Saint Vincent Ferrer ou  Ferrier

 

5 avril

 

 

P

endant la grossesse, sa mère entendait souvent un chien aboyer dans son ventre. L’archevêque de Valence interpréta ce signe en prédisant que son enfant serait un grand prédicateur. Il naquit à Valence, en Espagne en 1350.

 

Il y avait une épouvantable sécheresse qui désolait le pays depuis plusieurs mois. La mère de Vincent, penchée sur le berceau, entendit son bébé dire :”si vous voulez de la pluie, portez-moi en procession”. La mère courut en avertir les autorités qui organisèrent la procession le soir même. Il s’en suivit des pluies torrentielles.

 

Il devint dominicain en 1367 et fut un très grand orateur qui galvanisait les foules.

 

Pierre de Lune élu Pape sous le nom de Benoît XIII, à Avignon, appela Vincent et en fit son confesseur. Celui-ci aida à mettre fin au schisme d’Occident.

 

Plus tard, rompant avec le Pape, Vincent se mit à parcourir l’Europe. Une foule de gens le suivait. Il s’agissait principalement des Flagellants qui ne cessaient de se fouetter en processions. Ils furent jusqu’à 10.000. Mais un groupe stable de 300 personnes le suivait régulièrement dans ses pérégrinations.

 

S

’ensuivit une ahurissante épopée (qu’il serait trop longue à raconter ici) pendant laquelle Vincent s’arrogeait le titre d’Ange de l’Apocalypse.

 

Un de ses miracles, à Valence, fut de transformer en beauté une femme qui était si laide qu’elle se faisait chaque jour battre par son mari. Il rendit discrète une autre femme qui irritait son mari tant elle était bavarde. Il lui avait recommandé de mettre de l’eau bénite dans sa bouche lorsque son mari rentrerait à la maison, ce qui la rendait muette.

 

Devenant vieux, il se fatiguait beaucoup à marcher, pour cette raison, on lui avait fait cadeau d’un âne chétif. Comme il voulait le ferrer, il s’adressa à un maréchal ferrant. Dès que l’âne fut ferré, Vincent lui avoua qu’il n’avait pas d’argent pour le payer. Le maréchal ferrant menaça de ne pas lui rendre la bête. Mais Vincent s’adressa à l’âne en lui demandant de rendre les fers à l’artisan. L’âne secoua alors ses pattes l’une après l’autre et les fers se détachèrent puis tombèrent sur le sol.

 

Le maréchal ferrant était si, impressionné qu’il se jeta aux pieds de Vincent et lui demanda pardon pour son avarice tout en lui faisant cadeau des fers.

 

I

l finit par mourir à Vannes le 5 avril 1419. On se déchira ses reliques entre Vannes et Valence, mais l’essentiel de son corps est toujours à Vannes.

 

Il est invoqué pour les chevaux, sans doute en raison de son nom.

 

A la saint Vincent s’il fait beau, y aura moins de vin que d’eau.

 

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