Septembre
Septième mois de l'année au temps où
elle commençait le 1 mars.
L'appellation est restée.
1 septembre
- Si le 1er entre en beau, tout l'automne sera beau
Saints |
Saintes |
- Pluie de septembre, joie du paysan
- En septembre, pluie fine est bonne pour la vigne.
- Septembre humide, pas de tonneau vide
- Étoiles filantes en septembre, petits tonneaux en novembre.
- Septembre est le mars de l'automne
- En septembre si tu es prudent, achète grains et vêtements.
Saint Gilles (bouclier protecteur des chevaux - Aegidius - Aigidos)
Le terme "gille" désignait les fous au Moyen-Âge. Cette acception est mise en doute par Merceron qui, par contre, l'explique par une variation de "guile" au sens de tromperie, ruse. Quoi qu'il en soit, il est souvent lié à l'effarement, l'égarement ou l'épouvante. Il était même invoqué pour la danse de Saint Guy. Dans sa vie, il a guérit plusieurs énergumènes.
Gilles, de descendance royale, est né à Athènes vers l'an 640. Il avait 24 ans lorsqu'il perdit ses parents. Il vendit sa maison et partit furtivement vers l'Occident. En route, une violente tempête menaça de faire sombrer le bateau. Il se mit en prière et apaisa la tempête. Les passagers le prirent pour une divinité. Pour échapper à ça, il descendit à la première île venue.
Sur le sable, il vit des traces de pieds, les suivit et finit par découvrir un solitaire qui vivait là depuis 12 ans. Il vécut quelques temps avec lui puis, considérant que l'île était trop proche de son pays et ayant peur d'être découvert par sa famille qui le faisait rechercher, il s'embarqua à nouveau et arriva à Marseille.
Lui qui était de descendance royale se mit à mendier son pain. Il se dirigea vers Arles où il guérit un homme malade atteint de la fièvre depuis longtemps. Il en fut acclamé et se fit à nouveau une réputation de sainteté. Pour évite cette gloire il s'échappa discrètement. Marchant en suivant le Gardon, il trouva un solitaire qui vivait dans une grotte. C'était Vérédème, il était Grec comme lui.
Des gens venaient les visiter et, bientôt, la foule accourut. Gilles préféra fuir encore. Ils se séparèrent et Gilles, profitant de la nuit, se dirigea vers une épaisse forêt et découvrit une grotte ombragée par quatre énormes chênes. Un ruisseau coulait à leurs pieds. Il s'y installa, trouvant des racines et des herbes pour sa nourriture. Une biche lui donnait du lait et lui tenait compagnie.
En 672, Vamba accéda au trône des Visigoths. Hildéric, gouverneur de la ville de Nîmes le méprisa ouvertement. Vamba descendit avec son armée et força Hildéric à se rendre.
Restant quelques temps dans la région, Vamba goûtait des joies de la chasse. Un jour, dans la forêt, les chasseurs virent une biche qui bondit à leur approche. Elle se réfugia près de Gilles. Une flèche décochée frappa sa main. Vamba désolé s'excusa et soigna Gilles en pansant sa plaie.
Le lendemain, en compagnie de l'évêque Arégius, ils revinrent visiter Gilles. Il le persuadèrent de construire un monastère. Bientôt surgirent des bâtiments qui hébergèrent beaucoup de moines.
Onze ans plus tard, en 685, Gilles alla à Rome pour déposer un acte de donation au pape Benoît II. Il en revint comblé.
Puis les Sarrasins envahirent le pays. Gilles et ses moines partirent vers Orléans se mettre sous la protection de Charles Martel. Après que Eudes, le duc d'Aquitaine, ait mis les Sarrasins en déroute, Ils rentrèrent paisiblement. Les moines reconstruisirent l'abbaye.
Gilles mourut tranquillement le 1 septembre 720.
Saint Gilles est invoqué contre l'incendie, la folie et la peur. On le représente avec sa biche.
- S'il fait beau à la saint Gilles, cela durera jusqu'à la saint Michel.
- Pluie de saint Gilles, les glands ruinent
Saint Josué (Yechoua : Jésus : Dieu sauve)
Coadjuteur et successeur de Moïse. On peut lire son histoire dans la Bible : Livre de Josué.
Deux grands événements lui sont imputés :
- Après la mort de Moïse, il fit passer le Jourdain
afin que les Juifs entrent dans la terre promise.
- Il fit tomber les murailles
de Jéricho grâce à
ses trompettes. Jéricho (sans doute : ville de la lune) existait
déjà 6.000 ans avant l'événement des trompettes.
Elle était entourée d'un grand rempart ovale de 5 mètres
de haut. Elle fut construite par les Hyksos, en Canaan.
Guidés par un ange, les Juifs processionnèrent pendant
7 jours autour des remparts. 7 prêtres tenaient 7 trompettes en corne
de béliers. Chaque jour il firent une fois le tour de la ville puis,
le septième jour, il le firent 7 fois. Puis les trompettes sonnèrent
en même temps qu'une formidable clameur s'élèva de la
foule et les murs s'effondrèrent.
Saint Gédéon (celui qui pourfend)
Voir le livre de "Judith" et "Les Juges". Israël était envahit par les Madianites qui avaient ruiné le pays. Un ange apparut à Gédéon et lui dit qu'il renverserait les Madianites.
Gédéon demanda une preuve. Il dit à Dieu :"Je
vais étendre une toison de laine sur la place. Si la rosée
ne tombe que sur la toison en laissant la place sèche, c'est que
vous affranchirez votre peuple." C'est ce qui arriva.
Le soir, Gédéon,
avec des amis, alla renverser l'autel de Baal.
Pendant que les Madianites passaient le Jourdain comme à l'ordinaire, Gédéon sonna de la trompette puis rassembla toute sa famille et annonça qu'il allait marcher contre l'ennemi. La nouvelle se répandant, il fut rapidement à la tête de 32.000 hommes.
Dieu se présenta et dit à Gédéon "Vous avez trop de monde et si vous gagnez, Israël s'attribuera la victoire alors que c'est par la force que je vous donne que vous vaincrez !" A cet avertissement, 22.000 hommes se retirèrent, il en restait 10.000. "C'est encore trop !" dit le Seigneur. "Faites boire vos hommes à la rivière vous retiendrez ceux qui boivent dans le creux de leurs main, vous renverrez ceux qui mettent les genoux en terre pour boire à leur aise".
L'armée de Gédéon fut réduite à 300 soldats. Il se dirigèrent vers l'ennemi pendant la nuit. Gédéon divisa ses hommes en trois groupes et leur donna des vases qui renfermaient une lampe allumée et des trompettes. Chaque groupe marcha à l'ennemi. Soudain, au signal de Gédéon, les vases se brisent dans un fracas épouvantable. On éleva les flambeaux et on sonna de la trompette en criant sans cesse : "L'épée du seigneur et l'épée de Gédéon". Une frayeur atroce se répandit sur les Madianites qui, en courant de toutes parts s'égorgaient entre eux, courant ça et là, sans savoir à qui ils avaient à faire.
Le lendemain, on vit le carnage réalisé sans qu'Israël n'eut à sortir l'épée. 15.000 Madianites repassèrent le Jourdain en fuyant mais les soldats de réserve les poursuivirent et firent un effroyable carnage.
Saint Sixte et saint Sinice (lisse, poli)
Premiers évêques de Soissons et de Reims.
- A la saint Gilles, saint Loup, la lampe au clou
Saint Loup de Sens (au 7e siècle)
Prélat très charitable qui faisait même du bien à ses ennemis. Fils de Prince, sa mère eut la révélation qu'elle enfanterait un enfant de la lumière. Contrairement aux usages des princes, elle nourrit elle-même son enfant.
Il passa quelques temps à l'abbaye de Lérins puis fut élu archevêque de Sens.
Les armée de Clotaire vinrent assiéger Sens. Après s'être mis en prière, Loup sonna de la cloche de l'église. Le son effraya tant les militaires qu'il levèrent le siège dans la panique.
Clotaire finit par mettre la main sur Sens. Un prêtre jaloux suscita la haine du gouverneur Farulphe contre Loup. Farulphe exila donc Loup en Normandie. Le prêtre prit la place de l'archevêque mais il fut bientôt massacré par les paroissiens mécontents. Loup fut rappelé à son siège.
Un jour où il disait la messe, une pierre précieuse tomba du ciel dans son calice. Le roi voulut l'avoir dans la chapelle de son palais tant elle jetait d'éclat.
Il mourut le 1 septembre 623.
On invoque saint Loup pour la guérison du mal caduc (petit mal de l'épilepsie) et pour les maux de ventre des enfants.
- Septembre emporte les ponts ou tarit les fonts.
Saint Antonin de Pamiers (Antoine : sublime fleur)
Il naquit à Frédélas au 4e siècle (ville des lacs froids - Pamiers, Ariège)
Après une tournée de prédication en Aquitaine, il revint à Pamiers où il se fit arrêter et martyriser. Un soldat leva son épée et le coupa en deux à partir de l'épaule. La tête et le bras droit tombèrent d'un côté et le bras gauche et le corps de l'autre. On jeta ses restes dans le fleuve. Des chrétiens les retirèrent de l'eau puis ses reliques furent dispersées en Espagne et en France.
Saint Just de Lyon (raisonnable)
Né dans le Vivarais, il eut saint Paschase de Vienne comme précepteur. Après quelques années, il devint évêque de Lyon. Il participa à plusieurs Conciles.
Tout se passait bien lorsqu'un jour, un forcené tua plusieurs personnes dans les rues de Lyon. Revenant à lui pendant quelques instants, il se réfugia dans l'église. Mais une sédition se forma exigeant qu'on livra le malade. Just refusa alléguant l'inviolabilité du lieu sacré. Un magistrat arriva et promit à Just un procès légal. Just fit alors sortir le forcené. Mais dès qu'il fut dehors, la foule se rua et le fit mourir d'une façon atroce.
Écoeuré, Just quitta Lyon pour gagner la solitude. Il se dirigea vers Marseille et s'embarqua pour l'Egypte. Il vécu plusieurs années dans les déserts. Un jour, un pèlerin lyonnais se rendit en Egypte et y reconnut son évêque. La nouvelle revint à Lyon. Quelques années plus tard, Antiochus, évêque de Lyon, partit pour l'Egypte afin d'y rencontrer une dernière fois Just et lui présenter à la fois les excuses et l'affection de la ville de Lyon. Quelques jours plus tard, le 2 septembre 390, saint Just expira.
On le représente avec un bourdon de pèlerin.
Saint Agricol
Né à Avignon vers 630, il se retira à l'abbaye de Lérins dès l'âge de 14 ans. Il y fit de brillantes études et y devint prêtre. Il fut rappelé à Avignon pour succéder à Saint Magne sur le siège épiscopal.
Il fit bâtir plusieurs monastère qu'il confia à des moines venus de Lérins.
Un jour, une multitude de cigognes envahirent Avignon et déposèrent des centaines de serpents morts sur les toits des maisons. La ville, infectée par les miasmes des cadavres, une épidémie ne tarda pas à se déclarer. Mais Agricol se mit en prière et les cigognes disparurent en emportant les serpents et ne revinrent jamais.
Il mourut le 2 septembre de l'an 700.
On le représente avec une cigogne (une grue) à ses pieds.
Saint Etienne de Hongrie (11e siècle)
Il fut le premier roi des Hongrois (Huns). Il répandit le christianisme en Hongrie et créa dix évêchés.
Il fit bâtir nombre d'églises et monastères même
jusqu'à Rome et Jérusalem.
Il épousa Gisèle, soeur de l'empereur saint Henri. on comparait
sa sagesse à celle du roi Salomon. Mais son règne ne fut pas
de tout repos.
Il mourut après une fièvre lente, le jour de l'Assomption en 1038.
Saint Antoine de Liaroles
D'abord ermite puis martyr à Agen en 540.
Sainte Marguerite de Louvain (perle marine)
Elle naquit à Louvain au commencement du XIIIe siècle. Quand elle fut en âge de travailler, elle entra au service d'un parent nommé Amand qui était aubergiste. Elle travaillait consciencieusement et évitait les frivolités, ce qui la faisait appeler "Fière Marguerite".
Amand et sa femme étaient très charitables et hébergeaient souvent de pauvres gens et des pèlerins sans les faire payer. Ils voulurent laisser leur auberge pour mener une vie religieuse.
La veille de leur départ, des voleurs déguisés en pèlerins se présentèrent et furent bien accueillis. Mais pendant que Marguerite était aller chercher un vase de vin, les voleurs assassinèrent Amand et sa femme. Puis, Marguerite rentra et fut assaillies et menée hors de la ville. Les voleurs se demandaient ce qu'il allaient en faire. Un des voleurs s'offrit à la prendre pour femme mais Marguerite refusa et fut immédiatement poignardée. C'était le 2 septembre 1225.
Son corps fut jeté dans la Dyle mais il flotta et une lumière céleste l'environna. Les gens accoururent et tirèrent le corps de la rivière pour le mettre dans une châsse dorée. On ne sait pas ce que sont devenus les voleurs.
- Pluie du jour de saint Grégoire, autant de vin de plus à boire.
Saint Grégoire le Grand (éveillé)
Voir au 12 mars. Je ne sais pas pourquoi certains mettent Grégoire au 12 mars et d'autres au 3 septembre.
Saint Mansuy ou Mansuet (mansuétude ?)
Il était d'origine écossaise et vint à Rome pour y faire ses études ecclésiastiques. Puis il fut envoyé enseigner les idolâtres de la région de Toul. Il obtint peu de résultats.
Un jour de fête, le fils du gouverneur tomba du haut des remparts dans la Moselle. Les dieux païens furent invoqués en vain. La nuit, le gouverneur fit un songe : il vit Mansuy qui lui promettait de ressusciter son fils à condition qu'il se convertisse au christianisme.
Le lendemain, il alla chercher le saint qui se mit à genoux
devant la rivière. A ce moment, le corps de l'enfant se mit à flotter.
On le tira de l'eau et Mansuy le ressuscita.
Bien sûr, tout le monde se convertit.
Mansuy, après une longue vie, mourut un 3 septembre
vers 375.
Après sa mort, son corps fut découpé en petits morceaux
et distribué selon une liste impressionnante de privilégiés.
Saint Remacle
Il naquit dans le Berry au 7e siècle. A l'époque, saint Amand était désespéré car il n'obtenait pas de résultats à Maestricht où il était évêque. Découragé, il quitta le pays pour aller voir ailleurs. On le remplaça par Remacle.
Celui-ci était sans doute plus "doué" car il parvint à convertir beaucoup de monde puis fit construire les abbayes de Malmédy et de Stavelot. Il attira beaucoup de disciples qu'il répartit dans toutes les Ardennes.
A la fin de sa vie, il se retira à l'abbaye de Stavelot où il mourut vers 664.
Saint Aigulphe ou Ayou (Loup des eaux ?)
Il naquit à Blois vers 630. Il devint bénédictin à l'abbaye de Fleury à Saint Benoît-sur-Loire.
Mommolin, l'abbé de Saint Benoît, avait pour projet d'aller enlever les reliques de saint Benoît qui se trouvaient enfouies sous les ruines du Mont Cassin dans le sud de l'Italie. (sous prétexte de les soustraire aux impies) Il désigna Aigulphe pour cette mission.
Ayou partit. Il retrouva les reliques de Benoît et celles de sa soeur sainte Scholastique. Il les ramena en France, d'abord à Fleury pour saint Benoît puis à Orléans pour sa soeur.
Puis, Aigulphe fut appelé pour devenir abbé de l'abbaye de Lérins. Dès son arrivée, il constata un relâchement général de la discipline monastique. Il essaya de la rétablir mais il fut assassiné par quelques opposants encouragés par le Seigneur de Nice au 7e siècle. On lui coupa la langue puis on lui arracha un oeil, ensuite l'autre oeil puis on l'abandonna au soleil cuisant sur une plage de Méditerranée.
- Du premier au huit, l'hirondelle fuit.
Saint Moïse Prophète (sauvé des eaux)
Dans la Bible, il fut sauvé des eaux, Dieu lui apparut sur le mont Horeb... le buisson ardent, les tables de la loi, le veau d'or, son enlèvement au ciel tel Hénoch. A lire dans la Bible.
Saint Marcel (petit mars ou marteau ou cheval)
Il vivait à Lyon au 5e siècle. Il fut arrêté comme chrétien et emprisonné. Un ange vint ouvrir la porte de la prison et il put s'enfuir en remontant vers Chalon-sur-Saône. Là, il put trouver l'hospitalité chez un homme qui s'appelait Latinus et qu'il convertit.
Un nouvel édit de persécution ayant été promulgué, il trouva plus prudent de fuir encore vers Dijon. En chemin, il tomba sur une fête païenne. Il fut poliment invité à y prendre part mais il refusa puisqu'il était chrétien. Quelqu'un cria "Mais c'est le prisonnier de Lyon !". On l'attacha alors - sans doute pour animer la fête - à deux branches d'arbre violemment courbées afin qu'elles le disloquent en se redressant. Comme il résistait, on le détacha et on le condamna à être enterré debout jusqu'à mi-corps. Il resta ainsi 3 jours puis mourut.
On le représente attaché à deux branches d'arbres ou enterré debout jusqu'à la ceinture.
Saint Marin d'Arbe, tailleur de pierres
Il naquit à Arbe, en Dalmatie au 4e siècle. Il devint tailleur de pierre avec son ami Léo (qui deviendra saint Léo)
La ville de Rimini ayant été détruite, ils s'y rendirent en espérant y trouver du travail. Ils furent étonnés d'y voir nombre de chrétiens condamnés aux travaux forcés.
Après trois ans, Léo se retira sur le mont Feltro où il bâtit une ville à son nom : San Léone.
Marin resta à Rimini jusqu'à ce que les bâtiments soient reconstruits. Après cela, il se mit à prêcher. Une femme prétendit qu'il était son mari et qu'il devait vivre avec elle. Elle l'assigna devant le juge. Si Marcel n'avait pas peur des tourments qu'on pouvait lui faire subir à cause de la religion, il ne voulait pas que le juge l'oblige à vivre avec cette femme qu'il ne connaissait pas. Il s'enfuit secrètement et se cacha sur le mont Titan où il vécu un an dans une grotte. Les animaux féroces venaient le traquer à la porte de la grotte mais il les chassait en faisant le signe de croix.
Il fut découvert par des bouviers qui racontèrent la nouvelle à la ville. La femme qui le poursuivait recommença à le harceler mais il fit sortir le démon qui l'habitait et elle retourna à la ville toute convertie.
Sa réputation grandit et les gens venaient le voir. Un notable qui voulait le chasser de sa grotte devint paralytique. L'évêque de Rimini lui accorda le diaconat.
Marin vécut là jusqu'en 307, année où il mourut. On l'a enterré dans sa cellule. Une ville s'est bâtie autour de lui : Saint Marin, qui est devenu une République.
On le représente avec des outils de tailleur de pierre ou condamnant un ours qui avait dévoré son âne à rendre les services de l'âne.
Sainte Rose de Viterbe
Mythifiée à souhait, Rose naquit à Viterbe en 1235. Ses parents Jean et Catherine étaient des gens pauvres mais très chrétiens.
Dans son berceau, elle ne vagissait ni ne criait ni ne pleurait jamais. En somme, elle ne demandait jamais rien. Les Petits Bollandistes, dans un style exagérément emphatique, disent que "son regard se fixait angéliquement vers le ciel".
Il paraît que les premiers mots qui sortirent de sa bouche ne furent pas "papa" et "maman" mais "Jésus" et "Marie".
Au lieu de s'amuser, elle passait son temps devant les images pieuses et principalement devant celles de la Vierge et de Jean-Baptiste. Elle fuyait les enfants de son âge et ne sortait de la maison que pour aller à l'église.
A l'âge de 3 ans, elle ressuscita un parent que l'on était en train d'enterrer.
Très vite, elle développa un goût certain pour la souffrance et l'isolement.
Elle allait aussi trouver les pauvres à qui elle donnait des bouts de pain qu'elle prenait sur son repas. Ça ne l'empêchait pas, quand ses parents étaient absents, de "piquer" dans le garde manger pour aller faire des distributions plus abondantes.
A l'âge de 7 ans, elle voulut entrer au monastère de sainte Marie des Roses mais comme elle était trop jeune, on la refusa. Qu'à cela ne tienne, elle aménagea une pièce dans la maison de ses parents et s'y enferma pour vivre une vie ascétique de solitude. Elle se donnait la discipline et se frappait la poitrine avec une grosse pierre jusqu'à ce que le sang coulât et jusqu'à ce que, épuisée de fatigue, elle tombât dans une mare de sang. Dès qu'elle se réveillait, elle recommençait. Ses parents inquiets tout de même de la tournure des choses la retirèrent de sa prison en lui demandant de choisir une autre conduite de vie. Mais elle leur rétorqua que son âme avait besoin de ces austérités si elle voulait être sauvée.
Elle redoubla alors de ferveur dans ses macérations. Les gens qui passaient dans la maison la regardaient à travers la porte et la voyaient constamment en extase, ou évanouie, ou se flagellant. On s'apercevait que, pour elle, souffrir était une vraie félicité.
Mais elle tomba malade. Elle avait 8 ans et cela dura 15 mois. Elle arriva à la dernière extrémité et on la croyait déjà morte. C'était la veille de la Saint Jean. Elle était étendue sur son lit et ne bougeait plus.
Lorsqu'elle se releva avec les yeux pleins de vie et cria à l'assemblée présente "pourquoi ne saluez-vous pas la Vierge qui est là devant moi ?" Elle lui était apparue en lui recommandant de faire partie du Tiers-Ordre de saint François.
A partir de ce moment, elle arpenta les rue de Viterbe en prêchant ça et là avec vigueur. on la voyait partout et les foules s'assemblaient et pleuraient en écoutant ses paroles.
Un jour, ce fut le Christ sanglant qui lui apparut. Elle en tomba évanouie par trois fois.
Quelques mois plus tard, la ville avait changé et le nombre de meurtre et de rapines avait considérablement diminué. C'était, paraît-il dû à l'emprise que Rose avait sur la foule de Viterbe.
Ce pouvoir ne fut pas du goût tout le monde. Les partisans de Frédéric II d'Allemagne, (roi de Sicile et ennemi de la papauté) qui avaient envahit la ville chassèrent Rose et sa famille hors de la ville.
Il allèrent vers Soriano où ils furent accueillis. Rose y prêcha de plus belle. Ensuite, il se dirigèrent vers Virochiano où Rose demanda qu'on dresse un bûcher sur la place. On y mit le feu et Rose monta sur le bûcher. Mais les flammes ne lui firent aucun mal. Elle se promenait sur le bûcher comme sur de la verdure. Tout cela impressionna les gens de la ville qui ne pouvaient faire autrement que de se convertir.
Elle annonça la mort de Frédéric II qui mourut effectivement peu de temps après, étouffé dans son lit.
Puis elle parcouru encore la province et rentra à Viterbe après la mort de Frédéric II. Elle désira entrer à Sainte Marie des Roses mais on ne l'accepta pas. Dès lors, sa maison fut transformée en un véritable couvent où elle continuait à s'ensanglanter avec des instruments de pénitence.
Très vite elle tomba malade. L'esprit dévorateur qui la possédait fit son oeuvre de langueur et de mélancolie. Elle mourut le 6 mars 1252. Elle avait 16 ans.
Sainte Rosalie de Palerme
Rosalie naquit à Palerme en 1130. Elle était de sang royal, de la famille de Charlemagne, fille du duc Sinibaldo di Quisquina delle Rose et nièce du roi Roger de Hauteville.
Pendant une battue sur le mont Pellegrino surplombant Palerme, un lion allait tuer le roi, mais Baudoin qui était un hôte de marque de la cour, tua le fauve et sauva le roi. Le souverain lui demanda alors ce qu'il voulait pour lui avoir sauvé la vie. Il demanda la main de Rosalie. Mais Rosalie n'en voulait pas et s'enfuit en laissant sa mère découragée en même temps que toute la garnison du palais. Elle n'avait que 14 ans.
Elle arriva sur la montagne de Quisquina, guidée par deux anges. Ils lui indiquèrent une caverne au milieu d'un bois qui couvrait le sommet. Elle y vécut plusieurs années en mangeant des racines et buvant l'eau des rivières. Bien sûr, elle ne s'ennuyait pas car, entre ses oraisons, les anges lui tenaient compagnie.
Elle passait aussi son temps à "taguer" les parois de sa grotte. Elle y gravait des mots qu'on peut encore lire aujourd'hui : "ego Rosalia"...etc.
Cependant, sa famille la cherchait dans toute la Sicile. Les anges l'avertirent de ce qu'elle serait bientôt découverte. Elle prit alors le crucifix qu'elle avait emporté de chez elle et se dirigea vers le mont Pellegrino. Les anges lui montrèrent une grotte qui lui était destinée. L'entrée était très étroite et, dans la grotte, on pouvait à peine se tenir debout. Le sol était si humide qu'il était recouvert de boue. Elle put difficilement trouver un coin pour dormir.
Elle y passa la fin de sa vie et mourut le 4 septembre 1160.
On ne retrouva pas son corps. La montagne avait enveloppé le corps de Rosalie d'une couche transparente comme de l'albâtre. Une rumeur disait qu'on ne le retrouverait que lorsque Palerme serait en proie aux calamités.
Il fallu attendre le 16 mai 1624 pour redécouvrir le corps de sainte Rosalie.
Un bateau était arrivé de Tunis et avait propagé la peste. Palerme était devenu un véritable lazaret à ciel ouvert. On avait bien prié les saintes patronnes : Agathe, Christine, Nymphe, Olive, sans résultats.
Un savonnier, Vincenzo Bonelli, dont la femme était morte de la peste, alla tenter de passer son amertume en se promenant dans le mont Pellegrino. Un orage éclata et il s'égara. Rosalie lui apparut et lui indiqua où se trouvait son corps. Dès que le corps fut exposé en public, la peste cessa à l'instant.
Elle est patronne de Palerme.
