22 mai
Les causes désespérées
Sainte RITA
(aphérèse de
Margharita : princesse marine : perle)
Sainte RITA de
Cassie patronne des causes désespérées.
Son père et sa mère
étaient très avancés en âge et n’avaient pas
d’enfants. Ils habitaient en Ombrie à La Roche Porena au
14ème siècle.
Finalement ils eurent une fille
qu’ils appelèrent Marguerite. On s’accoutuma
à l’appeler RITE.
Elle voulait se faire religieuse
mais ses parents voulurent la marier. Elle épousa alors un homme qui
avait le coeur féroce et qui était la terreur de tout le canton.
Ce fût un mari fâcheux. C’est pourquoi elle est aussi
invoquée pour se délivrer des maris fâcheux.
Cependant, elle réussit
à l’amadouer et à vivre en paix avec lui. Elle en eut deux
fils qui étaient de vrais délinquants tels leur père.
Le père fut assassiné.
Les fils voulurent le venger mais Rite les en empêcha. Ceci dit, ils
furent eux aussi assassinés.
La pauvre, n’ayant pas
vraiment réussi avec les hommes, elle se fit religieuse au couvent de
Sainte Marie-Madeleine à Cassie. Comme le couvent n’acceptait pas
les veuves, elle fut refusée par trois fois.
Mais une nuit où elle
était prosternée dans la prière, Saint Jean-Baptiste,
Saint Augustin et Saint Nicolas de Tolentino vinrent à son secours. Ils
l’enlevèrent à travers les airs et l’introduisirent, les portes
closes, dans le couvent. Devant ce miracle, les religieuses durent bien
l’accepter. Elle y demeura donc.
Pour l’éprouver,
l’abbesse l’obligeait à aller arroser, chaque jour, un
morceau de bois sec planté dans le jardin. L’histoire ne dit pas
si le bâton finit par fleurir, comme c’est arrivé à
Saint Jean le Nain, en Égypte, après deux ans d’arrosage
constant.
Un jour, après avoir entendu
un sermon de Saint Jacques de la Marche, elle retourna dans sa cellule. Tout
à coup, elle sentit les pointes d’une couronne qui lui firent une
plaie incurable et de laquelle sortait un pus d’une odeur infecte. Elle
eut à la supporter jusqu’à la fin de ses jours. La plaie
disparut lorsque toutes les religieuses décidèrent de faire un pèlerinage
à Rome. (Elle n’aurait pas pu faire partie du voyage) Cependant,
elle reparut dès son retour d’une manière si affreuse
qu’il en sortait des vers. Pour ne pas incommoder les autres, elle vivait
à l’écart en solitaire.
En compensation, Dieu lui accorda le
don des miracles. On venait la visiter de loin.
Une de ses parentes qui était
venue lui rendre visite pendant le mois de janvier, lui demanda ce
qu’elle pourrait lui apporter pour lui faire plaisir. Elle
répondit : “des figues et des roses“. Sa parente
prit cette demande pour du délire. mais rentrée chez elle, elle
fut étonnée de trouver des figues et des roses dans son jardin.
Elle s’empressa de les cueillir et de les apporter à Rita.
Une maladie,
dont je ne connais pas le nom accompagna les 4 dernières années
de sa vie. Elle mourut le 22 mai 1456.
Elle est invoquée contre la
petite vérole et dans les cas de cause désespérée.
Il y a, actuellement, un culte de Sainte Rita à l’église
Saint Germain des prés à Paris, de même qu’il y a
toujours eu un culte de Sainte Marguerite. La porte de l’église
qui donne sur le boulevard Saint Germain s’appelle porte de Sainte
Marguerite.
Aujourd’hui,
c’est
aussi Sainte Quitère ou Quitterie,
un espagnole à qui son père trancha la tête. On
l’invoque contre la rage.