Saint
Charles le Bon
Patron
des Comtes et des Croisés.
2 mars
Comte de Flandre, fils du roi St-Canut du
Danemark et d’Alize de Flandre. (1083-1127)
Beaudoin à la Hache, ayant
succédé à Robert, n’avait pas d’enfant. Il
porta son dévolu sur Charles et lui fit épouser Marguerite, fille
du Comte de Clermont. Cela lui apporta le comté d’Amiens.
Les jalousies se manifestèrent sous
l’impulsion de la comtesse Clémence, mère du défunt
Beaudoin et avec la complicité de Geoffroy le Barbu.
Il institua la “Trêve de
Dieu” qui interdisait tout acte de guerre du mercredi soir au lundi
matin.
Le 11 août 1124, une éclipse
partielle de soleil suscita la crainte de malheurs à venir.
L’hiver suivant fut si rigoureux et si long que les semailles ne
levèrent pas. Il s’en suivit une terrible famine qui affama les
gens de Bruges à Gand mais aussi de toute la Flandre.
Mais la famille de Bertulphe (Erembald ou Van
der Straten) avait accaparé les réserves de blé et les
vendait à des prix exorbitants.
Bertulphe, prévôt de la ville de
Bruges jura de se venger. Il parvint à convaincre plusieurs familles de
se joindre à lui pour assassiner Charles.
Le 2 mars 1127, ils gagnèrent la
galerie qui conduisait du palais du comte à l’église saint
Donatien. Charles priait dans la partie qui donnait sur l’église.
Les conjurés lui fracassèrent le crâne et la cervelle
jaillit sur les dalles. Puis ils l’achevèrent et lui
coupèrent le bras droit..
Quelques jours plus tard, les gens de Gand
voulurent s’emparer du cercueil de Charles mais les citoyens de Bruges
s’y opposèrent.
Peu de temps après, sous la vindicte
populaire, une conspiration vengeresse se trama sous la conduite du chevalier
Gervais. Le prévôt Bertulphe fut obligé de fuir mais il fut
rattrapé.
Le 5 avril le roi de France et le nouveau
comte de Flandre arrivèrent à Bruges.
Le 11, Guillaume d’Ypres livra Bertulphe qui fut exécuté après de cruelles tortures. Tous ses comparses furent pendus ou brûlés vifs.
Wilfrid Knop, un des assassins, fut
jeté au bas d’une tour avec 28 des ses complices.
Le corps de Charles le bon reçu les
honneurs qui lui étaient dû. On l’invoquait pour
guérir des fièvres. Les fiévreux devaient boire
l’eau qu’on avait versée dans son crâne.
Son culte à pratiquement disparu
aujourd’hui.