15 novembre
Saint Malo ou Macout ou Maclou. (Maclovius ou Machutus)
Malo est un prénom d’origine Celte qui signifierait « prince
« ou « sage ». Prénom sans doute d’origine
Irlandaise. (peut-être « Mac-Low)
Cependant son étymologie est incertaine. Il serait une variante de
« Maclou » qui viendrait peut-être du vieux Breton : «
mach » qui signifie « gage » et de « lou » qui
signifie « lumière ».
Il est plus connu en Saintonge sous le nom de « Macout ».
Il est porté par environ 7.000 personnes en France. Il a pris son essor
à partir des années 80, années où il n’existait
pratiquement aucun Malo en France.
On dit que ses parents émigrèrent à Raux (ou Roc) près
d’Aleth (Saint Servan). C’est là que naquit Malo. Sa mère,
qui s’appelait Darval, avait déjà 66 ans et le mit au
monde le jour de Pâques 497. D’autres disent qu’il serait
né en 547. Selon les biographes on le fait mourir en 565 ou encore
en 621 ??? Il serait cousin de Saint Samson et de Saint Magloire.
Son père s’appelait Gwent. Il était seigneur de l’ancienne
province des Silures dans le pays de Galles. (Comté de Monmouthshire
et Breconshire)
Dès qu’il fut en âge d’étudier, il fut confié
à la garde de Saint Brendan, abbé de Lan-Carvan au pays de Galles.
(Lan signifie « monastère » ou « église »
et « Carvan « Lande dure »)
Il avait un attrait particulier pour la solitude. Un soir que les élèves
jouaient sur la plage, Malo s’éloigna du groupe et se mit sur
un tertre où il s’endormit. La marée montante obligea
les enfants à s’éloigner puis à rentrer. En arrivant
au monastère, on s’aperçut de l’absence de Malo.
L’abbé Brendan courut vers le rivage et appela Malo. Ce fut sans
réponse. On crût qu’il s’était noyé.
Le lendemain matin, tous revinrent vers la mer et aperçurent Malo sur
son tertre qui avait augmenté en hauteur, le protégeant des
flots. Les eaux n’avaient même pas mouillé ses habits.
Vers 536, les Anglo-Saxons avaient envahi le pays de Galles. Ils ravageaient
et massacraient la population. Malo fut obligé de s’enfuir avec
Samson et Magloire vers l’Armorique.
Ils abordèrent dans l’île d’Aaron. Cette île
avait pris le nom d’un saint anachorète qui y habitait. Ce n’est
que progressivement qu’elle devint presqu’île et prit le
nom d’Aleth puis de Saint Malo.
Samson devint évêque de Dol, Magloire de Saint Brieuc et Malo
d’Aleth.
Le roi local s’appelait Judwal ou Alain. Il donna son assentiment à
l’élection de Malo.
En 504 Judwal mourut. Son fils Hoël III n’avait pas hérité
des qualités du père. Il se mit à persécuter Malo.
Or, Malo avait fait construire un monastère qui utilisait la règle
de Saint Colomban de Luxueil. Ce monastère était florissant
et les richesses s’accumulaient. Hoël III jaloux, attaqua le monastère.
Mais il fut frappé de cécité.
Malo eut pitié de lui et, par un miracle, lui rendit la vue. Hoël
reconnaissant devint son ami.
A la mort d’Hoël III, d’autres persécuteurs surgirent.
Malo décida alors de quitter la région et de s’enfuir
vers la Saintonge avec 33 de ses moines.
Après quelques jours de voyage, ils abordèrent à l’île
d’Aix
Puis ils se dirigèrent vers Saintes où Léonce, l’évêque
du lieu leur donna un vaste domaine, près de Sainte, sur lequel ils
purent construire un monastère.
Les habitants du lieu firent cadeau d’un âne à Malo. Un
jour, l’âne fut dévoré par un loup. Mais Malo obligea
le loup à faire le travail de portage qui état réservé
à l’âne.
