Siméon
l’insensé,
(l’exaucé, mais
aussi, le “signe”)
1 juillet
Siméon
le fou
Il a vingt Siméon dans
le cours du calendrier dont Siméon le stylite (5 janvier).
On sait qu’il est né à l’ancienne Edesse
- aujourd’hui Urfa en Turquie.
Ses parents
étaient fort riches et catholiques. Il devint très savant dans
la langue grecque et habile dans les sciences. Avec son copain Jean, ils
décidèrent de vivre une vie érémitique sur les
bords du Jourdain. Après quelques temps de solitude, ils apprirent, tous
deux, dans une sorte d’extase que leurs mères étaient morte.
Peu après, Siméon fut inspiré de quitter sa
solitude pour retourner dans le monde pour confondre la vaine sagesse des gens
par une folie apparente.
Il se rendit à Emèse - aujourd’hui en ruine,
en Syrie.
Jusqu’à sa mort, sa vie ne fut qu’une suite
d’actions ridicules aux yeux des hommes. Actions extravagantes, paroles
touchantes, railleries etc. Il portait des charbons ardents dans ses mains sans
être brûlé ou dans son vêtement sans qu’ils
soient atteints.
Mais Siméon refusait les louanges que certains lui
faisaient après avoir reconnu sa Sainteté. Un grand personnage de
la ville voulant publier des louanges sur Siméon ouvrit la bouche pour
parler mais sa langue demeura immobile et il lui fut impossible de parler.
Le soir, Siméon dormait sur un lit fait de quelques
sarments.
Prévoyant un tremblement de terre, Siméon entra,
avec un fouet, dans un édifice public qui était soutenu par
plusieurs colonnes. Il commença à fouetter les colonnes en criant
: “ton Seigneur te commande de rester ferme”. A une des colonnes,
il dit : “toi tu ne tomberas pas mais tu ne demeurera pas non plus.” Quand le tremblement
de terre arriva, les colonnes restèrent debout et la dernière se
trouva seulement fendue de haut en bas.
Quand il mourut, un 1er juillet, afin qu’on ne lui fit point
d’honneurs, il se cacha sous les sarments de son lit et rendit
l’âme.
On le découvrit quelques jours plus tard. On crût
qu’il était mort dans un accès de délire, aussi on
ne fit aucune cérémonie pour l’enterrer.
Mais une multitude d’anges apparurent pour lui
célébrer des obsèques magnifiques. On entendit des choeurs
célestes bien plus beaux que ce qu’auraient pu chanter les hommes.
On le représente souvent avec une multitude d’enfants
qui s’amusent de ses façons étranges, ou encore assis
jouant de la cornemuse.
La cornemuse, emblème de carnaval, est souvent l’attribut des
fous. C’est un instrument diabolique. Le jeu de la cornemuse fait
circuler, les vents et les âmes. On les associe aux vessies de porcs que
l’on gonfle en carnaval et qui symbolisent la fécondité des
souffles.