Chaque année, aux alentours du 14 juillet de grandes festivités ont lieu à Palerme : le Festino. Le sommet de la fête est un cortège fastueux avec, entre autres, un énorme char (une machine) représentant un bateau, tiré par 40 mulets qui promène la statue de la sainte. Ces fêtes durent une semaine.
Saint Gennebaud
Après son baptême, Clovis créa un nouvel évêché, celui de Laon. Il donna des sommes considérables à saint Rémi, quinzième évêque de Reims, pour réparer les destructions d'églises provoquées par son armée. Puis il lui demanda de mettre un homme de confiance sur le siège de Laon. Rémi pensa au mari de sa nièce : Gennebaud.
Gennebaud s'était déjà séparé de sa femme pour vivre une vie dans la continence.
Il fut sacré évêque. Mais, sans prudence, il permit à son ex-épouse, des visites de plus en plus fréquentes. Au bout de quelques temps, naquit un enfant puis un deuxième. Après quoi Gennebaud se repentit. Il appela son premier enfant Latro (larron) et le second Vulpecula (petit renard) puis alla se confondre en gémissements et repentances près de saint Rémi.
Saint Rémi, en pénitence, fit construire une petite cellule attenant à l'église de saint Julien à Laon. Puis il y enferma Gennebaud pour 7 ans et garda la clef avec lui.
Au bout de 7 ans, un ange vint ouvrir la porte sans utiliser la clef. Puis il prévint Rémi à Reims qui accourut pour réconforter Gennebaud. Il le rétablit dans ses fonctions épiscopales. Gennebaud mourut le 5 septembre 549.
Saint Bertin (ours)
Il naquit au début du 7e siècle sur les bords du Rhin. Il était parent de saint Omer.
Il bâtit l'abbaye de Sithiü (ou Sithieu) autour
de laquelle se construisit la ville de saint Omer.
Pour trouver le lieu où bâtir l'abbaye, il se mit, avec
saint Mommolin, dans une barque sans rame et sans gouvernail qui erra jusqu'au
lieu où il fallait construire l'abbaye.
On le représente avec un petit navire sans mât.
Saint Taurin (taureau)
Ce n'est pas le Taurin d'Évreux. On ne connait pas l'époque où il fut apôtre de Toulouse. Mais il vécut au temps de saint Pierre. De Barbares envahirent Toulouse et Taurin se réfugia à Auch. Il en devint l'évêque.
Un jour, il alla assister à un culte druidique dans le bois de Berdale. Il eut la mauvaise idée de protester à voix haute et de crier fort que tout cela était grotesque. Il fut lapidé par la foule. Il respirait encore lorsqu'un participant lui broya la tête avec une pierre. On dit qu'il aurait ramené sa tête jusqu'à Auch, dans une rue qui porte aujourd'hui son nom.
Saint Gentil de Matelica
Né à Matelica, dans la Marche d'Ancône, il devint prêtre puis partit au Moyen Orient pour y prêcher. Comme il était découragé du peu de résultats qu'il obtenait, Dieu lui donna le don des langues. Ce fut alors le succès. Il revint en Italie pour y enterrer son père. Puis il repartit vers l'Arabie et la Perse. Des gens agacés par ses propos le mirent à mort en 1340.
Saint Laurent Justinien
Premier Patriarche de Venise et confesseur. Mort en 1155.
On
l'invoque contre la foudre et le calamités naturelles.
Saint Alvise
Évêque d'Arras mort en 1147.
- Du premier au huit, l'hirondelle fuit.
- Septembre est le mai de l'automne
- Le mois de septembre est la soeur de mai, septembre est la fille et mai le garçon.
- Beau septembre, finit d'emplir les chambres
- En septembre si l'osier fleurit, le raisin mûrit
- En septembre, que le fainéant se fasse pendre.
- A la saint Onésiphore, la sève s'endort
Saint Onésiphore (qui rend service à tous)
Saint Paul fait mention d'Onésiphore dans son épître à Timothée. Il était disciple des apôtres. Au moment où il passait par l'Hellespont (Dardanelles) il fut arrêté, cruellement flagellé puis attaché à des chevaux sauvages et traîné sur des pierres coupantes.
Saint Bertrand de Comminges
Sa fête est baladeuse. Il est placé aujourd'hui depuis peu. Nous le verrons au 17 octobre.
Saint Gagnoald
Né sans doute en Bourgogne, son père était un puissant seigneur d'Austrasie. Sa mère s'appelait Leudegonde. Il était frère de Sainte Fare qui construisit le monastère de Farmoutier et de Faron (Burgondofaron)
Il se fit moine à Luxeuil et devint ami intime de saint Colomban.
Saint Colomban et ses moines vivaient surtout de la cueillette de fruits sauvages. Un jour, un ours vint dévaster le lieu en dévorant les fruits et abattant les arbres. Cagnoald qui était allé à la cueillette constata le massacre et vint prévenir Colomban. Celui-ci lui ordonna d'aller faire la part de l'ours et celle de la sienne. Cagnoald prit alors une baguette et traça une frontière en enjoignant à l'ours de ne pas la dépasser. L'ours n'osa plus dépasser la limite tant que Colomban vécut en ce lieu.
Il fonda le monastère d'Eboriac et fut élu évêque de Laon vers 619. Il assista au Concile de Reims en 625 et mourut vers 632.
On le représente souvent avec un ours.
Saint Zacharie (Dieu se souvient)
Onzième des douze petits prophètes de la Bible. Il vécut sous le règne de Darius roi de Perse. Il prophétise l'entrée du Sauveur à Jérusalem et parle des trente pièces d'argent qui furent payés pour le trahir. Il aurait été assassiné.
Sainte Reine
On ne sait rien de sainte Reine. On lui a flanqué la vie classique d'une fille persécutée et tuée par son père païen. Elle aurait vécut à Alise (Alésia) dans ce qui est aujourd'hui la Côte d'or.
Sa popularité nationale provient des calembours issus de son nom. (cf. Merceron) On allait plonger les enfants "renairés" (pleurnicheurs et qui ont "la grogne") à la fontaine sainte Reine. (fount de la Reno)
Certains relèvent un patronage de sainte Reine pour les maladies "vénériennes" qui "échauffent les reins". Le terme "mal de sainte Reine" était attribué à la blennorragie (grosse vérole). Elle guérissait aussi tout ce qui était impétigo, boutons et pustules.
En Wallon, elle se dit sainte Royène ou encore sainte Rogne qui guérit de la gale.
Tout cela n'empêche pas les Petits Bollandiste de nous raconter que Reine était issue d'une famille puissante du pays de Mandubiens ou Manubiens (décrit par l'empereur Jules César)
Son père s'appelait Clément mais on ne connaît pas le nom de sa mère. Elle serait morte en couche. Reine fut élevée par une nourrice chrétienne qui la baptisa. Son père apprenant qu'elle était devenue chrétienne la chassa de la maison.
Reine devint bergère en gardant les moutons de sa nourrice.
Dèce ayant envoyé un de ses sbires : Olybrius pour, persécuter
les chrétiens, (le nom Olybrius est le même que celui du gouverneur
qui persécuta sainte Marguerite d'Antioche)
Olybrius passant par la campagne
où était Reine, la trouva
fort belle et voulut l'épouser. Mais elle refusa - c'est classique.
Il la fit donc arrêter et torturer. C'est le père de Reine
qui s'occupa de l'enfermer dans une tour (comme sainte Barbe) et dans une
cave.
On rapporte même qu'elle fut attachée avec une chaîne composée de 47 chaînons et longue de 11 pieds. Cette chaîne la maintenait dans la cave. Ce qui fait qu'elle était obligée de se tenir toujours debout. Il s'ensuit le récit banal d'une série d'épouvantables tortures qui ne l'atteignent pas et qui finissent par la solution radicale et seule efficace de la décapitation.
On la représente avec un agneau et une tour.
Saint Euvert
Évêque d'Orléans.
Il fait partie des nombreux évêques élus parce que, parmi tous les candidats, une colombe s'est posée sur leur tête Il fit construire une basilique dont un ange avait tracé les plans sur la neige d'Orléans. Un jour où il disait la messe, on vit apparaître un nuage lumineux duquel sortait une main qui le bénit par trois fois. C'est ainsi qu'on le représente. Il mourut le 7 septembre 340.
Sainte Grimonie
Née en Hibernie (Irlande), elle était fille de roi. Son père païen voulut la marier, mais au moment de la cérémonie, on la chercha partout car elle avait disparu. On finit par la trouver à genoux dans un lieu isolé. On la ramena à la maison et son père l'enferma dans une sombre prison. Une nuit, un ange vint lui ouvrir la porte et elle s'enfuit. Elle alla jusqu'à la mer, prit un bateau et passa en France. En mer, elle apaisa une tempête.
Elle arriva en Thiérache à La Capelle où elle passa son temps en prière.
Mais ses parents envoyèrent des soldats pour la chercher. Après avoir parcouru la forêt, ils la découvrirent dans sa retraite et, comme elle ne voulait pas revenir avec eux, ils lui coupèrent la tête.
C'était dans la première moitié du 4e siècle.
Saint Mesmin ou Mémiers
Au début du Ve siècle, Saint Loup était évêque de Troyes. Dans le groupe des assistants avec lequel il travaillait se trouvait Mesmin.
Attila, le fléau de Dieu, envahit la région et menaçait Troyes. Loup envoya plusieurs de ses assistants pour essayer de négocier avec Attila afin d'épargner Troyes. Mais Attila n'écouta personne et leur fit couper la tête.
Autour du tombeau de Mesmin se construisit une ville qui porte son nom.
Saint Ansery
20e évêque de Soissons au 6e siècle.
- A la saint Cloud, la lampe au clou.
- A la saint Cloud, sème ton blé car ce jour vaut du fumier
Saint Cloud ou Clodoald
Il naquit en 522 dans la terrible famille de sainte Clotilde. Son père était Clodomir qui, après plusieurs exactions eut la tête tranchée par ses ennemis qui fichèrent sa tête au bout d'une lance afin de la promener et la faire voir aux Francs.
Clotilde éleva ses trois petits enfants dont Clodoald. Childebert, leur oncle, roi de Paris avait le dessein de les faire mourir afin d'avoir leur héritage : le royaume d'Orléans.
Avec l'aide de Clotaire, roi de Soissons, ils étranglèrent les deux aînés, Thibault et Gonthaire. Clodoald parvint à leur échapper. Il se coupa les cheveux, ce qui témoignait qu'il ne désirait pas de la royauté et préférait la vie tranquille et solitaire. Il se retira près de Séverin qui tenait un ermitage aux portes de Paris. Il y reçu l'habit religieux. Childebert et Clotaire l'apprirent et le laissèrent tranquille vu qu'il ne briguait pas la royauté.
Il se retira quelques temps en Provence puis, voyant que malgré la distance les gens venaient sans cesse le voir, il retourna à Paris et se réfugia sur une montagne le long de la Seine à quelques lieues de la ville. Il mourut un 7 septembre vers 560. La montagne prit son nom.
On le représente avec la couronne à terre, à ses pieds.
Sainte Madalberte ou Amalberte
Fille de sainte Waudru, elle se retira à Maubeuge où sa tante Aldegonde avait fondé un monastère. Elle mourut vers 705. On la représente en famille : saint Vincent de Soignies son père, sainte Waudru sa mère, sa soeur et ses deux frères : sainte Aldetrude, saint Landry et saint Deutlin
Saint Etienne de Châtillon
Chartreux qui devint, bien malgré lui, évêque de Die au 13e siècle. Il mourut en 1208 à 53 ans.
Saint Eustache de Flay (Gr. : récolte abondante ou beaux épis)
Il naquit près de Beauvais. Il devint moine à l'Abbaye de Flay dont on le fit abbé (saint Germer de Fly) puis il fut envoyé en Angleterre pour combattre les hérésies.
Revenu à Flay, il y mourut en 1211.
- Le temps de la Nativité dure tout un mois sans varier
- Après la Nativité, le regain ne peut plus sécher
- A la Bonne Dame de septembre, tout fruit est bon à prendre
- A la Nativité commence la maturité
- A la bonne Dame de septembre, bonhomme allume ta lampe, quand vient le vendredi saint, bonhomme ta lampe éteins.
Nativité de la Vierge Marie
L'Église n'a pas toujours fêté la naissance de la Vierge Marie. On commence à en voir des traces en Orient à partir du 6e siècle. Certains disent que ce serait saint Maurille d'Angers qui commença à l'instituer dans son diocèse. Ce serait pour cette raison qu'elle fut appelé longtemps "l'angevine".
On ne sait pas où est né la Vierge Marie.
Les Évangiles apocryphes comme le protévangiles de Jacques ou l'évangile du pseudo-Matthieu en en racontent les faits.
La tradition relate comment elle est née. L'Archange Gabriel apparu à son père Joachim en lui a annonçant que sa femme stérile aurait un enfant. (voir à la fête de sainte Anne au 26 juillet) C'est le même archange qui apparut à la Vierge pour lui annoncer qu'elle enfanterait.
Marie est née sans péché originel. (promulgué en 1854)
Sur le plan mythologique, la Vierge est comparée à une
amande. L'amande n'est pas percée et pourtant, lorsqu'on l'ouvre,
on trouve un enfant à l'intérieur. C'est sans doute pour cette
raison que le Christ, qui est né dans le ventre de la Vierge, est
représenté souvent, sur les tympans des églises, dans
une mandorle (amandorle)
Ce n'est pas sans rapport avec la "louse", amande en arabe
ou la pierre de "Luz" hébraïque.
Mais cette louse désigne aussi le coccyx - en forme d'amande -
qui, selon la tradition est l'os d'immortalité autour duquel nous
nous reconstruirons à la fin des temps (cf "Le roi du monde",
René Guénon, Gallimard) Cela demanderait de longs développements.
Quoi qu'il en soit, la Vierge prit sans doute la succession de nombreuses Vénus en tous genres, génératrices toutes puissantes et vénérées, probablement parce qu'elles représentent la pérennité de l'espèce humaine.
On représente souvent la Vierge sur les genoux de sa mère Anne et tenant elle-même l'enfant Jésus. Trois générations qui représentent le fil d'Ariane de la vie qui continue.
On fête, en ce jour, plusieurs Notre-Dame. Notre Dame des Lumières, du Bon Espoir, de Lure... etc.
Saint Adrien (habitant d'Adria)
Il était officier dans l'armée romaine et avait épousé Natalie, une jeune chrétienne qui ne lui avait pas avoué son état.
Adrien était un des officiers chargé par l'empereur Galère de persécuter les chrétiens. Touché par leur constance dans la souffrance, il se fit chrétien. Mais il fut arrêté par l'empereur et mis en prison avec d'autres chrétiens. Natalie l'apprit et, heureuse, vint l'encourager au martyre en le conjurant de ne pas rater cette occasion.
Les petits Bollandistes ont des formules destinées sans doute à proposer le martyre à tout le monde. Formules édifiantes mais étonnantes par rapport à notre mentalité d'aujourd'hui : "Que vous êtes heureux, Adrien, d'avoir été trouvé digne de souffrir !" "Quelle satisfaction de voir votre sang répandu pour Jésus !"
Pour mieux aider les futurs martyrs, Natalie se coupa les cheveux et se déguisa en homme pour entrer plus facilement dans la prison. Ce ne fut pas nécessaire longtemps car au vu de la bonne santé des prisonniers, l'empereur décida de leur faire couper les jambes et les bras. C'est ainsi qu'ils moururent en cette année bénie de 300 !
Saint Alain (celte : beau, calme - Lat. : Alanus : cerf))
Dominicain Breton né à Dinan au 15e siècle.
Il vécut en Flandre sous la responsabilité de la congrégation de Hollande. C'était un exalté et un excentrique qui prêchait surtout pour répandre le Rosaire. Il mourut à 47 ans en Hollande.
Saint Gorgon et Dorothée
Ils étaient camériers de l'empereur Dioclétien en 304. Ils se firent chrétiens. Arrêtés, on leur fit subir d'atroces tortures. Il n'étaient plus que plaies mais on les frotta avec du sel et du vinaigre puis on les mis à cuire sur un gril. Enfin, ils furent pendus. Le culte assez important de saint Gorgon n'est sans doute pas sans rapport avec son nom qui contient "gorge" (et sans doute en rapport avec Gargantua - Gargan) puisqu'il était invoqués pour guérir les écrouelles. Compréhensible pour des pendus !
Saint Omer ou Audmar (Arabe : le plus haut - ou d'Adhémar : noble, illustre)
Il naquit près de Constance vers la fin du 6e siècle.
Après la mort de sa mère, lui et son père se dirigèrent vers le monastère de Luxeuil pour devenir moines.
Puis il fut nommé évêque de Thérouanne dans ce qui est aujourd'hui le Pas-de-Calais.
Un de ses clercs lui demanda s'il pouvait aller se promener au bord de la mer. Omer qui avait eut la révélation de ce qui arriverait au clerc, lui interdit la balade. Mais celui-ci transgressa et, ayant trouvé un petit bateau, il se mit dedans pour se promener le long du rivage. Une tempête s'éleva tout à coup et le bateau fut près de chavirer. Le clerc plein de remords se mit à prier en implorant l'assistance d'Omer. Le bateau aborda alors le rivage mais le clerc fut étonné de voir qu'il avait traversé la Manche et qu'il se trouvait en Angleterre. Il redoubla alors de prière, remonta dans son bateau et se retrouva presqu'à l'instant sur le rivage de la Gaule. Il vint se jeter aux pieds d'Omer pour avoir son pardon.
Après trente ans de gouvernement du diocèse, Omer perdit la vue mais la retrouva en touchant les reliques de saint Vaast. Il supplia le saint de lui faire à nouveau perdre la vue afin de mieux voir les choses intérieures.
Il mourut vers 670 alors qu'il était en tournée dans la région.
Saint Pierre Claver
Né en Catalogne, il devint Jésuite. Pendant sa formation, il fut considéré comme un "esprit moyen avec un jugement au-dessous de la moyenne, bon pour prêcher aux indiens".
Puis partit prêcher aux Amériques vers 1610 où il
fut ordonné prêtre.
Il fut de ceux qui, contrairement à bien des théologiens,
n'approuvaient pas la traite des noirs.
Installé à Carthagène (Colombie) sur la mer des Antilles, il s'occupa essentiellement des esclaves noirs venus d'Afrique. Il leur rendit des services infirmiers exceptionnels en se donnant sans réserve.
Il alimenta sans doute la bonne conscience des occidentaux mais ses services furent biens réels.
Il mourut le 8 septembre 1654.
Les Petits Bollandistes (1885) l'appellent l'apôtre des nègres. Les Pères Bénédictins (1925-1950) l'appellent l'apôtre des noirs.
Notre-Dame de Signez-vous.
Pèlerinage non loin de Sisteron. Les jeunes gens l'invoquent en disant :"Notre-Dame de Signez-vous, faites que l'an prochain nous soyons deux."
Sainte Pulchérie (Lat. / beauté)
A Constantinople, en 399, Pulchérie naquit de l'empereur Arcade et de sa femme Eudoxie.
Arcade était faible et gouverné par sa femme. Il mourut
en 408 laissant un fils de 8 ans : Théodose. Pulchérie se
chargea de l'éducation de son frère. Elle fut nommée
"Auguste" en 414.
Elle connaissait parfaitement le grec et le latin
et se déclara
protectrice des sciences et des arts. Son gouvernement faisait tout pour le bien
de son pays. Elle gouverna sous le nom de son frère Théodose II.
Théodose ayant atteint sa vingtième année, Pulchérie lui choisit une épouse : Athénaïs, fille d'un philosophe athénien. on la baptisa sous le nom d'Eudoxie.
Mais bientôt, elle devint jalouse de Pulchérie. Cette jalousie fut entretenue par un intriguant : Chrysaphius, eunuque favori de l'empereur. Pulchérie se retira alors à la campagne. Ce fut un malheur pour l'état mal gouverné par un prince faible.
Quelque temps plus tard, Théodose mourut d'une chute de cheval. Eudoxie s'exila en Palestine et Chrysaphius fut exilé puis mis à mort. Pulchérie redevint impératrice de droit. Elle épousa un militaire : Marcien afin d'affermir son pouvoir.
A eux deux, ils gouvernèrent dignement le pays. Elle mourut en 453 à 69 ans. Marcien continua dans la voie tracée par Pulchérie et mourut en 457 à 65 ans.
Saint Sauve ou Salvi
Né à Albi au 6e siècle, il y devint avocat. Puis se retira dans un monastère dont il devint abbé.
Un jour, il devint fiévreux et la maladie s'aggrava à tel
point qu'on le crût mort. On le lava et on le prépara à
être enterré.
Pendant ce temps, son âme alla au ciel. Il y fut décidé qu'il
devait passer encore du temps sur la terre. On le renvoya donc dans son corps.
On s'apprêtait à le mettre en terre mais voilà
que, bien qu'il soit dans son cercueil, ses joues redevinrent roses et il se
mit debout. Il sentait une bonne odeur céleste.
On lui demanda alors
ce qui lui était arrivé mais il se
tint muet. Au bout de trois jours, sa mère et ses frères insistèrent
pour qu'il dise ce qu'il avait fait pendant qu'on le croyait mort.
Devant l'insistance,
il raconta alors son aventure céleste. Il
avait à peine finit que l'odeur céleste disparut et que sa
langue fut chargée de plaies.
Il se mit alors à pleurer en disant qu'il avait révélé les secrets du ciel mais qu'il n'aurait pas dû le faire.
Cela ne l'empêcha pas de continuer à administrer son abbaye. Il mourut en 586.
Saint Thomas de Maurienne
Prêtre de la ville de Maurienne. Il partit en Pèlerinage à Rome puis à Jérusalem. En terre sainte la Vierge lui apparut et lui ordonna de rentrer en Italie et d'aller s'installer en Sabine dans un lieu où il y avait une basilique entourée de trois cyprès.
Il s'agissait d'une basilique construite autrefois par saint Laurent le Syrien et qui était abandonnée. Thomas y reconstruisit le monastère de Farfe. Avec les moines, il défricha les forêts des environs. Il y mourut le 10 septembre 715.
Saint Nicolas de Tolentino
Étrange destin de celui qu'on a nommé Tolentino à cause du long séjour qu'il a fait à Tolentino. Il est né près de Fermo. Sa mère était déjà "avancée en âge" et n'avait pas d'enfant. Avec son mari, ils se lancèrent dans une dévotion sans réserve à saint Nicolas. Ils allèrent même en pèlerinage à Bari où est enterré le saint.
Finalement ils furent exaucés et donnèrent au nouveau-né le nom de leur intercesseur.
Il reçut une éducation très chrétienne - en remerciement à saint Nicolas - qui le fit s'engager, à onze ans, dans l'ordre des Ermites de saint Augustin. Il y acquit une telle réputation de sainteté qu'on l'envoyait régulièrement faire des séjours dans les différentes maisons de l'ordre afin d'édifier tout le monde. C'était un modèle d'austérité et de pénitence.
Le démon jaloux le combattait sans relâche. Il lançait souvent des cris épouvantables, imitait le mugissement des taureaux, le rugissement des lions ou le hurlement des loups. Il faisait de grands bruits dans la maison, feignant arracher les toits ou effondrer les murs. Un jour, il apparut à Nicolas sous la forme d'un énorme oiseau qui renversa la lampe de son oratoire et la brisa. Nicolas la ramassa, la remit entière et la ralluma en soufflant dessus.
Au milieu de ces tribulations, Nicolas restait calme et immobile. Le démon allait jusqu'à le frapper avec une massue. On le trouvait quelquefois à demi-mort, étendu sur le carreau, le corps couvert de plaies et baignant dans son sang. A la suite d'un violent combat, il se retrouva boiteux et le resta toute la fin de sa vie.
Il eut une période de doute sur le bien fondé de sa vie. Ce doute fut dissipé par l'apparition de Jésus qui le rassura. Il reprit de plus belle ses austérités, ce qui le fit devenir malade. On l'obligea à manger un peu de viande.
Puis la Vierge lui apparut en lui commandant d'aller chercher, chez une dame du voisinage, un pain qui lui servirait de médicament.
Il lui arriva la même chose qu'à Sainte Germaine ou sainte Roselyne ou Sainte Élisabeth : Il raflait les morceaux de pain du réfectoire pour les porter aux pauvres. Dans la rue, il rencontra le prieur qui lui demanda ce qu'il avait sous son habit. Il répondit "des fleurs". Il souleva sa robe et l'on vit que les morceaux de pain s'étaient changés en fleurs.
Il mourut le 10 septembre 1310.
Saint Charles Spinola
Né en Espagne dans la 2ème moitié du 16e siècle, Charles Spinola vint en Italie pour y faire ses études et devenir Jésuite. Il fut envoyé comme missionnaire au Japon. Il y fut brûlé vif en 1622.
Sainte Théodore d'Alexandrie
Au temps de l'empereur Zénon, à Alexandrie, une jeune dame qui s'appelait Théodore, aimait tendrement son mari. Mais un beau jeune homme, très riche, se prit de passion pour elle. Il fit tout pour la séduire. Elle refusa d'abord puis, succomba.
Elle regretta vivement de s'être laissée séduire et passa le reste de sa vie à expier. Dans son désespoir, elle s'habilla en homme et alla se présenter à un monastère loin de la ville. On lui dit d'abord qu'il fallait qu'elle passe la nuit devant la porte. Puis elle fut admise et on lui donna à faire des tâches pénibles dont elle s'acquitta fort bien.
Elle était infatigable et pourtant, elle jeûnait souvent. Elle se fit rapidement une réputation de sainteté.
Il y avait un lac, non loin du monastère, dans lequel vivait un crocodile qui dévorait tous les passants trop téméraires. On ne savait comment s'en débarrasser. Le préfet, ayant eut vent de la réputation de Théodore, que l'on comparaît aux anges, lui commanda d'aller chercher de l'eau au lac.
Le crocodile ne la dévora pas. Il la prit même sur son dos pour la conduire sur le lac afin qu'elle remplisse son seau, puis vint la déposer sur le rivage. Elle lui reprocha sa conduite cruelle et le fit expirer dans l'instant.
