Saint Médard

(ou Merdard ou Merd ou Myrrdhin ou Merlin)

évêque de Noyon

et son frère jumeau

Saint Godard (ou Gildard)

évêque de Rouen.

(en pays gallois, on l’appelle Lailoken et son frère l’Allogen)

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Calendrier juin

 

8 juin

 

 

S’il pleut à la Saint Médard, il pleuvra 40 jours plus tard, sauf si Saint Barnabé vient lui couper le pied.” (ou le nez)

 

Leur père s’appelait Nectard et leur mère Protagie. Ils naquirent à Salency, en Picardie, près de Noyon, au commencement du règne de Childéric, père de Clovis.

 

Médard était très généreux. Un jour, on lui avait fait don d’un manteau de grand prix. Ayant rencontré un aveugle qui n’avait pas de quoi se couvrir, il lui en fit présent.

 

Un autre jour que son père était revenu de la campagne avec plusieurs chevaux, il le chargea de les conduire dans le pré.

Médard apercevant un homme qui avait perdu son cheval à la suite d’un accident et qui portait sur la tête, avec beaucoup de peine, la selle, la bride, les étriers et les sangles, il lui donna un des chevaux de son père.

 

Dieu voulant lui faire connaître que cette action était agréable, fit tomber une grosse pluie, mais un aigle étant survenu au-dessus de sa tête, étendit ses ailes et le protégea de la pluie. D’autres disent qu’un immense aigle était survenu alors que Médard lisait un précieux manuscrit. D’autres disent encore qu’il aurait déclenché une pluie diluvienne de 40 jours, pour punir des jeunes paysans qui préféraient aller danser plutôt qu’aller à la messe.

Nectard et Protagie ayant vu la scène, encouragèrent Médard à faire le bien.

 

Il faut remarquer que c’est aujourd’hui, le 8 juin que l’on peut observer le lever vespéral (du soir) de la constellation de l’Aigle. C’est le début du cycle quarantenaire de la canicule dont le lever héliaque se situe au 21 juillet, près de Saint Jacques et de Saint Christophe.

 

Un autre jour, des paysans se disputaient à propos du bornage de leur terre. Médard vint et posa le pied sur un gros caillou en leur assurant que c’était là la vraie borne. Pour les en convaincre il imprima la marque de son pied dans le caillou aussi facilement que si le caillou avait été en cire.

 

Médard et Godard furent ordonnés prêtre le même jour par Sophrone, évêque de Vermand.

 

Médard vécu dans le Vermandois et allait souvent à Salency. Là, il inventa l’institution des Rosières. Il s’agissait de récompenser la jeune fille la plus méritante et la plus pure. Elle était alors dotée pour son mariage.

 

Comme Médard possédait un fief qui s’appelait “fief de la rose” et que c’est de là qu’il détachait une partie de ses revenus pour l’élue, le nom de “rosière” y aurait pris son origine. La fille touchait une bonne somme d’argent de rente plus une couronne ou un chapeau de rose.

La coutume des rosières de mai se fait encore aujourd’hui à certains endroits. Elle est remplacé à Orléans par l’élection de la “Jeanne d’Arc”.

 

U

ne nuit, un voleur était entré dans sa vigne et y avait fait un grand dégât pour en emporter un grand butin. Une fois chargé de son butin, il ne put trouver d’issue pour sortir de la vigne. De plus il ne put se décharger de son butin. Il erra toute la nuit. Le matin, on le trouva, son butin entre les mains, dans un “effroi merveilleux” à cause de l’étrange nuit qu’il avait passée. Médard lui pardonna et lui fit même cadeau du butin.

 

Une autre fois, quelqu’un lui déroba une ruche, mais il fut tellement poursuivit par les abeilles qu’il n’eut plus qu’à se jeter aux pieds de Médard pour lui demander de le délivrer des abeilles.

 

Un autre personnage lui avait volé un taureau. Mais il fut obligé de le ramener car la clochette qui était attachée à son cou sonnait continuellement d’elle-même et rendait témoignage de son larcin.

 

L’armée de Clotaire Ier fit des ravages dans le Vermandois mais les chariots sur lesquels les soldats avaient chargé leur butin demeurèrent immobiles jusqu’à ce qu’ils eurent rendu le fruit de leur vol.

 

M

édard fut sacré évêque de Vermand par Saint Rémi. Mais Vermand était la proie de pillages constants. Il déménagea alors à Noyon qui avait une grande forteresse. Un peu plus tard, il fut aussi consacré évêque de Tournai, ce qui lui donna la responsabilité de deux sièges épiscopaux.

 

La reine Radegonde, lassée de son voyou et dépravé mari, vint se consoler à Noyon auprès de Médard. Elle y fonda un monastère.

 

Quand il mourut, vers l’an 545, ou en 560, son corps fut transporté à Soissons. Arrivé au bourg de Crouy, le cercueil devint parfaitement immobile. On ne pouvait plus le lever. On vit alors une colombe sortir de sa bouche et s’élever vers le ciel. On y construisit une basilique.

 

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