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JEU DES ETYMOLOGIES :

Ce travail d'imagination consiste à créer des mots imaginaires qui ont au moins trois syllabes. Ensuite, en travail de sous-groupes, il s'agit d'en faire les étymologies les plus nombreuses et les plus facétieuses. Il y a, bien sûr, un pin's à gagner.

Elles seront placées sur le site au fur et à mesure où les participants nous les auront envoyées.

Pour lire d'autres étymologies imaginaires, cliquer sur : ÉTYMOLOGIES

Caritaboulouque :

1)
Carita : à Lat. carus = cher
Ita : à diminutif affectueux
Boul : à boule
Ouque : à occitan auca = oie
Traduction littérale : très chère boule d’oie.
C’était, au XIXème siècle, dans le sud, le nom donné à de petits édredons ronds emplis de plumes d’oie destinés aux enfants pour supporter les hivers rigoureux. Comme il était rond il permettait aux enfants d’en faire différents usages : jouer avec, servir de doudou (d’où le diminutif affectueux) etc…Il peut être considéré comme l’ancêtre du pouf.

2)
Lors d'une fête qui dure 6 jours, on ne mange que des bêtes à cornes. Or cette fete bien connue a une longue et complexe histoire.
Etymol.: carita: la chair , et tabou. Un boulouque étant un boulimique de chair, un premier tabou a visé à interdire cette boulimie de chair.
Mais ce tabou en a rencontré un second: celui de ne pas manger la chair de son prochain, tabou qui serait,, d'un point de vue anthropologique, antérieur au précédent.
En conséquence, le terme aujourd'hui associé à cette fête bien connue des mangeurs de bêtes à cornes, retrace à lui seul cette fusion de 2 tabous, et ce parcours qui conduit de l'anthropologie primordiale au caritaboulouque.

3)
Caritaboulouque se compose de plusieurs racines :
car, de l'ancien français carosse, conservé en français moderne pour certains transports de population
rita, vient du prénom Marguerite, signifiant étymologiquement "perle"
boulouque, en forme de boule, la racine louque ayant été empruntée dès le 5ème siècle au celte, et ayant donné look en anglais, "regarder", mais aussi "avoir l'air de"
Le mot caritaboulouque désignait le carosse de Marguerite de Provence, épouse de Louis IX, carosse d'un style particulier, de forme très arrondie, qui servait à la reine Marguerite à transporter ses bijoux lors de ses déplacements.
Le mot a continué à être usité, on le rencontre dans les écrits de Marguerite de Navarre.
Les dictionnaires modernes de la langue occitane attestent de son usage actuel.
Caritaboulouque est alors, dans son sens moderne, utilisé de façon moqueuse, pour désigner une personne qui se donne un genre, qui "se la pête" comme il est dit dans le langage courant, dans son gros véhicule rutilant et très onéreux.

Enfarimuner :

1)
Vieux Niçois :
Fa : à faire
En : à ne …que
Ri : à re… préfixe indicant la répétition
Muner : à, vient du verbe mouner (occitan), faire la tête, accompagné de borborygmes.
En fa rimuner : qui n’arrête pas de “faire la gueule” bruyamment.

2)
Rituel symbolique qui se pratique à la Saint Blaise, patron des souffles, afin de prévenir de la rimunation, qui bouche le souffle. Cette rimunation, dans les cas les plus graves, peut provoquer une mue du nez.
En Suisse, on dit "la farine me monte au nez". Il s'agit d'une poudre blanche que l'on snife en ligne. Cette action dure le temps d'une blanche, et se ponctue par une onomatopée: Ö¨FÄ.... À ne pas confondre avec le Boutd'fa (toujours en Suisse), gros saucisson qui est beaucoup trop gros pour rentrer dans le nez, provoquant une mue précoce du nez.

Sacrapomou :

1)
Sacra
: à sacré (dans un sens laudatif)
Pomou : à pommeau de la canne
Nom donné à un bâton au XIXème siècle en Gascogne. Les gens assez aisés et d’un certain âge possédaient un bâton avec un pommeau ciselé (laiton ou argent). Ces gravures avaient comme thème les faits marquants de la vie de son propriétaire: un “sacré pommeau”. (en basque: makila).
Il servait souvent à se défendre, d’où le nom est peut-être resté : « je te lui en ai foutu un pet sur la tête, sacré pommeau ! » (traduction littérale).

2)
Diagnostic médical. Surtout chez les pédiatres, qui observent , de plus en plus fréquemment, des enfants qui sont dans l'incapacité de prononcer le chakra.
Les logopédistes (ou en France, les orthophonistes), prescrivent des séances de travail du sacrum. Cette thérapeutique s'inspire d'une danse rituelle du SACRUM, originaire de la forêt de Brocéliande. Cette danse, sorte de gymnastique sacro-anale, favorise en principe la circulation des pets, et s'articule à la ritournelle par ailleurs bien connue des cours de récréation: SACRAPOUMOU/ POUMOUSACRA/MOUSACRAPOU/CRAMOUSAPOU.  (cf C.Gaignebet : le folklore obscène des enfants. p.32)

Bouratoufasse :

1)
Bouratoufasse, mot occitan , vient de Bourinbouro, qui veut dire âne en catalan,  l’âne à tout faire, ou âne à tout fasse en occitan d’où « bouro à tout fasse », devenu « bouratoufasse ».
La « toufasse » désigne également la touffe de poils sur la tête de l’âne, nom donné par la suite au chapeau des troubadours occitans du moyen-âge, sorte de bonnet d’âne, pour la fête des jeunes gens qui enterraient leur vie de garçon,  en montant à l’envers sur  un âne, et en vociférant des âneries à tout vent, dans les villages catalans.

2)
Médication gauloise, utilisée surtout lorsque quelqu'un est bloqué sur la note FA. On l'a bourré ( de ce remède !) pour que la toux se fasse, et que le FA sorte. Il n'est pas surprenant que cette médication ait été mise au point par les gaulois, compte tenu de l'importance du mode de FA dans nombre de leurs rituels!

 

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