SAINT JULIEN
L’HOSPITALIER
Texte résumé et modifié. Inspiré de Gustave Flaubert.
Le père et la mère de Julien habitaient un château, au milieu des bois, sur la pente d’une colline.
On y vivait en paix depuis si longtemps que la herse ne s’abaissait plus; les fossés étaient pleins d’eau et des hirondelles faisaient leur nid dans la fente des créneaux.
L’archer qui se promenait toute la journée sur la courtine, dès que le soleil brillait trop fort, rentrait dans l’échauguette et s’endormait.
A l’intérieur, tous respirait l’abondance : les armoires regorgeaient de linge, les tapisseries protégeaient du froid, les tonnes de vins s’empilaient dans les celliers et les coffres craquaient sous le poids des sacs d’argent.
Le bon seigneur du lieu, se promenait dans sa maison, rendant la justice, apaisant les querelles. Pendant l’hiver, il se faisait lire des histoires. Dès les premiers beaux jours, il allait se promener le long des chemins et causait avec les manants auxquels il donnait des conseils.
Après beaucoup d’aventures, il avait pris pour femme une demoiselle de haut lignage. Elle était très blanche, un peu fière et sérieuse. A force de prier Dieu, il lui vint un fils.
Alors, il y eut de grandes réjouissances qui durèrent trois jours et quatre nuits. On y mangea les plus rares épices avec des poules grosses comme des moutons.
La mère n’assista pas à ces fêtes. Elle se tenait dans son lit tranquillement.
Un soir, elle se réveilla, et elle aperçut, à travers la fenêtre, un vieillard en froc de bure, avec un chapelet au côté, qui avait toute l’apparence d’un ermite.
Il s’approcha de son chevet et lui dit :
- “ Réjouis-toi ô mère ! ton fils sera un saint !”
Elle allait crier mais le vieillard disparut.
Elle entendit les voix des anges mais sa tête retomba sur l’oreiller. Le lendemain, elle eut soin de n’en rien dire, ayant peur qu’on ne l’accusât d’orgueil.
Les convives s’en allèrent au petit jour; et le père de Julien se trouvait en dehors de la poterne. Quand soudain un mendiant se dressa devant lui, c’était un Bohème à barbe tressée, avec des yeux aux prunelles flamboyantes.
Il bégaya ces mots :
- “ Ah ! ah! ton fils !… beaucoup de sang!… beaucoup de gloire!… toujours heureux ! La famille d’un empereur.” Puis il disparut.
Le châtelain attribua cette vision à la fatigue “si j’en parle, on se moquera de moi”.
Les époux cachèrent leur secret. Tous deux chérissaient l’enfant d’un pareil amour.
Quand il eut sept ans, sa mère lui appris à chanter. Son père, pour le rendre courageux, le hissa sur un gros cheval. Il ne tarda pas à savoir tout ce qui concerne les destriers. Un vieux moine très savant lui enseigna l’Ecriture sainte, la numération des Arabes, les lettres latines.
Julien écoutait souvent, avec émotion, le châtelain et ses compagnons raconter leurs faits d’armes. mais le soir, au sortir de l’angélus, il puisait dans son escarcelle et, avec modestie, donnait aux pauvres inclinés devant lui.
Sa place dans la chapelle était aux côtés de ses parents. Il était très pieux.
Un jour, pendant la messe, il aperçut, en relevant la tête, une petite souris blanche qui sortait d’un trou dans la muraille. Après deux ou trois tours, elle s’enfuit par le trou.
Elle revint chaque dimanche. Il en était importuné. Pris de haine contre elle il décida de s’en défaire. Il mit donc des miettes de gâteau sur les marches, et, attendit une baguette à la main. Au bout d’un long moment, quand la souris parut, il la frappa avec son bâton et demeura stupéfait devant ce petit corps sanglant qui ne bougeait plus.
