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La mythologie du jeu de l’oie
Besançon Saint Martin 2009.

Intervention de Mr. Claude Gaignebet

La retranscription de l’exposé de Claude Gaignebet a été possible grâce au film réalisé par Madame Louise Villetard. Nous la remercions vivement.

 

Avant de jouer à l’oie présentons deux textes de Rabelais. Le premier est une devinette au dernier Chapitre du Gargantua. C’est une énigme de 108 vers. La solution est donnée différemment par Gargantua et par Frère Jean. Tentons de la résumer.

Çela s’ouvre par une grande invocation : "Si nous pouvons croire … ». C’est une énigme trouvée au fondement de l’Abbaye de Thélème : « Si nous pouvons croire ce qui va advenir… ».  On annonçait des événements extraordinaires. Surgiront des hommes qui décident qu’il faut aller Haut et Bas. Aller haut et faire retour. Ils utiliseront des boyaux de bêtes. Ils seront couverts de sueur.
Après avoir provoqué ce déluge, apparaîtra une grande flamme. Puis, tous, joyeusement, estimeront que le monde a été changé.
Et que font-ils ces hommes ? ils tourneboulent, ils modifient, ils se renvoient le corps de la machine ronde.

Ensuite viennent les réponses à l’énigme. Le premier qui intervient est Gargantua « C’est clairement le destin du monde, qui nous est ainsi annoncé.
Or il y a souvent plusieurs réponses à une devinette.

Puis intervient Frère Jean, ce moine très naïf : « Pas du tout. Le corps de la machine ronde est une balle, un « éteuf », que l’on renvoie à l’aide de raquettes faites de boyaux de bêtes. Les gens qui se sont exercés sont couverts de sueur. Couverts de sueur, ils se sèchent devant un grand feu ! »

Première réponse : le destin du monde. Rien de moins pour une énigme ?
Deuxième réponse : un jeu de paume – nous dirions un match de tennis.

Donc dans un cas, première solution, c’est un jeu de tennis, du moins le jeu qu’on faisait à l’époque c’est-à-dire le jeu de paume.

La solution que je propose est ailleurs encore. Pourquoi 108 vers en l’énigme ? Sachant que Rabelais connaît bien un dialogue de Platon où l‘on crée le monde en 108 – ce traité, c’est le Timée. Le démiurge crée l’âme du monde en mêlant différentes substances. De ce mélange, il obtient un ensemble de 54.

Puis il partage en 2 bandes qui font toujours 54. Puis il les croise l’une sur l’autre de façon à former une lettre grecque : le KHI. Ensuite il va joindre les extrémités et former une sphère.

Imaginez 2 cercles de 54 que vous croisez à un certain angle. À partir de 108, ça nous donne un rayon de 9.
Pour les Grecs, Pi =3. 2 PR va nous donner 54.  R = 9. Divisé par
Le rayon du monde est 9. (Cf. Au Palais de la découverte : Histoire du nombre Pi. Pour les grecs, Pi = 3.)

(les schémas explicatifs seront insérés incessamment)

Un deuxième texte qui nous parle du jeu de balle pour créer le monde (Bible Proverbe 8, 22/31) Évocation de la sagesse primordiale lorsqu’elle était, avant toute création auprès de Dieu. (Hukma = sagesse primordiale en hébreux) Bien avant le commencement, Dieu était là.
Lecture :

Le Seigneur m’a créée, comme les prémices de ses œuvres. (m’a acquise, m’a possédée)
Dès l’origine, avant le début de la terre.
J’ai été formée dès l’éternité,
avant ses œuvres des temps antiques.
Il n’y avait pas d’abîmes quand je fus enfantée,
point de sources gonflées d’eau.
C’est avant que fussent assises les montagnes,
avant les collines que je suis née ;
Alors qu’il n’avait fait ni la terre ni les champs,
ni le premier grain de la poussière du monde.
Quand il disposa les cieux, j’étais là,
Quand il traça un cercle à la surface de l’abîme,
Quand il affermit les nuées en haut,
Quand il maîtrisa les sources de l’abîme,
Quand il imposa des limites à la mer
pour que ses eaux n’en franchissent pas les bords.
Lorsqu’il posa les fondements de la terre,
j’étais auprès de lui comme un artisan, (Amon)  (comme un nourrisson)
Jouant sans cesse devant lui
jouant sur le globe de sa terre,
et faisant mes délices des enfants des hommes.