Une autre fois, Théodore se rendait à un autre monastère et s'égara dans la forêt. Une bête monstrueuse lui servit de guide et la conduisit devant la porte. Mais la bête se jeta sur le portier afin de le dévorer. La sainte le délivra. Comme il avait plusieurs plaies, elle l'enduisit d'huile et le guérit entièrement.
Le démon, jaloux de sa sainteté lui apparut en lui disant qu'il allait la persécuter.
Elle était allée à la ville avec des chameaux pour faire provision de blé. Surprise par la nuit, elle se coucha au pieds d'un chameau. Une jeune fille, croyant que c'était un homme, vint la trouver pour coucher avec elle. Théodore refusa. Un peu plus tard, cette fille eut un enfant et accusa Théodore d'en être le père. (cf. sainte Marine)
Comme elle voulut garder le secret sur son sexe, elle fut mise à la porte du couvent et habita une pauvre chaumière. On vint lui apporter l'enfant. Elle le nourrissait avec du lait de brebis et le vêtait avec de la laine que des bergers lui donnait.
Elle demeura ainsi 7 ans sans se plaindre.
Elle avait déjà rencontré plusieurs fois son mari mais il ne la reconnaissait pas. Elle non plus, ne voulait pas se faire reconnaître.
Au bout de 7 ans, elle put rentrer au monastère à condition de ne pas participer aux offices. Il fallait aussi qu'elle reste dans une cellule avec son enfant.
Lorsqu'elle mourut, on apprit la vérité. Son mari vint au monastère et y resta jusqu'à la fin de sa vie dans la cellule où Théodore avait vécu.
Saint Patient
Archevêque de Lyon au 5e siècle.
Saint Bernard d'Offida
Né en 1604, il devint Capucin et avait pour fonction de soigner les vieillards et les infirmes. Puis, à l'âge de soixante ans, il devint quêteur pour les Capucins qui ne vivent que d'aumônes.
Comme ses infirmités augmentèrent, il devint portier. Les pauvres venaient sans cesse se faire secourir. Il se mit à faire des miracle et ressuscita un enfant.
La sollicitude qu'il avait pour les pauvres suscita des jalousies et il fut dénoncé à l'évêque qui lui reprocha son manque de discrétion. Mais on reconnu vite qu'il avait fait l'objet de calomnies.
Il mourut à 90 ans en 1694
Saint Almire
Né en Auvergne au 6e siècle, il suivit saint Avit à Orléans. Puis encore dans les forêts du Maine
Il se construisit une cellule au bord de la Braye. Rapidement, le groupe de moines augmenta et il s'institua un vrai monastère.
Un jour qu'ils étaient occupés à travailler dans la campagne arriva une pluie diluvienne. Tous s'enfuirent pour trouver refuge cà et là, sauf Almire qui continua son travail jusqu'à ce qu'il fut achevé. Il revint tout sec car la pluie ne l'avait pas touché.
Il mourut vers 569.
Sainte Spérandéa (féminin de Espérandieu : espère en Dieu)
Abbesse à Cingoli, près d'Ancône morte en 1276. Elle fut stigmatisée.
Tobie (Dieu est bon) et son épouse Sarra
Dans la Bible, il existe deux Tobie, le père qu'on appelle plutôt Tobit et le Fils Tobie. Il étaient captifs à Ninive sous Salmanasar V, roi des Assyriens. Tobit était très attentif à enterrer les morts juifs qui, souvent, tombaient sous les coups des sbires de Salmanasar.
Une nuit qu'il dormait dans sa cour, allongé contre le mur, il reçut sur les yeux de la fiente d'oiseaux. Malgré les remèdes, il perdit la vue. Ce fut le début d'une épreuve. De plus, il se disputa avec sa femme qui le trouvait perfectionniste. Tobit était dans la détresse.
Au même moment, à Ecbatane en Médie, Sarra, la fille de Ragouel, un parent de Tobie, était aussi dans la détresse. Elle avait eu 7 maris qui était tous morts à cause du démon Asmodée (Ashma Daeva, démon Perse de la sensualité) qui frappe surtout les maris trop entreprenants dans leur désirs. Cela, avant qu'il n'aient pu s'unir le soir de la nuit des noces. On accusait Sarra d'avoir plus ou moins tué ses maris mais on lui reprochait surtout d'être restée stérile.
Dieu décida de guérir Tobit et de marier Sarra au jeune Tobie.
Il envoya l'archange Raphaël (Dieu guérit) sous la forme d'un jeune homme qui s'appelait Azarias, fils d'Ananias. Tobit rencontra Azarias et lui confia Tobie qui partit avec son chien vers la Médie. Il avait auparavant dit à Tobie que Ragouel, d'Ecbatane avait une somme d'argent pour lui.
La première nuit, il campèrent au bord du Tigre. Mais voila qu'un gros poisson effraya Tobie. Azarias lui conseilla de l'attraper et de le vider pour conserver le foie, le fiel et le coeur. Le reste serait pour leur repas. Raphael-Azarias lui indiqua que le fiel pouvait être un bon remède pour le leucome (maladie des yeux) et que brûler le foie faisait fuir les démons.
Arrivé à Ecbatane, L'ange lui conseilla de demander Sarra en mariage. Tobie n'en fut pas tellement réjouit vu le sort des 7 précédents maris. Mais Azarias lui rappela qu'il avait un remède pour chasser le démon Asmodée.
Quand il vit Sarra, ce fut le coup de foudre. Le mariage fut immédiatement conclu. Le soir, Tobie fit brûler le foie et chassa Asmodée. Pendant ce temps, Ragouel creusait déjà une fosse destinée au 8me mari de sa fille. Mais constatant que les deux époux étaient toujours bien vivants il laissa la fosse et prépara un festin.
Pendant ce temps, Tobit et sa femme attendaient. Anne se postait tous les jours devant la route et ne voyait rien venir. Puis elle pleurait toute la nuit.
Mais Tobie revint avec Sarra et l'ange et le chien. Anne reconnut de loin son fils et courut en pleurant, Tobit aveugle suivait en trébuchant. Le chien courait devant en frétillant de la queue tel un messager affectueux.
Aussitôt, Tobie appliqua le remède du poisson sur les yeux de son père qui recouvra la vue. On prépara un nouveau festin de noces pendant lequel Azarias révéla qu'il était l'Archange Raphaël puis il disparut.
Le thème de Tobie et son petit chien est repris par Rabelais. "A ce moment là, Pantagruel aperçut vers la porte de la salle le petit chien de Gargantua qu'il nommait Kyne (chien en grec) parce que tel fut le nom du chien de Tobie". Alors il dit à toute la compagnie :"Notre roi n'est pas loin, levons-nous !". (Tiers livre, 35)
Saint Guy ou Guidon surnommé "le pauvre d'Anderlecht"
Il naquit près de Bruxelles, de parents fort pauvres. Un jour qu'il priait dans l'église Notre-Dame de Laeken, il fut remarqué par le curé pour son attitude pieuse. Il lui demanda de rester pour s'occuper de l'église. Il balayait le pavé, enlevait les toiles d'araignées, nettoyait tous les vases etc.
Un jour, un marchand de Bruxelles le tenta en lui faisait miroiter les bienfaits du commerce. Guy accepta. Il partit donc avec le commerçant. Il mit son avoir sur un bateau qui coula dans la Senne. Il essaya de s'en tirer avec une gaffe. Guy pensa qu'il s'agissait là d'un reproche divin. La gaffe lui colla à la main tant qu'il ne fut pas venu faire amende honorable à l'église de Laeken
Il décida, pour expier, d'aller à en pèlerinage à Rome puis à Jérusalem. Quand il revint à Rome, il rencontra Wonedulphe, doyen de l'église d'Anderlecht qui partait pour la terre sainte. Il demanda à Guy de lui servir de guide et de retourner avec lui à Jérusalem. Guy accepta volontiers.
Une fois à Jérusalem, Wonedulphe mourut d'une grave maladie. Il eut le temps de donner un anneau à Guy afin de le remettre aux autorités d'Anderlecht et prouver ainsi sa bonne foi.
Revenu à Anderlecht, il fut très bien accueilli par le sous-doyen. Il ne tarda pas à mourir en 1012.
Sur sa tombe qui était négligée, un cheval passa et périt lamentablement. Son propriétaire planta une haie autour de la tombe afin que ce malheur n'arrive plus. Mais la tombe devint un lieu de pèlerinage. On invoque Guidon pour la protection des chevaux.
Saint Sacerdos
27e archevêque de Lyon mort en 552.
Saint Apollinaire Franco
Martyr brûlé vif en 1622 au Japon
A cette période, il y aurait un réchauffement que l'on appelle l'été de la saint Maurille.
Saint Maurille le jardinier
Maurille naquit dans le Milanais, de parents très illustres.
Ils le mirent très vite sous la houlette de Saint Martin qui, venant de Hongrie, avait construit un monastère pour des jeunes gens.
Mais Martin fut contraint d'abandonner son monastère et de quitter la ville après avoir été fouetté à tous les carrefours.
Saint Ambroise prit alors Maurille comme lecteur. Peu de temps après, son père mourut. Maurille quitta alors sa mère et son pays et rejoignit Saint Martin à Tours où il avait été nommé évêque.
Martin l'ordonna prêtre et l'envoya à Angers pour y travailler au salut des âmes. Il y avait, non loin d'Angers, un temple où se livrait un culte payen. Maurille pria Dieu de le détruire. Le feu vint alors du ciel et réduisit le temple en cendres. Maurille y construisit une église autour de laquelle vinrent se grouper des gens qui donnèrent naissance à la ville de Chalonnes. Maurille y resta 12 ans.
Après avoir passé une nuit en prière, il guérit un habitant de la Possonnière qui était perclus des deux mains. On lui amena aussi une femme aveugle qui était enchaînée et garrottée parce qu'elle était possédée par un démon responsable de son infirmité. Il la regarda d'un oeil de compassion, et son regard était si fort que le démon fut contraint de sortir de la femme. Il fit le signe de la croix sur ses yeux et lui rendit la vue.
Par ses prières il obtint un enfant pour une femme d'Angers, qui était stérile et déjà d'un grand âge.
Il y avait encore, près de Chalonne, un temple nommé Prisciacus, dans lequel on rendait des cultes abominables. Il s'y rendit pour le détruire. Les démons lui dirent : "Pourquoi, Maurille, nous persécutez-vous avec tant de rigueur ? Nous ne saurons plus nous cacher dans ce pays. Vous nous cherchez partout et vous nous forcez à nous enfuir." Maurille les chassa et, après avoir fait un monceau de toutes les idoles, il y mit le feu. Sur les ruines, il bâtit le monastère de Saint Pierre de Chalonnes.
Un jour, il rencontra une troupe d'esclaves guidés par des marchands qui les emmenaient en Espagne où ils pourraient facilement les vendre. Un esclave se sauva du groupe et vint se jeter au pied de du saint, en suppliant de le délivrer. Maurille négocia avec le marchand qui resta inflexible. Maurille fit alors une prière et le marchand fut saisi de fièvre et mourut dans l'instant.
Tous les autres captifs croyant qu'ils subiraient un châtiment pour ce qui s'était passé, supplièrent Maurille d'obtenir la grâce pour le marchand. Le saint se prosterna et ne se releva qu'au moment où le marchand ressuscita.
Celui-ci libéra les esclaves et fit de grands dons à Maurille.
Comme l'évêque d'Angers était mort, on alla chercher Maurille pour le remplacer. En entrant dans l'église d'Angers, une colombe arriva et se posa sur la tête de Maurille. Saint Martin lui imposa alors les mains.
Plus tard, l'enfant qu'il avait réussi à obtenir à la femme stérile dont nous avons parlé tomba malade gravement. Comme sa mère craignait qu'il ne mourut avant d'avoir obtenu le sacrement de confirmation, elle l'apporta dare-dare à l'église de Maurille. Mais comme celui-ci disait la messe il ne voulut pas être interrompu et l'enfant mourut pendant ce temps-là. Quand Maurille apprit ça, il résolut d'expier cette faute pendant longtemps.
Comme ça ne lui était pas facile de le faire sous le regard de son peuple d'Angers, il résolut de partir pour l'Angleterre afin d'y pratiquer les austérités nécessaires. Il sortit en cachette d'Angers et se rendit à un port de pêche pour y prendre un bateau.
Pendant qu'il attendait, il tagua son nom, sa qualité et la date de son passage sur une pierre.
Arrivé en pleine mer, il s'aperçut qu'il avait emmené avec lui les clefs des reliques de son église. Comme il les tenait dans ses mains en se demandant pourquoi il les avait emportées, le démon le troubla et les clefs tombèrent dans l'eau. Maurille fondit en larmes et se jura de ne jamais rentrer à Angers sans avoir retrouvé les clefs.
En Angleterre, il s'habilla pauvrement et se loua comme jardinier à un seigneur. Bien qu'il s'adonnait à des mortifications de toutes sortes, cela ne l'empêchait pas de produire toutes sortes de légumes.
Pendant ce temps là, les angevins étaient attristés de ne plus voir leur évêque et surtout de ne pas savoir où il était passé.
Plusieurs dirent que s'ils ne le retrouvaient pas, Angers serait affligé de grands malheurs. Il en choisirent donc quatre d'entre eux pour chercher Maurille. Ils parcoururent l'Europe pendant 7 ans sans rien trouver. Il ne restait plus que l'Angleterre à fouiller. Comme ils attendaient un bateau, ils s'étaient assis sur la pierre taguée et virent l'inscription laissée par Maurille.
Ils s'embarquèrent donc avec joie. Arrivés en pleine mer, un gros poissons s'élança et vint tomber dans leur navire. Cela les étonna mais ils furent encore plus surpris lorsqu'ils eurent ouvert le ventre du poissons où ils trouvèrent les clefs des reliques d'Angers. Il pensèrent alors que Maurille avait aussi été englouti par un poisson. Mais la nuit suivante ils eurent un songe qui leur ordonnait de poursuivre leur route.
Arrivés en Angleterre, ils furent poussés par l'esprit et allèrent directement chez le seigneur où était Maurille. Une fois dans la basse-cour, ils l'aperçurent en train de porter des légumes et se jetèrent à ses pieds en le conjurant de revenir avec eux à Angers.
Maurille leur révéla qu'il avait perdu les clefs des reliques et qu'il avait fait voeu de ne jamais rentrer avant des les avoir retrouvées. Ils lui racontèrent alors ce qui leur était arrivé. Maurille y vit un signe et s'apprêta à les accompagner.
D'évêque devenu jardinier, il passa à jardinier redevenu évêque.
Dès qu'il rentra à Angers, il fut accueilli en héros. Il se rendit ensuite au tombeau de l'enfant mort. Il se mit en prière, pleura et gémit beaucoup et longtemps. A force, l'enfant ressuscita. Maurille le confirma sur le champ et lui donna le nom de René puisqu'il était né à nouveau. Il s'en occupa tellement bien qu'il en fit son successeur sur le siège d'Angers.
Maurille fit encore bien des miracles.
Un artisan qui travaillait le dimanche se servait d'une cognée. Mais le manche de la cognée demeura attaché à sa main de sorte qu'il ne pouvait s'en débarrasser. Cela dura cinq mois. Enfin, l'homme alla trouver Maurille en s'accusant de sa faute. Maurille toucha alors la cognée et la situation redevint normale.
Un laboureur qui se nommait Belgique commanda à ses serviteurs de travailler le dimanche. Ils avaient à peine commencé que leur maître devint aveugle. Il souffrit ainsi pendant trois ans de continuelles douleurs. Il apprit alors que Maurille devait passer par le village. Il résolut alors de lui toucher sa robe afin d'être guéri. Dès qu'il l'eut fait, il recouvra l'usage de ses yeux. Il ressuscita encore quelques morts et guérit quelques lépreux.
Il jeûnait souvent. En Carême il ne mangeait qu'une fois tous les trois jours. Il prenait un morceau de pain d'orge dur et le trempait dans de l'eau tiède puis l'assaisonnait avec un peu de sel. Pendant 40 jours il ne sortait pas et dormait sur la cendre.
Il supprima encore un lieu où des paysans faisaient la fête chaque année et en chassa les démons. Ce lieu prit le nom de Château de la Pierre. Il mourut le 13 septembre 426 à l'âge de 90 ans.
Saint Amé de Grenoble
Amé est né près de Grenoble au 6e siècle. Son père le confia très tôt au monastère d'Agaune. D'étudiant, il devint religieux.
A trente ans, il se réfugia dans le creux d'un rocher d'une montagne voisine. Son abbé le fit rechercher. Ils le trouvèrent au bout de trois jours où il n'avait rien mangé. Il supplia les moines de le laisser en ce lieu et de lui apporter seulement un peu de nourriture tous les trois jours. L'abbé acquiesça et désigna un moine nommé Berin pour cette fonction.
Un jour le démon lui vola le pain et l'eau. Il remercia Dieu de prolonger ainsi son jeûne.
Les moines lui construisirent une cellule. Comme le bois de construction était trop court, Amé se mit en prière et le bois s'allongea plus qu'il n'était nécessaire. Au bout d'un an, plein de compassion pour Berin qui lui apportait l'eau et le pain, il frappa le rocher de son bâton et fit jaillir une source. Il laboura autour de son ermitage et sema de l'orge. Il construisit un petit moulin à bras pour moudre la farine. Ainsi, il ne dépendait plus de personne pour sa subsistance.
Quand il était en train de moudre, il posait se pieds sur des petits cailloux pointus afin de se mortifier, éviter de dormir et mieux résister aux tentations de la chair. Un jour, un gros rocher dévala de la montagne, menaçant de détruire la cellule. Amé commanda au rocher de rester où il était. Il s'immobilisa et resta très longtemps en cet état.
L'évêque de Sion venait souvent le voir afin de s'entretenir agréablement avec lui. Un jour, il lui laissa une forte somme d'argent afin de soulager les pauvres qui venaient le visiter. Comme Amé refusa, l'évêque plaça l'argent sous l'autel de son oratoire. Après son départ, Amé s'en aperçut. Il prit l'argent et le jeta dans le fond de la vallée en disant "seul Dieu est mon soutient".
Eustase, l'abbé de Luxeuil, passa un jour par là et persuada Amé de venir vivre dans son abbaye. Comme il était brillant prêcheur, on l'envoya par toute l'Austrasie. Il gagna un seigneur à sa cause. Celui-ci devint religieux et donna tous ses biens afin qu'Amé fonde un monastère pour religieuses.
Il organisa la communauté en 7 choeurs qui se relayaient jours et nuits afin de célébrer l'office. Si bien que les chants n'arrêtaient jamais dans le monastère.
Puis Amé fonda un monastère d'hommes à Remiremont. Pour se soustraire aux distractions, il avait établi sa demeure dans une grotte formée par une saille d'un rocher. Il n'y avait que juste l'espace nécessaire pour y entrer. On lui descendait l'eau et le pain par une corde munie d'une clochette afin de le prévenir. Il ne sortait de là que les dimanches et fêtes.
Il mourut vers 627. On le représente jetant de l'argent dans une rivière ou arrêtant un rocher qui tombe ou faisant jaillir une source d'un rocher.
Saint Israël
Chanoine de l'église de Dorat, près de Limoges au 11e siècle.
Saint Théobald
Chanoine de l'église de Dorat. Il fut le fidèle disciple de saint Israël et mourut en 1070.
Saint Colombin
Il fut moine de l'Abbaye de Luxeuil. Puis devint abbé de Lure. Époque incertaine.
Saint Frédéric
On ne sait pas quand vécut saint Frédéric ou Flédéric. Il naquit près de Paris puis vint en Flandre-Orientale à Vlierzèle, près d'Alost. Il en devint le curé. Il est invoqué pour guérir de la surdité.
- A la sainte Croix, cueille les pommes et gaule les noix.
- Pluie de la croix, disette de noix.
- Qui n'a pas semé à la croix, au lieu d'un grain en mettra trois.
- A l'exaltation, les hirondelles s'en vont.
Exaltation de la Sainte Croix
Cette fête commémore l'événement suivant : Au 6e siècle, Chrosoès II, roi de Perse, envahit la Syrie puis Jérusalem. Il y vola la croix du Christ que sainte Hélène, mère de Constantin, avait laissée au calvaire. Il la ramena en Perse.
Quelques temps plus tard, Héraclius Ier, empereur d'Orient, partit combattre les Perses et leur reprit la croix pour la ramener à Jérusalem.
Arrivé à Jérusalem, Héraclius, vêtu des richesses de l'habit impérial, voulut mettre la croix sur son dos et monter au calvaire. Mais au bas du chemin, il fut complètement immobilisé. Le Patriarche Zacharie lui fit remarquer que l'habit qu'il portait n'avait rien à voir avec celui de pauvre qu'avait Jésus. Héraclius quitta ses habits d'or et ses chaussures et pris un pauvre vêtement puis monta jusqu'au sommet de la montagne avec la croix.
Ce fut le rétablissement de la croix. On ordonna qu'on ferait chaque année la fête de l'exaltation afin de rappeler ces faits.
Baronius prétend que cette fête existait déjà puisqu'elle aurait été instituée du temps de l'empereur Constantin.
Saint Albert
Né près de Parme au 13e siècle, il fit de brillantes études puis devint évêque de Bobbio puis de Verceil (Piémont). Fin diplomate, il arbitrait les différents entre le pape Clément III et l'empereur Frédéric Barberousse. Ensuite, il fut nommé Patriarche de Jérusalem. En 1206, il s'embarqua pour la Terre Sainte où les moines du Mont Carmel lui demandèrent de rédiger une règle pour leur institution.
Il s'apprêtait à venir au Concile de Rome mais il fut assassiné d'un coup de couteau lors d'une procession à Saint Jean d'Acre en 1214.
Sainte Nothburge
Elle naquit à Rottenburg, dans le Tyrol en 1265. Ses parents étaient cultivateurs. Elle se fit une spécialité de la charité envers les pauvres.
A 18 ans, elle entra comme cuisinière au service du Comte Henri
de Rottenburg. Celui-ci et son épouse Jutta encourageaient Nothburge
dans ses attentions envers les pauvres.
Leur fils qui s'appelait aussi Henri épousa
Ottilie.
Sur son lit de mort, Henri, le père, recommanda à sa belle-fille Ottilie de continuer les oeuvres de charité. Mais celle-ci avait le coeur dur. Jutta suivit son mari dans la mort. Puis Ottilie, devenue maîtresse du château, interdit à Nothburge de parler aux mendiants.
Il était difficile à Nothburge de ne pas continuer ses bonnes oeuvres. Un jour qu'elle avait mis de la nourriture dans son tablier retroussé, elle rencontra Henri sur son cheval. Il l'obligea à montrer ce qu'il y avait dans son tablier. Mais il ne crut y voir que des copeaux de bois. Il résolut cependant de la chasser. Elle devint alors servante chez un paysan, non loin de là.
Un peu plus tard, Ottilie fut atteinte par une maladie grave. On demanda à Nothburge de revenir au château. Ottilie la reçut avec beaucoup d'humilité, regrettant d'avoir été si dure avec elle. Puis Ottilie mourut.
Peu après, une guerre générale vint ruiner le comte Henri. Tout le monde pensa que c'était une punition divine à la suite des mauvais traitements infligés à Nothburge. Henri se rendit lui-même à la cabane du fermier où travaillait Nothburge et lui demanda de revenir au Château.
Henri épousa, en seconde noce, Marguerite de Hoheneck. Ce fut une maîtresse très généreuse. Elle reprit ce qu'avait fait Jutta et Nothburge en fut très heureuse.
Puis Nothburge devint gravement malade. Elle fit l'objet de toutes les attentions du comte et de sa femme. Elle mourut en 1313.
On mit son corps sur un char traîné par des boeufs. En passant la rivière, les eaux se divisèrent pour laisser passer la sainte que l'on conduisait à sa dernière demeure dans l'église de saint Rupert.
Sainte Catherine de Gênes
Difficile de relater la vie de Catherine de Gênes avec nos catégories
d'aujourd'hui. Elle était habitée par un feu intérieur
qui la dévorait.
Qu'est-ce qu'un feu intérieur dévorateur
?
On peut toujours dire qu'il s'agit là d'une métaphore. Oui mais, les descriptions de la réalité de sa vie ne sont pas métaphoriques. Le Christ lui était apparut portant sa croix et saignant de partout à tel point qu'il semblait à Catherine que sa chambre était inondée de sang.
Dans ses soins pour les malades, lorsqu'elle voyait des ulcères où des objets répugnants, elle approchait sa bouche pour les embrasser et parfois les mettre dans sa bouche puis les avaler. Elle ne fit pas cela une seule fois mais à de multiples occasions. Ça la rendit insensible aux pourritures de la nature. Pourtant elle était parfaitement propre sur elle-même. Un jour, elle remarqua une dame pestiférée qui était moribonde. Elle lui embrassa la bouche avec force affection. C'est sans doute ce qui lui valut une grave maladie, neuf ans avant sa mort. Tout le monde jugea qu'il s'agissait d'un effet du feu dévorant qui l'habitait. Elle en guérit plus ou moins mais resta dans un état troublant.
La place de son coeur, sur sa poitrine, devint jaune comme du safran et chaque fois qu'on approchait une flamme de son corps, elle restait insensible comme si le feu intérieur était plus fort que le feu extérieur.
Elle est née en 1447. Toute petite, elle avait dans sa chambre une image de Jésus dans l'état pitoyable où il était lorsque Pilate le présenta aux juifs en disant "Voila l'homme !" Chaque fois qu'elle regardait l'image, elle pleurait.
Elle épousa Julien Adorno, un génois de bonne famille. Après 10 ans de mariage, elle tomba dans la dépression. Sa soeur lui conseilla d'aller se confesser. Elle n'était pas encore entrée dans le confessionnal qu'elle tomba à genoux et reçut au coeur comme un coup de dard, une "plaie d'amour" qui la fit entrer en crise. Elle se sentit alors habitée par un feu dévorant. Elle revint à la maison et laissa se développer ce feu.
Elle s'infligea de dures pénitences. Elle mangeait peu mais passa pourtant sa vie à avoir une faim et une soif exacerbée. Durant les différents jeûnes de l'année, et principalement ceux de l'Avent et du carême elle ne se nourrissait que d'une hostie par jour.