Beaucoup d’oisillons picoraient les graines du jardin. Il imagina de mettre des pois dans un roseau creux. Quand il entendait gazouiller, il s’approchait avec douceur puis, en enflant ses joues, il levait son tube et les bestioles lui pleuvaient abondamment sur les épaules. Il ne pouvait alors s’empêcher de rire.
Un matin, il vit un gros pigeon sur le rempart. Avec une pierre, il abattit l’oiseau. Le pigeon aux ailes cassées palpitait toujours. Julien était irrité de ce qu’il vivait encore et se mit à l’étrangler. Au dernier raidissement, il faillit s’évanouir.
Un soir, son père décida qu’il devait être initié à la chasse. Il lui constitua une grande meute et une fauconnerie avec des piqueurs et des rabatteurs. Mais cela n’intéressait pas vraiment Julien qui préférait chasser loin du monde, seul avec son cheval, son faucon et ses chiens.
Quand le cerf commençait à gémir sous les morsures, il l’abattait prestement puis se délectait à la furie des chiens qui le dévoraient. Il tua des ours, des taureaux, des sangliers et des loups…
Un matin d’hiver, il partit en forêt malgré la neige. Remarquant un coq de bruyère qui, engourdi par le froid, dormait la tête sous l’aile, il lui faucha les deux pattes. Il enfonca son poignard dans le corps d’un bouquetin, assomma, avec son fouet, les grues qui passaient au dessus de sa tête, tua, de loin, à l’aide d’une flèche, un castor au museau noir.
Il tua bien des chevreuils, des blaireaux, des daims qui tournaient autour de lui avec un regard plein de douceur et de supplications. Mais il ne se fatiguait pas de tuer et n’en gardait pas le souvenir.
Un jour, il vit de nombreux cerfs entassés dans un vallon. Ils se réchauffaient de leur haleine que l’on voyait fumer dans le brouillard. L’espoir d’un pareil carnage le suffoqua de plaisir.
Puis, il se mit à tirer. Au sifflement de la première flèche, un mouvement agita le troupeau. Le rebord du vallon était trop haut pour le franchir. Ils bondissaient dans l’enceinte, cherchant à s’échapper. Les cerfs rendus furieux se battaient. Les flèches tombaient comme une pluie d’orage. Ils moururent couchés sur le sable.
Puis tout fut immobile. la nuit allait venir, le ciel était rouge comme une nappe de sang.
Julien s’adossa à un arbre, contemplant l’énormité du massacre et ne comprenant pas comment il avait pu le faire.
De l’autre coté du vallon, il aperçut un énorme cerf noir, une biche et son faon qui tétait les mamelles de sa mère. Encore une fois, l’arbalète ronfla. Le faon fut tué. Sa mère regarda le ciel en bramant d’une voix profonde, déchirante, humaine. Julien la tua.
Le grand cerf l’avait vu. Il fit un bond mais Julien lui envoya sa dernière flèche. Elle l’atteignit au front et y resta plantée.
Enjambant par dessus les morts, le grand cerf s’approcha de Julien comme s’il voulait l’éventrer. Julien eut une épouvante indicible. L’animal s’arrêta, les yeux flamboyant, solennel comme un patriarche et comme un justicier. Pendant qu’une cloche tintait au loin, il répéta trois fois :
“Maudit ! maudit ! maudit ! Un jour, coeur féroce, tu assassineras ton père et ta mère !”
Puis, le cerf mourut.
Julien fut stupéfait. Un dégoût et une tristesse l’envahit. Accablé, il pleura longtemps.
De retour au château, il ne dormit pas la nuit. la prédiction du cerf noir l’obsédait. “Non, non, je ne peux pas les tuer ! “ Puis, “Si je le voulais pourtant?...” et il avait peur que le diable lui en souffle l’envie.
Durant trois mois, les parents de Julien s’inquiétèrent du mal de leur fils. Puis, quand il fut rétabli, il pris la résolution de ne plus chasser.