Avant qu’il y ait quoi que ce soit, avant le Béréshit initial, Dieu était là.

Quand il traça le cercle à la surface de l’abîme.

William Blake l'Éternel

Amon, en Hébreux, peut être traduit par pupille (de l’œil ou comme on dit de la Nation) – architecte – stable.  Dans la ténèbre primordiale, la pupille occupe le monde entier. La sagesse primordiale, avant même qu’il y ait quoi que ce soit dans le monde, jouait… 
avec le globe de la terre.

Avant la création du monde, Dieu jouait avec quelque chose d’incréé. 
Au début, on joue avec rien.

Nicolas de Lyra, au XV siècle, place une glose en marge du texte des Proverbes : pila (pelote) Premier jeu fondamental, avant même qu’on ait de balle.

Lorsque Rabelais évoque le jeu de paume il indique que Dieu a fait qu’il y a eu de l’échange.

À force de faire le geste de jouer avec quelque chose on finit par le créer. Le geste, comme en mime, suffit à créer la chose ! Avec une balle dont nous avons vu qu’elle est l’âme du monde.
Si Platon utilise l’âme du monde et le 108 pour créer le monde, c’est peut-être qu’en effet c’est bien une balle. Une balle, est du vide. À jouer avec le vide, on crée le monde.
En Égypte, ce souffle primordial du monde, est une sphère. C’est l’œuf du monde selon la tradition égyptienne. Qu’est-ce que l’œuf du monde ? Pour les Égyptiens, l’œuf du monde, c’est l’œuf d’un jars.
Voilà le moyen d’éviter de remonter aux causes premières, (l’œuf et la poule ?) Dans le vide, un jars, le grand jars criailleur a pondu l’œuf d’où est sorti le monde. (voir Hymne mystique égyptien, datant de 2.000 ans av JC). À Thèbes on montrait les 2 coquilles de l’œuf d’où est sorti le monde.
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Deuxième tradition d’œuf pondu par un mâle : le basilic. Le coq, à 7 ans, pond un œuf. De cet œuf sort un être moitié coq moitié serpent dont le regard tue, qu’on appelle basiliscos, autre nom du roitelet. Cet être tue par son seul regard. Dans la campagne, autrefois, on disait encore : on tue les coqs avant 7 ans parce qu’à 7 ans, ils pondent un œuf et sans coquille. De temps en temps les poules pondent aussi un oeuf tout rond, c’est un œuf manqué. C’est un mauvais signe.
Un paysan me parlait de l’œuf de coq. C’est que les coqs, ils ont des œufs. Quand on leur retire les œufs, ça fait un chapon. Un œuf mâle, dans toutes les cultures du monde, c’est aussi le nom des testicules. A l’origine du monde il y a bien un œuf de mâle.

Rabelais joue de l’oie et du jars. La mère de Pantagruel s’appelle Badebec. C’est-à-dire « celle qui ouvre largement le bec ». On appelle Badebec le petit bâton qu’on met dans le bec de l’oie lorsqu’on la gave.

Quid du nom même de Gargantua ? J’ai répété comme tout le monde GARG, la gorge, le gosier.
Or au Moyen-âge une « gantua », une gante c’est une oie. La ville de Gand a comme emblème des oies. La gante apparaît dans le le Perceval de Chrétien de Troyes. Perceval aperçoit une oie blanche blessée par un faucon, avec 3 gouttes de sang sur la neige.

J’ai même trouvé des formes médiévales, « gantuas », donc Gargantua – on a parlé tout à l’heure de la palatisation Gar devient Jars comme Gorgon devient parfois Jargant. Le jargantua – puisqu’on désigne l’espèce par « gante » ou « gantu », le jars est de l’espèce gantue. On utilise souvent le nom de la femelle pour désigner l’espèce : la caille, la perdrix, etc.
Dans un texte qui précède Rabelais les « Grandes Chronicques », Gargamelle/Gallemelle et Grangousier descendent de Lancelot ; Gant ou Hans… Hanselot,  Lancelot c’est l’oison… du lac. Il est associé à Guenièvre soit Gwen-loge, sous l’ancienne forme : blanche oie.
Lancelot et Guenièvre engendrent Gargantua dans les Grandes Chronicques. Il est logique que l’oie blanche soit associée à l’oison.

