Comment Nanabush sauva le monde

Mythe des indiens Lenapé adapté par Philippe Berthelot

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Cette histoire se passe il y a longtemps.
Elle se passe loin d’ici.
Elle se passe sur la terre de New-York.
En ce temps-là, sur cette terre-là,
on ne voit pas de grandes maisons,
on ne voit pas de gratte-ciel.
On n’entend pas de voitures,
On n’entend pas de sirènes de police
On n’entend pas de klaxons de pompier.
À cette époque-là, à cet endroit-là,
on ne voit rien,
on n’entend rien,
il n’y a rien
Si l’on regarde bien,
on ne voit que des grands arbres,
on ne voit que des sentiers
on ne voit que des forêts.
Et si l’on écoute bien,
on entend le cerf qui brame,
on entend des hommes qui parlent.

À cet endroit-là, à cette époque-là, les hommes qui vivent là
sont des Indiens d’Amérique,
des Indiens de la tribu des Lénapé.
Ils vivent de la chasse,
Ils vivent de la pêche,
quand il fait bien froid,
ils se rassemblent autour d’un feu.
Parfois un enfant demande :
Grands Pères, d’où venons-nous,
Grands Pères comment sommes-nous arrivés là ?
À cette question un ancien répond
en racontant l’histoire des débuts,
l’histoire d’avant le temps,
quand le grand Manitou créa le monde,
et quand Nanbush le sauva du déluge.
C’est cette histoire que je vais vous raconter.

C’était il y a vraiment très longtemps,
au tout début du tout début des temps.
En ce temps-là, il n’y avait rien,
En ce temps-là, le monde n’existait pas.
Seul, le Grand Manitou rêvait.
Dans un espace sans fin, complètement seul,
le Manitou, le grand esprit
le Manitou, créateur de toute chose et de tout être,
le Manitou rêvait.

Dans son rêve, il voit les étoiles,
Dans son rêve, le soleil, et la terre, et la lune.
Et le Manitou se dit :
comme tout cela est beau,
il faudrait que cela existe en vrai.
Dans son rêve, sur la terre, il voit des montagnes,
Dans son rêve, il voit des lacs, des rivières, et la mer.
Et il se dit : comme cela est beau,
il faudrait que cela existe en vrai.
Dans son rêve, le Manitou aperçoit des êtres vivants capables de naître,
de grandir, de mourir et de renaître.
Il les entend chanter, rire, pleurer, raconter des histoires.
Et il se dit : comme cela est beau, il faudrait que cela existe en vrai.
Alors le Manitou décide de créer le monde.
Il fait les étoiles, le soleil, la terre et la lune.
Sur la terre, il fait les montagnes, les lacs, les rivières et la mer.
Il trouve cela beau, son rêve est réalisé.
Enfin presque… pas tout à fait !
Il lui faut encore créer les êtres vivants.
Mais ça, c’est plus compliqué !
Il va lui falloir de l’aide.
Alors, il décide de créer les grands esprits de la vie qui l’aideront ensuite à créer les êtres vivants.

D’abord, le Manitou crée Grand-Père du Nord
Grand-Père du Nord, le maître de tout ce qui est solide et dur.
À son tour Grand-Père du Nord donne les roches dures, la glace, et le froid.
Grand-Père du Nord crée l’hiver.
Grand-Père du Nord donne aux êtres vivants leur colonne vertébrale, et leurs os.

Ensuite le Manitou crée Grand-Père de l’Est
Grand-Père de l’Est, le maître de tout ce qui est léger, maître du souffle et du vent.
Grand-Père de l’Est crée le souffle de la vie.
Grand-père de l’Est crée le printemps.
Et Grand-Père de l’Est donne aux êtres vivants le souffle de la vie et la respiration.
Il crée le chant et toutes les histoires.

