(Maîtresse)
Ils présentent clairement que Marie était Marie-Madeleine, soeur de Marthe. Il est vrai que, la Madeleine, est difficile à imaginer autrement qu'allongée aux pieds de Jésus en train de lui faire des papouilles tout en pleurant.
Pour les païens, mécréants,
incrédules, incroyants, hérétiques, relaps, renégats,
apostats, schismatiques, dissidents et autres impies excommuniés,
je rappelle tout de même l’histoire :
Jacques de Voragine, dans la légende
dorée, est plus drôle. Il donne l’étymologie du
nom de Marthe : “sacrifiant” ou “amaigrissant” parce
qu’elle amaigrit son corps par la pénitence ?
Il
passe repidement la scène du repas. Après avoir dit que Marthe était
de descendance royale, que son père, gouverneur de Syrie, s’appelait
Syrus et sa mère Eucharie, qu’elle possédait 3 châteaux
: Magdala, Béthanie et une partie de Jérusalem, il la place,
via les infidèles, dans une barque sans rames et sans gouvernail
et la fait aboutir au vieux port ou du côté de la Joliette à Marseille.
D’autres disent qu’elle arriva aux Saintes Marie de la mer.
Il y avait, dans la barque, Lazare son frère, Marie-Madeleine, sa
soeur et Saint Maximin.
Comme Sainte Marthe était gracieuse
et qu'elle était bavarde, elle se mit à prêcher. Puis,
elle remonta un peu le Rhône.
"Dans cette région, il y avait un dragon, moitié animal,
moitié poisson, plus épais qu’un boeuf, plus long qu’un
cheval, avec des dents semblables à des épées et grosses
comme des cornes, qui était armé de chaque côté de
deux boucliers. Il se cachait dans le fleuve et ôtait la vie à tous
les passants et submergeait les navires. Il était venu de la Galatie
d’Asie (Turquie) il avait été engendré par le
Léviathan, serpent très féroce qui vit dans l’eau
et d’un animal nommé Onachum, qui naît dans la Galatie.
Contre ceux qui le poursuivent, il jette à la distance d’un
arpent, sa fiente comme un dard, et, tout ce qu’il touche, il le brûle
comme si c’était du feu."
Les gens demandèrent à Marthe de faire quelque chose. Elle alla dans le bois et y trouva le dragon mangeant un homme. Elle lui jeta de l’eau bénite et lui montra une croix. Le dragon devint tout doux. Elle l’attacha avec sa ceinture et l’emmena vers la ville où les gens le tuèrent illico à coups de lames et de pierres.
Ce dragon s’appelait Tarasque. En
souvenir, on garda ce nom pour désigner la ville de Tarascon.
Un jour elle prêchait
près d’Avignon, un jeune homme écoutait depuis l’autre
côté du Rhône. Il voulut traverser pour mieux l’entendre
mais il se noya. On repêcha son corps, deux jours après, et
Marthe le ressuscita.
Dieu lui fit savoir à Marthe, un an à l’avance,
la date de sa mort. Depuis, la fièvre ne la quitta plus. Le jour de
sa mort, elle se fit lire la Passion selon Saint Luc. Elle mourut au moment
où le Christ dit “Père, je remets mon âme entre
vos mains.”
A Périgueux, le jour même,
Saint Front qui prêchait, s’était endormi sur sa chaire.
Dieu lui apparut en lui disant “suis-moi!”. En un instant,
ils furent à Tarascon et chantèrent les psaumes autour du corps
de Marthe.
Mais à Périgueux,
le diacre qui devait lire l’évangile secoua Front pour lui
demander la bénédiction. Front, à moitié endormi
répondit : “pourquoi me réveillez-vous ? Jésus-Christ
m’à conduit où était le corps de Marthe. nous
lui avons donné la sépulture. J’avais ôté mes
gants gris et mon anneau d’or pour l’ensevelir et je les ai
oubliés à Tarascon.”
Plus tard, Clovis, qui souffrait d’un
horrible mal de reins, passa à Tarascon et visita le tombeau de Marthe.
Il y fut complètement guéri.