29 juillet

Marthe et la Tarasque

Sainte Marthe

(Maîtresse)

Ce que racontent les petit Bollandistes sur Sainte Marthe est tellement prêchi-prêcha et tellement noyé dans un bain de guimauve qu’il y a de quoi en perdre la foi. Il vont jusqu’à dire qu’il ne faudrait pas croire qu’au moment de l’épisode du repas de Marthe et Marie, Marie soit restée assise au pieds de Jésus mais qu’elle a, elle aussi, mis la main à la pâte en ce qui concernait la vaisselle et autres activités d’intendance.

Ils présentent clairement que Marie était Marie-Madeleine, soeur de Marthe. Il est vrai que, la Madeleine, est difficile à imaginer autrement qu'allongée aux pieds de Jésus en train de lui faire des papouilles tout en pleurant.

Pour les païens, mécréants, incrédules, incroyants, hérétiques, relaps, renégats, apostats, schismatiques, dissidents et autres impies excommuniés, je rappelle tout de même l’histoire :

Jésus était reçu chez Marthe et Marie, les deux soeurs. Marthe préparait le repas tandis qu Marie, au pied de Jésus, écoutait des hstoires. Marthe, jalouse, s'est fâchée, trouvant que Marie en prenait un peu trop à son aise et qu'elle devait aider à faire cuire les aubergines farcies, les keftas, le blé, le pois chches, les tomates et les poivrons.

Jésus, en bon conteur, rétorqua que Marie avait choisi la meilleure part en l’écoutant. On ne connait rien sur la suite du repas.

Jacques de Voragine, dans la légende dorée, est plus drôle. Il donne l’étymologie du nom de Marthe : “sacrifiant” ou “amaigrissant” parce qu’elle amaigrit son corps par la pénitence ?

Il passe repidement la scène du repas. Après avoir dit que Marthe était de descendance royale, que son père, gouverneur de Syrie, s’appelait Syrus et sa mère Eucharie, qu’elle possédait 3 châteaux : Magdala, Béthanie et une partie de Jérusalem, il la place, via les infidèles, dans une barque sans rames et sans gouvernail et la fait aboutir au vieux port ou du côté de la Joliette à Marseille. D’autres disent qu’elle arriva aux Saintes Marie de la mer. Il y avait, dans la barque, Lazare son frère, Marie-Madeleine, sa soeur et Saint Maximin.

Comme Sainte Marthe était gracieuse et qu'elle était bavarde, elle se mit à prêcher. Puis, elle remonta un peu le Rhône.

"Dans cette région, il y avait un dragon, moitié animal, moitié poisson, plus épais qu’un boeuf, plus long qu’un cheval, avec des dents semblables à des épées et grosses comme des cornes, qui était armé de chaque côté de deux boucliers. Il se cachait dans le fleuve et ôtait la vie à tous les passants et submergeait les navires. Il était venu de la Galatie d’Asie (Turquie) il avait été engendré par le Léviathan, serpent très féroce qui vit dans l’eau et d’un animal nommé Onachum, qui naît dans la Galatie. Contre ceux qui le poursuivent, il jette à la distance d’un arpent, sa fiente comme un dard, et, tout ce qu’il touche, il le brûle comme si c’était du feu."

Les gens demandèrent à Marthe de faire quelque chose. Elle alla dans le bois et y trouva le dragon mangeant un homme. Elle lui jeta de l’eau bénite et lui montra une croix. Le dragon devint tout doux. Elle l’attacha avec sa ceinture et l’emmena vers la ville où les gens le tuèrent illico à coups de lames et de pierres.

Ce dragon s’appelait Tarasque. En souvenir, on garda ce nom pour désigner la ville de Tarascon. Marthe se fixa à Tarascon et y mena une vie assez dure, s’abstenant d’aliments gras, d’oeufs, de fromage et de vin et ne mangeant qu’une fois par jour. Chaque jour et chaque nuit, elle fléchissait 100 fois le genoux. C’est vrai que ça fait maigrir.

Un jour elle prêchait près d’Avignon, un jeune homme écoutait depuis l’autre côté du Rhône. Il voulut traverser pour mieux l’entendre mais il se noya. On repêcha son corps, deux jours après, et Marthe le ressuscita.

Dieu lui fit savoir à Marthe, un an à l’avance, la date de sa mort. Depuis, la fièvre ne la quitta plus. Le jour de sa mort, elle se fit lire la Passion selon Saint Luc. Elle mourut au moment où le Christ dit “Père, je remets mon âme entre vos mains.”

A Périgueux, le jour même, Saint Front qui prêchait, s’était endormi sur sa chaire. Dieu lui apparut en lui disant “suis-moi!”. En un instant, ils furent à Tarascon et chantèrent les psaumes autour du corps de Marthe.

Mais à Périgueux, le diacre qui devait lire l’évangile secoua Front pour lui demander la bénédiction. Front, à moitié endormi répondit : “pourquoi me réveillez-vous ? Jésus-Christ m’à conduit où était le corps de Marthe. nous lui avons donné la sépulture. J’avais ôté mes gants gris et mon anneau d’or pour l’ensevelir et je les ai oubliés à Tarascon. On envoya des messagers récupérer les objets. Mais le sacristain de Tarascon voulut garder un gant comme preuve de ce qui s’était passé.

Plus tard, Clovis, qui souffrait d’un horrible mal de reins, passa à Tarascon et visita le tombeau de Marthe. Il y fut complètement guéri.

Sainte Marthe est la patronne des aubergistes, hôteliers, servants et domestiques.

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