Saint Jacques de Nisibe

(Irak actuelle)

 

15 juillet

 

 

 

 

Jacques de Nisibe n’y va pas par quatre chemins et sûrement pas par celui de Compostelle.

 

“Originaire de cette cité, Jacques embrassa la vie du désert en gagnant la cime des plus hautes montagnes. Au printemps, en été et en automne, il profitait des taillis avec le ciel pour toit. Durant la saison d’hiver, une caverne lui offrait un petit abri. Il n’avait pour nourriture que celle qui pousse toute seule… L’usage de la laine était de trop pour lui, car le poil de chèvre le plus rude en tenait lieu pour la tunique qu’il portait et pour sa pèlerine toute simple…”

 

C’était un homme sauvage.

 

Un jour, il résolut, de faire un voyage en Perse. Passant par une ville, il se trouva devant des jeunes  lavandières qui foulaient leur linge avec les pieds. Loin d’adopter une attitude respectueuse à la vue d’un homme aussi vénérable, elle se mirent à le regarder en le fixant avec leurs yeux. Jacques furieux, lança une malédiction sur la fontaine et la tarit sur le champ. Puis, prononçant une exécration contre les femmes, leurs cheveux devinrent blancs comme ceux des vieillards. Toute la ville accourut et supplia Jacques de revenir à de meilleurs sentiments. Jacques, plein de mansuétude refit couler l’eau et redonna aux cheveux leur couleur ordinaire.

 

Une autre fois, se trouvant devant un juge inique, il lança une malédiction contre une grosse pierre qui éclata. Le juge eut si peur qu’il modifia son jugement.

 

A la suite de ces miracles, on le nomma évêque de Nisibe.

Il participa au Concile de Nicée et se lança dans la lutte contre les doctrines d’Arius.

 

Plus tard, il se trouvait à Constantinople et Arius voulut y entrer en triomphateur avec ses soldats. Mais arrivé sur une grande place publique, Arius eut le besoin de se retirer aux toilettes. Il y perdit son fondement et mourut honteusement.

 

Jacques retourna à Nisibe. Le roi de Perse Sapor II assiégea la ville. Comme elle résistait, il fit un barrage sur le fleuve qui traversait la ville et retint l’eau. Puis, il lâcha une quantité énorme d’eau retenue qui, avec impétuosité, vint démolir une partie des murs de Nisibe. Son oeuvre réalisée, Sapor se reposa jusqu’au matin avant d’envahir la ville par les brèches. Mais au matin, grâce aux prières de Saint Jacques, les murs étaient reconstruits.

 

Saint Ephrem qui se trouvait à Nisibe demanda à saint Jacques d’intervenir pour faire cesser le siège. Jacques monta au sommet d’une tour et, voyant la plaine remplie d’hommes et d’éléphants, pria Dieu de punir l’orgueilleux Sapor II par sa création la plus humble. Au même instant, Dieu envoya des nuées de moucherons qui se posèrent sur les trompes des éléphants et les agacèrent tellement que ceux-ci, excités, se ruèrent ça et là en tuant et en mettant en désordre l’armée de Sapor. Il n’eut plus qu’à retourner en Perse avec le reste de son armée.

 

Saint Jacques de Nisibe mourut en 350. Son corps fut transféré à Constantinople.

 

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Jacques le Majeur