Puis le Manitou crée Grand-Mère du Sud,
Grand-Mère du Sud la maîtresse du feu.
Grand-Mère du Sud crée tout ce qui peut pousser, croître et grandir.
Grand-Mère du Sud donne l’été, et les moissons.
Et Grand-Mère du Sud donne aux êtres vivants la chaleur de la vie.

Enfin le Manitou crée Grand-Père de l’Ouest.
Grand-Père de l’Ouest, le maître des eaux de la vie.
Grand-Père de l’Ouest crée tout ce qui est liquide dans le monde.
Grand-Père de l’Ouest donne l’automne et la mort.
Grand-Père de l’Ouest donne aux êtres vivants l’eau et le sang du corps.

Une fois créés les grands esprits,
une fois que les êtres vivants eurent reçu leurs os,
leur souffle, leur chaleur, leur sang,
le rêve du Manitou était réalisé.
Enfin presque, pas tout à fait !

Le Manitou avait créé les animaux qui marchent à quatre pattes,
les animaux qui volent,
les animaux qui nagent,
les animaux qui rampent.
Mais il n’avait encore créé ni l’Homme ni la Femme.

Voici comment le premier homme et la première femme sont apparus.
La Lune était seule dans le ciel.
Personne à qui parler, personne à aimer.
Elle s’ennuyait.
Elle alla se plaindre auprès du Manitou.
Le Manitou l’a écoutée.
Le Manitou a décidé de lui donner un compagnon.
Il a créé le Tonnerre, l’a installé dans le ciel.
Lune et Tonnerre se sont parlé, ils se sont aimés, ils ont eu des enfants.
Deux enfants, deux jumeaux,
un garçon et une fille, qu’ils ont installé sur la terre.
Et ce furent les tout premiers hommes.
Le Manitou décida de leur donner le plus grand cadeau possible :
il leur donna le pouvoir de rêver.
Une fois créés les étoiles, le soleil , la terre, la lune ,
les êtres vivants, les hommes,
le rêve du Manitou était achevé.
Enfin presque !

Pour que tout ce monde vive, il faut de l’eau.
De l’eau, mais juste ce qu’il faut.
Trop d’eau et les êtres vivants meurent noyés.
Pas assez d’eau et ils meurent de soif.
Pour donner aux êtres vivants juste l’eau qu’il leur faut,
le Manitou créa un grand crapaud.

Le grand crapaud avala de l’eau, beaucoup d’eau
pour redonner ensuite aux êtres vivants juste l’eau qu’il leur faut.
Au-dessus de la terre, c’est un grand crapaud qui donne de l’eau,
juste comme il faut, juste quand il faut.
Une fois les êtres vivants créés,
une fois créé le grand crapaud maître des eaux,
le rêve du Grand Manitou était réalisé.
Enfin presque, pas tout à fait !

Dans le rêve du Grand manitou, toute chose avait son contraire.
Par exemple : le chaud, le froid ;
le haut, le bas,
le dur, le mou,
le dedans, le dehors,
le dessus, le dessous,
le jour, la nuit ; le bien…

Ah ! Le bien n’avait pas encore son contraire !
Tout ce que le Manitou avait fait était bien, le mal n’existait pas,
le Manitou ne l’avait pas créé.

Alors le Manitou créa l’esprit du mal. Il lui donna la forme d’un affreux serpent.
L’esprit du mal s’enfonça sous la terre, dans l’obscurité,
pendant que le Manitou rejoignait le ciel et la lumière.
Alors le rêve du Manitou était réalisé.

