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1 janvier :

Circoncision de Jésus

- Rêve de nouvel an, révélation de la vérité

- Calme et claire nuit de l'an, à bonne année donne l'élan

- Si le matin du nouvel an le ciel est rouge, il faut s'attendre à beaucoup de mauvais temps.

- Nuit du Nouvel-an sereine, signe d'une année pleine

- Tel jour de circoncision, tel mois de moisson (août)

- Bière de nouvel an, bière rajeunissante

Les 12 jours dits "épagomènes" qui vont de Noël à l'épiphanie, marquent chaque jour le temps du mois correspondant. Le 25 décembre correspond à janvier. Le 1 janvier correspond donc à Août.

Les paysans placaient, dès Noël, sur leur cheminée, six oignons coupés en deux sur des coupelles garnies de sel. (ça se fait encore aujourd'hui) L'humidité du sel et de l'oignon sera l'humidité du mois correspondant. Mais souvent, ils comptaient à l'envers : le 6 janvier correspondant donc à janvier et Noël à décembre.

- Jour de l'an beau, mois d'août chaud.

- Le vent du jour de l'an souffle moitié de l'an

- Quand le jour de l'an vient en nageant, on peut plaindre le paysan.

- Mois de janvier, mois sans vent, est le plus méchant de l'hiver.

- Janvier de pluie chiche, fait le paysan riche.

- S'il tonne en janvier, cuves au fumier, barils au grenier. (Dauphiné)

- Tonnerre en janvier, récoltes en quantité.

- Neige en janvier vaut du fumier.

- Mieux vaut voir chien enragé que soleil chaud en janvier

- Plus il gèle en janvier, plus l'année sera féconde.

- Janvier sec et sage est bon présage.

- Janvier détrempé, signe de chèreté.

- L'eau de janvier vient tout l'an.

- Quand il tonne en janvier, l'hiver est avorté.

Est-ce à dessein que l'Église a placé Sainte Euphrosyne au 1 janvier. Il s'agit de nouveau, comme pour Sainte Eugénie à Noël, d'un sainte qui s'est travestie pour pouvoir vivre dans un monastère d'homme. Ces deux emblêmes de passage d'un sexe à l'autre - pour la gloire de Dieu - marquent le temps de passage d'une année à l'autre. Années solsticiales et année civile.

Noël et Nouvel-an sont deux fêtes de passages. La première rappelle le solstice proche avec la venue de l'enfant-soleil-sauveur, la seconde rappelle la naissance symbolique, deuxième naissance initiatique avec la confusion forestière de la saint Sylvestre au 31 et la circoncision "coupure définissante" au 1er de l'an.

Le passage d'une année à une autre année, ou plus simplement d'un temps passé à un temps futur suppose une métamorphose dont la métaphore la plus fascinante est le couple "homme-femme". La fascination est accentuée lorsque le couple s'étale dans le temps, ce qui est le cas des couples "père-fille" ou "mère-fils".

Bien sûr, on trouvera d'abord Janus-Janvier, le dieu à double visage, l'un qui regarde vers l'année passée et l'autre vers la nouvelle année.

Quoi qu'il en soit, ces métaphores provoquent un glissement sur le fil du temps, à l'endroit et à l'envers.

Dans la pièce de Shakespeare "La nuit des rois" - dont le titre anglais est "La 12ème nuit", ce qui la met plus en rapport avec les 12 jours épagomènes d'inversion entre Noël et l'Épiphanie - tout joue sur le couple "frère-soeur" dont on ne sait jamais trop qui est qui.

Les anciens qui avaient un rapport au temps bien différent du nôtre n'étaient pas dépossédés comme nous le sommes d'une intimité avec le temps. A cause de l'établissement du temps mécanique de l'horloge et, sans doute, de l'influence grandissante de l'écriture et de l'imprimerie, nous avons pris, petit à petit le chemin menant à l'état de spectateur. Nous sommes comme "sidérés" et fasciné par les "arrêts sur image" d'un temps que nous croyons arrêté parce que nous le croyons maîtrisé.

Eugénie comme Euphrosyne rappellent que le monde des images qui nous entoure, à commencer par l'image du couple, est sous-tendu par les mouvements du temps, rythmes qui nous entraînent vers des métamorphoses inéluctables.

Sainte Euphrosyne (bonne parole)

Euphrosyne pensa que si elle entrait dans un couvent de femmes, son père la retrouverait tôt ou tard. Alors, elle s'habilla en homme et quitta la maison pendant la nuit. Le lendemain matin, elle se présenta au monastère qu'elle avait visité avec son père et demanda à y rester. On lui demanda qui "il" était. Elle répondit "je m'appelle "Smaragde" (Émeraude) et je suis eunuque." On la confia alors à un religieux qui s'appelait Agapit afin de l'initier à la vie monastique.

Son père ne la retrouvant pas vint au monastère pour y demander consolation. On le confia à Smaragde sans savoir quels liens les unissaient. Il eut, avec celle qu'il ne savait pas être sa fille, des entretiens consolateurs pendant 38 ans. Puis Smaragde tomba malade. Juste avant de mourir, elle avoua son terrible secret. Le Père, Paphnuce, reconnaissant sa fille, s'écria : "Hélas ! ma fille, vous ne vous êtes découverte que pour disparaître aussitôt".

Voir Sainte Euphrosyne

1 JANVIER        
NOM DATE LIEU VIE XXXX
FULGENCE 5-6 Ruspe - Afr. Docteur  
CLAIR 7 Vienne FR Abbé  
ODILON 10 Cluny Abbé  
OYEND 5 Condat Abbé  
ALMAQUE 5 Rome Martyr  
CONCORDE 2 Rome Martyr  
FÉLIX 6 Bourges évêque  
ALBERON 12 Liège évêque  
ELUAN 2 Glasgow    
MEDUIN 2 Glasgow    
MAGNE   Spolète Martyr  
JUSTIN 6 Chiéti évêque  
BONFILIO 13 Toscane confesseur  
GASPAR   Orient Roi mage  
CAIUS   Bologne Martyr  
JACTUS   Bologne Martyr  
HÉRACLUS   Bologne Martyr  
PARACODE 235 Vienne FR évêque  
EUPHROSIN   Nicomédie évêque - Martyr  
ÉVANT   Rhétie - Italie Martyr  
HERMES   Rhétie - Italie Martyr  
MOCHUA 7 Irlande Abbé  
CRONAN 7 Irlande Abbé  
Ste FAINE 6 Irlande Vierge