Son père lui fit cadeau d’une épée sarrasine. Julien monta sur une échelle pour la prendre en haut d’un pilier où elle était accrochée. Mais l’épée trop lourde lui échappa des mains. En tombant, elle coupa le manteau de son père. Julien qui crut l’avoir tué s’évanouit.
Dès lors, il redouta les armes. Le vieux moine qui lui avait tout enseigné lui commanda de reprendre de l’exercice. Il s’initia au maniement de la javeline et y excella bien vite.
Un soir d’été, il aperçut, tout au fond du jardin, deux ailes blanches qui voletaient. Il pensa que c’était une cigogne et lança son javelot. Un cri déchirant partit. C’était sa mère dont le bonnet à longues barbes restait cloué au mur.
Julien s’enfuit du château et ne reparut plus.
Il s’engagea dans une troupe d’aventuriers. Grâce à son courage, il commanda sans peine toute la compagnie. Il échappa toujours à la mort grâce à la faveur divine, car il protégeait les gens d’église, les veuves les orphelins et les vieillards. Il se mit au service des grands de ce monde. Il sauva même la vie de l’empereur d’Occitanie, qui, pour le remercier, lui donna sa fille en mariage. Elle était très belle. Julien accepta et l’épousa. Il vécurent dans un grand palais de marbre blanc.
Julien ne faisait plus la guerre. Il se reposait entouré d’un peuple tranquille. Quelquefois, dans un rêve, il se voyait comme notre père Adam, au milieu du paradis, entre toutes ses bêtes; en allongeant les bras, il les faisait toutes mourir.
Des amis l’invitèrent à chasser, il refusait toujours. Sa femme, pour le divertir faisait venir jongleurs et danseuses. Ils se promenaient longuement dans la campagne.
Un jour, Julien lui avoua son horrible pensée. Elle la combattit en raisonnant très bien : son père et sa mère étaient probablement morts.
Un soir qu’ils étaient dans leur chambre, Julien entendit le jappement d’un renard puis entrevit dans l’ombre comme des apparences d’animaux. La tentation était trop forte, il décrocha son carquois et partit dans la forêt. “Au lever du soleil, je serai revenu !”
Après son départ, Arrivèrent au château, deux vieillards poussiéreux. Ils dirent qu’ils apportaient à Julien des nouvelles de ses parents. Le maître étant absent, c’est la seigneuresse qui les reçut. Ils demandèrent à la jeune femme si Julien aimait toujours ses parents, s’il parlait d’eux ? Celle-ci répondait que oui. Ils avouèrent alors qu’ils étaient eux-mêmes ses parents et donnèrent des preuves en décrivant leur fils en détail.
Ils racontèrent le long voyage qu’ils avaient dû faire pour retrouver leur fils ainsi que l’argent qu’ils avaient dépensés à tel point que maintenant, ils étaient obligés de mendier.
Lorsque les parents de Julien découvrirent les richesses du château, ils pensèrent à la prophétie de l’ermite et du mendiant, de nombreuses années auparavant.
La femme de Julien les engagea à ne pas l’attendre mais à aller se reposer. Elle les coucha alors dans son propre lit puis ferma la fenêtre, ils s’endormirent.
Le jour allait paraître et les petits oiseaux commençaient à chanter.
Pendant ce temps, Julien marchait d’un pas nerveux dans la forêt. Il vit des sangliers, des loups, des hyènes qu’il ne put atteindre de ses flèches. Il s’en affligeat et sentait qu’un pouvoir supérieur avait détruit sa force.
Il y avait dans les feuillages, des yeux d’animaux, des chats sauvages, des écureuils, des hiboux, des perroquets, des singes. Julien tira contre eux ses flèches mais elles se posaient sur les feuilles comme des papillons blancs. Il leur jeta des pierres, les pierres sans rien toucher retombaient. Il aurait voulu se battre, hurla des imprécations, étouffait de rage.