Mais à peine créé, l’esprit du mal se mit à faire… le mal.
Là où le Manitou avait donné des plantes qui guérissent et qui nourrissent.
L’esprit du mal fit les plantes empoisonnées et les champignons mortels.
Là où le Manitou avait créé des bons fruits comme les framboises, les mûres,
l’esprit du mal mit des épines autour pour empêcher de les cueillir.
Là où le manitou avait donné les abeilles qui fabriquent le miel,
l’esprit du mal créa les guêpes et les moustiques qui piquent…

Et puis un jour l’esprit du mal se dit : ce n’est pas assez, maintenant,
je vais faire périr tous les êtres vivants.
Je vais noyer la terre toute entière.
L’esprit du mal prit la forme d’un horrible serpent à sonnette.
Il rampa jusque chez le grand crapaud, s’approcha doucement.
D’un coup, il attaqua.
Il mordit le grand crapaud.
Le grand crapaud essaya d’avaler le serpent,
mais le serpent mordit le crapaud
le serpent mordit si fort que le crapaud mourut.
Une fois le crapaud mort,
la pluie se met à tomber, et l’eau à monter.
Les quatre vents et toutes les mers se déchaînent contre le grand serpent,
contre l’esprit du mal.
Mais le grand serpent est le plus fort.
Quand le Manitou, le Grand Esprit, voit son rêve menacé,
il décide qu’il est temps d’agir.
Il appelle son fils le Tonnerre et lui demande d’aller combattre le serpent.
Le Tonnerre roule ses os dans le ciel et fait un bruit terrible.
Mais le serpent n’a pas peur.
Alors le Tonnerre fait pleuvoir les éclairs.
Et cette fois, le serpent a peur de la lumière, et s’enfuit.
Mais le serpent vaincu, la pluie ne cesse pas pour autant,
et l’eau continue de monter.
Bientôt les lacs débordent.
Les êtres vivants sont menacés.
Les êtres vivants se réfugient aussi haut qu’ils peuvent,
sur les plus hautes montagnes de la terre.
Les premiers hommes meurent,
les premières femmes meurent,
les premiers enfants meurent.

Mais à ce moment-là, sur la terre, il y avait un esprit, créé par le Manitou,
un esprit nommé Nanabush,
un esprit de la vie, un esprit qui aime la vie.
Et quand Nanabush voit la vie menacée, il décide d’intervenir.
Il ouvre tout grand son manteau,
et il ramasse tous les animaux qu’il peut accueillir dans sa grande chemise.
Mais les eaux continuent de monter.
Alors Nanabush se réfugie sur la plus haute montagne.
Et sur cette montagne pousse un arbre, un grand cèdre.
Nanabush monte dans le cèdre.
Quand il monte dans le cèdre,
il coupe des branches et les attache à sa ceinture.
Mais les eaux continuent de monter.

Alors Nanabush prend son arc
et le frappe comme on frappe un tambour.
Et il se met à chanter un chant pour faire grandir l’arbre.
Mais les eaux continuent de monter.

Alors Nanabush se met à chanter un chant pour apaiser les éléments.
Mais les eaux continuent de monter.

Nanabush décide enfin de jeter toutes les branches de cèdre qu’il a coupées.
Toutes les branches se rassemblent sur l’eau et forment un radeau.
Les eaux continuent de monter et le grand cèdre disparaît.

Il ne reste plus que le radeau et les animaux que Nanabush a emportés dans sa chemise.
Nanabush fait descendre les animaux sur le radeau.
Il les réunit en grand conseil et leur dit :
il nous faut maintenant reconstruire une nouvelle terre.
L’un d’entre vous va plonger jusqu’au fond de l’eau ;
il rapportera un peu de terre,
avec cette terre, je pourrais recréer un monde habitable.

Le premier animal à plonger fut le Huart,
un bel oiseau plongeur au plumage blanc et noir, aux pattes palmées,
qui sait bien plonger.
Le huard descend aussi profond qu’il peut.
Il cherche le fond, mais ne le trouve pas.
Il reste trop longtemps sans respirer.
Et quand il remonte à la surface,
il est mort.
Mais Nanabush souffle sur lui le souffle de la vie,
et le Huart reprend vie.

Le deuxième animal à plonger est la Loutre, un animal plongeur.
La Loutre descend aussi profond qu’elle peut.
Elle cherche le fond, mais ne le trouve pas.
Elle reste trop longtemps sans respirer.
Et quand elle remonte à la surface,
elle est morte.
Mais Nanabush souffle sur elle le souffle de la vie,
et la Loutre reprend vie.

