Musicothérapie active
Je crois le moment venu de mettre mon grain de sel dans la
querelle déclenchée par Monsieur Pinçon à propos de
BACH.
Je suis pleinement d'accord avec ce qu'il avance : à ce
degré-là, BACH est indigeste.
Mais hélas, il n'est pas le seul ! je range avec lui, dans
la "Bande des Trois" : Zotart & Tebocen, non : Bozart &
Metoven, Bézart & Motoven, Tozart & Bemoven...
Enfin quoi : Motard & Baise-aux-Veines.
Quel ennui que BACH et BEETHOVEN aient la même initiale !...
Ce sinistre trio "occupe" littéralement les
ondes, au détriment des autres compositeurs.
Que
diable, lisez-vous ou écoutez-vous chaque jour et
plusieurs fois par jour Corneille, Racine, Molière ?
Ca m'étonnerait...
Quant à Malheur (je préfère mon orthographe)
il a le don d'être plutôt interminable, on attend toujours la fin
qui ne cesse de se profiler et qui, pourtant ne vient pas, alors on se lasse,
on n'écoute plus et, tout à coup, on est floué : c'est
fini !
Evidemment, sauf quand il fait intervenir la célèbre
cantatrice allemande Madame HUHNARSCH, ou anglaise Madame HENARS ou encore
néerlandaise KUTPOEL (que celui qui a des oreilles entende !)
Malheur, disait une de mes amies, c'est de la soupe tellement
épaisse que la cuillère tient debout dedans.
Bruckner est du même style mais un peu moins
étouffant, un peu plus liquide.
Aux trois occupants cités plus haut, j'ajoute les deux
"H" Haendel et Haydn, dont la musique est d'une
puérilité infantile, si j'ose ce pléonasme.
C'est encore pire que Bapp, Motard et Kérosène...
André Cauzard – Paris
Extrait
de "TELERAMA" N° 2773 du 11/7/84