Elle mourut le 14 septembre 1510. Elle n'avait plus que la peau sur les os.
En dehors de ces manifestations d'une piété spectaculaire, Catherine fondait son mysticisme sur la suppression d'un fonctionnement à la première personne. Elle ne disait jamais "je veux" ou "je ne veux pas" ou encore "mien" ou "mon", mais "faites" ou "ne faites pas". Son "moi" n'existait plus au profit d'une participation entière à la personne divine. Elle était comme "fondue" dans la substance divine et tout ce qu'elle disait lui venait d'ailleurs. Elle ne sentait plus son corps qui était devenu "autre".
Cela fait penser au mystique musulman Hallaj (9e siècle) qui proclamait partout "je suis Dieu". Pour lui, cela voulait dire qu'il n'existait plus en tant que "moi" parce qu'il était devenu un autre et divin. Pour les gens de son époque, cela voulait dire qu'il se prenait pour Dieu. C'est ce qui lui valut d'être empalé et découpé en morceaux. La mystique de Catherine de Gênes rejoint aussi, par certains côtés, celle des Béguines et de leur guide spirituel : Maître Eckhart. (13e siècle)
Saint Euchaire
Premier évêque de Trêves au Ier siècle.
Saint Roland
Aujourd'hui, on fête un Saint Roland sur lequel j'ai peu de renseignements. Les pères bénédictins, dans leur "Vie des Saints" sont avares d'anecdotes. Ils voient d'un mauvais oeil les mortifications outrancières de certains et banalisent toutes les histoires merveilleuses. (J'ai connu une autre race de bénédictins) Les "Petits Bollandistes" lui consacrent deux lignes.
Saint Roland de Médici s'est pointé vers 1360 dans la région de Borgo San Donnino, entre Plaisance et Parme. Il y vécut 26 ans dans la solitude.
Un fois que son habit sombre fut usé, il se vêtit avec des roseaux et de la paille, puis se fit un pagne de feuilles et de coquillages. Finalement, il trouva par hasard une peau de chèvre non préparée dont il se para. Il se nourrissait d'herbe et de fruits sauvages. Quand il faisait très froid, mourant de faim, il acceptait de se montrer nu dans les parages de villages où il recevait un peu de nourriture.
Souvent il méditait pendant cinq ou six heures debout sur un pied. Pendant ces temps de contemplation, il voyait la face de Jésus-Christ dans le soleil et dans la lune.
Un jour, la chasse organisée par les Pallavicini le trouva couché, moribond, dans les ronces. La Marquise de Pallavicini lui proposa de l'emmener à Borgo. Il y passa la nuit dans une église. Le lendemain il y eut une procession de curieux qui venaient contempler cet étrange personnage. La marquise qui voulait lui préparer un lit normal se vit réclamer une couche de roseaux.
Un carme de Crémone, maître Dominique de Dominici, vint s'entretenir avec lui. Il lui fit un long discours moralisant qui dura deux heures sur le thème des mortifications excessives qui peuvent paraître des illusions diaboliques. Il lui ordonna de se confesser mais Roland refusa et répondait toujours que tout ce qu'il faisait répondait à la sagesse divine. Il dit qu'il ne se confessait pas pour obéir à Dieu. Dominique reconnu tout de même que Roland n'avait pas péché.
Finalement, maître Dominique de Dominici obtint de Roland qu'il prît un bouillon de poule. On put ainsi prolonger sa vie de 26 jours.
Roland mourut le 15 septembre 1386.
La conclusion de ces quelques notes sur sa vie est en copié/collé :" N'imitons pas Roland, nous autres pécheurs, dans son abstention du confessionnal, et si nous voulons nous mortifier faisons contrôler nos pénitences par un directeur."
Certains disent que ceux qui le connaissaient le surnommait : "Flamant rose".
- Un beau saint Valérien donne abondance de biens.
Saint Valérien
Arrêté à Lyon avec saint Pothin et saint Marcel, il fut emprisonné, mais le cachot s'étant ouvert la nuit, il s'évada avec saint Marcel. Il arrivèrent à Tournus qui était une base militaire romaine importante. Il s'établit non loin de là dans une petite cabane. Marcel avait déjà été martyrisé lorsque Valérien fut retrouvé par les satellites de Priscus, envoyé spécial, inquisiteur de Rome. Il fut décapité en 178 au bord de la Saône.
Saint Epvre
Septième évêque de Toul, mort en 450. On ne sait pas pourquoi Epvre est patron des porchers.
- La rosée de saint Albin est, dit-on, rosée de vin
Saint Albin
Archevêque de Lyon et successeur de saint Just. On ne sait pas à quelle époque il a vécu.
Saint Achard et l'ange exterminateur
Il y avait, à Poitiers, au 7ème siècle, un seigneur nommé Anschaire qui avait épousé Ermène. Il eurent un fils qu'ils appelèrent Achard ou Aichard ou Aicadre. Ils l'envoyèrent très vite au monastère de Saint Hilaire où il eut pour maître Ansfroi.
Anschaire voulait que son fils soit un beau militaire au service du roi mais Ermène voulait le consacrer au service des autels.
C'est souvent comme ça que ça se passe. Si elles n'en font pas un archevêque, les mères visent faire de leur fils un polytechnicien ou un danseur étoile. Une star quoi ! En fait, Ermène qui avait accouché difficilement, se sentait mourir. Elle avait alors fait le voeu de consacrer son fils à Dieu si elle restait en vie.
C'est Achard qui, déterminé ou bien habité par le mythe de sa mère, décida de consacrer sa vie à autre chose que les vaines pompes de la terre. Anschaire, impressionné par le discours de son fils, ne put qu'aquiescer.
Achard entra à l'abbaye d'Ansion ou de Saint Jouin, dans le Poitou. Il y resta 35 ans. Il y acquit une telle perfection qu'il guérissait tous les malades qui se présentaient à lui.
Des voix célestes lui commandèrent de partir vers Noirmoutiers que Saint Philibert avait fini de fonder. Après avoir dirigé l'abbaye de Jumièges, Philibert, persécuté, était allé en Poitou pour fonder Noirmoutiers puis, ensuite, s'occuper alors à reconstruire une nouvelle abbaye, celle de Saint Benoît, près de Poitiers. Achard, qui avait soixante quatre ans, le rejoignit pour l'aider dans son travail. Voyant les capacités d'Achard, Philibert lui confia la direction de l'abbaye de Quinçay. (Vienne)
Puis, Philibert retourna à Jumièges. Comme il avait envie de mener une vie solitaire, il demanda à Achard de prendre la direction de Jumièges. Jumièges était habité par 900 religieux.
Un jour qu'il était en oraison, Achard vit un démon qui, tenant une cognée de feu, coupait un grand arbre sous lequel les frères travaillaient. Le démon voulait en écraser une quantité en abattant l'arbre. Se transportant à l'instant près de l'arbre Achard chassa le démon avec un signe de croix. Il montra aux frères le pied déjà brûlé de l'arbre qui répandait une abominable odeur de soufre. Les pommes qu'il portait étaient devenues noires et se réduisaient en cendres lorsqu'on les touchait.
Il avait aussi coutume de passer souvent la nuit dans les dortoirs afin d'arroser les moines d'eau bénite pour en chasser le démon qu'il trouvait souvent en ces lieux, afin de tenter les religieux.
Peu de temps avant sa mort, il avait peur que les frères, qu'il avait conduit à tant de perfection, ne se relâchent lorsqu'il ne serait plus là. Il demanda à Dieu de les faire mourir plutôt que de les laisser tomber dans le malheur.
Il vit en songe un ange au sourire charmant et qui tenait en main une baguette. En face de lui, il y avait un démon qui crachait du feu par les yeux. L'ange reprochait au démon de paraître en ce lieu sacré où il n'avait rien à faire. Le démon lui répondit qu'il ne perdait pas son temps et qu'il ferait dans ce lieu de bonnes affaires.
L'ange dit alors à Achard : "Dieu t'as exaucé. Les frères que je toucherai de ma baguette seront appelés à la gloire de Dieu. Après leur mort, ils reviendront assister à ta propre mort et t'emmèneront vers le ciel. J'en laisserai cependant quelques-uns afin de continuer l'oeuvre de Jumièges. Dis à tes frères de se préparer rapidement à la mort." L'ange fit alors quelques pas pour s'en aller. Achard lui dit : "Comment pouvez-vous partir alors que le démon exterminateur reste ici au risque de perdre mes frères ?" L'ange lui répondit : "Ne crains rien car la simple vision de ce démon donnera à tes frères le désir d'expier sur terre avant de monter au ciel. Dieu lui a seulement permis de se montrer à eux afin que cette terrible vision inspire de la crainte."
Le lendemain matin, il réunit les frères et leur raconta sa vision. Il exhorta surtout ceux qui devaient partir les premiers à se préparer.
Ce furent alors quatre jours de larmes et de prosternations, de pénitences et de flagellations. Ils étaient tous dans un état de contrition parfaite. Le quatrième jour, dès l'aurore, ils se rendirent à l'église où ils reçurent le Saint viatique. Ils s'embrassèrent tous en se donnant la paix puis ils allèrent au chapitre pour attendre leur délivrance.
Les frères qui n'étaient pas désignés chantèrent les psaumes. Les autres devinrent tout illuminés. A trois heures il en mourut une partie, tout tranquillement. Vers les six heures, une autre partie rendit l'âme avec douceur. A neuf heures, les autres moururent. Enfin, le soir, les derniers expirèrent en priant.
On mit huit jours à les enterrer tous.
"Que ce monastère est heureux ! que cette terre est riche ! que ce champ est précieux, de posséder dans son enceinte ce trésor inestimable !"
Ceux qui n'étaient pas morts restaient inconsolables, non pas de la perte de leurs frères, mais du fait qu'ils n'étaient pas morts eux-mêmes. Surtout les vieillards en étaient jaloux. Achard tenta de les consoler en leur faisant accepter la volonté de Dieu avec patience.
Quelques temps après, Achard eut la révélation de la mort de Saint Philibert puis de la sienne. Sept jours plus tard, tourmenté par une fièvre aiguë, il mourut après avoir exhorté ses moines à ne jamais laisser entrer la moindre aversion dans le monastère. C'était le 15 septembre 687.
On le représente avec un ange qui touche de sa baguette des religieux de l'abbaye.
Saint Corneille ou Cornélius
Il a toujours été considéré comme un protecteur des bêtes à cornes.
En fait, il fut élu pape en 251 mais il est représenté tenant une corne de vache ou jouant de la corne. Ce patronage vient évidemment de son nom qui contient le mot "corne". Il est parfois appelé Cornély ou Kornély.
Une légende bretonne raconte que pour fuir les persécutions, il était parti en chemin avec deux boeufs blancs. De temps en temps, il montait sur un des boeufs pour se reposer des fatigues de la route. Il parcouru ainsi l'Italie et la Gaule. Arrivé à Carnac (Karn, en breton : corne), il fut surpris par les Romains. Mais quand Cornély les vit arriver, il se fit tout petit et se cacha dans l'oreille d'un de ses boeufs. Les Soldats affamés emmenèrent les boeufs dans la lande pour les abattre. Cornély mit les soldats, la tête en bas, et les transforma tous en pierre enfoncées dans la terre. Ce qui donna les menhirs de Carnac qu'on appelle aussi "soldats de saint Kornély".
Lorsqu'une épidémie éclatait dans le troupeau de vaches et celui des cochons, la statue de saint Cornély était promenée dans toutes les fermes. Aujourd'hui, le 13 septembre, dans plusieurs endroits, on peut trouver des bénédictions rituelles de troupeaux.
Certains le mettent en rapport avec le dieu Celte - aux bois de cerf - Cernunnos.
Dans sa vie de pape, il proposait le pardon pour les apostats. Il fut obligé de sacrifier aux dieux, mais lorsqu'on l'amena au Temple de mars, il cracha sur les statues et fut de suite décapité.
On l'invoque donc pour protéger les troupeaux ainsi que pour le mal d'oreilles.
Saint Cyprien
Évêque de Carthage au 3e siècle, il laissa beaucoup d'écrits et fait partie des Docteurs de l'Église.
Il fut décapité en 258.
Sainte Euphémie (bonne parole)
Sainte décapitée en 303. On lui prête un martyre dont les tortures sont un véritable poème surréaliste.
Elle devait être jetée dans un brasier immense mais ses bourreaux virent des anges qui leur jetaient des regards terribles. Saisit d'effroi, il n'osèrent pas la toucher. Deux autres voulurent la jeter mais ils furent dévorés par les flammes et la sainte se promena tranquillement dans le brasier.
Le lendemain, on la jeta dans un bassin remplit de poissons voraces. Mais les poissons lui firent un matelas et la promenèrent sur les eaux.
On creusa une autre fosse dans laquelle on planta des pointes de fer et des pierres aiguës mais les anges la portèrent et elle n'y tomba point.
On voulut la scier et la réduire en morceaux mais le fer se ramollit. Puis on voulut la faire cuire dans une grande poêle mais le feu s'éteignit.
Elle demanda à Dieu qu'il lui reprenne son âme.
On la jeta aux bêtes et un ours lui donna un coup de dents sans lui faire aucune plaie. Les lions lui firent un siège avec leur queue. D'autres animaux vinrent lui lécher les pieds. C'est alors que sur sa prière, elle rendit son âme à Dieu.
Saint Edithe
Princesse d'Angleterre au 10e siècle.
Sainte Imelda Lambertini
Née à Bologne sous le nom de Madeleine, elle entra en religion sous le nom d'Imelda, c'est-à-dire : "quasi mel data", donnée au monde comme du miel.
Elle entra au couvent de sainte Marie-Madeleine à Valdipietra, près de Bologne. Elle avait 12 ans.
Le jour de l'Ascension 1233, elle était à l'église et pleurait d'amour pour Dieu. Tout à coup, une hostie se détacha du tabernacle et, voltigeant dans l'air, vint se poser juste au dessus d'elle. On avertit le prêtre qui vint recueillir l'hostie, la mettre sur une patène et faire communier Imelda. Puis, elle s'affaissa sur elle-même. Les soeurs croyaient d'abord qu'elle était en méditation, puis elle crurent qu'elle dormait, puis elle constatèrent qu'elle était morte.
Saint Louis Alleman
Né dans le Bugey, il devint le 75e archevêque d'Arles et Cardinal. Il mourut en 1450
Sainte Ludomille ou Ludmille
Ludomille est née en Bavière vers 873.
Son père était comte de Melnik et sa mère, païenne, descendait d'une famille très riche.
Elle était belle et pleine de qualités. Le Duc de Bohème, Borivor, très amoureux, la demanda en mariage. Elle devint ainsi duchesse de Bohème.
Borivor était païen. Après leur mariage, il eut l'occasion
de rencontrer saint Cyrille et saint Méthode qui passaient par la
Moravie pour annoncer l'Évangile. Il se convertit et se fit baptiser
puis emmena les deux saints avec lui en Bohème.
Toute la famille fut baptisée par saint Méthode.
Ludomille s'affaira à favoriser la venue des missionnaires chrétiens en Bohème. Petit à petit, elle sentit grandir en elle le désir de s'isoler pour avoir une vie plus religieuse. Elle s'en ouvrit à son mari qui avoua la même intention.
Ils mirent de l'ordre dans leurs affaires et résolurent de se retirer dans la solitude.
Borivor abdiqua en faveur de son fils Wratislas, lui aussi très religieux. Les deux époux choisirent une retraite pour s'y retirer avec Ludmille et un vieux prêtre du nom de Paul.
Pendant ce temps, Wratislas, qui s'était marié avec une
femme restée païenne, Drahomire, eut deux fils : Wenceslas et
Boleslas.
Wenceslas, élevé par sa grand mère devint un saint
et Boleslas, élevé par sa mère, devint un monstre.
Mais Wratislas fut atteint d'une maladie mortelle. Avant de mourir, il mit Wenceslas sous la tutelle de sa mère Ludomille déjà veuve.
Drahomire furieuse de voir la tutelle de son fils lui échapper, conçu une terrible vengeance. Elle mandata deux misérables seigneurs qui enfoncèrent la porte de l'appartement de Ludomille et l'étranglèrent dans son lit avec le voile qu'elle portait sur sa tête. (en 927)
On l'enterra à Stettin. Puis son fils Wenceslas transféra
son corps à Prague, dans l'église saint Georges. Quelque temps
plus tard, il fut assassiné lui-même sous le glaive de Drahomire
et de Boleslas.
Saint Rouin (Roding)
Il semble qu'il ait vécu au temps de Childéric II (7e siècle). Il fonda et dirigea l'abbaye de Beaulieu-en-Argonne. D'origine irlandaise, il aurait été compagnon de saint Colomban. Il serait mort en 680.
- Saint Lambert pluvieux, neuf jours dangereux
- S'il pleut à la saint Lambert, attends-toi à huit jours amers.
- La pluie au jour de saint Lambert, il y en a pour un novenaire. (neuf jours)
- Le jour de la saint Lambert, qui quitte sa place la perd; (renouvellement des baux de fermage)
- Le printemps sera sec s'il fait du soleil à la saint Lambert
Saint Lambert
Lorsque Tongres fut détruite, la résidence épiscopale fut installée à Maestricht. Saint Lambert y naquit et, malgré sa constitution chétive, il fit des études et succéda à l'évêque Théobard. Il prit parti pour Childéric II, roi d'Austrasie et roi faible, qui fut tué dans une conjuration. Ebroïn, qui avait été enfermé par les partisans de Childéric, sortit de prison et reprit le pouvoir ainsi que sa haine pour ceux qui avaient été les partisans de Childéric.
Il chassa Lambert de son siège et le remplaça par un nommé Pharamond qui ruina l'ordre du diocèse.
Lambert se retira à l'abbaye de Stavelot où il vécu la vie ordinaire des moines. Au bout de 7 ans, Pharamond fut chassé de son siège et le maire du palais Ébroïn fut assassiné.
Pépin de Herstal qui gouvernait la France demanda à Lambert de reprendre l'évêché de Maestricht.
Mais il arriva que Pépin répudia Plectrude, sa femme légitime. Il prit une concubine nommée Alpais. Lambert reprocha publiquement son action à Pépin. Cela n'empêcha pas celui-ci de continuer à respecter l'évêque mais Alpais en conçu une haine considérable.
Un jour que Pépin avait invité Lambert à un banquet, il lui proposa de boire une coupe après l'avoir bénite. Les autres courtisans demandèrent la même chose. Alpais voulut aussi y participer mais Lambert refusa. Alpais vexée jura de se venger.
Peu de temps après, elle envoya une bande de gens de guerre qui, une nuit, entourèrent la maison de Lambert. Le saint voyant qu'il n'y avait plus rien à faire, se mit en prière les bras en croix. Les gens entrèrent et le poignardèrent le 17 septembre 696
Sainte Hildegarde de Bingen (bataille & savoir)
Elle fait partie de celles qui mobilisèrent la chrétienté toute entière de son époque. Elle est née en 1098 à Bickelnheim non loin de Spanheim. Elle eut rapidement de nombreuses maladies qui accompagnaient un état de langueur permanent. Souvent, elle pouvait à peine marcher. Elle devint squelettique. On avait peur de la toucher tant on craignait qu'elle défaille.
Dès son plus jeune âge, elle avait des visions fantastiques. Elle se défendait d'avoir des extases et disait qu'elle recevait ses visions sans que son corps y participe.
A huit ans, elle fut confiée à Jutta, moniale de Disibodenberg. A quinze ans, elle reçut le voile puis, après la mort de Jutta, elle fut mise à la tête de la communauté.
Un jour, elle entendit une voix qui lui ordonnait de mettre par écrit ce qu'on lui ferait connaître. Comme elle différait cet acte d'expression, sa maladie empira. Elle s'en ouvrit à un jeune religieux du nom de Volmar qui la conseilla fort justement si bien qu'elle retrouva ses forces et se mit à écrire un livre sur les visions qu'elle avait eues jusque là puis le mit dans les mains de son conseiller.
Il consulta bien d'autres religieux qui pouvaient porter un jugement sur les écrits d'Hildegarde. Il alla même à Trêves où se trouvait le pape Eugène III qui était venu présider un Concile. Celui-ci émit un jugement favorable sur les écrits mais envoya un groupe d'enquêteurs vers Hildegarde. Ils revinrent avec des avis favorables. Saint Bernard de Clervaux lui rendit visite.
Sa réputation grandit et beaucoup vinrent recevoir ses conseils.
Elle fut obligée de bâtir un monastère sur le mont saint Rupert (ou Robert) à cause du nombre croissant de candidates à la vie religieuse.
De 1141 à 1151, elle écrivit son grand ouvrage : Scivias (Connais - Dieu). Le livre est accompagnée d'une abondante illustration très étrange utilisant des thèmes cosmiques et astrologiques.
En outre, elle composa plusieurs traités de médecine qui donnent de multiples conseils et remèdes pratiques.
Pour donner une idée, les titres de ses ouvrages sont, entre autres :
- "Rythmes biologiques et pierres précieuses
selon Hildegarde de Bingen".
- "Les Pierres qui guérissent selon
Hildegarde de Bingen : Manuel de lapidothérapie, nouvelles découvertes
sur d'anciennes sagesses".
- "Le Livre des oeuvres divines : Visions".
- "La guérison du corps et de l'esprit
selon Hildegarde de Bingen".
- "Hildegarde de Bingen : Prévention
et guérison des maladies".
- "Les Secrets de cuisine de sainte Hildegarde
: Conseils et révélations de sainte Hildegarde de Bingen sur
les vertus curatives des aliments".
Petit extrait "météorologique" d'une de ses oeuvres : Extrait des révélations de sainte Hildegarde de Bingen. Lorsque les éléments se déchaînent : ou "La vengeance de Dieu"
"Si parfois, à cause d'une décision de Dieu, ces éléments répandent leur terreur de façon désordonnée, ils apportent de multiples périls au monde et aux hommes : le feu est comme une lance, l'air comme une épée, l'eau comme un bouclier et la terre comme un javelot appelé à châtier les hommes.
En effet, les éléments sont soumis à l'homme, et ils remplissent leur fonction en tenant compte de l'action des hommes.
En effet, lorsque les hommes s'affrontent entre eux dans des combats, des scènes d'épouvante, la haine, l'envie, et tous les péchés qui les opposent, alors les éléments se transforment en leur contraire, chaleur, froid, débordements immenses et inondations.
Et cela vient du plan primitif de Dieu, car il a été décidé par Dieu que les éléments réagiraient selon l'action des hommes, parce qu'ils sont touchés par leur action, puisque l'homme travaille en eux et avec eux.
Lorsque les hommes sont sur le droit chemin et font le bien et le mal avec mesure, alors les éléments, par la grâce de Dieu, remplissent leur fonction, selon les besoins de l'homme."
On peut trouver, aujourd'hui, ses oeuvres éditées en français.
En plus de ses ouvrages, elle composa des oeuvres musicales dans lesquelles les voix suivent des mélodies audacieuses (jusqu'à deux octaves). Elle utilisait quelquefois un langage incompréhensible ressemblant à de la glossolalie.
Hildegarde soutenait que l'esprit de la femme est en tous points comparable
et égal à celui de l'homme. Ces déclarations lui avaient
attiré les bonnes grâces du peuple, mais n'avaient pas manqué
de choquer des hauts membres du clergé.
Elle a beaucoup voyagé malgré sa constitution chétive.
On la prenait pour une prophétesse à l'instar d'une pythonisse.
Quand elle n'obtenait pas satisfaction dans ses projets, elle tombait dans la dépression et devenait tellement malade que, finalement, on lui accordait ce qu'elle voulait.
Elle mourut à 80 ans en 1179 et fut enterrée à Bingen.
Saint Pierre d'Arbuès
Un des grands inquisiteurs espagnol. Il fut assassiné en 1485.
Il paraît qu'il n'a pas fait de condamnation au bûcher.
Saint Satyre
Frère de saint Ambroise. Il s'occupa des biens spoliés de la famille. Pour cela, il se rendit en Afrique mais fit naufrage au large de la Sardaigne. Sain et sauf, il repartit pour l'Afrique régler ses affaires et se faire baptiser, puis revint en Italie pour retrouver Ambroise, évêque à Milan. Peu de temps après, il mourut dans les bras de son frère vers les années 379.
Saint Floscel
A Autun, vers 257, un gamin de 12 ans incitait les chrétiens à rester fidèle à leur foi alors que Valérien était arrivé dans la ville pour arrêter l'expansion des chrétiens.
On lui perça la langue et les mains puis on lui trancha la tête.
Sainte Camelle
Elle vécut au 13e siècle dans un monastère près de Carcassonne. Lorsque les hérétiques surgirent pour massacrer, elle se jeta dans un puits et se noya.
Elle a donné son nom à une ville de l'Aude.
Saint Robert Bellarmin
Jésuite, archevêque de Capoue et Cardinal. Il mourut en 1621 et laissa beaucoup d'écrits
Saint Dizier (désir)
Né au 7e siècle à Rennes, il décida de devenir prêtre. Il vécut pendant longtemps à Rennes puis avec plusieurs compagnons dont Rainfroid et Willibert, ils se proposèrent d'aller en pèlerinage à Rome.
Au retour de Rome, il arrivèrent dans un lieu qui s'appelle aujourd'hui saint Dizier. Ils y furent reçu par une Dame qui s'appelait Pomponia.
Désirant célébrer la messe, ils se dirigèrent vers un oratoire dédié à saint Martin. En chemin, Dizier marchait un peu en arrière. Le Diable surgit d'un fourré en grimaçant, et s'empara de Dizier avec ses affreuses griffes. Il le souleva de terre et le plaça sur un rocher plat. Mais le Diable dont les griffes étaient encore chaudes de l'enfer, enfonça ses sabots dans la pierre qui fondit sous la chaleur. Mais la pierre refroidit rapidement. Et le voila prisonnier par les pieds, écumant de rage, réduit à l'impuissance. Peu après, Dizier délivra l'agresseur qui s'enfuit tout penaud..
Les compagnons utilisèrent, pour l'office, des ornements sacrés qui firent briller les yeux de certains des assistants.