Il y a longtemps, je me proposais de lire l’ensemble du tiers livre de Rabelais en termes de jeu de l’oie. Dans le tiers livre, Panurge veut savoir s’il se doit marier mais il veut aussi savoir s’il sera cocu. On use alors d’une série de divinations. La sybille de Panzoust etc. Les devins, les jeteurs de dés mais aussi les rêves. Panurge fait trois rêves. Il en donne lui-même 3 interprétations. Ceux qui sont autour de lui disent « pas du tout », à rebours, et donnent 3 interprétations différentes.
Toute la structure du Tiers livre c’est 3+3+3 = 9. Comme les 3 rêves de Descartes. Trois contenus manifestes, trois interprétations positives et trois interprétations négatives.

Il rêve qu’il sera comme un tambour.
Les 3 réponses négatives sont toujours : tu seras battu comme un tambour, volé, trompé. Il répond : Je serai joyeux, riche, bien résonnant.  Les cornes sont les cornes d’abondance et pas celle des cocus.

Une des dernières consultations s’adresse au juge Bridoie. On lui apporte des dossiers. Il ne les ouvre pas, il les pèse. Quand il s’agit de gros dossiers, il envoie 2 gros dés qu’on appelle les aléas de justice. Les hasards de la justice, pour les cas obscurs pour lesquels rien, dans le droit, ne permettait de décider, on s’arrogeait le droit de faire ça avec les dés. On tirait au sort. Le hasard permettrait de donner la réponse. Quand ils arrivent chez Bridoie, les consultants le trouvent effondré, en train de pleurer. Ils lui demandent que s’est-il passé. Bridoie répond « je me suis trompé ». Il explique : en tirant les dés, j’ai donné raison à une cause manifestement mauvaise. Le parlement lui a fait remarquer qu’il s‘est trompé. Devenu vieux et ayant mauvaise vue, il avait usé de petits dés au lieu de gros, ce qui faisait qu’il distinguait mal les points. « Je suis vieux, je me suis trompé et surtout, j’ai pris un 4 pour un 5. »


http://motslocaux.hautetfort.com/index-5.html

Je me suis rappelé du jeu de l’oie : si on tire au premier coup deux 4 on va à 8. Si on tire deux 5 on va à 10. Mais si on tire un 4 et un 5, on arrive à 9 – ce qui permettrait, en toute logique, d’aller au bout du jeu, de 9 en 9. On brise le pas de l’oie si on fait semblant de voir un 4 pour un 5, ou un 5 pour un 4, on arrive à 9. C’est-à-dire au plus loin qu’on puisse aller, c’est-à-dire à 10, puisqu’on arrive à 53.

Souvenez-vous du règlement très subtil : tout est pour à la fois l’usage du 9 – vous allez ainsi à 63 qu’on appelle le jardin de l’oie. (de 9 en 9) Au départ il faut à tout prix briser le pas de 9.
On a décidé que si, pour la première fois on tirait 9 : si c’est 6+3, on va à 26 mais si c’est 5+4, on va à 53, c’est-à-dire qu’on a beaucoup de chance de gagner l’oie. Tout est pour l’usage du 9. À chaque fois que vous tombez sur 9, vous allez à 63 : le jardin de l’oie. Il faut donc briser le pas de 9. Si, pour la première fois on tire 9, si c’est 6+3, on va à 26. Ce n’est pas tellement avantageux. Si c’est 5 + 4, on va à 53. On a alors beaucoup de chance de gagner l’oie dès le départ.
À partir de là on est forcément décalé du 9. Le décalage vis-à-vis du 9 est la base de ce jeu
Tout le tiers livre de Rabelais est donc un jeu de l’oie. Un certain Bridoie joue aux dés et décide du sort des gens en jouant à l’oie.

