PALAVILOIR
1)
Mot tombé en désuétude provenant de l’inquisition. Il nommait d’une façon populaire un appareil utilisé pour détruire les écrits dangereux “avilisant”. Contraction de “avaler” et “avilir”.
2)
N.M. PAL = INSTRUMENT DE TORTURE / AVILOIR = Ancienne
forme d’avilir. M.A. en Sologne : le viol était puni de palaviloir.
L’accusé était installé tête-bèche
sur une estrade montée sur la place du village.
Le bourreau tenant le PAL au dessus du fondement du torturé, chaque
villageois venait donner un coup de massue sur le pal. Le bourreau relevait
chaque fois le pal, afin que le torturé ne meure pas et qu’il
soit avili. Quand tout le village était passé, on relachaît
le malotru.
3)
PALABRE / AVILIR. M.A. en Bourgogne. Endroit où les gens pouvaient, une fois par an, parler, dire les choses les plus viles à propos du Prince ou du Seigneur.
Montaigne, dans sa correspondance avec La Boétie, cite un poète anonyme : ”Après ce désaveu Maitre Charles Grégoire s’en alla tout morveux jusqu’au palaviloir".
Il nous reste de ce terme le nom d’un grand crû.
4)
Antilles : “tête à claques”
Vient du terme technique de marine “Palan virer” qui était une pièce de bois servant au virement de bord. On la recevait comme une claque sur la tête si l’on ne se baissait pas. (voir dans le livre de bord de Robert Surcouf commandant le trois mats barque : “La Généreuse” - B.N.)
Contraction, liée au particularisme régional des marins Antillais, “palanvirer” en devenu “palavirer” et est passé dans le langage courant pour désigner une très forte claque.
(Gouvènè Rosè - J.Romain 1845)