Puis ils reprirent la route. S'étant arrêté pour prier, des malandrins, ayant probablement avaient assisté à la messe, les assaillirent. Ils tuèrent Reginfroid et blessèrent cruellement Willibert à la tête puis poignardèrent Dizier. Ils s'emparèrent des objets précieux et s'en allèrent. Dizier qui n'était pas mort, demanda à Willibert de retourner prévenir Pomponia .
Peu de temps après, Pomponia revint avec le chef de la contrée. Ils placèrent les corps sur un char et allèrent les inhumer avec beaucoup d'honneurs.
- Froid à la saint Joseph, annonce pour bientôt la neige.
Saint Joseph de Copertino
Extraordinaire personnage qui passa la moitié de sa vie suspendu en l'air lors de ses lévitations. C'est d'ailleurs pourquoi il est patron des aviateurs.
Un jour, Joseph se retrouva coincé dans un olivier, après d'être soulevé du sol et pris dans les branches de l'arbre... sous les yeux ébahis de ses confrères. En une autre occasion, il monta dans les airs pendant la messe et atterrit sur les cierges de l'autel !
A la suite de ces événements, on lui interdit de participer aux offices. Il fut obligé de rester dans sa cellule.
Cela ne l'empêcha pas se léviter quotidiennement. Il restait parfois deux heures en l'air.
Il est né en 1603 à Copertino, ville entre Brindisi et Otrante. Ses parents étaient très pauvres. Son père, menuisier, avait des dettes. Sa mère, pour se cacher des créanciers, accoucha de son bébé dans une étable.
Pendant son éducation, elle fut très dure avec lui et ne le ménageait pas. Il devait être bien agaçant pour tout le monde car il était incapable de tirer quelque chose de ses dix doigts et ne comprenait rien à rien. Par contre, il passait son enfance dans les extases et avait sans cesse la bouche bée. On le surnomma Boccaperta (bouche ouverte) La moindre chose le faisait "débrancher" de la réalité" et il laissait tomber par terre ce qu'il avait dans les mains. Cela n'arrangeait pas les divers Ordres et Institutions dans lesquels il demanda à entrer car il cassait régulièrement la vaisselle lorsqu'il devait mettre la table.
Chaque fois qu'il voyait une image de la Vierge, il lévitait et fonçait en volant au pied de l'image en poussant un grand et impressionnant cri guttural.
Il fut congédié de partout. Finalement, les Capucins l'acceptèrent pour garder leur mule du couvent de la Grotella.
Il tombait régulièrement en extase et se mettait à genoux à tous moments. Cela lui donna des blessures aux jambes et n'arrivait pas à s'en débarrasser.
Il voulut devenir prêtre mais il savait à peine lire. A force d'application, il fit quelques progrès. Au moment de devenir prêtre, il devait passer un examen. Dans le groupe des candidats, les premiers furent interrogés, et l'on considéra que le savoir des premiers correspondait à celui des derniers du groupe. Il ne fut donc pas interrogé et on l'accepta.
Sa vie devint alors une suite de miracles et d'épreuves.
Il avait l'habitude de se retirer dans une petite chapelle dédiée à sainte Barbe. Tous les samedis, il y récitait les litanies. Les pâtres et les paysans des environs assistaient à la cérémonie. Un samedi, il arriva à la chapelle et constata qu'il n'y avait personne. Les paysans étaient aux champs pour des travaux urgents qui ne leur laissaient pas de délais. Joseph ne comprenant pas se mit à gémir. Il sortit de la chapelle et vit tous les troupeaux sans leurs bergers qui travaillaient aux récoltes. Il fut pris d'un transport et, du haut de sa lévitation, il dit "Brebis de Dieu, venez honorer la mère de Jésus qui est aussi la vôtre !" A ce moment, tous les troupeaux se mirent en route vers la chapelle. Leurs bergers accoururent mais il leur fut impossible de retenir les bêtes. Elles assistèrent aux litanies et répondaient par un bêlement à chaque verset. Après la cérémonie, elles reçurent la bénédiction de Joseph et retournèrent à leurs pâturages.
Sa réputation de sainteté attira beaucoup de monde qui voulait s'entretenir avec lui. Un jour, il reçut l'ambassadeur d'Espagne qui, après l'entretien, voulut lui présenter sa femme dans l'église. Mais à peine Jospeh était-il entré dans l'église qu'à la vue de la statue de la Vierge, il s'envola pour aller lui baiser les pieds en poussant son cri habituel. Il fit une longue prière puis, redescendit, baisa les pieds de la Madone, remit son capuchon et retourna dans sa cellule en laissant les dames mortes d'effroi.
On l'envoya visiter les différents couvents de l'ordre mais il en effrayait beaucoup par ses extases et ses lévitations. On le présenta au pape Urbain VIII devant qui il s'envola. Urbain en eut une peur religieuse et ordonna qu'on envoie Joseph à Assise.
En 1653, un ordre de l'inquisition le tira d'Assise pour l'isoler. Ses extravagances l'avait fait dénoncer par certain comme un imposteur. On l'enferma chez les Capucins où il devait vivre à l'écart de la communauté car il dérangeait tout le monde. Sa messe durait deux heures hormis ses extases.
Il ne sortait que pour aller mendier.
Mais partout où il était, les gens arrivaient en masse. On l'isola alors à Fossombrone puis à Osimo, près de Lorette. Il y mourut en 1663.
Il fut canonisé en 1767.
En 2003, le pape Jean-Paul II le présenta comme un modèle de sainteté en l'appelant le "saint de la lévitation".
Saint Férréol
Il habitait à Vienne (France) et servait dans l'armée Romaine. Il logea chez lui saint Julien de Brioude à qui il conseilla de se sauver de Vienne. Après que les Romains aient retrouvé Julien à Brioude et qu'ils l'eurent décapité, ils arrêtèrent Férreol non seulement pour sa complicité mais pour son indifférence par rapports aux rituels païens.
On le fouetta puis il fut mis en prison chargé de chaînes. La nuit, ses chaînes tombèrent miraculeusement, ce qui lui permit de s'évader. Il passa le Rhône à la nage mais il fut rattrapé de l'autre côté et on le décapita.
Sainte Richarde
On la maria à l'empereur Charles le Gros. Elle devint donc impératrice et participa activement au gouvernement. Des jaloux la calomnièrent et l'accusèrent d'infidélité. On décida d'une ordalie. Elle fut mise dans un grand brasier mais elle en sortit indemne.
Après cela, elle quitta la cour et se retira dans le monastère d'Andlau qu'elle avait fondé en 894 près de Strasbourg, au sud du Mont sainte Odile. On dit que le lieu où elle bâtit son monastère fut désigné par une ourse qui y creusa la terre avec ses petits. En 1754, on élevait un ours dans l'abbaye, en mémoire de l'ourse des origines.
- Qui sème à la saint Janvier, de l'an récolte le premier.
Saint Janvier (de Janus : passage. Dieu des ouvertures et des commencements)
Patron principal de Naples. Il aurait été évêque de Bénévent.
Son sang est conservé dans une ampoule à la cathédrale de Naples. Il se liquéfie lorsqu'on l'expose à la foule, en mai (translation) et au 19 septembre. Mais on l'expose aussi lorsqu'une calamité menace la ville. (Lors de l'éruption du Vésuve en 1944)
"Naples a subi dans l'histoire cinq catastrophes après que le sang ne se soit pas liquéfié, notamment en 1527 avec la peste et en 1980 avec un tremblement de terre. Les scientifiques ont quant à eux confirmé que le liquide contenu dans la fiole fermée est bien du sang, mais ne peuvent pas expliquer le phénomène."
Saint Janvier est un martyr mort vers 305 il fut, après différentes péripéties, décapité par ordre du proconsul Timothée, qui suivait le décret de son supérieur le consul Dioclétien. La décapitation eut lieu dans le cratère de la solfatare des Champs Phlégréens, et, selon la légende, à la nuit, un dame pieuses préleva son sang avec une éponge et quelques reliques dont son petit doigt qui avait été coupé en même temps que sa tête.
Alexandre Dumas, fait une relation détaillée de la légende de Saint Janvier dans son ouvrage, Le Corricolo (1843), écrit quelques années plus tard après son séjour à Naples, puis ensuite en Sicile en 1835 (cf. l'ascension de l'Etna par Alexandre Dumas). On peut trouver le "Corricolo" sur books.google.fr
Saint Arnoux de Vendome (Arnulphus)
Originaire de Vendome, il devint évêque de Gap. Il fit pas mal de miracles et mourut en 1070.
Notre Dame de la Salette
Apparition de la Vierge à deux enfants, Mélanie et Maximin. Elle descendit dans une boule de feu sur la commune de La Salette-Fallavaux en Isère en 1846.
Saint Seine ou Séquane.
La légende raconte qu'il était le fils de Mesmont (près de Dijon). Comme ses parents ne voulaient pas lui donner l'autorisation d'entrer dans un monastère, il se construisit une cabane à Verrey sous Drée, près de Sombernon. Un prêtre le rencontre. Il se nommait Eustadius. Il le prit en charge et le fit nommer diacre à l'âge de 15 ans et prêtre à 16 ans. Les autres clercs, jaloux, le chassent après la mort d'Eustadius.
Un de ses parents lui indique un lieu où construire un monastère dans une forêt où vivaient des anthropophages. Il les rencontre mais ne lui font aucun mal et l'aident à défricher et à bâtir.
On dit qu'il avait pouvoir sur les éléments qui risquaient de détruire les récoltes.
Il y a plusieurs légendes sur saint Seine dont on ne sait finalement pas grand chose sauf qu'il donna son nom à une abbaye et à un village. On pense qu'il vécu au 6e siècle.
Sainte Lucie d'Écosse
Lucie était fille d'un roi d'Écosse, vers le 11ème siècle.
Elle préférait la solitude de sa chambre à l'agitation de la cour. Devenue adulte, elle projeta de fuir la cour et de gagner une retraite loin de son pays. Un jour, sous un déguisement,, elle quitta subrepticement le château, se dirigea vers la mer et embarqua pour la France. Elle poursuivit sa route le plus loin possible vers l'est et l'Austrasie mais elle se trouva bloquée par la Meuse qui débordait. A Sampigny sur Meuse, elle trouva un paysan qui l'hébergea. Il s'appelait Thibault. L'homme lui offrit le gîte et le couvert et lui proposa de rester chez lui à demeure. Elle accepta à condition d'être la servante de la maison.
Elle travaillait sans relâche à toutes les tâches nécessaires au bon fonctionnment du logis. Elle aimait filer la nuit, appréciant le silence qui lui permettait de longues méditations.
Thibault était si heureux qu'il la nomma légataire de tous ses biens. A son décès, elle transforma la maison en une église et fit creuser un grotte en forme de caveau où elle passa le plus clair de son temps pour y prier.
Elle mourut un 19 septembre à l'âge de quarante ans.
L'église fut agrandie et devint un couvent de Minimes au XVIIe siècle, situé sur les hauteurs de Sampigny.
Le grand miracle de Sainte Lucie d'Écosse fut qu'un jour, elle planta la quenouille avec laquelle elle filait pendant qu'elle gardait son troupeau. La quenouille pris racine. Elle se couvrit de fleurs blanches et se multiplia. Elle devint le "bois de sainte Lucie" ou encore "cerisier de sainte Lucie". Il croît facilement sur des terrains pauvres et secs. On l'appelle également "quenot", "canot", "canonier", "amarel", "faux merisier", "prunier odorant" et parfois "bois puant".
Autrefois, ce bois était très recherché par les sculpteurs. On l'utilisait pour fabriquer des pipes. Il est peu exigeant et se développe facilement même dans des milieux difficiles.
- Gelée blanche à la saint Eustache, grossit le raisin qui tache
Saint Eustache de Rome (l'homme aux beaux épis ou à la récolte abondante)
Saint "douteux" dont le culte a disparu du calendrier depuis 1969. Il était invoqué pour guérir des hémorragies. Sans doute à cause de son nom et du sang qui "tache". Le dicton ci-dessus semble être en rapport avec ce calembour.
Merceron a remarqué un calembour inséré dans un site internet : "Saint Teu se tâche". Il fait remarquer que le nom du saint au moyen-âge était Witasse ou Vitase. Ce qui n'est pas loin de l'exclamation de Jean de l'ours devant la force de ses nouveaux amis "oh viétase !" : vit d'a(s)ne : sexe d'âne.
Sa légende ressemble un peu à celle de saint
Hubert. Placidas, général Romain chassait un cerf dans la forêt.
Le cerf se retourna et Placidas aperçut une croix entre ses bois. Le
cerf lui dit : Pourquoi me poursuis-tu, Je suis Jésus que tu honores
sans le savoir. Les aumônes que tu fais aux indigents sont montées
jusqu'à moi.". Placidas tomba de cheval et se mit à genoux.
Il
rentra chez lui à la nuit tombée et raconta le tout
à sa femme qui, de son côté avait eut une vision du
Christ.
Puis se firent tous deux baptiser avec leurs fils. Lui sous le nom d'Eustathe. (solide, stable) et elle sous celui de Théopista.
Il lui arriva alors toutes sortes de misères. La peste vint ravager sa maison en tuant tous les serviteurs puis tout le bétail. Il quitta la maison avec sa famille. Pendant ce temps, des voleurs vinrent cambrioler et s'emparèrent de tous ses biens.
En approchant de la mer, ils s'embarquèrent dans un vaisseau. Arrivés au port, comme Eustathe n'avait pas de quoi payer le passage, le capitaine retint , en gage, Théopista qu'il trouvait fort jolie.
Séparé de sa femme, il arriva avec ses deux fils au bord d'un fleuve. Comme les eaux étaient un peu grosses, il passa d'abord avec un des fils qu'il déposa sur l'autre rive. Puis il rentra dans l'eau pour aller chercher le second. Du milieu du fleuve, il aperçut un lion qui ravit son second fils. Se retournant, il vit un loup qui ravit celui qui était déjà sur la rive opposée. Et le voila au milieu du fleuve, s'arrachant les cheveux et poussant des hurlements de douleur.
Les enfants ne furent pas dévorés. Des bergers voyant le lion lâchèrent leurs chiens qui l'obligèrent à laisser le fils d'Eustathe. D'autre part, des laboureurs poursuivirent le loup qui se débarrassa de sa proie. Puis les uns et les autres élevèrent les enfants comme leurs propres fils mais chacun de leur côté, si bien que les fils vécurent séparément.
Eustathe ne savait pas ce qui s'était passé. Désespéré, il s'engagea comme garde champêtre dans un village voisin. Il vécut ainsi pendant quinze ans.
Après de longues tribulations dignes d'un conte des mille et une nuits, le père, la mère et les enfants se retrouvèrent dans l'exaltation et la fête.
Mais un nouvel empereur venait d'être élu. Il n'aimait pas les chrétiens.
Eustathe clame pourtant sa foi et se fait arrêter puis mettre dans un taureau de bronze chauffé à blanc. Trois jours après, on les retrouva morts mais intacts comme s'ils s'étaient endormis.
Les thèmes de sa "vita" sont empruntés au monde des contes.
- Septembre humide, pas de tonneau vide.
Saint François de Posadas
Dominicain du 18e siècle en Espagne. Ses parents étaient maraîchers. Il fit des études aidé par un dominicain. Puis il voulut se faire Dominicain à son tour. On le refusa d'abord parce que ses parents étaient des marchands. Puis il fut, finalement accepté chez les dominicains de la Scala Coeli près de Cordoue. Il fut ordonné prêtre.
Quand il disait la messe, il lui arrivait des choses gênantes. Il disait que le sol lui manquait. C'est qu'il lévitait. Il mourut subitement en 1713.
Bienheureux Thomas Johnson et ses huit compagnons.
Dans l'Angleterre du 16e siècle, les appareils de tortures officielles étaient très élaborés. Il y avait surtout le "triple tree" : un très grand arbre à triple tronc reliés par des poutres où l'on pendait les condamnés. Le rituel commençait par le "drawn" , le corps tiré sur une claie, puis le "hanged", pendu mais pas trop, puis retiré encore vivant jusqu'au billot, puis le "quartered", dépecé. Ce n'est qu'en 1860 que l'on ne retint plus que le hanged.
En 1540, la victime à demi-étranglée, encore vivante, était traînée nue jusqu'au billot. Là, on l'éventrait et on lui tirait progressivement les boyaux. Ensuite, on lui arrachait le coeur puis on l'équarrissait. Les entrailles allaient au feu et les membres étaient exposés jusqu'à ce que les oiseaux les aient mangés.
C'est le supplice qu'ont subit Thomas Johnson et ses huit compagnons chartreux qui refusèrent de faire allégeance à Henri VII.
Saint Jonas (Son nom signifie Colombe)
Un des prophètes de l'ancien Testament. Jonas est considéré par les Pères de l'église comme étant le fils de la veuve de Sarepta ressuscité par Elie.
Jonas fut avalé par un énorme poisson (il n'est pas question de baleine dans les textes) Puis il fut régurgité trois jours plus tard. Il est l'image de Jésus mis au tombeau et qui ressuscite après trois jours. C'est ce qu'on appelle le signe de Jonas qui préfigure la résurrection du Christ.
Il reçoit l'ordre d'aller prêcher aux gens de Ninive, capitale de l'Assyrie. S'estimant incapable d'accomplir une telle mission, il fuit vers Joppé (Jaffa) et s'embarque dans un vaisseau qui part en direction de Tarsis (en Espagne). Une violente tempête survient. On consulte les astres qui désignent Jonas comme coupable d'avoir généré la tempête. Les matelots le jettent par dessus bord et la tempête s'apaise aussitôt.
Passait par là un gigantesque poisson qui avala Jonas. Il resta trois jours dans le ventre du monstre en chantant le psaume "De profundis" (des profondeurs). Puis, rejeté sur le rivage, il était devenu chauve tel Elisée fils d'Élie.
Il entendit à nouveau le commandement de prêcher à Ninive. Il alla y proclamer que "Ninive sera détruite dans 40 jours". Tous les gens firent pénitence et jeûnèrent, espérant le pardon de Dieu. Dieu pardonna mais Jonas fut déçu car il avait travaillé pour rien.
Il alla alors s'asseoir hors la ville en boudant. Dieu fit alors pousser un ricin pour l'abriter du soleil brûlant. Jonas en fut ragaillardi. Mais le jour suivant, le ricin se dessécha et Jonas se désespéra.
Dieu fit comprendre à Jonas que s'il se chagrinait à propos d'un ricin, Dieu pouvait bien s'apitoyer sur les gens de la ville.
Il est souvent représenté à mi-corps, sortant du poisson (pisciforme comme Mélusine) L'histoire qui lui est attribuée se retrouve chez d'autres héros qui eurent maille à partie avec des monstres marins tel Héraklès qui passa trois jours dans le ventre d'un monstre et de Persée qui tua celui qui allait dévorer Andromède.
Le thème du séjour dans les entrailles ou dans des cloaques est reprit dans les contes tels Tom Pouce ou encore Jean de fer. Voir aussi ceux qui sont cuits, mangés et qui ressuscitent. Certains saints catholiques, telle sainte Marguerite sont aussi avalés par des monstres.
- Si Matthieu pleure au lieu de rire, le vin en vinaifre vire.
- A la saint Matthieu, le pinson dit adieu.
- Quand il pleut à la saint Matthieu, fais coucher tes vaches et tes boeufs.
- Pour la saint Matthieu, l'automne remplace l'été.
- A la saint Matthieu les jours, son,tégaux aux nuits dans leur cours.
- Quand vient saint Matthieu adieu l'été.
- A la saint Matthieu, cueille le raisin si tu veux
- A la saint Matthieu, cueille les fruits si tu veux
- A la saint Matthieu si le temps est bleu, c'est qu'il est beau, prépare tes cuveaux.
Saint Matthieu
Il s'appelait d'abord Lévi. Le nom de Matthieu lui vint dès qu'il suivit le Christ. A moins qu'il ait eu un nom double comme Simon-Pierre et s'appelait alors Lévi-Matthieu.
C'était un publicain, c'est-à-dire un fonctionnaire au service des romains, sans doute un péager au service d'Hérode ou d'un fermier. Il avait donc une profession de "vendu" aux Romains, profession réprouvée par les juifs.
Il serait né en Galilée. Un jour qu'il était à son bureau, au bord du lac de Génésareth, Jésus, passant par là "en eut pitié" et lui demanda de le suivre. Sans hésiter, Matthieu le suivit. Ils entrèrent dans la maison de Matthieu et se mirent à table avec plusieurs autres publicains. Matthieu leur offrit sans doute un festin d'adieu. Les pharisiens se scandalisèrent de ce que Jésus mangeait avec n'importe qui. Mais il leur répondit qu'il n'était pas venu appeler les justes mais les pécheurs.
Les frasques de Matthieu s'arrêtent là pour l'Évangile.
La tradition du partage des régions lui attribue pour objectif l'Éthiopie. C'est là qu'il va partir pour prêcher l'Évangile.
Il fit un séjour en Égypte où, comme le dit Clément d'Alexandrie, il mena une vie très austère. Il ne mangeait pas de viande et ne vivait que d'herbes, de racines et de fruits sauvages.
Puis il se dirigea vers l'Éthiopie où il arriva dans la ville de Naddaver. Il fut reçu par un eunuque de la Reine de Candace.
Dans la ville, il rencontra deux magiciens : Zaroës et Arfaxat. Ceux-ci trompaient les gens en causant des maladies puis en les guérissant par des sortilèges pour montrer leur pouvoir.
Quand ils s'aperçurent que Matthieu avait découvert leurs supercheries, il firent venir de la montagne deux épouvantables dragons qui semèrent la terreur. Mais il en fallait plus pour démonter Matthieu qui fit un signe de croix et les rendit doux comme des agneaux, puis les obligea à regagner leur montagne.
Les gens de Naddaver étaient émerveillés. Mais un autre miracle donna sa réputation définitive à Matthieu. Euphranor, le fils du roi Eglippe venait de perdre la vie. Matthieu fit le signe croix sur le corps du défunt qui ressuscita.
Iphigénie, la fille du roi, "prodige de beauté et de sagesse", décida alors d'embrasser la vie religieuse. Elle devint la supérieure d'une maison où d'autres filles vinrent la rejoindre.
Mais Eglippe vint à mourir. Son frère Hirtace prit le pouvoir et désira épouser Iphigénie.
Connaissant le pouvoir et la réputation de Matthieu, il lui demanda respectueusement la permission pour ce mariage. Mais Matthieu refusa en mettant en valeur la virginité.
Hirtace, fou de colère, envoya des bourreaux pour tuer Matthieu. Ils le trouvèrent dans son église, achevant la messe, et le tuèrent aux pieds de l'autel.
Il est représenté mort au pieds de son autel, éteignant un incendie et tuant deux dragons, quittant son bureau de péage, voyant dans le ciel l'arbre de Jessé, tenant l'épée de son martyre.
Saint Grégoire d'Amnice
Né à Amnice, (ou Avnic) en Arménie, au début du 4e siècle, il fit de brillantes études et devint évêque de sa ville.
Tout allait bien mais une irruption des Romains changea la sérénité du lieu. Ils mirent tout à sac et la ville devint un amas de cendres. Comme ils étaient poursuivis, il partirent vers les Indes afin de pèleriner au tombeau de saint Thomas, aux confins de la Chine.
Après bien des tribulations, ils revinrent vers Jérusalem puis à Amnice en Arménie. De là, ils se dirigèrent vers la Gaule où Grégoire se lia d'amitié avec saint Martin. Puis il reprit le chemin de l'Italie mais s'arrêta au diocèse de Gap et se fixa à Tallard où il mourut.
Saint Gérulphe
Il naquit près de Gand. Il alla se faire confirmer à l'abbaye de saint Blandin à Gand.Il était accompagné de son oncle. Au retrour, il voulut s'arrêter dans l'église sainte-Marie, près du monastère de Tronchiennes. Son oncle l'y accompagna à contre-coeur. Puis il mangèrent et repartirent. En chemin, son oncle le tua d'un coup d'épée. Le cheval rentra suel, sanglant. Le père retrouva Gérulphe mourant, grâce au cheval. Le meurtre reste inexpliqué sinon par le désir de l'oncle de s'accaparer de l'héritage de son neveu.. Il fut enterré à Mérendrée vers 750.
Sainte Maure de Troyes
Né à Troyes en 827, elle fut élevée très chrétiennement. Elle passait le plus clair de son temps dans l'église où elle avait une dévotion particulière pour trois statues représentant le Christ.
Tous les mercredis, elle partait pieds nus pèleriner à l'église des saints Gervais et Protais qui se trouvait à 8 kilomètres d'où elle habitait.
Son père était riche et Maure distribuait généreusement la fortune paternelle aux pauvres. Malgré cela, son père ne lui en tenait pas rigueur.
Un jour, un chanoine qui s'appelait Maurice était en train de perdre la vue. Comme Maure pleurait souvent, il se lava avec les larmes qui coulaient des yeux de la sainte et recouvra la santé de ses yeux
Elle mourut à l'âge de 23 ans, le jour de la saint Matthieu.
Elle est patronne des lessiveuses.
Saint Castor de Nîmes
Il serait né à Nîmes et aurait fondé le monastère de saint Faustin. Il devint évêque d'Apt vers 419.
Saint Sylvin ou Sylvain
Sylvin et Sylvestre sont venus de Palestine avec saint Pierre. Une fois arrivés à Rome, Pierre leur enjoignit d'aller vers la Gaule pour y enseigner.
En chemin, Sylvestre mourut. Sylvin revint à Rome. Pierre donna son bâton pastoral à Sylvin en lui demandant d'aller ressusciter Sylvestre. Rendu au lieu où reposait Sylvestre, Sylvin renversa le tombeau et ordonna à Sylvestre de ressusciter.
Ils se rendirent à Gabatum, dans le Berri. Cette ville deviendra plus tard Levroux.
On dit que Levroux vient de ce que le seigneur de Déols s'appelait Raoul et qu'il donna son nom à la ville : locus Rodulphus, Lovraoult. D'autres disent que Levroux vient de "Leprosum", parce que Sylvin y guérit la lèpre du seigneur du lieu.