Le troisième animal à plonger est le Castor,
un animal qui sait bien plonger en profondeur.
Le Castor descend aussi profond qu’il peut.
Il cherche le fond, mais ne le trouve pas.
Il reste trop longtemps sans respirer.
Et quand il remonte à la surface,
il est mort.
Mais Nanabush souffle sur lui le souffle de la vie,
et le Castor reprend vie.

Alors se présente le Rat Musqué.
Nanabush lui demande de faire un effort exceptionnel,
de plonger beaucoup plus profond que les autres.
Le Rat Musqué descend aussi profond qu’il peut.
Il cherche le fond.
Comme il ne le trouve pas, il descend encore plus bas.
Il cherche le fond et finit par le trouver !
Et quand il remonte à la surface,
il est épuisé.
Mais Nanabush souffle sur lui le souffle de la vie,
et le Rat Musqué retrouve force et vigueur.

Nanabush recueille la petite quantité de terre que le Rat Musqué a remontée entre ses pattes.
Nanabush réunit les animaux en grand conseil et leur dit :
Avec les grains de sable ramenés par le Rat Musqué,
je peux faire croître une nouvelle terre habitable.
Mais il faut que l’un d’entre vous accepte de porter cette terre sur son dos.
La Tortue se présente :
« je sais bien nager, j’ai un dos solide et puissant
qui peut porter une terre, je porterai la nouvelle terre. 
»

Nanabush pose quelques grains de sable sur le dos de Tortue et il souffle.
Et quand il souffle, la terre grandit.

Nanabush fait venir le loup :
« loup, toi qui cours vite, va jusqu’au bout de la terre et revient,
nous verrons combien de temps cela te prend. »
Le loup s’en va,
il court jusqu’au bout de la terre
et revient et quand il revient, un jour s’est écoulé.
Nanbush dit que ce n’est pas assez.
Il souffle sur la terre et la terre grandit.
Nanabush fait venir le loup :
« loup, toi qui cours vite,
va jusqu’au bout de la terre et revient,
et nous verrons combien de temps cela te prend
. »

Le loup s’en va,
il court jusqu’au bout de la terre
et revient et quand il revient, huit jours sont écoulés.
Nanbush dit que ce n’est pas assez.
Il souffle sur la terre et la terre grandit.
Nanabush fait venir le loup :
« loup, toi qui cours vite,
va jusqu’au bout de la terre et revient,
et nous verrons combien de temps cela te prend
. »

Le loup s’en va, il court jusqu’au bout de la terre et revient
et quand le loup revient,
le temps d’une lune, un mois, s’est écoulé.
Nanbush dit que ce n’est pas assez.
Il souffle sur la terre et la terre grandit.
Nanabush fait venir le loup :
« loup, toi qui cours,
va jusqu’au bout de la terre et revient,
et nous verrons combien de temps cela te prend
. »

Le loup s’en va,
il court jusqu’au bout de la terre et revient
et quand le loup revient,
une année s’est écoulée.
Nanbush dit que ce n’est pas assez.
Il souffle sur la terre et la terre grandit.
Nanabush fait venir le loup :
« loup, toi qui cours vite,
va jusqu’au bout de la terre
et revient, et nous verrons combien de temps cela te prend
. »

Le loup s’en va,
il court jusqu’au bout de la terre et revient
et quand le loup revient,
dix ans se sont écoulés.
Nanbush dit que ce n’est pas assez.
Il souffle sur la terre et la terre grandit.
Nanabush fait venir le loup :
« loup, toi qui cours vite,
va jusqu’au bout de la terre et revient,
et nous verrons combien de temps cela te prend.
 »
Le loup s’en va, il court vers le bout de la terre,
mais il se fatigue,
et finalement il meurt de vieillesse.

