17 octobre,
Sainte Hedwige
(de
Ed, biens ou richesses et wid, combat ou sacré)
Elle était fille de
Berthold, duc de Carinthie, marquis de Méran, comte de Tyrol. Elle
épousa à 12 ans le prince Henri, duc de Silésie et de
Pologne. Elle en eut trois filles Agnès, Sophie, Gertrude et trois
garçons, Henri, Boleslas, Conrad.
Elle s’habillait
toujours comme une pauvresse dans des tons gris (comme les managers
d’entreprises) et ne changeait de vêtements que quand ils
étaient en lambeaux. (pas du tout comme les managers d'entreprises)
Elle passait son temps
à secourir les veuves mais aussi à baiser les endroits où
s’étaient assis les personnes religieuses qui y avaient fait des
prières. Elle baisait aussi les serviettes et essuies-mains dont ces
personnes s’étaient servies. Elle prenait l’eau dans
laquelle ils s’étaient lavés les mains ou les pieds et elle
s’en frottait le visage. Elle s’en servait aussi pour laver ses
petits fils.
Elle s’était
établie près du monastère de Trebnitz avec des gens de son
entourage. Un jour, une soeur, qui regardait sans doute par le trou de la
serrure, la vit prosternée devant un crucifix. Le Christ leva sa main
droite et lui donna la bénédiction.
Elle était tout de
même bizarre. Elle ne s’émeuvait jamais et acceptait tout
comme ça venait. Un jour un domestique avait perdu trois belles coupes
d’argent, sans le semoncer, elle lui demanda simplement de les retrouver.
Quand elle apprit la mort de
son mari, (en 1238) tout le monde pleurait sauf elle. Elle disait “pourquoi
résister à la volonté divine !”
Rebelote quand son fils
Henri, dit le Pieux, fut tué en combattant les Tartares.
Son régime : le dimanche, le mardi et le jeudi, elle mangeait du
poisson, et des laitages. Le lundi et le samedi, des légumes secs. Le
mercredi et le vendredi, elle jeûnait au pain et à l’eau.
Elle portait un
vêtement fabriqué avec du crin de cheval - pas besoin de sauna.
Elle portait une sorte de caleçon fait avec du crin et des noeuds qui
était bien difficile à retirer par ses femmes lorsqu’il
fallait en ôter le sang menstruel qui s’y amassait.
Sa belle fille dit un jour :
“J’ai lu la vie de beaucoup de Saints mais je n’y ai
jamais rien vu de plus austère que ce que je remarque tous les jours
dans la duchesse, ma belle-mère”. Beau modèle de
belle-mère !
Elle marchait toujours
pieds-nus, même dans la neige. Elle se mettait à genoux-nus, ce
qui lui fit venir de gros durillons.
Étonnant qu’elle
ne soit pas tombée malade!
Son mari le duc avait
commandé que lorsqu’elle passait devant une prison, on
délivre les prisonniers qu’elle voudrait.
Avant sa mort, saintes
Marie-Madeleine, Catherine, Ursule et Thècle lui apparurent pour la
consoler.
Elle mourut le 15 octobre
1243.
Quand on la déterra en
1268, elle sentait évidemment bon, et elle tenait entre ses doigts une
image de la Vierge. Il fut impossible de lui enlever et on dut l’enterrer
avec l’image.