Les deux apôtres bâtirent une église en l'honneur de saint Pierre.
Ils convertirent une fille appelée Rodène (Rondina, du Languedocien "rondinar" qui signifie ronchonner).
Mais son fiancé nommé Corusculus (courroux) se fâcha. Rodène se défigura volontairement en se coupant le nez, les oreilles et les lèvres avec des ciseaux. Corusculus s'enfuit et se convertit puis devint saint Courroux appelé aussi, populairement saint Greluchon.
Sylvin, prit les chairs coupées, les nettoya dans une fontaine et les remit à leur place, rendant ainsi à Rodène sa grande beauté.
Peu de temps après, Silvin tomba malade et mourut.
Un clerc de Toulouse qui se nommait Hugon fut atteint de lèpre. Il vint en pèlerinage à Levroux et fut parfaitement guéri. Il resta à Levroux et se mit au service de l'église jusqu'à la fin de ses jours.
On dit que saint Martin pèlerinait à "Saint Souain" chaque saison.
Saint Sylvain est invoqué pour guérir la stérilité des femmes. On l'appelle aussi saint Biroutin.
Il est invoqué aussi pour guérir de la lèpre mais aussi pour tous ce qui concerne les maladies de peau et celles de la gorge. A ce titre, il fut invoqué sous le nom de Saint Violet pour les diphtéries et divers maux de gorge.
Il est assimilé à saint Amadour (de Roc-Amadour) et serait le Zachée, époux de sainte Véronique.
Silvain vient sans doute d'un dieu plus ancien : Sylvanus qui fut christianisé et doublé sous le nom de Sylvain et Sylvestre, Rodène étant l'ancienne Rosmerta gauloise. Elle a le statut de sainte et s'appelle quelquefois sainte Ronchonne.
- Qui sème à la saint Maurice aura des pois à son caprice.
Le beau temps à la saint Maurice est un présage de tempête en hiver.
Saint Maurice (noir)
En France, 62 communes portent le nom de Saint Maurice. Son culte s'est étonnamment répandu. Il est patron des teinturiers. Cela vient sans doute de ce que son nom signifie "noir" et que les teinturiers considèrent que sa peau est teinte en noir ?
Au 3e siècle, Maurice était officier dans la fameuse légion Thébéenne. On ne sait pas à quel Thèbes cette légion se réfère. Peut être venaient-ils de la Thébaïde en Égypte ?
On connaît son histoire par les écrits de saint Eucher. La légion se trouvait à Agaune, dans le Valais. Apprenant que l'empereur Maximien l'avait envoyée pour persécuter les chrétiens, les membres de la légions refusèrent d'agir de la sorte. Maximien furieux fit tuer le dixième des soldats. Quand il apprit que ce qui restait de la légion refusait toujours d'agir, il fit encore tuer le dixième du groupe. Maurice encourageait ses hommes à persévérer dans la foi. Maximien envoya alors la troupe pour les exterminer.
Maurice fut massacré avec ses compagnons dont l'histoire ou la légende - a retenu les noms : Candide, (blanc) Exupère, (élevé au-dessus) Victor, (victorieux) ainsi qu'Innocent et Vital.
On les appelle les soldats martyrs d'Agaune.
On raconte que saint Martin fit le pèlerinage à Agaune. Il aurait bien voulut ramener quelques reliques des martyrs mais on refusa de lui en donner. Il alla au lieu du martyre et, avec un couteau, il creusa dans la terre d'où jaillit du sang qu'il recueillit dans une fiole.
Saint Phocas le jardinier (patron des marins et des jardiniers)
Il était une fois un jardinier qui cultivait ses légumes et ses fleurs à la porte de Sinope, sur le Pont Euxin (Mer noire, au nord Turquie actuelle) Par ce travail, il arrivait à aider beaucoup de nécessiteux qui n'avaient pas grand chose à manger. De plus, il accueillait volontiers les voyageurs de passage en leur offrant le gîte et le couvert.
C'était le temps, en 303, où les Romains poursuivaient les chrétiens car ils représentaient une menace pour l'empire. Malgré sa vie obscure, Phocas fut dénoncé.
Un soir, deux voyageurs frappent à sa porte. Toujours cordial, Phocas les invite à entrer et à se mettre à table avec lui. Dans la conversation, les deux hommes avouent qu'ils sont à la poursuite d'un chrétien nommé Phocas et qu'ils sont venus pour le mettre à mort. "Pouvez-vous nous aider à trouver où il habite ?" demandèrent-ils.
"Volontiers" répondit Phocas. "Je serai à votre disposition demain matin". "Reposez-vous et dormez tranquille dans ma demeure."
Pendant la nuit, Phocas creusa sa fosse et organisa ses funérailles.
Le lendemain matin, Phocas alla réveiller ses convives et leur dit "J'ai trouvé Phocas. Il est devant vous. Faites ce pourquoi vous avez été envoyé".
Les soldats hésitèrent mais Phocas les encouragea et sa tête roula dans la terre de son jardin.
Les marins du Pont Euxin avaient l'habitude, lorsqu'ils se mettaient à table, de garder "la part de saint Phocas" comme, anciennement chez nous (très anciennement) nous gardions la part du pauvre.
Il existe une entreprise horticole en Vendée : "Les jardins de Phocas" à Saint Cyr en Talmondais 85540. Lors de la création de ces jardins, il fallait trouver un nom pour désigner l'entreprise. Le directeur à hésité entre Saint Fiacre et saint Phocas, deux patrons des jardiniers.
Saint Lô ou Laud ou Laudus (louange)
Éveque de Coutances au 6e siècle. Il est patron du diocèse de Coutances
Saint Florent de Bavière
Un texte romancé et douteux du 9e siècle en fait le frère de saint Florian. (voir au 4 mai) Habitants de la Bavière, à Lorch, ils furent arrêtés par les Romains qui les emmenèrent subir le martyr à la rivière d'Anise. En chemin, les soldats fatigués s'endormirent. Un ange apparut à Florent et lui proposa de s'évader afin d'aller vers la Gaule. Ses chaînes se brisèrent et il put fuir laissant son frère aux basses oeuvres romaines.
Un dimanche, arrivé près de la ville de Lyon, il fut arrêté par une rivière tumultueuse au bord de laquelle gisait une vieille nacelle toute brisée. Il tenait absolument à traverser la rivière car il ne voulait pas manquer la messe à Lyon. Un ange lui apparut et le poussa dans la nacelle qu'il guida vers la ville.
Qittant Lyon, il suivit le cours de la Loire et arriva au Mont Glonne - qui deviendra plus tard Florent-le-Vieil. Il y trouva une grotte remplie de serpents qu'il chassa à l'aide d'un signe de croix. Il en fit son logement.
Puis il construisit une chapelle qui deviendra plus tard une abbaye. Il rendit visite à Saint Martin à Tours auprès duquel il se fit ordonner prêtre. En revenant de sa visite, il rencontra une vielle femme aveugle qui gémissait en pleurant car son jeune fils, bâton de sa vieillesse, s'était noyé dans la Loire. Implorant Dieu, son ange habituel appartu et le mena au lieu de la noyade. Il y trouva l'enfant bien vivant et le rendit à sa mère. De plus, il lui rendit la vue.
Un peu plus tard, il chassa un horrible dragon qui terrorisait la région et qui séjournait non loin du château de Saumur. Il bâtit un monastère où il vécut en faisant, bien sûr, beaucoup de miracles.
Il mourut à l'âge de 123 ans en 440. On le représente généralement dans une barque conduite par un ange.
Sainte Salaberge
Un pèlerinage à son tombeau, qui se trouve à Saint Jean de Laon, permettait de faire bénir des clochettes que l'on agitait par temps d'orage.
Elle fut mariée deux fois et eut 5 enfants : Sartrude, Ébane, Anstrude, Eustase et Baudoin. Son premier mari Richramme mourut après un mois de mariage. Son deuxième mari étant très religieux l'encourageait dans ses activités catholiques. Elle fonda un vaste monastère près de Laon et en devint abbesse. Elle mourut en 634 laissant sa fille Anstrude gouverner la communauté.
Saint Emmeran de Bavière
Il naquit à Poitiers au début du 7e siècle puis devint Évêque en Bavière.
Un jour Emmeran décida d'aller à Rome. Entre-temps, la fille du Duc Théodon qui s'était laissé corrompre par le noble Sigebaud, s'en était ouvert à Emmeran. Celui-ci lui conseilla de fuir en Italie afin de laisser passer la colère de son père. Arrêtée dans sa fuite, elle avoua, pour sauver son amant, que le conseil de partir lui venait d'Emmeran et que c'était lui qui l'avait séduite. Son frère Lautbert entra dans une grande fureur, rassembla quelques-uns de ses hommes, poursuivit Emmeran et le rattrapa sur le chemin de Rome.
Il l'attachèrent à une échelle et lui coupèrent les pieds, les mains, les oreilles puis lui arrachèrent les yeux.
Saint Landelin
Originaire d'Ecosse, il émigra pour venir s'installer dans les bois entre Strasbourg et Fribourg à Ortenau. Il y construisit un petit ermitage. Il fut découvert par un seigneur de la région qui le prit pour un malfaiteur et le tua. Il mourut au 7e siècle.
Sainte Thècle ("Théo-cleïa" : Gloire de Dieu ou "thèkè" : boîte, rapproché de Thikai : cercueil)
Thècle est invoquée pour la bonne mort.
Elle est fêtée soit aujourd'hui, soit au 24, ce qui la place dans la configuration de l'équinoxe d'automne.
A Iconium, (Konya dans l'actuelle Turquie), Saint Paul, qui prêchait dans la région, logeait chez Onésiphore. Les gens y venaient en assemblée. Parmi eux se trouvait une fille qui s'appelait Thècle. Sa mère, qui s'appelait Théoclie, l'avait fiancé à un riche seigneur appelé Thamyris.
Mais influencée par les prédications de Saint Paul, Thècle se fit chrétienne et renonça au mariage.
Lorsque Paul fut mis en prison, elle donnait ses joyaux aux gardiens afin de pouvoir entrer et le voir.
Théoclie, apprenant que sa fille avait renoncé au mariage, entra dans une grande fureur et fut près de la tuer de ses propres mains.
Vous pensez, tous les avantages d'une telle union échapperait à la famille !
Elle accusa alors sa fille, devant le juge, d'être chrétienne et incapable de tenir les promesses de mariage qu'elle avait faite. Elle lui demanda de la faire brûler vive si elle ne changeait pas d'avis.
Le juge fit comparaître Thècle. Comme elle restait sur ses positions, il fit allumer un grand brasier et commanda d'y jeter Thècle.
Mais Thècle fit le signe de croix, puis, Hop ! la voila entrée dans le brasier avant même que les soldats aient eu le temps de l'y pousser.
A l'instant même, il se mit à tomber des cordes, que dis-je, des câbles, et la pluie éteignit le bûcher. Tout le monde s'enfuit pour chercher à s'abriter et Thècle en profita pour déguerpir à toute vitesse et s'éloigner si rapidement de la ville que personne ne put s'opposer à sa fuite.
Elle courut partout à la recherche de son apôtre bien aimé : Paul. Elle finit par le retrouver caché dans un lieu solitaire, non loin d'Iconium. Thècle le suivit partout où il allait prêcher. Au bout de quelques temps, ils partirent vers Antioche (Antakia de Turquie) C'est là qu'elle se fixa.
Elle était si belle qu'un notable de la ville, Alexandre, tomba amoureux d'elle. Comme elle refusait ses avances, il l'insulta en public. Mais elle se rua sur lui, lui déchira sa tunique et lui arracha la couronne qu'il portait. Mais Alexandre se défendit, l'empoigna et la conduisit devant le gouverneur qui la condamna à être dévorée par les bêtes.
A l'heure du supplice, on la mit nue dans l'arène et on lâcha une lionne furieuse qui vint se coucher devant elle en lui léchant les pieds. Puis on lâcha d'autres bêtes qui ne la touchèrent pas. Dieu l'avait enveloppée d'un nuage de feu afin que personne ne vit sa nudité. Même les bêtes ne levaient pas la tête, par pudeur, et se contentaient de lui lécher les orteils.
Saint Ambroise, parlant de Thècle, fit remarquer que, à ce moment, les rôles étaient inversés. "Les hommes étaient devenus des animaux sauvages et les bêtes se montraient humaines à tel point qu'elles n'osaient pas lever leur regard vers la vierge nue."
Puis elle pria et ensuite se retourna et vit une grande fosse pleine d'eau dans laquelle nageaient de nombreux phoques. Elle s'y jeta. La foule gémissait en croyant que les phoques allaient dévorer cette beauté. Mais le phoques virent la flamme d'un éclair et moururent tous tués par le feu, puis leurs cadavres surnagèrent.
A la vue de ce prodige, les gens restèrent sans voix, sauf le gouverneur qui devint plus violent que jamais et ordonna que l'on reconduise Thècle en prison.
Le lendemain, on la remit dans le cirque et le magistrat la fit attacher à des taureaux sauvages. On excita alors les taureaux mais ils restèrent placide et immobile.
Le gouverneur précipita alors la vierge dans une fosse où l'on avait placé des serpents et toutes sortes de reptiles venimeux. Mais les animaux n'osèrent pas souiller Thècle de leur bave et s'en éloignèrent. Ils s'engourdirent et s'endormirent.
Devant les réactions du peuple qui admirait Thècle, le gouverneur ne put que la libérer.
Elle rejoignit alors Saint Paul puis revint trouver sa mère Théoclie qui l'accueillit froidement, resta sourde à ses convictions refusa de se convertir.
Elle se dirigea alors vers Séleucie (aujourd'hui Silifke) et s'installa dans une grotte sur la colline de Calamon à deux pas de la ville. Comme les gens venaient la voir parce qu'elle faisait des miracles en les guérissant, des médecins jaloux de perdre une clientèle organisèrent une descente vengeresse à la grotte de Thècle. Mais au moment où ils voulurent la saisir, le rocher se referma sur elle afin de la protéger. Ils s'en retournèrent dépités.
Elle mourut à Séleucie à l'âge de quatre vingt dix ans. On peut encore visiter sa grotte, à Silifke, sur la route d'Antalya. Son corps reposerait aujourd'hui à Tarragone, en Catalogne où il aurait été transporté. Pierre V, roi d'Aragon reçut un jour un soufflet de la sainte parce qu'il voulait annexer à son domaine le territoire de Tarragone. Il en tomba malade et en mourut.
Il y aurait quelques ossements de la vierge à Chartres. Vernon sur Seine possède un os du bras. L'Église de Riez possédait autrefois la tête et un bras. Mais ces reliques ont disparu pendant la révolution. Il ne lui reste plus aujourd'hui que la mâchoire inférieure.
Sainte Thècle est fêtée à l'équinoxe d'automne. Elle est invoquée pour la bonne mort. Elle peut être fêtée du 21 au 25 septembre selon les périodes calendaires. Au temps de Pline, l'équinoxe était au 25 et du temps de Rabelais au 21. Aujourd'hui Thècle est fêtée est au 23 ou encore au 24.
La configuration mythologique de l'équinoxe d'automne tourne autour du rouissage-pourrissage des plantes textiles comme le chanvre. Le "décès" de la plante mère dans une fosse à rouir rappelle bien la fosse aux phoques de Thècle mais aussi son passage dans un feu qui ne peut la détruire. Après rouissage, le pantagruelion - enveloppe mère - laissait naître le chanvre qui servait à faire des cordes.
Cette période correspond aussi à la date de la mort de Gargamelle, mère de Gargantua qui, lui-même est père de Pantagruel. (Cf. Gaignebet, "A plus Hault sens")
"On apprête le Pantagruelion vers l'équinoxe d'automne... La première instruction que donna Pantagruel fut de dévêtir sa tige de ses feuilles et de sa semence, de la faire macérer dans de l'eau stagnante, et non courante,..." (Rabelais, Tiers livre, chap. 50, Éd. Seuil) S'ensuit un long discours sur les plantes et leurs noms, puis, au chapitre 52 : "Comment certaine espèce de Pantagruelion ne peut pas être consumée par le feu." "O chose grande ! O chose admirable ! le feu qui dévore tout, dévaste tout et consume tout, nettoie, purifie et blanchit ce seul Pantagruelion..."
Il faut noter qu'au 22 septembre, la veille, on fête saint Phocas le jardinier qui a été mis à mort par ceux à qui il avait donné l'hospitalité.
Le 23 est aussi le jour de la saint Lin connotant Linos d'Argos. Linos d'Argos est fils naturel de Psamathé (par Apollon) la Néréïde protéiforme et surtout phoque (connotant Mélusine et Thècle). Linos sera dévoré par des chiens.
Le rouissage des plantes textiles introduit la mort - la prochaine mort de la nature - mais en même temps l'espoir d'une résurrection possible par la libération des âmes qui s'échappent de la "boîte" mère rouie. (thèkè)
Une autre Thècle est née en Auvergne au 9ème siècle. Elle fonda l'église de Chamalières. Elles est enterrée à l'église abbatiale sainte Marie de Royat
Saint Lin
Successeur de saint Pierre, Il fut pape sous Néron. C'est lui qui statua que les femmes irait à l'église avec un voile... de lin, bien sûr. Il fut martyrisé après avoir gouverné l'église pendant un peu plus d'un an.
Il était fils de Herculanus de Volterra en Toscane.
En raison de son érudition, il fut envoyé dans les Gaules et devint le premier évêque de Besançon. Il y convertit le tribun de service : Onasius.
Mais un jour, des païens firent une cérémonie en l'honneur de leurs dieux. Lin les admonesta. Furieux, ils le chassèrent de la ville.
Retourné à Rome, il succéda à Saint Pierre.
C'est en 1630 que le Pape Urbain VIII, faisant de travaux au tombeau de Saint Pierre, trouva une tombe sur laquelle était écrit "Linus".
Saint Saintin (Sanctinus)
Disciple de saint Denis et premier évêque de Meaux au 1er siècle. Il se présenta lui-même au gouverneur romain de Meaux afin d'être martyrisé. Il fut mis en prison où il mourut de faim et de froid.
Saint Constance
Au 5e siècle, il était sacristain de l'église Saint-Étienne d'Ancône. Un jour, l'huile pour les lampes vint à manquer. Constance remplit les lampes avec de l'eau. Elles fonctionnèrent aussi bien qu'avec de l'huile.
Sa réputation de sainteté et d'humilité était grande et attirait du monde. Un paysan le trouva un jour juché sur un escabeau à nettoyer ses lampes. Déçu de son aspect méprisable, il lui dit "je croyais trouver un grand homme mais il n'a rien d'un homme !". Constance descendit, l'embrassa et lui dit : "tu es le seul à m'avoir jugé correctement".
- S'il tonne encore en septembre, à Noël la neige sera haute.
Saint Andoche et saint Thyrse
Venus d'Orient, ils furent tués à coups de barres de fer à Saulieu vers 178 par le gouverneur romain.
Saint Paphnuce
Martyr en Égypte au 4e siècle sous Dioclétien. Il fut enchaîné par le gouverneur Arrianus mais ses chaînes tombèrent. On lui perce le ventre mais un ange le guérit. Il est déchiré en quatre mais il ressuscite. Il est jeté à l'eau avec une meule attachée à son cou mais elle surnage et Paphnuce s'assied dessus pour regagner la rive etc. Finalement, Arrianus le fait crucifier sur un palmier.
Saint Dalmace
Il est né en 1291 à Sainte Colombe, près de Gérone en Catalogne. Il devint Dominicain..Certains calendriers le mettent au 26 septembre.
On raconte beaucoup d'anecdotes sur Dalmace qu'on invoque particulièrement pour les maux de dents. Une fois, il disait la messe et un petit chien jappait et agitait les grelots qu'il avait autour de son cou. Dalmace agacé leva les yeux au ciel. Tout à coup apparut un énorme chien noir qui se jeta sur le roquet et lui enleva son collier d'un coup de dents. Le roquet terrifié disparut.
Alors qu'il était sacristain, il voulait extraire de la cire de cierge mais le soleil n'était pas avec lui pour chauffer le cierge. Ses frères se gaussèrent de lui. Il pria et un chaleureux rayon apparut juste pour faire fondre la cire puis disparut ensuite.
Dalmace était très laid, il le savait. Certains lui trouvaient même un aspect horrible. De plus, il était ombrageux. Lorsqu'il devait s'entretenir avec quelqu'un, il lui tournait le dos pendant tout l'entretien. Il n'aimait que les vieux habits. Lorsqu'on lui donnait un habit neuf, il s'arrangeait pour le salir et le traiter sans égards.
Une femme le harcelait pour qu'il prie afin de lui donner des enfants. Pour finir, Dalmace en eut assez et chassa la femme en disant "je vais prier Dieu pour qu'il te passe l'envie d'avoir des enfants." C'est ce qui arriva. etc.
Il n'avait pas de lit au dortoir, il dormait dans une sorte de mauvaise chaise rembourrée de sarments. C'est dans cette chaise qu'il mourut en 1341.
- A la saint Firmin l'hiver est en chemin.
Saint Firmin de Pampelune (ferme)
On a fabriqué deux saints Firmin dont les vies se recoupent plus ou moins. Les légendes qui tournent autour de sa vie n'éclairent pas son histoire.
Un sénateur qui, s'appelait Firmus, habitait Pampelune. Un jour qu'il se rendait au temple de Jupiter, il rencontra le prêtre Honestus qui se moquait des idoles. Firmus lui dit qu'il se convertirait si saint Sernin de Toulouse venait à Pampelune.
Sept jours après, Sernin arriva à Pampelune et y convertit d'un seul coup 40.000 personnes. Ce fut Honestus qui fut chargé de l'administration de ces nouveaux convertis en même temps qu'il fut chargé de l'éducation de Firmin, fils de Firmus. Lorsque Firmin eut 17 ans, Honestus l'envoya prêcher. A 24 ans, il le fit consacrer évêque.
A 31 ans, Firmin partit vers la Gaule pour prêcher. Il passa par Agen, Clermont puis Angers où il resta quelques mois. Puis il se rendit à Beauvais où il fut arrêté et mis en prison. La mort du gouverneur romain lui permit de se sauver. Il se rendit à Amiens où il convertit 3.000 personnes. Mais il fut arrêté et décapité.
Tout cela n'est basé sur aucune histoire crédible.
Saint Hermann Contract (soldat) - (perclus ou contrefait - C'est le surnom qu'on lui a donné)
Il fut moine de l'abbaye bénédictine de Reichenau.
Complètement perclus et presque paralysé, petit, il ne pouvait pas bouger sans aide extérieure. Il avait même des difficultés à parler. Mais il était tellement habité par un souffle qu'il vivait tout intensément. Il avait une immense culture il écrivit beaucoup de chronique dans lesquelles il dissertait en utilisant la science arabe avec finesse. Ce fut un des grands savants de son temps. Mais il était aussi poète.Il inventa un astrolabe (et écrivit un traité sur l'astrolabe) et plusieurs instruments de musique. Il est l'auteur du "Salve Régina".
Un de ses traités commence par ces mots : "Hermann, rebut des pauvres du Christ, suivant de loin les novices de la philosophie, plus lent qu'un ânon ou qu'une limace..." Il fut un très grand maître dans les sciences exactes on l'a appelé la "Merveille du siècle".
Saint Solenne ou Soulain.
Treizième évêque de Chartres il fut élu vers la fin du 5e siècle. On l'a nommé évêque parce qu'il avait guéri un muet-aveugle. Mais il refusa et prit la clé des champs, on ne le retrouvait pas. Il était allé se cacher dans une caverne. On nomma un autre évêque : Aventin. Solenne, voyant qu'il n'y avait plus de danger, sortit de sa caverne. Mais la foule s'empara de lui et vint l'asseoir sur le trône épiscopal. Aventin se retira.
Une verrière de la cathédrale de Chartres le représente en habits pontificaux. Une localité de Bretagne, près de Dinan, porte son nom.
Saint Défendant
Il faisait partie de l'illustre légion Thébéenne avec saint Maurice. Il échappa au massacre et se rendit à Marseille. Il fut intercepté et décapité par Maximien.
Son culte s'est répandu en Italie et en Corse. On raconte qu'un dimanche, au lieu d'assister à la messe, un villageois faisait cuire des petits oiseaux dans sa cuisine. Mais voila que les oiseaux reprennent vie tandis que le cuisinier perd la vue. Il ne la recouvra qu'après avoir longuement prié saint Défendant.
Dans la Nièvre, on l'invoquait pour se défendre des loups.
Saint Aunaire ou Aunachaire
Il est né à Orléans. Son frère Austrène devint évêque de la ville.
Sa soeur Austregilde devint la mère de saint Loup de Sens. Il se fit tonsurer sans avertir ses parents et se rendit à Autun pour y faire ses études. Il fut élu évêque d'Auxerre en 561.
Il s'occupa surtout des usages liturgiques et des célébrations. Il édita un livre des statuts et des disciplines ecclésiastiques dans lequel on peut lire qu'il est interdit de se déguiser, de consulter les sorciers, de faire des présents au jour de l'an etc.
Il mourut en 605.
Saint Cyprien et sainte Justine
Pendant que le diacre Praylius prêchait à Antioche, Justine l'entendit par la fenêtre et fut touchée par son enseignement. Elle alla trouver ses parents, Clédonia et Aedesius, et leur demanda de se présenter au diacre. Le lendemain, ils conduisirent leur fille à Praylius qui les conduisit à l'évêque Optatus. Celui-ci les baptisa tous les trois et conféra le sacerdoce à Aedesius.
Dès lors, Justine fréquenta régulièrement l'église. Un jeune homme, Aglaïdas qui la voyait souvent passer et qui la trouvait jolie, décida de la demander en mariage. Mais elle refusa.
Il alla alors trouver le magicien Cyprien et lui promit une forte somme s'il lui gagnait le coeur de Justine. Cyprien lui donna un poison à répandre autour de la maison de Justine. Quand elle se leva, elle sentit les attaques du démon mais elle fit le signe de croix sur la maison et le démon s'enfuit allant avouer son insuccès à Cyprien. Il recommença avec un autre démon et un autre insuccès.
