CARAMBELLE
1)
Vieux mot employé du 13e au 16 siècle qui s’est transformé pour
devenir finalement CARAMBOLAGE. Rabelais évoque plusieurs fois les CARAMBELLES
de sa mère GARGAMELLE et de GRANDGOUSIER.
Son sens était d’ailleurs voisin de celui de CARAMBOLAGE.
Son étymologie vient de CARAM issu de l’espagnol CARAMELO lui-même
venant du latin CALAMELUS qui signifie roseau, d’ou le mot CARAMEL qui
a la forme d’un bout de roseau. (voir aussi CARAMBAR) Et de BALLEIN qui
en grec signifie JETER.
CARAMBELLES signifiait donc littéralement : “jeter
des caramels”.
Si les demoiselles avaient l’habitude, comme toujours aujourd’hui
d’ ailleurs, lorsqu’elles brûlaient de désir pour
un Jules rencontré, de leur dire “vient chez
moi, il y a du feu”,
les Damoiseaux employaient plutôt l’expression “vient
chez moi, il y a des CARAMELS”. Il attiraient la fille chez eux et lui jetaient
des “caramels”. Le terme “CARAMEL” étant bien
sûr une métaphore en rapport avec l’acte sexuel vu du côté masculin.
Jouer la CARAMBELLE signifiait donc, en terme galant, donner à une jeune
fille de quoi remplir sa bonbonnière.
Par extension, il signifiait aussi se cacher dans les roseaux pour jeter au
loin sa virginité.
En nos temps d’agressivité, seul reste la signification de “se
rentrer dedans” avec le terme de “CARAMBOLAGE”.
Terme angoissant connoté par l’expression désignant la
bouffée d’angoisse : “y a le caramel qui commence à coller
au papier”.
2)
Anglo-saxonne pour le “CAR” qui, comme tout le
monde le sait, désigne une voiture et une ??? pour ambulant. Il veut
dire : bouger, se mouvoir.
Cette association CAR - AMBULANT ayant été reprise par les enfants
qui l’ont adaptée à leur jeu de petite voiture afin d’en
faire une CARAMBELLE (Carambolage pour jouer)