Malo guérit la fille du gouverneur qui avait été mordue
par un serpent.
Il ressuscita aussi un jeune garçon de 12 ans qui était tombé
dans un puits et qui s’y noya.
Pendant ce temps, la ville d’Aleth était tombée dans la
misère et la famine.
Des habitants se mirent à la recherche de Malo afin de lu demander
de revenir à Aleth pour sauver la ville.
Une fois Malo arrivé à Aleth, tous les fléaux cessèrent
et la ville redevint prospère.
Comme il avait promis de rentrer en Saintonge, il quitta à nouveau
Aleth pour son dernier voyage.
Arrivé dans l’immense forêt du Baconnais, il y rencontra
Léonce, évêque de Sainte, venu à sa rencontre.
Puis il s’éteignit à l’âge de 133 ans.
On représente Saint Malo :
- Rendant la vue à un seigneur.
- Porté par une motte de terre surélevée
- Faisant travailler un loup qui avait mangé son âne
- Disant la messe sur le dos d’une baleine (miracle légendaire
attribué à Saint Bran)
Il est patron de Saint Malo, Valognes, Conflans-sur-Oise et Dinan.
On l’invoque contre l’hydropisie
5 siècles après sa mort, le paisible érudit Sigebert
de Gembloux (B) écrivit une Vie de saint Malo, qui rapporte l'histoire
suivante de Saint Malo et le petit oiseau ("roitelet").
« Un jour qu'il était occupé à travailler avec les frères au vignoble, taillant les vignes, et pour être plus leste dans ses mouvements, il retira sa cape et la déposa hors de vue. Quand il eut achevé son travail, il revint à son manteau, et il y trouva un petit oiseau que les gens du peuple appellent un roitelet, et ce dernier avait pondu un oeuf dessus. Et sachant que la bienveillance de Dieu est aussi pour les oiseaux, puisque aucun ne tombe sans que le Père ne le sache, il laissa son manteau en cet endroit, jusqu'à ce que les oeufs soient éclos et les oiseaux partis de la nichée. Et voilà la merveille, c'est que tout le temps que le manteau se trouva là, il ne tomba aucune pluie dessus. » (Sigebert).
Saint Malo et la truie :
A une époque où il parcourait la Bretagne de long en large pour
semer la semence de la divine Parole, il rencontra un porcher dans une prairie,
qui était d'humeur fort aigrie. Il avait veillé sur un troupeau
de cochons, une truie gourmande et sans gène s'était mise à
piller un champs de maïs, et lui, tentant de sauver la récolte du
voisin, lui avait jeté maladroitement une pierre et l'avait tuée.
Et à présent il était en danger, parce que son maître
tirerait vengeance de son offense, et de plus il y avait ce qui aggravait la
situation, à savoir les 7 porcelets qui étaient en désarroi,
tentant de tirer du lait des mamelles de leur mère à présent
morte, ne parvenant plus à tirer leur nécessaire pour vivre de
ce corps sans vie.
Saint Malo, dont le coeur n'avait de place que pour la compassion, ne parvint
pas à voir le porcher pleurer sans verser à son tour des larmes
: et s'élevant en prière vers Dieu, il posa son bâton sur
une oreille de la truie morte, et il la faisant se relever par ce seul attouchement,
il ramena la joie à l'affligé.
Le porcher rapporta l'histoire à son maître, et les louanges envers
le serviteur de Dieu vinrent dans les bouches de tous. Et le maître, chevauchant
son cheval, vint remercier le saint, face à face, et offrit une de ses
fermes à l'église, pour l'utilisation, sous sa direction, par
les serviteurs de Dieu.
Tiré de : Helen Waddell: "Beasts and Saints"
Introduced and Edited by Esther de Waal. 1996: William B. Eerdmans Publishing
Co., Grand Rapids, MI, USA.
Cité dans le site : http://home.scarlet.be/amdg/oldies/sankt/nov15.html