Avec mon père, à Noël, on mangeait de l’oie. De temps en temps l’oie était dure et mon père, en faisant un calembour, disait « dura lex sed lex » « dure est l’oie (loi) mais c’est loi ».
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Je me demande dans quelle mesure, Rabelais, qui était légiste, ne connaissait pas déjà cet à peu près étant donné qu’il prête à Bridoie le fait de confondre le 4 et le 5.
On m’a opposé un : "impossible", on n’a pas d’attestation de l’existence du jeu de l’oie avant 1589. Dans les grands traités sur l’origine du jeu je constate en effet qu’on n’a pas conservé de jeu de l’oie avant 1589.
Fallait-il renoncer ? Le glossaire de latin médiéval Du Cange, à l’article « auqua » cite un sermon contre le jeu de l’oie du 15è siècle. Rédigé par un Dominicain : Barrella, publié en 1510 à Lyon. Rabelais a pu l’avoir entre les mains. Le sermon, dans le détail, préfigure Rabelais : « utilisez de gros dés et non des petits, car si vous utilisez des petits… » Le démarquage de Rabelais est littéral.
Ce sermon est pour le temps de Noël. On jouait au temps de Noël afin de gagner une oie.
Dans une des plus anciennes figurations qu’on a du jeu, on voit des gens en train de manger l’oie et, derrière, on voit même des chasseurs en train de tirer l’oie dans une prairie.
Le jeu de l’oie, chez Rabelais, rappelle qu’à la fois Dieu joue, et décide de nos destins en jouant.
N’est-il pas décidé dès l’origine du monde, de le créer par un jeu de balle. Il annonçait dès le départ que l’oie allait pondre.

La déesse de la loi (la norme) divine s’appelle Némésis. Un jour, cette déesse est poursuivie par Zeus et se transforme en oie. Déesse de la loi implacable des dieux, de la vengeance divine, elle va pondre un œuf d’où écloreront Castor et Pollux. C’est une des variantes du mythe de Léda.


Némésis est une déesse que Zeus poursuit et qui très vite se transforme en vache. Aussitôt qu’elle est saisie par le dieu, elle va donner des veaux. Aussitôt qu’elle a accouché, elle se transforme en un autre animal etc. 

C’est aussi le mythe védique de Pradjapati, le père de toutes les créatures. Il poursuit sa fille Rohini. Qui se métamorphose en plusieurs animaux. Elle et a donné naissance à tous les animaux.

Les hommes disent « je ne crains plus rien, je suis heureux ». Némésis ne le supporte pas. Elle les frappe de malheurs.
(La racine Némésis : nomos : règle, loi, droit – une société anomique est une société sans règles)

Némésis est figurée comme dirigeant la barque du monde. Elle a des ailes, une sphère sous un pied. On aperçoit au loin des bateaux. Parfois elle surmonte ou tient la roue du monde. Parois elle pilote un navire.
Dans d’autres figuration Némésis est figurée sur un bateau. Elle est à l’arrière du navire comme un pilote. Elle pilote le navire de l’univers.

 

En grec : ken – béance. C’est le même nom que Khaos. Béance, baie, ce qui s’ouvre tellement que tout peut y disparaître.

Elle est l’ornement de poupe des bateaux de l’Antiquité.

À l’arrière, il y a un grand cou d’oie où se met le pilote.

Voilà pourquoi elle tient la barre du navire de l’univers. C’est ce qui permet aussi de faire en sorte que le bateau fasse demi-tour.

Rabelais lui donne un nom : OG.

 

Question Rabelaisienne : comment se fait-il qu’après le déluge il existe encore des géants ? Un géant s’est mis à califourchon sur l’arche et avec ses pieds palmés, il dirigeait l’arche.

À l’origine même des géants comme Gargantua et Pantagruel il y a un géant OIE qui chaque fois qu’il se levait passait la tête à travers le soleil. (Textes Talmudiques) Il se bat contre Abraham. Dans la tradition islamique, il s’appelle UDJ (Encyclopédie de l’Islam). Il prend une baleine dans la mer puis la fait cuire au soleil.