Finalement, Cyprien fit apparaître le père des démons qui promit de livrer la fille dans les 6 jours. Il se présenta à Justine sous la forme d'une jeune fille et déclara qu'il avait été envoyé par le Christ pour mener avec elle une vie parfaite. Il essaya de lui faire comprendre que sa persévérance dans la virginité était une offense à Dieu. Mais Justine comprit à qui elle avait à faire. Elle fit le signe croix et souffla sur le diable qui disparut à son tour.
Cyprien lui demanda d'expliquer sa défaite. Il répondit que la puissance du Christ dépassait la sienne. Cyprien le traita de menteur et se débarrassa de lui par un signe de croix.
Puis il se convertit et devint même évêque
Devenu évêque, il éleva Justine au rang de diaconesse et d'abbesse d'un monastère.
Dès le 4e siècle, les "prières de saint Cyprien" étaient utilisées comme formules magiques.
On ne sait pas quand ils ont existé. Mais d'ailleurs, ont-ils existé ?
Sainte Eugénie d'Obernai
Abbesse d'Hohenbourg au Mont Sainte Odile au 8e siècle. Elle succéda à Sainte Odile.
Saint Amance
Au 5e siècle, il était prêtre qui excellait, dit-on, dans la simplicité. Chaque fois qu'il rencontrait un serpent, il le faisait crever par un signe de croix. Il est vénéré à Toddi.
Saint Nil de Rossano - Le jeune
Un jour qu'il était en prière devant un crucifix, le Christ détacha sa main droite pour le bénir.
Il fonda et devint abbé du monastère bénédictin de Grotta-Ferra en Italie. Grec d'origine, il mourut en 1005 à l'âge de 95 ans.
Saint Eusèbe de Cassano
Né à Cassano en Lombardie, il devint médecin puis succéda au pape Marcel Ier. Fomentée par Héraclius, un manichéen, une sédition l'exila sur les rivages de la Sicile où il mourut en 310.
Saint Isarne
Né à Toulouse, il se fit moine à l'abbaye de saint
Victor de Marseille. Il en devint abbé. Il mourut en 1048.
- Vins de septembre font les femmes s'étendre.
- Bel automne vient plus souvent que beau printemps.
Judith de Bethulie (la Juive ou la Judéenne)
Libératrice du peuple d'Israël.
Récit plein d'anachronismes et d'extravagances qui fait d'abord croire non pas à un récit historique mais plutôt édifiant.
Nabuchodonosor charge le général Holopherne de rallier à sa cause tous les récalcitrants à son autorité. Lorsqu'il arrive en Judée, la résistance est plus forte que prévue. Il fait le siège de la ville. Lorsque les assiégés sont à bout des forces, Judith, veuve exemplaire, et sa servante se rendent discrètement vers l'armée Assyrienne et, sous le prétexte de trahir les siens, elle sont introduites chez Holopherne qui est conquit par une si belle femme si raffinée et si intelligente dans sa parole. Le quatrième jour, Holopherne arrange un repas pendant lequel il boit plus que de coutume puis s'endort. Avec un sabre, Judith lui coupe alors la tête et s'enfuit, la servante portant la tête d'Holopherne dans son sac.
Les juifs montreront la tête du général par dessus les murailles. Les Assyriens terrifiés s'enfuiront.
Saint Jean-Marc
On ne sait pas grand chose de Jean-Marc qui fut souvent confondu avec Marc l'apôtre évangéliste.
On apprend, par les lettres de saint Paul qu'il était cousin de l'apôtre saint Barnabé. Celui-ci l'engagea dans une tournée de prédications. Arrivé à Perge (sud Turquie) Jean-Marc les quitta, on ne sait pour quelle raison, afin de rentrer à Jérusalem.
Six ans après, la même équipe se prépara à repartir en voyage mais saint Paul refusa la présence d'un homme qui les avait abandonné auparavant. Un conflit éclata.
Ce n'est que plus tard, lorsque Barnabé et Paul s'étaient séparés que Jean-Marc pu reprendre un périple avec son cousin. Jean-Marc aurait été évêque de Byblos.
Chirurgiens de haut parage
Saint
Côme et Saint Damien
sur moi, faites un chef d'ouvrage
de mes maux froissez le lien.
Cantique populaire
- Servez saint Côme et saint Damien, vous vous porterez toujours bien.
- Saint-Côme aux pruniers cueille la gomme.
Saints Côme et Damien
Frères jumeaux d'une mère restée veuve, Côme et Damien devinrent des médecins très habiles. Il soignaient les gens sans leur demander de contrepartie financière. On les appelait les frères Anargyres (sans argent). Ils avaient trois frères : Anthime, Léonce et Euprèpe et habitaient Eges en Cilicie. Ils suscitèrent la jalousie d'autres médecins qui voyant une concurrence illicite se plaignirent aux autorités .
Ils furent décapités par le gouverneur. Pourtant, dans une église d'Istanbul, ils ne sont pas représentés comme martyrs. Ils y font l'objet d'une légende plus ancienne que celle que nous connaissons.
Certains ont vu en Côme et Damien, les successeurs des Dioscures.
Quoi qu'il en soit, leur culte s'est bien répandu depuis le 4e siècle et leurs reliques se trouvent un peu partout.
Merceron souligne les cultes phalliques dont ils font l'objet jusqu'au 18e siècle. Dans un ouvrage de l'anglais Richard Paine Knight, (1786) il est noté que chaque année, au 17 septembre, une foire du genre "Pardon" se tient à Isernia, en Italie. Elle est surtout "courue" par des femmes. On y vend des ex-voto représentant le membre du corps souffrant pour lequel on est venu prier. Ceux qui sont les plus nombreux sont ceux qui représentent des phallus. En le déposant dans leur chapelle, elle disent "bon saint Côme, c'est comme cela que je le veux".
Merceron poursuit en notant que le culte de saint Côme est en relation directe avec celui de saint Coquilbaut.
Saint Sigebert (victoire brillante)
Au 7e siècle, son frère était roi dans le sud est de l'Angleterre. Il voulait se faire baptiser mais on l'assassina. Sigebert se réfugia en Gaule puis, après quelques années, rentra dans son pays où il retrouva la royauté. Il y instaura le christianisme avec l'aide de plusieurs religieux venu d'Irlande et de Gaule. Mais des Barbares conduits par leur chef Panda attaquèrent. Le peuple demanda à Sigebert de les mener à la bataille. Il marcha contre l'ennemi armé d'une canne de jonc. Il fut battu et tué.
Sainte Hiltrude
La mère d'Hiltrude s'appelait Ade et son père Wibert. Pépin lui avait donné une terre entre Meuse et Thiérache. Lors d'une chasse, un sanglier les conduisit en un lieu si agréable qu'ils l'appelèrent Laetitia (joie) Ce lieu devint plus tard Liessies près de l'Helpe. Il y fonda un monastère dont Gontrad, le frère d'Hiltrude devint le premier abbé.
Ils avaient plusieurs enfants dont Hiltrude et sa soeur cadette Berthe. Hiltrude était convoitée par un seigneur Bourguignon : Hugo. Mais elle voulait se faire religieuse. Or, ses parents l'avaient promise à Hugo.
Par une nuit bien noire, elle s'échappa de la maison avec quelques personnes sûres. Ils allèrent se réfugier dans la forêt.
Ade et Wibert étaient désespérés d'autant plus qu'ils craignaient la réaction d'Hugo. Ils eurent l'idée de proposer à Hugo d'épouser sa soeur Berthe. Il firent si bien qu'il accepta.
Apprenant la nouvelle, Hiltrude rentra à la maison après le mariage de sa soeur et obtint la permission de se retirer dans le monastère de son frère Gontrad. Il l'installa dans une cellule, derrière la chapelle.
Elle y vécut 17 ans puis mourut un 27 septembre du 9e siècle.
Saint Bonfilius (bon fils)
Né au 12e siècle, il entra à l'abbaye de Santa Maria de Storaco et en devint l'abbé. En 1072, il fut nommé évêque de Foligno.
Un peu plus tard, il accompagna des croisés en Palestine. A son retour, il constata que le siège épiscopal avait été pris par un nouvel évêque. Mais il s'effaça et rentra dans son abbaye.
Déjà vieillard, il se trouva en face de l'opposition de quelques mauvais moines qui, un jour, scièrent le siège du cabinet sur lequel Bonfilius avait l'habitude de s'asseoir pour faire ses besoins. Le vieillard tomba dans la fosse et la puanteur. Il cria et des moines vinrent l'en retirer puis le lavèrent et lui donnèrent un bon bain réconfortant.
Comme l'opposition des moines se faisait toujours sentir, il se retira près de Congoli et y mourut vers 1115.
- Orages de Septembre, neiges de Décembre
Sainte Eustochie (bonne visée, bon raisonnement)
Fille de sainte Paule et de Toxose (Toxotius) Elle vit ses soeurs mourir prématurément et rejoignit sa mère à Bethléem en Palestine. Quand sa mère mourut, elle lui succéda dans l'administration des couvents.
Elle fut sans doute la disciple préférée de saint Jérôme et sans doute aussi sa muse. Elle était une hébraïsante distinguée.Jérôme lui écrivit de longues lettres. Elle mourut vers 419. Jérôme la suivit de peu.
Saint Salonius
Fils de saint Eucher il aurait été évêque de Genève ou de Gênes (Genua ?) alors qu'Eucher était évêque de Lyon vers 434. Il mourut après 450.
Saint Fauste
Né peut-être en Grande Bretagne, il devint évêque de Riez (Basse Alpes) au 5e siècle.
Saint Aunemond ou Chamond. En Angleterre : Dalfinus.
Son père était préfet des Gaules. Aunemond-Chamond fut élevé à la cour de Dagobert Ier et de Clovis II. Puis il devint évêque de la Capitale des Gaules.
Vers 653, passèrent par Lyon, les futurs saints Benoît Biscop et saint Wilfrid, deux anglais. Wilfrid conquit Chamond qui voulut lui faire épouser sa nièce. Mais Wilfrid s'échappa pour aller à Rome. A son retour, il s'attacha à Chamond non pas en tant que neveu mais en fils spirituel. Chamond lui donna la tonsure. Il était appelé à de grandes responsabilité. Mais Clovis mourut et l'on se méfia des ces gens qui avaient trop de pouvoir et qui, en plus, l'offraient à un visiteur étranger.
Le préfet fut décapité. Aunemond-Chamond, qui était malade fut arrêté et mis à mort. (658) Wilfrid n'eut que le temps de rentrer chez lui.
Sainte Lioba ou Leobgytha (bien aimée)
Disciple de saint Boniface, apôtre de l'Allemagne. Elle était très belle en même temps que intellectuelle passionnée de lecture.
Une nuit, elle rêva qu'elle tirait de sa bouche un fil interminable qu'elle mettait en pelote. Une collègue lui interpréta la pelote comme le verbe qui se déroule par sa parole.
Elle fut supérieure d'une maison située non loin de Manheim. Les soeurs appelaient le récipient avec lequel elle s'abreuvait : "le petit de la bien-aimée".
Avant de partir pour la Frise où il devait mourir martyr, Boniface lui fit cadeau de son manteau et souhaita être enterré avec elle dans le même tombeau.
Elle mourut vers 782 à Schornsheim, près de Mayence.
Saint Wenceslas - Svaty Vaclav
Duc de Bohème. Né en 907, mort en 936 sous le pontificat de Léon VII
Le père de Wenceslas s'appelait Wrastislas et sa mère Drahomire. Wrastislas était prince très-chrétien mais Drahomire, d'origine païenne nourrissait en son coeur la haine pour les Chrétiens et montrait un vernis de christianisme.
Ludmille, ou Ludmilla, mère de Wrastislas, s'était aperçu des sentiments de sa bru. Aussi, dès que Wenceslas fut né, elle demanda à pouvoir l'élever auprès d'elle, afin qu'il ne soit pas corrompu par sa païenne de belle-fille.
Lorsqu'il fut capable d'aller à l'école, elle l'envoya à Budex, une ville proche de Prague et le confia à un précepteur qui s'appelait Paul. Wenceslas y fit de remarquables progrès.
Son frère cadet, Boleslas, était resté avec sa perfide mère. Le père, Wrastislas, mourut vers l'an 920 et Drahomire, prit ambitieusement la régence. N'ayant plus d'obstacle à sa fureur, elle persécuta les chrétiens. Elle fit fermer les églises et interdire la prédication. D'autre part, elle remplaça tous les gens qui tenaient les postes de commandement par des païens convaincus qui tourmentèrent les fidèles catholiques.
Ainsi, quand un chrétien tuait un païen en se défendant, non seulement on le tuait mais on en tuait neuf autres avec lui. On calculait dix chrétiens tués pour un païen mort.
Ludmille, révoltée par la cruauté de Drahomire, réussit à faire introniser Wenceslas. Pour éviter la jalousie de Boleslas, on lui donna la province de Boleslavie où sa mère alla vivre avec lui. Il est vrai qu'ils avaient tous deux la même inclination pour le vice et la cruauté.
Wenceslas régna vertueusement et charitablement. Il allait jusqu'à porter lui-même, sur ses épaules, du bois de ses forêts dans les maisons des pauvres. Un jour, un gardien qui ne l'avait pas reconnu le battit comme si c'était un voleur, mais Wenceslas se laissa faire.
Il assistait aux enterrements des humbles, visitait les prisonniers, les secourait par ses aumônes.
Chaque fois que quelqu'un était condamné à mort, il pleurait à chaudes larmes. Il leur aurait bien accordé la grâce, mais il craignait pour la sécurité de ses sujets.
Il rachetait des esclaves païens au marché de Prague, afin de les baptiser.
Il semait, de ses propres mains, le blé qui devait servir à fabriquer des hosties et pressait lui-même le vin pour la messe.
Les nuits de carême, il faisait des processions autour des églises, pieds nus, il marchait dans la glace ou sur la neige.
Il décida alors d'envoyer des ambassadeurs à Rome afin d'obtenir la permission de se retirer dans une abbaye de l'ordre de Saint-Benoît. Ce fut un projet qu'il n'eut pas le temps de réaliser.
Le prince de Gurime, Radislas, ravageait le pays. Wenceslas lui envoya des députés pour lui demander de se retirer du pays. Comme il refusait, Wenceslas parti à la tête d'une puissante armée afin de défaire son ennemi.
Pour éviter de faire couler le sang de ses guerriers, Wenceslas proposa à Radislas un combat singulier. Radislas accepta.
Bien armé et muni d'un bon coursier, Radislas se présenta avec son arme sur la cuisse.
Wenceslas n'avait qu'une simple cuirasse sur son cilice et un sabre à la main. Il fit le signe de la croix puis s'avança vers Radislas qui fondait sur lui à toute allure afin de le transpercer. Mais celui-ci vit tout à coup, entourant Wenceslas, deux esprits célestes qui lui fournissait des armes pour se défendre. Une voix disait "ne le frappe pas !".
Radislas fut tellement épouvanté par ces prodiges qu'il tomba aux pieds de Wenceslas pour lui demander pardon.
Ainsi, la paix fut rétablie en Bohème à la grande joie des gens du pays qui se félicitèrent d'avoir un si bon prince à leur tête. On le vit d'ailleurs plusieurs fois entouré d'anges.
Un jour qu'il devait participer à la Diète que l'empereur Othon Ier avait convoquée à Worms, il arriva en retard parce que la messe à laquelle il assistait avait duré plus longtemps qu'à l'ordinaire. L'empereur et les princes, vexés de ce retard, avaient juré qu'ils ne se lèveraient pas pour saluer son arrivée. Mais ils changèrent tous d'avis lorsque Wenceslas apparu entouré de deux anges qui le couvraient d'une croix d'or. Othon lui-même se leva et vint accueillir le prince afin de l'asseoir à côté de lui.
Othon fut si impressionné qu'il érigea le duché de Bohème en royaume et l'exempta de tout impôt.
De plus, il permit à Wenceslas de porter sur ses armes un aigle noir sur champ d'argent.
Wenceslas accepta les privilèges car ils étaient bons pour son peuple mais il n'accepta jamais le titre de Majesté Royale bien qu'il fut ainsi appelé dans toutes les cérémonies et les lettres officielles.
Mais aussi importants que fussent ces cadeaux, Wenceslas eut bien plus de joie en acceptant un relique : la main de saint Vite, (saint Guy) qu'on avait apportée de France à l'abbaye de Corvey (ou Corbie) sous l'empereur Louis le débonnaire. Il reçût en plus quelques ossements de saint Sigismond, roi de Bourgogne, pour qui il avait une vénération particulière.
Une fois rentré à Prague, il bâtit une magnifique église dans laquelle il déposa le bras.
Mais la cruelle Drahomire et son fils Boleslas portaient toujours en eux leur venin dangereux.
Ils résolurent d'abord de faire disparaître Ludmille. Celle-ci connut les intentions de Drahomire par une révélation. Loin de s'en défendre, elle s'y prépara en donnant tous ses biens aux pauvres et en redoublant de ferveur pieuse.
Un jour qu'elle était dans sa chapelle, faisant son action de grâces après la communion, deux assassins surgirent et l'étranglèrent avec le voile qui couvrait sa tête.
C'était le 16 septembre 921.
Mais Dieu fit que ces assassins moururent misérablement et laissèrent à leur postérité des marques visibles d'infamie.
On enterra la sainte à Prague dans l'église saint Georges. Trois ans après, Wenceslas fit transférer le corps à l'église qu'il avait bâtit pour le bras de saint Vite. On trouva son corps sans corruption et dégageant une odeur bien agréable.
Drahomire et Boleslas n'en restèrent pas là. La mère en voulait à son fils et le frère en voulait à son frère. Drahomire décida de le faire tuer le 27 septembre. Prétextant la naissance d'un fils, Boleslas organisa des réjouissances. Il y invita les princes et proposa à son frère de venir partager sa joie. Wenceslas accepta, espérant amollir la dureté de leur coeur par sa présence.
Après s'être confessé et après avoir communié, il se rendit à Boleslaw pour participer à la fête. Il donna à tous des témoignages d'amitiés et d'affection. On hésita donc à le tuer ce jour-là car c'était le jour de saint Côme et Damien.
Le lendemain, à la fin du repas pendant lequel il avait levé son verre à saint Michel, il se retira dans l'église pour y dire les grâces. Ce fut alors que Drahomire poussa violemment Boleslas à accomplir le triste dessein. Trouvant le duc en oraison, il le frappa à la tête puis le transperça de deux coups d'épée Il tomba mort sur place. Son sang jaillit contre la muraille. On dit qu'on le voit encore.
Ce fut le 28 septembre 936. (d'autres disent 929) La veille de la saint Michel.
On plaça son corps dans l'église saint Côme et Damien à Boleslava.
Au même instant, le roi de Danemark eut la révélation de l'assassinat du saint et lui bâtit une église à son nom.
La mort de Wenceslas fut suivie d'une horrible persécution des chrétiens. Mais Drahomire ne tarda pas à recevoir son juste châtiment. Un jour qu'elle passait dans un lieu où se trouvaient les ossements des martyrs qu'elle avait fait tuer, la terre s'ouvrit et elle fut engloutie vivante dans les enfers avec sa voiture et tous ceux qui étaient dedans et dessus, sauf le cocher qui était descendu, au son de la cloche, pour adorer le saint sacrement. Il fut le seul qui en réchappa.
Boleslas continua ses exactions vis-à-vis des chrétiens. Mais Othon le força à rappeler les prêtres et à rétablir la religion chrétienne en Bohème.
Ne supportant pas les miracles qu'accomplissait son défunt frère, il fit porter secrètement le corps à l'église saint Vite à Prague afin que les miracles soient plutôt attribués à saint Vite qu'à Wenceslas. Cela, trois ans après sa mort.
C'était compter sans les vertus du saint. Les chevaux qui tiraient le char contenant le corps de Wenceslas, au lieu de passer sur les ponts, prirent la voie de l'eau et traversèrent le fleuve qui ne mouilla que leurs pieds. Puis, se dirigeant vers la prison, ils n'en bougèrent que lorsqu'il fit grand jour et qu'on eut fait sortir tous les prisonniers.
Quand le corps fut dans l'église, une foule se précipita pour le voir. Son cercueil avait été ouvert et son corps apparaissait comme au jour de l'enterrement mais sans une blessure. Il lui manquait seulement une oreille que sa soeur Primislave avait trouvé dans l'église le jour de son assassinat. Elle l'avait soigneusement conservée. Ayant appris ce qui se passait, elle vint à l'église Saint Vite et recolla l'oreille de son frère qui se rajusta comme si elle n'avait jamais été coupée.
On représente saint Wenceslas :
- Assistant au baptême d'un enfant
- Massacré par son frère
- A cheval et au dessus de sa tête,
un ange tient une couronne
- Debout, armé de pied en cap.
Il fut patron des armées Tchèques.
En 1923 on frappa une monnaie à son effigie.
Certains disent que cette Vita est un faux. Son meurtre serait en rapport avec sa soumission - pour éviter la ruine de son pays - à Henri II de Germanie.
Les Tchèques se soulevèrent et il fut battu en 929.
Saint Thiémon
Né dans une famille princière, il fut élevé à l'abbaye de Niederataich. Il avait une grande habileté manuelle qui lui fit réaliser plusieurs sculptures de la Vierge.
Il devint abbé de Saint Pierre de Salzburg. Pour des raisons politiques, il dut fuir. Puis il fut attaqué, battu et incarcéré pendant cinq ans. Une fois libéré puis suivit une croisade avec le duc de Bavière. Sa troupe fut battue vers Héraclée (Eregli, Turquie actuelle) où on le mit à mort.
Le beau temps de la saint Michel se nomme parfois été de la saint Michel.
- Les beaux jours de saint Michel sont l'été de saint Michel (Vivarais)
- De saint Michel à la Toussaint, laboure grand train.
- A la saint Michel, la chaleur monte au ciel
- A la saint Michel, départ d'hirondelles
- Quand l'hirondelle voit la saint Michel, l'hiver ne viendra qu'à Noël.
- Avant ou après la saint Michel, la pluie ne reste pas au ciel.
- Toute pluie perdue, à la saint Michel est rendue.
- Entre Saint-Michel et Saint-François (04/10), prends ta vendange quelle qu'elle soit.
- A la saint Michel, on cueille chaque fruit.
- A la saint Michel sème ton seigle.
- A la saint Michel, regarde le ciel, si l'ange se baigne l'aile, il pleut jusqu'à Noël.
- Bise à saint Michel, octobre sec.
- Pluie de saint Michel sans orage, d'un hiver doux est le présage.
- Quand le vent est au Nord le jour de la Saint-Michel, le mois d'octobre est sec.
Saint Michel (semblable à Dieu)
Depuis Paul VI, on y a mis aussi Gabriel, (le fort) patron des baroudeurs et Raphaël, (celui qui soigne) patron des infirmiers. C'est surtout dommage pour Gabriel. Il était bien mieux au 24 mars, la veille de l'Annonciation, date à laquelle il permet d'enfanter la Vierge par l'oreille.
Michel, lui, est le grand peseur d'âme. Il est toujours représenté avec une balance. C'est une des raisons pour lesquelles il est un des patrons des avocats - avec Saint Nicolas et Saint Yves. Il terrasse toujours un dragon qui représente les ténèbres d'ici-bas, lui qui est associé au 7ème ciel et à la dernière frontière au delà de laquelle on s'éclate, à condition d'avoir un bon résultat dans la balance.
Le passeport nécessaire pour franchir la barrière du 7ème ciel est celui d'un musicien. En effet, il faut pouvoir entendre et participer à la musique des sphères, mais pour bien y participer il faut connaître la chanson. Sainte Marie-Madeleine, la veinarde, était chaque jour portée, par des anges, entre ciel et terre. Elle devait y entendre la musique qui fait mourir de bonheur ? Il faut dire que l'hostie qu'on lui donnait à manger ne devait pas lui obstruer la gorge.
MICHEL est un nom hébreux formé avec le MEM, le SHIN et le LAMED
MEM dont le chiffre est 40 signifie les eaux primordiales matricielles (Maïm)
SHIN dont le nombre est 300 signifie un noyau d'énergie. Il s'écrit à peu près comme un trident. Il signifie aussi la dent, symbole d'énergie concentrée sous forme de pierre de fondation.
Dans les rêves, une dent malade connote la mutation (perte d'énergie en vue d'en trouver une autre) La perte d'une dent connote la mort complète (mutation complète)
LAMED dont le chiffre est 30 signifie la mise en mouvement. Il est aussi associé à l'enseignement qui fait "bouger" par l'aiguillon qu'il procure à l'enseigné.
Le prénom LEILA qui comporte deux "L" (double LAMED) signifie en Hébreux "la nuit". Or, c'est la nuit que nous recevons un enseignement cosmique qui nous met en mouvement (Cf. les rêves)
MICHEL signifie aussi "semblable à Dieu", "comme Dieu". Ce qui est cohérent avec ses lettres qui ont pour sens la mise en mouvement des eaux matricielles grâce à l'énergie. C'est donc l'action divine pour la création.
L'archange Saint Michel obéit sans comprendre. Il accepte l'irrationnel sans chercher à contrôler. Il est associé au Léviathan (dragon de la mer d'en haut) qui entoure la terre au niveau du 7ème ciel et qui se mord la queue. Il est symbole du Temps et est placé au ciel de Saturne-Chronos qui est lui-même, en tant que successeur de JANUS, le dieu du Temps.
Michel est le second des Séraphins (brûlants). Ce sont eux qui entourent Dieu. Auparavant, son chef était Lucifer. (Lumière)
Quand Dieu créa l'homme avec de la terre, il obligea ses anges à se prosterner devant cette nouvelle créature. Or les anges protestèrent : "Nous ne nous prosternerons pas devant un être fait de vile terre alors que nous sommes des créatures de feu !". Dieu se fâcha et leur dit : "Le dernier qui se prosterne sera précipité dans les enfers !"
Tous prirent peur et se penchèrent. Lucifer, qui était le plus intelligent mais aussi le plus curieux, voulut savoir qui serait ce dernier. Il alla donc moins vite dans son mouvement et jeta un coup d'oeil à gauche et à droite. Cela fit de lui un bon dernier. Il fut précipité "in-fernum" avec son émeraude sur le front. Il laissa ainsi la place à Michel qui devint chef.