Tous les animaux qu’il avait poursuivis se représentèrent en faisant autour de lui un cercle étroit comme pour le narguer. Julien se mit à courir, ils le poursuivirent. Le serpent sifflait, les bêtes puantes bavaient, les singes le pinçaient en grimaçant. Un ours, d’un revers, lui enleva son chapeau. Une ironie perçait dans leurs allures sournoises.
Les animaux semblaient méditer un plan de vengeance.
Le coq chanta. Julien reconnut au loin les toits de son château et courut de plus belle. Sur le bord du champ, il vit des perdrix. Il jeta sur elles son manteau tel un filet. Quand il les eut découvertes, il n’en trouva plus qu’une seule, et morte depuis longtemps, pourrie.
Cette déception l’exaspéra. Sa soif de carnage le reprit. Les bêtes manquant, il aurait voulu massacrer des hommes.
Il arriva enfin chez lui et se détendit en pensant à sa femme. Elle dormait sans doute, et il allait la surprendre. Ayant retiré ses sandales, il tourna doucement la serrure, et entra. Les vitraux garnis de plombs obscurcissaient la chambre. Perdu dans les ténèbres, il s’approcha du lit.
Quand il voulut embrasser sa femme, il sentit contre sa bouche l’impression d’une barbe. Il se recula croyant devenir fou; mais revint auprès du lit et ses doigt touchèrent des cheveux qui étaient très longs. A côté, c’était bel et bien une barbe qu’il sentait. La barbe d’un homme, un homme couché avec sa femme. Eclatant d’une colère démesurée, il bondit sur eux à coups de poignard; il trépignait, écumait, avec des hurlements de bêtes fauves.
Puis il s’arrêta, il écoutait maintenant deux râles qui s’affaiblissaient. Cette voix plaintive se rapprochait, s’enfla, devint cruelle; et il reconnut, terrifié, le bramement du grand cerf noir.
Alors, il crut voir dans l’encadrure de la porte, le fantôme de sa femme, une lumière à la main. Celle-ci épouvantée comprit et s’enfuit en courant , et laissa tomber son flambeau. Julien le ramassa. Son père et sa mère étaient devant lui, étendus sur le dos avec un trou dans la poitrine. Leur visages majestueux et doux avaient l’air de garder comme un secret éternel.
A la fin du jour, il se présenta à sa femme et lui commanda de ne pas lui répondre, de ne pas l’approcher et de ne pas le regarder. Il lui donna des instructions pour les funérailles de ses parents puis partit en abandonnant tout.
Pendant la messe, un moine, cagoule rabattue resta à plat ventre, les bras en croix et le front dans la poussière.
Puis il disparut.
Julien s’en alla de par le monde, recherchant la solitude de la campagne. Mais chaque nuit, en rêve, son parricide recommençait. Il mendiait çà et là, et son visage était si triste que jamais on ne lui refusait l’aumône. Le temps qui passait n’apaisait pas sa souffrance. Il ne se révoltait pas contre Dieu qui lui avait infligé cette action, et pourtant se désespérait de l’avoir pu commettre. Il résolut alors de mourir.
Un jour qu’il était au bord d’une fontaine et qu’il se penchait pour juger de la profondeur de l’eau, il vit l’image d’un vieillard tout décharné. Sans reconnaître son image, il se rappela confusément du visage de son père et ne pensa plus à se tuer.
Portant ainsi le poids de son souvenir, il arriva près d’un fleuve dont la traversée était dangereuse. Il eu l’idée de mettre son existence au service des autres.
Il aménagea la berge, répara une vieille barque et s’installa modestement dans une cahute qu’il fit avec de la terre glaise. Une petite table, un escabeau, un lit de feuilles mortes et trois coupes d’argile lui servaient de mobilier.
