6
mars
- Au jour de sainte Colette, commence à chanter l'alouette.
Sainte Colette ou Nicole
Son père habitait la cité de Corbie près d'Amiens. Il s'appelait Robert Boellet et exerçait le métier de charpentier. Sa mère s'appelait Marguerite Moyon. Ils pratiquaient l'hospitalité et recueillaient des pauvres chez eux. Mais ils n'avaient pas d'enfant et ils en étaient bien malheureux.
A force de prier saint Nicolas, Marguerite, qui avait 60 ans, mit au monde une petite fille. Ils l'appelèrent Colette ou petite Nicole, en l'honneur de Saint Nicolas.
Ce n'est pas qu'elle ressemblait à Tom Pouce, mais elle n'était pas grande. Si elle grandissait en vertus, elle ne grandissait pas en taille.
En compensation, dès l'âge de quatre ans, on put remarquer qu'elle avait des prédispositions particulière pour devenir une sainte.
Elle se mortifiait, elle se privait de manger pour donner son repas aux pauvres, elle priait longtemps la nuit puis s'endormait sur un lit qu'elle rendait plus dur en mettant des morceaux de bois sur ou dans le matelas. Mais elle restait petite.
A l'âge de 14 ans, ça la contrariait. Un jour, elle partit en pèlerinage à Albert. Mais laissons son dernier confesseur, Pierre Devaux, raconter ce qui se passa (1448)
"Colette considérant les paroles désolables qu'on disait à son père à l'occasion de sa petitesse, en fut dolente. Et, une fois, comme elle était allée par dévotion en pèlerinage en l'église de quelque Saint (sans doute à Albert) en faisant son oraison devant le Seigneur, elle lui dit "Hélas, sire, s'il vous plaît-il que je demeure aussi petite !" Et incontinent, l'oraison terminée, elle trouva qu'elle était creuhe (accrue) et qu'elle était plus grande au retourner qu'elle n'avait été au venir."
Colette avait alors 14 ans. Cet accroissement subit a donné lieu au dicton que répétaient autrefois les petites filles de Picardie :
Sainte Colette
tire-moi les jambettes
rends-moi sage et parfaite.
Son capital-vie s'était soudain accru d'une plus-value considérable tout en lui fournissant une assiette plus confortable. Terminés les complexes, finies les peurs devant le grand démon qui lui apparaissait pour la tourmenter, elle pouvait maintenant viser les hauteurs.
Après la mort de ses parents, (elle avait 18 ans) elle donna tout ce qu'elle possédait aux pauvres, Elle voulut entrer chez les Béguines qu'elle ne trouva pas assez mortifiantes. Puis elle alla chez les bénédictines puis chez les Clarisses et enfin, avec le consentement de l'abbé de Corbie (Raoul de Roye), elle se fit construire une petite cellule contre les murs de l'église Notre Dame de Corbie. Elle fit profession du Tiers ordre de Saint François, fit voeu de réclusion. On mura la porte de la cellule.
Elle resta quatre ans recluse dans sa cellule, se mortifiant sans cesse, dormant par terre, la tête appuyée sur un rondin de bois, se ceignant d'une chaîne de fer armée de pointes aiguës.
Un jour, elle fut transportée devant le trône de Jésus-Christ. Là, elle put papoter avec Saint Jean et Sainte Marie-Madeleine qui lui demandaient de poursuivre sa vie en solitaire. Mais il y avait là Saint François et Sainte Claire qui n'étaient pas d'accord et qui lui demandaient de réformer leur ordre.
Un peu plus tard, elle vit pousser un grand arbre dans son habitacle. Il était couvert de fleurs brillantes comme de l'or. Ces fleurs d'or sentaient bon. Le grand arbre tout doré fit des petits autour de lui, et elle vit, avec intérêt, pousser des petits au pied de l'arbre central.
Elle croyait qu'il s'agissait là d'une manoeuvre diabolique. Elle arracha le grand arbre et ses rejetons et les jeta par la fenêtre.
Mais à terme, l'arbre repoussa. Chaque fois qu'elle les jetait par la fenêtre, ils repoussaient à un endroit différent. Finalement une parole divine lui enseigna que le grand arbre la représentait et que les arbrisseaux représentaient les âmes qu'elle allait sauver ou encore les monastères qu'elle allait fonder.
Colette devait être relevée de son voeu de réclusion. Elle devint abbesse du monastère des Clarisses de Besançon.
Puis ce fut la kyrielle de créations de nouvelles maisons : Auxonne, Poligny, Bellegarde, Seurre, Moulins, Aigueperse, Decize, Vevay, Le Puy, Castres, Lézignan, Béziers etc. Elle devint célèbre et fréquenta tous les grands de ce monde.
Puis commencèrent les extases.
Un jour, elle était assise par terre au milieu des religieuses, on vit apparaître les douze apôtres qui l'entourèrent jusqu'au moment où elle s'arrêta de parler. Alors, ils commencèrent à monter vers le ciel et Colette avec eux, jusqu'à ce qu'ils disparaissent. Souvent elle entrait en extase et lévitait si haut qu'elle disparaissait quelquefois pendant plusieurs jours.
Saint Jean l'évangéliste lui apparut et lui passa au doigt une bague en or (pas en argent) qui la protégeait de tous les maux et la consacrait épouse du Christ.
En 1441, elle reparti vers le Nord et fonda un monastère à Hesdin puis un autre à Gand et aussi à Amiens.
Le jour de la Saint Nicolas 1446, elle revint à Gand où elle annonça sa mort prochaine.
Le 6 mars, elle expira.
- Autant de brouillard en Mars, autant d'orages en été.
6 MARS | ||||
---|---|---|---|---|
NOM | DATE | LIEU | VIE | XXXX |
Docteur | ||||
Abbé | ||||
Abbé | ||||
Abbé | ||||
Martyr | ||||
Martyr | ||||
évêque | ||||
évêque | ||||
Martyr | ||||
évêque | ||||
confesseur | ||||
Roi mage | ||||
Martyr | ||||
Martyr | ||||
Martyr | ||||
évêque | ||||
évêque - Martyr | ||||
Martyr | ||||
Martyr | ||||
Abbé | ||||
Abbé | ||||
Vierge |