui d'entre eux qui désirait aller en Pologne; saint Florian, soulevant le couvercle de son tombeau étendit son bras au dehors, comme pour dire : "C'est moi".

Sainte Monique et ses larmes

Sainte Monique, mère de Saint Augustin, que l'on fête le 4 mai, fait partie de la charrette des Saints déplacés par le tremblement de ciel de 1969 au Vatican. On l'a mise avec son fils au 28 août. Il faut dire qu'il l'aimait beaucoup malgré qu'elle fut picoleuse.

Monique signifie "unique" "seule". Elle préfigure les "monos".
Elle est née en 332 à Tagaste que l'on nomme aujourd'hui Souk-Arras à Hippone. Son éducation fut confiée à une vieille servante un peu grognarde mais vigilante.

Comme beaucoup de futures Saintes, elle priait tout le temps, et donnait toujours à manger aux pauvres.

Mais il lui apparut un défaut. Comme elle était chargée d'aller chaque jour au cellier pour y chercher le vin, elle se laissait souvent aller, en reprenant la cruche, à se baisser un peu plus afin d'y coller ses lèvres. Puis elle en buvait je ne sais combien de gorgées. Les petits Bollandistes disent que ce n'était pas par amour du vin mais par "cette espièglerie et cette gaieté de la jeunesse qui se plaît aux choses défendues." ?

Moi, je veux bien, mais comme c'était assez répétitif, elle en buvait de plus en plus. Elle y descendait toujours avec une servante qui était témoin de ses penchants. Un jour qu'elles se disputaient, la servante lui lança "espèce de buveuse de vin pur !" Monique rougit et reconnaissant la laideur de son péché, elle ne fit pas que mettre de l'eau dans son vin, elle s'en corrigea pour toujours.

Il paraît qu'elle était intelligente et qu'elle avait toujours soif d'apprendre. De plus, elle refusait toujours de se vêtir avec des robes de luxe.
A la sortie de l'adolescence, elle fut demandée en mariage par un païen : Patrice. Il était violent, coléreux et de moeurs légères. Mais, il paraît qu'il avait le coeur plus grand que la fortune. On la maria quand même. Sa belle-mère était impérieuse et acariâtre et les servantes se livraient à la calomnie contre Monique.

Monique mesurait quotidiennement ce qui la séparait de Patrice et lui ne comprenait rien à Monique.
Mais Monique ne lui reprocha jamais rien. Elle pleurait quand il n'était pas là. Elle utilisa la douceur et la discrétion. Même quand ses amies venaient la trouver avec des ecchymoses plein le visage, qu'elles avaient reçues de leur maris, elle leur disait "prenez-vous en à votre langue !"

Patrice ne la frappa jamais. Quelquefois il bondissait et menaçait mais sans aller plus loin. "de son doux regard, elle le contint toujours".

Grâce à cette patience, Patrice se transforma peu à peu, puis changea tout à fait. Il abandonna ses infidélités, se donna entièrement à Monique et lui fit un enfant : Augustin.

Puis, il lui fit encore un garçon : Navigius, et enfin une fille : Perpétue.
Sans se décourager, Monique s'occupa particulièrement d'Augustin à qui elle inculqua une conscience dont il bénéficia toute sa vie.

Un jour, Augustin tomba gravement malade. Monique, désespérée à l'idée de perdre son Augustin, courut partout pour le faire baptiser. Ce serait toujours ça de gagné. Mais une fois le danger passé, Patrice refusa le baptême à Augustin.

Monique s'y résigna et reprit une attitude patiente vis-à-vis de son mari, sa belle-mère et les servantes. Elle y gagna la paix.

Quand Augustin fut en âge de faire des études, elle le confia à des maîtres de Tagaste. Mais Augustin se révéla infiniment paresseux. De plus, il avait un dégoût pour l'étude. Avec ça, il était devenu prétentieux, cherchant toujours à se faire valoir et montrant un amour immodéré pour les jeux et les plaisirs. Comme la ville de Tagaste n'offrait pas assez de garanties pour son éducation, Monique conduisit son fils à Madaure, la patrie d'Apulée. Elle y laissa son fils et revint près de son mari qui commençait de nouveau à changer dans le bon sens : il avait fait un premier pas vers la religion. Puis, il se convertit.