Des gens se présentèrent, il les fit traverser sans épargner ses peines. Il ne demandait rien en échange. Certains lui donnaient des restes de victuailles ou des habits usés. D’autres vociféraient des blasphèmes. Il les reprenait avec douceur et, s’ils l’injuriaient, il se contentait de les bénir.
Une nuit qu’il dormait, il crut entendre quelqu’un l’appeler. Il tendit l’oreille mais ne distingua que le mugissement des flots. Mais la même voix reprit :
- “Julien !”
Elle venait de l’autre bord. Ce qui paraissait extraordinaire vu la largeur du fleuve.
Une deuxième fois, on l’appela :
- “Julien !”
Il sortit en tenant sa lanterne à la main. Un ouragan furieux emplissait la nuit. Les ténèbres étaient profondes. Julien ne vit rien.
Une troisième fois, la voix se fit entendre :
- “Julien !”
Après un moment d’hésitation, Julien dénoua l’amarre. L’eau devint tranquille et la barque glissa jusqu’à l’autre berge où un homme l’attendait.
En s’approchant de lui, Julien s’aperçut qu’une lèpre hideuse le recouvrait. Cependant, son attitude avait la majesté d’un roi.
Dès qu’il entra dans sa barque, elle enfonça prodigieusement, écrasée par son poids. Une secousse la remonta et Julien se mit à ramer. La grêle cinglait ses mains et la pluie coulait dans son dos, la traversée dura longtemps.
Quand il furent arrivé dans la cahute, Julien ferma la porte et le vit siégeant sur l’escabeau. Le linceul qui le recouvrait était tombé jusqu’à ses hanches? Sa poitrine et ses bras étaient recouverts de pustules écailleuses. Il avait un trou à la place du nez et ses lèvres bleuâtre dégageaient une haleine nauséabonde.
- “ J’ai faim ! “ dit-il.
Julien lui donna ce qu’il possédait : un vieux morceau de lard et un croûton de pain. Quand il les eut dévorés, il dit encore :
- “ J’ai soif ! “
Julien lui apporta une cruche d’eau dont il vit qu’elle était devenue du vin.
- “ J’ai froid ! “ dit l’homme.
Julien enflamma un paquet de fougères, au milieu de la cabane.
Le lépreux vint s’y chauffer.
Puis, d’une voix presque éteinte, il murmura :
- “ Ton lit ! “.
Julien l’aida doucement à l’y traîner et étendit sur lui la toile de son bateau. Le lépreux gémissait, les coins de sa bouche découvraient ses dents, un râle accéléré lui secouait la poitrine. Puis il ferma ses paupières.
- “ C’est comme de la glace dans mes os ! Viens près de moi ! “
Julien, écartant la toile, se coucha sur les feuilles mortes, près de lui, côte à côte.
Le lépreux tourna la tête.
- “ Déshabille-toi, pour que j’aie la chaleur de ton corps ! “
Julien ôta ses vêtements; puis, nu comme le jour de sa naissance, se replaça dans le lit. Il sentait contre lui la peau du lépreux plus froide qu’un serpent, rude comme une lime.
- “ Ah, je vais mourir… rapproche-toi, réchauffe-moi avec toute ta personne ! “
Julien s’étala dessus bouche contre bouche, poitrine contre poitrine.
Alors le lépreux l’étreignit; ses yeux tout à coup prirent une clarté d’étoile, ses cheveux s’allongèrent comme les rais du soleil; le souffle de ses narines avait la douceur des roses.
Puis il se mit à grandir, touchant de sa tête les murs de la cabane. Le toit s’envola, le firmament se déployait.
Et Julien monta vers les espaces bleus, face à face avec Notre Seigneur Jésus-Christ qui l’emportait vers le ciel.
Et voilà l’histoire de Saint Julien l’hospitalier,
telle, à peu près, qu’on la trouve, sur un vitrail d’église, dans mon pays.
Fête le 27 janvier ou le 12 février.