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Saintes Marane et Cyre 3 août Sainte Marane et Sainte Cyre sont
nées
en Syrie. Elles se lièrent d’une amitié intime
jusqu’à leur mort. Elles se retirèrent dans un lieu
solitaire avec leurs suivantes qui ne voulaient pas se séparer
d’elles. Elles fermèrent avec des pierres et du sable les
avenues du lieu où elles voulaient vivre et y demeurèrent sans
abri ni maison d’aucune sorte, exposées aux rigueurs du climat.
Dans leur mur d’enceinte, elles avaient pratiqué une
fenêtre par laquelle elles recevaient des vivres et par où elles
pouvaient parler aux visiteurs. Elles étaient revêtues
d’un long voile ou manteau qui leur couvrait tout le corps, face et
main y compris. Elles étaient chargées de fer qui les
écrasaient : un collier, une ceinture, des bracelets et des ceps. Cyre
qui était plus faible pouvait à peine se lever sous le poids. Après 42 ans de cette vie,
Théodoret, évêque de Cyr, vint les visiter. Il leur
enjoignit de quitter leurs fers pour engager la conversation. Ce
qu’elles firent par déférence. Mais dès
qu’il fut parti, elle reprirent aussitôt la charge. Un gaîté charmante, une
allégresse toute divine, animaient ces pauvres filles. Elles vivaient
de quelques aliments et d’un peu d’eau fraîche. Par trois
fois, elle passèrent un carême entier sans manger. Elles
sortirent une fois de leur retraite pour aller en pèlerinage en Terre Sainte, à pied et sans
manger. Puis elles rentrèrent et se renfermèrent pour de bon.
Elles moururent le 3 août 445. |
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