Dans le credo (symbole de Nicée) : le fils est engendré et non créé. C’est un grand thème du concile de Nicée. Arius disait : il y a peut-être eu un moment ou le Christ n’existait pas. Il aurait été créé dans le temps. Ce qui lui a valu des oppositions féroces.
La sagesse primordiale joue avec ce qui paraît bien être un ballon. Les Askodrugites : posaient une outre sur un autel, pour figurer le saint Esprit qu’ils adoraient.
Un soupçon que j’ai : à force de jouer avec le rien, quand apparaît un ballon. Je l’appellerais le saint souffle… ?


Y-a-t-il des angles de 108 sur un ballon de football ?

Le ballon de football est pavé d’une alternance de triangles isocèles et de pentagones. (géométrie sphérique)

Le pentagone a un angle au sommet de 108.

Dans le rugby, bien que balle ovale, donc pavée tout autrement, quand il y a mêlée on dit « pond l’œuf ».
En Chine : au début de l’année, l’empereur poussait, au pied, un ballon aux 4 coins qui représentent les 4 saisons de l’année à venir.

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Que dire de la spirale du jeu de l’oie ? Un labyrinthe ? Je préfère la spirale de Fibonacci ?
Léonardo Fibonacci (13ème siècle à Pise) est un mathématicien dont les dessins ont été repris par Léonard de Vinci. Dans la spirale de Fibonacci ; l’ensemble tend vers le nombre d’or 1,618. Ce n’est pas le principe du jeu de l’oie, c’est le principe des cornes.

Le nombre d’or, c’est ce qui s’instaure dans la nature lorsqu’on doit tenir compte de la séquence précédente.

L’ouroboros a 108 écailles. Il peut se doubler et former l’œuf du monde. Un nœud plat en forme de pentagone a un angle de 108 à son sommet.


Pour fonder Carthage : Élissa (fille du roi de Tyr) ou Allissa ou Didon chez les Romains, découpe la peau de vache en une lanière très fine. Elle plante un piquet chaque fois qu’elle doit faire un nœud qui a une forme de pentagone. Carthage, est un pentagone.
Scipion l’africain est à Carthage et il voit le ciel ouvert. Le pentagramme est un ensemble d’étoiles imbriquées. C’est ça le piège à rêves.

Pierres brutes d’attentes :

1) Dans le Faust de Goethe, Méphistophélès, le chien, se fait coincer par le pentagramme. « Ah qu’est ce barbet noir. » Au moment de tracer le pentagramme, Faust ne l’a pas tout à fait fermé, je suis entré et je n’ai pas pu sortir.

Ce n’est pas qu’un pentagramme, c’est, en allemand un Drudenfusz : pied de druide ou pied du roitelet (animal qu’on appelait le druide). Piège à âme pour Méphistophéles.

2) Dans l’image de la Mélancolie de Dürer : un ange médite sur la pierre fondamentale. Le coccyx, luz, louse, pois chiche.

3) La fille de Dolto dit qu’elle équilibre les enfants en les tenant sur la main, assis sur le fondement. Sur l’os Bertrand. Bertrand désigne un hanneton.

4) Seit Ahmed Ben Ghazali : Le livre de la perle dans lequel il parle de l’os d’immortalité : le pois chiche, résistant à la cuisson.

5) Quand Don Quichotte monte au ciel, Sancho Pansa dit « Oh je vois la terre pas plus grosse qu’un pois chiche. »

6) Rabelais :

Oh Dieu père paterne
Qui mua l’eau en vin
Fait de mon cul lanterne
Pour luire à mon voisin.

Avoir une lanterne au cul, c’est accepter d’éclairer son voisin.

7) Le principe vital du monde : blas. Il faut le chercher dans le souffle igné qui est en nous.

8) Dans l’île de Ruah, les hommes meurent en pétant et les femmes en vessant. Ainsi leurs âmes sortent par le cul. (Rabelais)

9) Pythagore : mangeons des fêves. Ayons le ventre qui gonfle, nous sommes le père et nous avons en nous le fils et ce fils, c’est le saint souffle : nous sommes la Trinité.

10)  Lacan : Oedipus dans l’cul.

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