Mais Augustin échappait de plus en plus à Monique et ne comprenait plus le langage de sa mère.
Elle le conduisit alors à Carthage. Dans une ville aussi corrompue, Augustin ne tarda pas à tomber dans les excès.

Monique, affligée, pleurait tellement que, quelquefois, quand elle quittait l'église, sa place était toute baignée de ses larmes.

L'Église a d'ailleurs institué au 4 mai, en l'honneur de Sainte Monique, une Fête des larmes des mères chrétiennes. Tout l'office est sur le ton des larmes de Sainte Monique. Elle ne pleurait pas seule, figurez-vous que Patrice, lui aussi, s'était mis à pleurer, à la fois sur ses péchés et sur ceux de son fils. Ca le rendit malade, tellement malade qu'il en mourut, assisté par Monique.

Patrice mort, plus aucun obstacle ne gêna Monique pour arriver à un degré de haute vertu.

Elle jura de porter toute sa vie le deuil de son mari. Elle s'enferma dans la solitude et se voua au silence. Elle visitait les hôpitaux et ensevelissait les morts. Elle éleva plusieurs orphelins. Mais surtout elle consolait les veuves et les femmes mariées.

Comble de l'horreur, Augustin était devenu Manichéen !

Au début des vacances, elle résolut d'attendre son retour à Tagaste. Quand il arriva, il commença à prêcher les doctrines manichéennes. Monique s'indigna et après lui avoir fait un long sermon, elle le chassa de la maison avec ordre de ne plus y rentrer. Mais dès qu'Augustin fut parti, Monique s'écroula et se mit à pleurer en appelant Dieu à son aide.

Elle reçu alors une lettre d'Augustin. Il lui disait son intention de quitter Carthage pour aller s'établir à Rome. Monique décida de l'accompagner.

Elle se rendit à Carthage et supplia son fils de l'emmener avec lui. Mais pendant qu'elle pleurait dans une petite chapelle dédiée à Saint Cyprien, Augustin avait prit un vaisseau en partance pour Rome. Folle de douleur, elle passa un long temps à crier et à pleurer au bord de la mer.

N'y tenant plus, elle décida de partir pour Rome. Mais arrivée à Rome, Augustin était parti pour Milan. Elle se dirigea donc vers Milan où elle alla trouver Saint Ambroise qui la calma et lui conseilla de ne pas entrer en discussion avec son fils. Monique continua à se taire, à prier et à pleurer de ses larmes toutes-puissantes aux pieds des autels.

Après 17 ans, Augustin revint bien changé, ayant retrouvé la foi chrétienne. Monique le couvrit de tendres regards et l'arrosa de ses larmes. Elle le fit alors baptiser à Milan.

Il voulurent retourner en Afrique. Mais arrivé au port d'Ostie, ils durent attendre quelques jours avant de trouver un navire. Monique fut prise d'un accès de fièvre et se mit au lit. Elle eut une forte extase. En se réveillant, elle dit :"vous enterrerez ici votre mère".

Augustin se mit alors à pleurer. Au bout de neuf jours, Monique s'envola vers les cieux. Au dernier moment, alors qu'elle demandait à communier, - ce qu'on lui refusait toujours à cause de ses douleurs d'estomac - on vit entrer dans sa chambre un petit enfant qui s'approcha de son lit et la baisa sur la poitrine. Aussitôt, elle mourut. C'était en 387

On la représente quelquefois avec à la main une ceinture. Les ermites de Saint Augustin distribuent des ceintures bénites sous l'invocation de Sainte Monique. (Cf. Les ceintures de Sainte Marguerite et celle de Saint Thomas et plus couramment, celle de la Vierge.)

On l'invoque surtout pour ramener les maris égarés.

En 1850, à Paris, fut créée l'association des mères chrétiennes qui unissaient leurs prières pour la conversion de leurs fils ou leurs maris égarés. Cette association se multiplia dans toute la France.

4 MAI        
NOM DATE LIEU VIE  
        Évêque
        Martyr
        Martyr
        Martyr
        Évêque
        Évêque
        Abbé
        Martyr
        Martyr
        Martyr
        Abbé
        Évêque
        Palefrenier
        Abbé
        Moine
        Confesseur
        Confesseur
        Évêque
        Évêque
        Martyr
        Martyr
        Martyr
        Moine
        Abbé
        Fils d'Adam