Elle est
fêtée au 12 novembre en même temps que Saint René évêque
d’Angers.
Natalène
habitait à Pamiers, en Ariège. Elle fut la neuvième
fille de Frédélas, gouverneur de la ville au 4ème
siècle.
Lorsqu’elle
naquit, son père se fâcha tout rouge “encore une
fille !” s’écria-t-il.
C’était la neuvième nana !
Dans sa
colère, il ordonna qu’on jetât Natalène dans
l’Ariège.
L’homme
qui devait exécuter ces ordres, (on dit que c’était
Saint Martin,) vit trois croix lumineuses sur le berceau de Natalène.
Il jeta alors Natalène dans les bras d’une nourrice fort chrétienne
qui fit de la petite une fille bien vertueuse.
Elle grandit
en sagesse mais aussi en beauté. Elle s’était jointe à d’autres
vierges qui se consacraient à faire le bien à Pamiers. Elle
soignait les pauvres et les malades dans l’hôpital de la ville.
Elle était infirmière quoi !
Un jour,
Alydanus, un lieutenant de Frédélas qui inspectait l’hôpital,
fut frappé par la beauté de Natalène. Il en tomba
amoureux.
Alors, il “essaya
par tous les moyens de la faire tomber dans le crime”.
Mais Natalène refusa. Éconduit, il la dénonça
comme chrétienne auprès de Frédélas qui la
fit comparaître devant son tribunal.
Il lui demanda “qui êtes-vous
?” Elle répondit : “je
suis la fille du gouverneur, vous êtes mon père”.
Frédélas, interloqué, écouta son histoire
jusqu’au bout. Puis, étouffant sa colère, il lui
dit “d’accord, vous serez ma fille, mais il faudra renoncer à votre
religion”
Comme Natalène
refusait, elle fut condamnée à mort. On l’amena sur
les bords de l’Ariège et on lui coupa la tête. A peine
la tête avait-elle roulé à terre que Natalène
la ramassa, au grand étonnement des spectateurs,
longea le rivage et rentra dans la ville par la porte Sainte Hélène
et marcha jusqu’à la place du camp où elle rendit l’âme.
En laissant tomber sa tête, elle fit jaillir une fontaine, la fontaine
de Sainte Natalène, qui coule encore près du cimetière
Saint Jean.
Avec Saint Antonin (2 septembre) elle est patronne de Pamiers.