Michel est patron des balanciers, bonnetiers, chapeliers, maîtres d'escrime, fabricant d'oublies (pâtisserie en forme de cornet) et de gaufres, merciers, épiciers, peintres, vitriers, géomètres, doreurs, plafonneurs. On l'invoque pour la bonne mort. Il est donc patron des moribonds. Normal, il garde le dernier ciel avant le grand saut.
Comme il est au 7ème ciel, celui qui récitera le chapelet angélique gagnera chaque fois sept années et autant de quarantaines d'indulgences. Le chapelet angélique, inventé par une carmélite de Viterbe morte en 1751, consiste en 9 Pater noster avec 3 Avé Maria après chaque Pater noster. Puis, à la fin, il y a 4 autres Pater noster, un pour Michel, le deuxième pour Gabriel, le troisième pour Raphaël et le quatrième pour notre ange gardien.
A la fin des temps, quand on entendra la voix de Saint Michel, les morts ressusciteront.
On raconte qu'en 390, sur une montagne située dans les Pouilles, non loin de Naples, au Mont Gargan, il y avait un homme qui s'appelait comme la montagne : Gargan (tua). Il possédait un immense troupeau. Un jour, un taureau quitta le troupeau, monta au sommet et ne rentra pas avec les autres bêtes. Gargan, fâché de ce contretemps monta au sommet et trouva le taureau dans une caverne. Excédé, il lui décocha une flèche empoisonnée. Mais la flèche se retourna et vint frapper le propriétaire.
Les gens effrayés vinrent trouver l'évêque qui ordonna 3 jours de jeûne. Après quoi Saint Michel apparu en disant : "C'est moi qui ai frappé l'homme avec son dard. J'ai décidé d'habiter dans la grotte qui se trouve au sommet du Mont Gargan et je veux le garder en sûreté."
Alors tout le monde alla en procession jusqu'à l'entrée de la grotte pour y prier. On y bâtit une église.
En 710, Saint Michel apparut en un lieu appelé Tumba, non loin d'Avranches. Il ordonna à l'évêque (Aubert) de construire une église sur ce lieu, ainsi que de célébrer la mémoire de Saint Michel comme cela se fait sur le Mont Gargan en Italie.
Comme l'évêque hésitait sur l'endroit où l'on construirait l'église, Michel lui apparut et pressa son doigt sur le front d'Aubert en y laissant une marque profonde et lui dit de la construire à l'endroit même où il trouverait un taureau que des voleurs avaient caché. Il devait donner à la construction les dimensions tracées par les pieds du taureau.
Comme l'évêque hésitait encore sur la dimension de l'édifice, Michel ordonna qu'il se transporta sur le lieu même et lui fit déplacer deux énormes rochers. Il remua les rochers qui lui semblèrent très légers. Aubert était un évêque bien hésitant !
Quand l'église fut construite, on perça dans un rocher un trou par lequel jaillit une fontaine abondante et suffisante pour les besoins de l'endroit.
Les gens commencèrent à venir en pèlerinage. Un jour, une femme enceinte n'eut pas le temps de revenir et fut prise par la marée qui l'engloutit. Mais Saint Michel la sauvegarda. Elle accoucha de son enfant dans la mer, elle le prit dans ses bras et lui donna le sein, puis, la mer retirée, elle s'en revint joyeuse vers le bord.
Au temps de Saint Grégoire, il y avait la peste. Grégoire instaura les litanies majeures. Après quoi, Michel lui apparut, à Rome, au-dessus d'un château élevé en mémoire d'Adrien. Il avait un glaive ensanglanté qu'il remit dans son fourreau. Grégoire comprit qu'il avait été exaucé, et la peste disparut. Il construisit alors une église sur le lieu de l'apparition et nomma le château Saint-Ange.
Michel représente la pureté et la lumière du ciel empyrée. Sous le 7ème ciel, il y a la matière vile et méprisable : le dragon. Il est associé aux lessives qui lavent plus blanc que blanc. Il y avait autrefois du savon de la marque Saint Michel.
Petite histoire pour finir : Une vieille femme était allée mettre un cierge à Saint Michel dans l'église de sa ville. En sortant, elle se trouvait juste sous le portail de sortie. Elle hésita, réfléchit puis rentra dans l'église et alla mettre un cierge au dragon.
Saint Cyriaque ou Kyriacos (seigneur)
Il naquit en 449 à Corinthe. Encore jeune, il partit vers la Palestine où il se mit sous la coupe de Saint Gérasime, près du Jourdain. Après la mort de Gérasime, il se retira dans la Laure de Souca où il passa 40 ans il y fut gardien du chant.
Puis il passa dans une solitude où un énorme lion gardait sa porte. Le lion était, paraît-il bien dressé et fort poli.
Un mois de juillet où il faisait particulièrement chaud, il invoqua le ciel afin d'obtenir à boire. Un petit nuage apparut et fit pleuvoir son eau pour remplir le seau de Cyriaque.
Il mourut à 108 ans.
Il est difficile de ne pas penser à la canicule et à Sirius. De plus, la présence d'un lion situe la période calendaire.
Saint Gérasime, maître de Cyriaque, (5 mars) avait soigné un lion d'une épine enfoncée dans sa patte. Le lion lui resta fidèle et le servit comme un domestique. Quand Gérasime mourut le lion refusa toute nourriture et se laissa mourir. Il est curieux de revoir un lion à la porte de Cyriaque disciple de Gérasime.
Saint Jean de Gand
Jeanne d'Arc semble être une émule de Jean de Gand.
Il habitait une grotte à Saint Claude, près de l'Abbaye de saint Oyend.
En 1418, il alla trouver Charles VII réfugié à Bourges. Il lui assura qu'il aurait un fils et la paix. Puis il alla affronter Henri V d'Angleterre afin qu'il laisse la paix à la France. Comme Henri V doutait, Jean de Gand lui révéla qu'il mourrait avant un an et lui enleva tout espoir de victoire.
Plus connu sous le nom d'ermite de Saint Claude, il prépara le terrain pour l'action de Jeanne d'Arc.
- A la saint Jérôme, hoche tes pommes.
Saint Jérôme (Hieronymus : Saint nom)
Jérôme est né dans la ville de Strido (Stridon, disparu en 392, se trouvait sans doute vers Lublijana) aux frontières de la Dalmatie et de la Pannonie (Hongrie)
Son père s'appelait Eusèbe mais on ne sait pas comment s'appelait sa mère ni sa soeur. Il avait un frère : Paulinien, qui vint bien après la naissance de Jérôme. Il parle, dans une de ses épîtres, d'une tante qui s'appelait Castorine, avec laquelle il était fâché.
Il alla à Rome pour y apprendre la grammaire et la rhétorique. Il était chrétien mais se laissa aller à la débauche, puis il revint à de meilleurs sentiments. Ensuite, il voyagea en Gaule avec Bonose, un de ses amis. Toulouse, Nantes, Narbonne, Lyon, Strasbourg, Mayence. Mais c'est à Trêves qu'il décida de se consacrer à Dieu. Il se retira alors en Aquilée, sur la mer Adriatique où il vécut dans un monastère.
Cherchant un pays où il pourrait vivre en toute solitude, il refusa de rejoindre le pays de ses parents où "l'on ne pensait qu'à son ventre". Il refusa aussi Rome et choisit la Syrie où vivaient une infinité de moines.
Il prit ses petites affaires ainsi que sa bibliothèque et partit avec Héliodore, Innocent et Hylas. Ils parcoururent la Thrace, le Pont (actuelle Turquie), la Cappadoce, Ils s'arrêtèrent dire bonjour à Evagre à Antioche. Il passèrent par Jérusalem puis foncèrent sur la Syrie et s'arrêtèrent en un lieu qui s'appelait Chalcis, où il n'y avait que des bêtes sauvages, des serpents et des scorpions.
Mais, progressivement, Jérôme perdit tous ses amis. Héliodore, qu'il aimait bien, retourna dans son pays. Innocent mourut d'une fièvre ardente et Hylas mourut peu après.
En outre, en plein milieu du carême, Jérôme attrapa une fièvre très violente qui le réduisit quasi à l'état de squelette.
C'est alors qu'il eut une vision qui marqua sa vie : il était transporté devant le "souverain juge" qui lui reprochait de ne lire que des ouvrages qui n'étaient pas chrétiens : Cicéron, Plaute etc. Il en eut de vrais remords de conscience. On le fit alors fouetter. Lorsqu'il se réveilla, il avait sur son corps les marques des coups, de fouets qu'il avait reçu. Il prit alors la décision de ne lire que les Saintes Écritures.
Puis il eut d'horribles tentations de la chair à tel point que dans son désert où il n'y avait que des serpents et des scorpions, il se croyait dans les délices de Rome. "Je sentais dans ma chair, les incendies de la concupiscence. N'ayant aucun secours du côté des créatures, je me jetais au pied du crucifix et, après l'avoir arrosé de larmes, je les essuyais avec mes cheveux.
Je jeûnais des semaines entières pour éteindre ces brasiers. Je passais des jours et des nuits à me frapper la poitrine jusqu'à ce que j'entendis une voix intérieure qui me dit "c'est assez"... " Me mettant en colère contre moi-même, j'allais seul, errant dans le fond des déserts, et je me prosternais en oraison, tantôt dans une vallée, tantôt dans le creux des rochers, d'autres fois sur la cime des montagnes jusqu'à ce qu'enfin, après des torrents de larmes et de fréquent regards vers le ciel, il me semblait que j'étais parmi les choeurs d'anges où je chantais avec allégresse."
Comme il avait une grande réputation, des Aryens vinrent essayer de le confondre mais n'y réussirent pas. Ils lui posèrent des questions compliquées concernant la Trinité.
On disait qu'il n'était pas orthodoxe, d'autres qu'il était Sabellien, etc. Toujours à cause de la Trinité.
La Trinité se passe... et Jérôme fut obligé de quitter la solitude dans laquelle il avait passé 6 ans et pendant laquelle il avait appris l'Hébreux et traduit les homélies d'Origène. Mais on le dérangeait trop jusqu'à la persécution.
Il alla passer quelques temps à Antioche (Antakia) pour y étudier l'Ecriture Sainte sous la direction d'Apollinaire de Laodicée.
Il avait trente ans et fut ordonné prêtre par l'évêque Paulin. Il demeura ensuite à Bethléem, puis à Constantinople pour y entendre Grégoire de Nazianze. C'est là qu'il écrivit ses Commentaires sur le prophète Abdias. Puis il regagna Rome à l'occasion d'un Synode pour lequel les évêques orientaux l'ont plus ou moins utilisé comme traducteur.
Ce n'est pas que ça l'enchantait il ne fut pas indifférent aux aréopages. Et à Rome, comme disent les petits Bollandistes, "les dames romaines ne pouvaient se passer de l'entendre." On n'avait d'yeux et d'oreilles que pour lui, on le consultait en le prenant pour le plus grand homme de l'époque. Comme il était aussi très gentil, il gagna le coeur de tout le monde. Après le Synode, il fut retenu à Rome avec charge d'éclairer, par son érudition, les problèmes de l'Eglise.
Il y accomplit pas mal de tâches comme y faire chanter l'Alléluia, ajouter le Gloria Patri à la fin de chaque psaume, corriger la version biblique des Septante, aménager le Nouveau Testament etc.
Les dames romaine qui le vénéraient profondément l'obligèrent à rédiger quelques livres. Il commenta l'"Ecclésiaste" à Blésille, fille de Sainte Paule, interpréta les "Nombres" à Fabiola, écrivit, pour Eustochie (une autre fille de Sainte Paule) le "Traité de la Virginité". A Marcelle, jeune veuve, il donna l'intelligence des dix noms de Dieu dont se servent les hébreux. Et surtout,, il apprit l'alphabet hébraïque à Sainte Paule.
Il raconta des choses intéressantes comme : "Quand même vous distribueriez tous vos biens aux pauvres, rien n'aura plus de prix aux yeux du Christ que les ouvrages faits par vous-même, soit pour votre propre usage, soit pour les offrir à votre aïeule et à votre mère..." Il était pour la créativité personnelle plutôt que pour la production industrielle.
Il y avait d'autres dames qui l'écoutaient : Mélanie, Aselle, Léa, Albine, Marceline, Félicité etc. Cela ne l'empêcha pas de convertir plusieurs hommes ni de former son frère Paulinien aux vertus des lettres.
Mais à Rome, ça commençait à jaser ! Un tel parleur, ça attire toujours des anti-paroles, surtout si les discours titillent à tout va.
La calomnie devint sa maîtresse et il fut obligé de retourner vers la Palestine avec son frère Paulinien. Ils passèrent par Chypre pour dire bonjour à Epiphane, puis, après un voyage organisé à Antioche, et en Egypte, il se retira à Bethléem de Judée, là où était né Jésus.
Il y fut rapidement rejoint par quelques dames romaines dont Sainte Paule, sa fille Eustochie, Mélanie et quantité d'autres vierges.
Sainte Paule y fit construire deux monastères, un pour les hommes et l'autre pour les vierges.
Jérôme continuait à parler pour enseigner aux frères et aux soeurs. En même temps, il fit une nouvelle traduction de l'Ecclésiaste. Vanité des vanités, tout est vanité ! Il commençait à avoir les tempes grises mais son érudition devenait sublime. Il fit un voyage à Alexandrie pour y rencontrer Didyme l'Aveugle. Jérôme traduisit le livre de Didyme : "Du Saint Esprit". Puis il revint à Bethléem où il voulut construire un plus grand monastère. Comme il lui fallait de l'argent, il mandata son frère Paulinien pour aller vendre ses biens en Dalmatie.
A son retour, Paulinien, qui venait d'avoir trente ans - âge requis pour la prêtrise - fut, un peu malgré lui, ordonné prêtre par Epiphane. Comme cela s'était fait sans la permission de Jean, évêque de Jérusalem, celui-ci entra dans une grande colère et excommunia tout le monde, y compris Jérôme. L'accès au Saint sépulcre lui fut interdit. C'est tout juste si on ne le chassa pas du pays. Mais Sainte Paule, qui était bien considérée, et qui voulait se le garder, travailla pour lui.
En fait, l'ordination de Paulinien n'était qu'un prétexte
pour persécuter Jérôme. En effet, celui-ci avait découvert
que Jean enseignait des âneries. Il racontait que, dans la Trinité,
le Fils ne pouvait pas voir le Père et que le Saint Esprit ne pouvait
pas voir le fils. De même, il racontait qu'avant le péché,
Adam et Eve n'avaient pas de corps et qu'après la résurrection
il n'y aurait plus de distinction de sexes.
Mais aussi, cette poignée de latins venus s'installer en Palestine
étaient perçue comme des immigrés à qui on n'avait
pas trop envie de donner des papiers. Imaginez une bande de marocains venir
construire une mosquée en face du château de Versailles ? Jérôme
se fâcha avec beaucoup de monde et surtout avec son ami depuis toujours
: Rufin. Mais il y eut aussi Helvidius, Jovinien, qui colportait que les
femmes vierges n'avaient pas plus de mérite que les femmes mariées.
Ce qui fit que plusieurs vierges finirent par se marier. Jérôme
qui avait réussit à convaincre tant de romaines à rester
vierge ne put supporter que l'on marchât sur ses plates-bandes.
Il entra en relation avec Saint Augustin, le seul avec qui il ne se brouilla pas.
Vers 406, il écrit contre un personnage nommé Vigilance qu'il appelait, par ironie, Dormitance. C'était un hérétique espagnol qui avait longtemps caché son jeu. Il racontait qu'il ne fallait pas rendre de culte aux reliques. Il appelait "cendriers" ceux qui les vénéraient. Mais aussi qu'il était complètement fou d'allumer des cierges dans les églises pendant la journée.
En écrivant sur le prophète Daniel, Jérôme prédit la chute de l'empire romain. Ce qui arriva lorsque en 410, Alaric, roi des Goths envahit Rome. Cela fit arriver à Bethléem des escadrons d'exilés. Spectacle lamentable : riches ruinés réduits à la soupe populaire de Sainte Paule. La Croix-Rouge n'existait pas. Alors ils se mirent à pleurer ensemble.
En 415, il écrivit "Dialogues contre Pélage" qu'il appela "Critobule" dans son livre. Pélage le traita de jaloux. Il alla plus loin, il délégua une bande de brigands pour faire périr, par une mort cruelle, toutes les Saintes femmes qui vivaient avec Jérôme. Lui même n'évita le massacre que par miracle. Pélage brûla aussi les monastères de Jérusalem. Ensuite, il fit courir le bruit que la faute en revenait à Jean évêque de Jérusalem.
Sur la plainte des femmes qui avaient échappé au massacre, (dont Eustochie et la petite fille de Sainte Paule) Jérôme fut réhabilité par le pape Innocent.
Il traduisit alors la Bible. Il y avait alors une infinité de traductions tirée des septante. Jérôme en fit une nouvelle à partir de la comparaison entre des textes grecs, latins, syriaque et hébreux. Il en fit deux traductions, une plus particulièrement à partir du Grec et l'autre à partir du latin. Il recorrigea ensuite le Nouveau Testament.
Il travaillait vite et bien, il produisait comme il respirait.
Mais en vieillissant, il devint malade et resta 14 ans sans pouvoir se servir de sa main. Ses yeux faiblissant, il se faisait lire les livres par d'autres personnes.
Un jour, une fièvre le cloua au lit. Peu après, il rendit l'esprit. Ce fut le 30 septembre de l'année 420.
Il fut enterré à Bethléem. Plus tard, son corps fut ramené à Rome dans l'Église de Sainte-Marie-Majeure où on l'a placé près de la crèche.
Il avait écrit de nombreux livres, traduit la Bible, fulminé contre bien du monde et s'était mis à dos une multitude de gens faisant partie de l'establishment christiano-catholique.
Jérôme a souvent été confondu avec Saint Gérasime (5 mars) qui soigna un lion d'une épine qu'il avait à une de ses pattes. Jérôme fut quelquefois écrit Gérôme. C'est pourquoi on le représente comme une sorte d'homme sauvage, (qu'il était) chauve, ayant à ses côtés un lion (caniculaire) à qui il a soigné la patte. (Voir aussi Saint Aventin qui soigna la patte d'un ours au 13 juin)
Sainte Paule de Rome
Elle fut disciple de saint Jérôme et fondatrice de monastères en Palestine.
Élevée par sa mère, elle fit de brillantes études, fit partie du "tout Rome" et fréquentait des dames de la haute société.
Elle épousa un jeune romain d'origine grecque, qui s'appelait Toxoce. (Toxotius) Ils eurent quatre filles : Blésille, Pauline, Eustochie, Rufine. Beaucoup plus tard, ils eurent un fils qui fut appelé Toxoce comme son père. Mais Toxoce, le mari de Paule mourut alors que celle-ci n'avait que 31 ans. Elle le pleura abondamment car elle avait été très heureuse avec lui.
Petit à petit, elle fit son deuil. Elle fut aidée par de grand penseurs chrétien comme saint Paulin d'Antioche ou encore saint Épiphane qui étaient venus à Rome. Mais l'influence la plus considérable vint de saint Jérôme qui lui apprit les lettres hébraïques. Il faut dire que les dames romaines n'avaient d'yeux et d'oreilles que pour Jérôme qui parlait si bien.
Sa fille Blésille mourut et laissa Paule dans une grand tristesse. Saint Jérôme était partit pour Jérusalem. Paule ne voyait plus d'intérêt à rester à Rome. Elle partit avec Eustochie pour rejoindre Jérôme à Jérusalem.
Elle y pèlerina dans tous les lieux où le Christ était passé puis décida de rester en Palestine. Elle y fit construire plusieurs monastères.
Elle mourut le 26 janvier 404. Sa fille Eustochie poursuivit son oeuvre et mourut en 419.
Saint Grégoire l'Illuminateur
La petite église située sur l'île d'Aghtamar, au milieu du lac de Van, à 1.700 mètres d'altitude, dans l'Est de la Turquie, est consacrée à Saint Grégoire l'Illuminateur. C'est une merveille d'art pré-Roman arménien qui possède de belles sculptures en ronde-bosse sur tout son pourtour et des fresques non moins étonnantes à l'intérieur.
On y accède par un petit bateau, assez folklorique, qui vous mène en trente minutes à travers un site fabuleux tant pour les formes des montagnes dépourvues d'arbres que pour les couleurs et pour la lumière d'altitude extraordinairement limpide.
On y est en plein pays Kurde mais aussi dans l'ancienne Arménie.
Grégoire y a vécu au 4ème siècle. Il s'appelait Krikor ou Krikorios 1er Loussarovitch.
Il était issu de la famille royale des Arsacides (dynastie des rois Parthes fondée en 255 Av. JC par Arsace 1er et remplacée en 226 Ap. JC par les Sassanides : Artaxexès 1er))
Il fut le premier apôtre après Saint Barthélemy évangélisateur des arméniens.
Ayant échappé au massacre de sa famille, il fut emmené à Césarée de Cappadoce (Kayseri)
A Césarée, s'était réfugié Tiridate, fils de Chrosoès, roi d'Arménie qui avait été tué par le père de Grégoire : Anach. (qui fut noyé en représailles)
Sachant ce qu'avait fait son père, Grégoire se donna comme esclave à Tiridate et rentra avec lui en Arménie lorsque les Romains lui permirent de retrouver le trône. (D'autres disent qu'il fit des études grecques, se maria puis vint à la cour de Tiridate et y fut très estimé)
Tiridate voulut forcer Grégoire à sacrifier aux idoles : Anahit, Diane arménienne. Comme celui-ci refusait, il le supplicia. Il le fit enfermer dans un cachot étroit, avec un bâillon et le fit suspendre à une corde qui serrait très fort sa poitrine. Grégoire demeura ainsi 7 jours. Ensuite, on l'attacha par un pied, la tête en bas, en l'obligeant à respirer du fumier qu'on avait mis sous sa tête. Pendant ce temps, on le frappait avec des bâtons mouillés.
Durant le supplice, Grégoire priait pour le salut des Arméniens.
Tout en admirant son courage, Tiridate augmenta les supplices. Il entoura le pieds de Grégoire de planches et de cordes afin de serrer jusqu'au moment où le sang se mettrait à couler. On lui serra la tête dans un étau après lui avoir donné pas mal de soufflets et rempli les narines de sel et de vinaigre. Le roi s'étonnait qu'il fut resté vivant.
On dit qu'il resta 15 ans dans une fosse parmi les serpents et les scorpions. Une veuve lui apportait du pain chaque jour.
Un serviteur de Tiridate lui révéla que Grégoire était le fils du meurtrier de son père Chrosoès. Tiridate parvint au comble de sa colère. Il le fit transporter à Artaxat, près du Mont Ararat et le fit jeter dans une fente de rocher, pieds et poings liés.
Mais Dieu le délivra et Tiridate, se sentant vaincu, se convertit et se fit baptiser par Grégoire lui-même.
Grégoire se mit à prêcher en Arménie et convertit presque tout le monde en y construisant un grand nombre d'églises. Puis il fut consacré évêque par Léonce de Césarée. Il prêcha alors jusqu'à la mer Caspienne puis se retira en Haute Arménie. Il mourut au temps où Constantin le grand envahit l'Arménie. Des chrétiens emmenèrent son corps en Italie. Sa tête fut laissée à Naples et un de ses bras à Nardo, en Otrante. Où se trouve donc le reste ?
Quand à Tiridate, on prétend qu'il fut changé en porc ou en sanglier à cause de sa barbarie, mais il redevint homme, se convertit et libéra Grégoire. On dit aussi qu'il fut transformé en pourceau après avoir martyrisé les Saintes Ripsimes et Gaïane. (fêtée au 29 septembre)
Allez savoir !
La transformation en animal rappelle Nabuchodonosor qui fut transformé en boeuf et se mit à brouter pendant 7 ans. Ca rappelle bien le conte de Grimm : l'homme à la peau d'ours, ou encore un quelconque Merlin.
Sainte SOPHIE
SOPHIE vient du grec SOPHIA qui signifie “sagesse”, “habile”, “savant”.
Il faut remarquer que “sophia” a aussi donné “sophiste” qui désignait, chez les grecs, d’habiles maîtres en éloquence qui enseignaient la manière de défendre toutes les thèses, même les plus opposées, avec des arguments brillants mais spécieux.
Un sophisme est un raisonnement trompeur et rusé.
Cependant, sophia a donné “philosophie” qui veut dire “amour de la sagesse”.
Il y a, à Istanbul, une église Sainte Sophie. Il s’agit d’une femme qui avait trois filles dont les noms étaient : Foi, Espérance et Charité.
Elles vinrent à Rome et furent dénoncées comme chrétiennes à l’empereur Adrien. Celui les trouvant belles voulut les adopter comme filles. mais elles rejetèrent son offre. Foi qui avait onze ans fut alors fouettée par 36 soldats qui lui arrachèrent ensuite ses mamelles. Mais de ses mamelles coula du lait. Elle fut ensuite posée sur un gril mais ne sentit rien. Puis plongée dans une chaudière pleine d’huile et de cire. Ensuite, elle fut décapitée. Espérance qui avait 10 ans fut jetée dans une chaudière pleine de graisse, de cire et de résine. puis fut décapitée. Charité qui avait 8 ans, encouragée par sa mère Sophie, fut allongée et on lui disloqua les membres en la frappant à coup de bâton. Ensuite elle fut mise dans un feu dans lequel elle se promena sans être atteinte. Puis elle fut décapitée. L’excellente mère recueilli les restes de ses filles et les plaça dans un tombeau. Puis elle mourut en paix et fut ensevelie auprès de ses enfants. Sa fête est le 30 septembre. Il y a 7 saintes Sophie à différentes dates.
Elle est dite Sophie l’inconnue tant son histoire est allégorique. Foi nous, est parvenue sous le nom de Nadège, Espérance sainte Véra et Charité sainte Liubbe.
SOPHIE fut un prénom très courant au moyen-âge, la Bulgarie l’a pris pour nommer sa capitale : Sofia.