25 avril
Marc peut venir du grec
"martikos" : consacré au dieu Mars. Mais il signifie aussi :
"masse" ou "marteau" ainsi que "cheval". Tristan
et Iseult ont pour partenaire le roi Marc qui a de longues oreilles de cheval,
comme le roi Midas. (Cf. les dieux aux masses qui sont maîtres de la vie
et de la mort : un côté de la masse pour la vie et un autre pour
la mort.)
La légende dorée parle
de masse "qui aplatit le fer, produite la mélodie et aplatit l'enclume."
Par une étymologie
consonantique, on peut lui donner le sens de "marque".
Il est patron des secrétaires,
des
notaires, des greffiers, ainsi que de tous les métiers qui
s'exposent aux coupures. (Peut-être aussi des conteurs qui s'exposent
à avoir des "trous" de mémoire ?) De même les verriers l'ont choisi pour
leur patronage
On l'invoque aussi contre la gale et contre l'impénitence
finale.
Saint Marc était Hébreu
d’origine : son style rempli d’hébraïsmes, ne permet
pas d’en douter. Il venait sans doute de la province de Galilée.
Il avait le nez long, les sourcils abaissés, les yeux beaux, le front un
peu chauve, la barbe épaisse. Il était de belles manières,
d’un âge moyen; ses cheveux commençaient à blanchir,
il était affectueux, plein de mesure...
Sa profonde humilité, lui fit,
dit-on, se couper le pouce, afin de ne pas être trouvé capable
d’être prêtre.
Il fut le secrétaire de Saint
Pierre ainsi que son traducteur. Il rendait en grec et en latin ce que Pierre
disait en araméen.
Il écrivit aussi un des trois
Évangile synoptiques
Un jour qu'il descendait d'un bateau,
la lanière de sa sandale se rompit sa chaussure le lâcha. Il se dit que sa démarche allait
être plus libre. Il aperçut à l’instant un homme, qui
s’occupait du métier de cordonnier; il lui donna sa chaussure
à raccommoder. Pendant que ce dernier s’occupait de cet ouvrage,
il se fit une large blessure à la main et s’écria de
douleur : UNUS DEUS ! Unique
Dieu.
! En l’entendant, Marc dit : “Vraiment le Seigneur a rendu mon
voyage heureux.“ Alors il fit de la boue avec sa salive et de la terre,
l’appliqua sur la main du savetier qui fut incontinent guéri.
Il a, curieusement un rapport aux
boeufs bien que son emblème soit le Lion. (Les petits Bollandistes
disent que c'est parce qu'il commence son évangile par le récit
de la prédication de Jean dans le désert.)
Des chrétiens avaient fait
construire une église près d'Alexandrie, dans un lieu
appelé "Bucoles", situé près du rivage de la
mer. Lieu désolé, plein de rochers et de précipices mais
destiné à faire paître les boeufs.
Les païens ne pouvant plus le
souffrir, l'arrêtèrent et lui mirent une corde au cou puis le
traînèrent toute la journée en criant "Traînons
ce buffle à Bucoles".
D'autres disent que
"bucoles" à le sens d'"abattoir".
Ce fut son martyr, il mourut en
étant traîné sur les roches et y laissant partout sa chair.
Ses restes furent emmenés
à Venise dont il est le patron. Venise étant une ville
très commerciale, remplie de notaires, greffiers, secrétaires de
tous poils, ils le prirent pour patron, lui qui fut secrétaire de
Pierre.
Il mourut en l'an 68, le 25 avril.
La Légende dorée raconte
plusieurs histoires magiques de guérisons ou sauvegardes en rapport avec
Saint Marc. Lisez-les, c'est interdit de les reproduire ici.
Il faut noter que nous arrivons au 1er
mai, jour de la fête des sorcières, des Walpurgis, mais aussi de
saint Marcoul, Marcolphe le fol, qui guérit des écrouelles comme
saint Marc de la gale.
Fou, symbole de la sagesse populaire.
Peut-être un peu marteau ? On en manque aujourd'hui que c'en est une
catastrophe.