Il est né et mort à Camerino, en Italie, au 3ème siècle. A l’âge de 15 ans, il fut pris d’un zèle passionné pour annoncer l’évangile. Mais on était au temps de l’empereur Dèce et, Antiochus, gouverneur de Camerino furieux de voir ce petit jeune lui donner des leçons, le fit fouetter, brûler le corps avec des torches ardentes, suffoquer par la fumée, mais Venant restait insensible aux tortures.
Comme
ça ne marchait pas et qu’il continuait à prêcher, on
lui fit casser les dents et déchirer les gencives. Puis on le jeta dans
un cloaque.
Rien n’y fit, il ressortit indemne
du cloaque. Comme il continuait à prêcher, on l’exposa aux
lions qui vinrent tranquillement lui lécher les pieds. Et Venant
prêchait toujours. Alors Antiochus lui fit couper la tête. Il
s’en suivit un tremblement de terre épouvantable. Antiochus dut
fuir. Il mourut peu après.
Patron de Camerino, Venant est représenté avec un drapeau dans une main et le plan de Camerino dans l’autre.
Évidemment,
il est quelquefois surnommé saint Revenant. On
l’invoque pour “faire revenir” et en particulier du
“mal violet” (toutes cyanoses ou certaines diphtéries)
Parfois on
l’appelle aussi saint Braillard et on l’invoque pour les
enfants criards. (Dans la Vienne) A signaler que le saint principal qui
guérit du mal violet est saint Violet, confondu
avec saint Sylvain.
Mais il est
aussi associé avec saint Allant.
En Loire
Atlantique, à Rezé, il existait une chapelle de Notre Dame de
Bonne Vertu. On y honorait deux saints : Allant et Venant. Ils
étaient invoqués pour aider les jeunes enfants à marcher
(Merceron). Certains disent que les deux saints constituaient les deux bornes
extrêmes d’un trajet institué pour un première course
entre les enfants des familles qui apprenaient à marcher à leurs
enfants.