Quand Nanabush voit que le loup ne revient pas,
il dit : maintenant, la terre est assez grande !
Il réunit à nouveau les animaux en grand conseil et leur dit :
« vous aller creuser la terre de vos griffes,
je vais semer des graines, de nouvelles plantes vont pousser,
et vous pourrez vous nourrir.
 »
Au milieu des nouvelles plantes,
un grand arbre se mit à pousser.
Une racine poussa plus droite que les autres,
elle s’ouvrit et se transforma en un homme.
Ainsi apparut le premier homme d’après le déluge.
Le grand arbre se secoua
et se courba dans le vent.
Une branche toucha la terre.
Là où la branche toucha la terre,
une nouvelle racine se forma et s’ouvrit.
Quand elle s’ouvrit, une femme en sortit.
Ainsi apparut la première femme d’après le déluge.
Les animaux furent heureux de voir apparaître
un homme et une femme.
Avec Nanabush, ils firent une grande fête.
Chacun donna ce qu’il pouvait offrir :
les oiseaux offrirent le chant,
les papillons offrirent la joie, la légèreté, la gaieté.
Le chien croyait qu’il n’avait rien à donner.
Alors, il offrit à l’homme ce qu’il avait de plus précieux : sa fidélité.
Et c’est depuis ce temps-là, disent les Indiens Lénapé,
que le chien est le meilleur ami de l’homme.

La vie du premier homme et de la première femme était difficile.
Le premier hiver fut rude.
Le premier homme et la première femme
n’étaient pas loin de disparaître
tant le premier hiver était froid.
Alors l’ours dit à l’homme et à la femme :
« tuez-moi, mangez ma viande,
prenez ma peau et mettez là sur votre dos.
 »
C’est ce qu’ils firent
et c’est ainsi que le premier homme et la première femme
survécurent à ce premier hiver, si rude.
Et depuis ce temps-là, disent les indiens Lénapé,
les animaux et les hommes sont frères,
car les animaux ont sauvé les tout premiers hommes.

Ensuite, Nanbush enseigna aux hommes à chasser,
à pêcher, à construire des maisons, à construire des canoës.
Quand les premiers hommes furent capables de se débrouiller seul,
Nanabush décida de se reposer.
Il se mit à rêver.
Dans son rêve, il voyait de grandes étendues blanches et froides.
Il comprit qu’il était temps pour lui de se retirer dans le grand Nord.
Il se transforma en lapin et suivit le chemin du Nord.
Arrivé au pays des glaces, il se construisit un petit igloo.
Avant d’y entrer, il fit comme font tous les indiens Lénapé :
il prit sa pipe, la bourra de tabac,
l’alluma, et se mit à la fumer.
Quand il fumait, cela faisait une épaisse fumée.
Et c’est pourquoi, en automne, juste avant l’hiver,
si l’on en croit les Indiens Lénapé,
on voit du brouillard sur la terre :
c’est Nanabush qui fume sa pipe,
avant d’entrer dans son igloo pour passer l’hiver.

À ce que l’on dit, Nanabush est resté dans le grand Nord,
sous la forme d’un lapin.
C’est pourquoi les Indiens Lénapé ne mangent pas de lapin,
en hommage à celui qui fut le grand-père de la nouvelle humanité,
des hommes d’après le déluge.

C’était il y a très longtemps,
très loin d’ici, sur la terre de New-York.
En ces temps-là, à cet endroit là,
on ne voyait pas de grandes tours,
pas de gratte-ciel,
on n’entendait pas de sirène de police, pas de klaxon de pompier.
En ces temps-là, à cet endroit-là, on ne voyait rien, on n’entendait rien.
Que les grands arbres, les sentiers, la forêt ou le cerf qui brame…
Et des hommes qui, comme vous et moi, se demandent qui sont-ils et d’où viennent-ils ?

Et vous aussi, si vous voulez le savoir…
écoutez les histoires.